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Dictionnaire Biblique de Top Bible

CHRONOLOGIE DU NOUVEAU TESTAMENT (1)

Les auteurs du N.T., et même ceux des parties narratives du N.T., ne se soucient guère en général de faciliter la tâche des chronologistes de l'avenir. Ils indiquent peu de dates précises. Cependant les déterminations de temps, comme celles de lieu, ne leur sont pas aussi indifférentes qu'on a bien voulu le dire. Ils ne font pas de la rédemption un drame qui se serait joué on ne sait où et on ne sait quand, en dehors de la série temporelle où s'inscrivent les gestes de l'humanité. Le grand fait auquel le N.T. rend témoignage est la manifestation d'une pensée éternelle ; mais il s'est produit à un moment providentiellement choisi et historiquement assignable ( « quand le temps fut accompli, Dieu envoya son fils », Ga 4:4) ; il prend date avec une exactitude suffisante, quelque difficulté que l'on ait, dans le détail, à coordonner les indications chronologiques qui se rapportent soit à la carrière terrestre de Jésus-Christ, soit à l'activité des apôtres, continuateurs attitrés de son oeuvre. On distingue la chronologie relative de la chronologie absolue La première détermine les intervalles qui séparent les événements les uns des autres. La seconde situe chaque événement par rapport à un système général de notation chronologique ; plus précisément, quand il s'agit du N.T., elle relève les correspondances qui existent entre les dates de l'histoire évangélique ou apostolique et celles de l'histoire profane. Quelle que soit l'utilité de cette distinction, il ne nous paraît pas à propos de traiter séparément en deux chapitres successifs les deux ordres de questions, ainsi qu'on le fait parfois. Nous noterons, à mesure que la suite naturelle de notre exposé l'exigera, les principaux synchronismes que les textes indiquent ou permettent d'établir, et les données concernant l'ordre relatif et l'espacement des faits, celles-ci venant s'insérer dans le cadre obtenu à l'aide de ceux-là.

I CHRONOLOGIE DE LA VIE DE JESUS.

1.

LA NATIVITE.

Jésus est né sous Hérode le Grand (Mt 2:1, cf. Lu 6). L'historien juif Flavius Josèphe (Ant., XVII, 8:1 ; G.J., I, 33:8) donne sur la durée du règne de ce prince des indications d'où il résulte qu'il mourut en l'an 750 de la fondation de Rome (4 av. J. -C). Cette date est confirmée par la chronologie des successeurs d'Hérode, ainsi que par le calcul des éclipses. Josèphe fait mention d'une éclipse de lune qui eut lieu peu avant la mort d'Hérode (Ant., XVII, 6:4). Comme il nous apprend d'autre part que la fête de Pâque suivit de près cette mort (Ant., XVII, 9:3 ; G.J., II, 1:3), on est fondé à reconnaître dans l'éclipse en question celle que les astronomes disent avoir été visible en Palestine, dans la nuit du 12 au 13 mars de l'an 4 av. J. -C. Ainsi nous ne pouvons admettre, pour la naissance de notre Seigneur, une date postérieure à ce printemps de l'an 4 av. l'ère chrétienne. Il s'ensuit que cette ère, dont le début a été fixé par les calculs du moine Denys le Petit (VI e siècle), et dont la première année correspond à l'an 754 de Rome, commence trop tard.

Si la mort d'Hérode le Grand fournit un terme en deçà duquel nous ne saurions descendre, il paraît indiqué, par contre, de remonter un peu plus haut que l'année de cette mort. Le récit de Matthieu suppose que, lorsque survint le changement de règne dont la nouvelle ramena la sainte famille en Palestine, le séjour en Egypte durait déjà depuis un certain temps (2:15,19). La visite des Mages à Jérusalem ne doit pas se placer aux tout derniers jours de la vie du roi (d'après Josèphe il mourut à Jérico, après avoir vainement essayé des eaux de Callirrhoé, à l'Est de la mer Morte). Il faut aussi considérer la consigne donnée quant à l'âge des enfants à massacrer : « deux ans et au-dessous » (Mt 2:16). Cela signifie que, vu la date à laquelle les Mages lui ont dit avoir vu l'étoile, Hérode juge prudent de remonter à deux ans en arrière pour être sûr d'atteindre le compétiteur dont il veut se débarrasser.

Un indice chronologique précis peut-il être tiré de la mention même de l'étoile des Mages ? Cette idée n'est point à rejeter a priori. Pour amener au berceau du Rédempteur ces sages d'Orient, versés dans la science astrologique de leur époque, Dieu peut sans doute avoir suscité un miracle dont nulle astronomie ne saurait rendre compte. Mais il peut aussi s'être servi d'un fait naturel, qui pût prendre à leurs yeux la valeur d'un signe. Et du côté même de ceux qui nient la visite des Mages, certains auteurs tiennent pour possible que le récit qui nous en est fait se fonde sur le souvenir d'un phénomène astronomique dûment observé. Mais quel est ce phénomène, et se prête-t-il à une détermination de temps ? Origène pensait déjà à une comète. Cette hypothèse a été reprise par quelques modernes. On reconnaît aujourd'hui que les comètes n'ont pas toujours été regardées dans l'antiquité comme des présages de malheur. Plus précisément on a voulu identifier l'étoile des Mages avec la comète de Halley, qui aurait passé au périhélie en octobre de l'an 12 av. J. -C. Mais la date de la nativité serait reculée par là plus qu'il n'est vraisemblable d'après l'ensemble des données dont nous disposons. Et d'autres comètes, à révolution connue ou inconnue, ont pu être observées dans les années qui précédèrent la mort d'Hérode (les annalistes chinois en signalent bien une en 12, mais aussi en 8, en 5, en 4). De telle sorte que, s'il s'agit d'un de ces astres chevelus, la mention qui en est faite est dénuée de toute signification pour la chronologie. Même impossibilité de contrôle dans l'hypothèse d'une étoile temporaire, d'une brillante nova, ou dans celle encore d'un simple astéroïde entré en contact avec l'atmosphère terrestre (ceci d'ailleurs est quelque chose de trop fugitif pour que le récit de Matthieu s'y puisse rapporter).

Par contre, l'époque d'une conjonction d'astres peut toujours être déterminée. Kepler vit, en 1603, Jupiter et Saturne réunis dans la constellation des Poissons, et calcula que le fait avait dû se produire aussi en 7 av. J. -C. Ayant observé l'an d'après l'apparition d'une belle étoile temporaire, il supposa que les Mages avaient été témoins de la même coïncidence de phénomènes. En 1922, le professeur O. Gerhardt a savamment développé une exégèse qui se fonde sur les indications des tables astronomiques, mais sans mettre en cause l'invérifiable intervention d'une nova. L'étoile des Mages serait la planète Saturne, connue comme ayant une importance particulière pour les destinées d'Israël. Le moment décisif évoqué par les mots « nous avons vu son étoile... » (Mt 2:2) serait celui du lever héliaque de cette planète, dans la partie du zodiaque où les Mages avaient prévu sa rencontre avec Jupiter. C'est cette conjonction remarquable et rare, signe pour eux de la naissance du Messie attendu par les Juifs, qui les aurait décidés à se rendre à Jérusalem. Et c'est la réapparition de l'astre à l'horizon méridional de cette ville, puis sa position par rapport à Bethléhem, alors qu'ils approchaient du but de leur voyage, qui les aurait réjouis comme une nouvelle preuve de direction providentielle. Cet ensemble de conditions astronomiques s'est trouvé exactement réalisé en l'an 7 av. J. -C. La conjonction dura neuf mois, d'avril en janvier de l'année suivante. Comme on le voit, cette interprétation est séduisante à plus d'un égard. On peut y objecter que Matthieu ne dit mot de la conjonction elle-même, qui pourtant serait l'essentiel. Encore n'est-il pas tellement inadmissible qu'un récit populaire se soit attaché au souvenir de l'étoile vue par les mages, en laissant de côté ce qui rendait alors l'observation de Saturne si intéressante pour des astrologues. Et de toute manière c'est bien dans les années 7 à 6 avant notre ère, deux ou trois ans avant la mort d'Hérode, que la naissance de Jésus se place avec le plus de probabilité. Quant à la date du 25 décembre, fixée assez tardivement par l'Église, les évangiles n'ont rien qui la confirme, rien non plus qui l'exclue péremptoirement, car les bergers dont parle Lu 2:8 pouvaient être des nomades et non des villageois qui rentrent leurs troupeaux pour l'hiver.

On aimerait pouvoir emprunter une sûre indication de temps au texte du 3 e évangile qui dit que Joseph et Marie, celle-ci enceinte, se rendirent à Bethléhem à l'occasion du recensement ordonné par César Auguste (2:1 et suivants). Mais, sans parler d'autres objections de moindre importance, une grosse question de concordance chronologique se pose précisément à propos de ce texte. On lit au verset 2 : « Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. » Publius Sulpi-cius Quirinius est un personnage connu dans l'histoire romaine. Il fut consul en l'an 12 av. J. -C. Tacite rapporte (Ann., III, 48, cf. Strabon, XII, 6:5) qu'après son consulat il fit à travers la Cilicie une expédition victorieuse contre les Homonades, montagnards du Taurus ; après quoi il reçut les honneurs du triomphe, puis fut donné pour tuteur au jeune Caïus César quand celui-ci, petit-fils d'Auguste, eut à réduire les Arméniens insoumis. D'autre part, Josèphe nous apprend que Quirinius, nommé par Auguste gouverneur (légat) de la province impériale de Syrie, avec mission d'y dénombrer les biens des habitants, fit faire en Judée un recensement qui provoqua une révolte (Ant., XVII, 13:8 ; XVIII, 1:1 2:1, cf. Ac 5:37). Mais selon l'historien juif, cette mesure fut prise au lendemain de la déposition d'Archélaiis, en la 37 e année après la bataille d'Actium, date évidemment trop tardive pour pouvoir être celle de la naissance du Sauveur, puisqu'elle correspond à l'an 6 à 7 de notre ère. Une inscription latine atteste que la population de la ville d'Apamée sur l'Oronte fut recensée par ordre de Quirinius. Cela vient à l'appui des dires de Josèphe quant à l'activité de ce haut fonctionnaire impérial en Syrie même ; cela ne nous aide pas à résoudre la difficulté en présence de laquelle nous nous trouvons.

Cette difficulté tomberait si l'on pouvait traduire, comme certains le font : « Ce recensement eut lieu avant que Quirinius gouvernât la Syrie », ou encore : « fut antérieur à celui qui eut lieu Quirinius étant gouverneur... » Ces essais de solution exégétique, et tels autres que nous passons sous silence, ne sortent pas du domaine de la conjecture, quoiqu'on puisse les appuyer de certains exemples grammaticaux. Dans l'interprétation ordinaire, selon laquelle le cens mentionné par Luc se place pendant le gouvernement de Quirinius, il faut expliquer pourquoi ce cens est qualifié de « premier ». Ou bien l'évangéliste veut marquer la grande nouveauté d'une telle mesure, au moins pour la Judée ; ou bien il croit devoir distinguer ce cens-là d'un ou de plusieurs autres, effectués dans la suite, mais aussi pendant que la Syrie avait Quirinius pour gouverneur. De toute façon, la phrase discutée se justifierait s'il était établi que Quirinius a été à deux reprises légat de Syrie, et la première fois à une époque qui pût convenir pour le dénombrement rendu célèbre par le texte de Luc.

Qu'il y ait eu deux légations de Quirinius, beaucoup l'admettent pour les raisons que voici. Une campagne comme celle que Quirinius mena dans le Taurus avait normalement pour chef le gouverneur de la province où elle devait se faire ou d'où elle devait partir. Quirinius gouvernait donc alors une province. Laquelle ? Il est naturel de penser à celle de Syrie, dont la Cilicie dépendait vraisemblablement. Mais si Quirinius était légat de Syrie quand il vainquit les Homonades, cette légation est antérieure à l'office qu'il eut à remplir auprès de Caïus César ; elle ne peut se placer après l'an 3 de notre ère, puisque le jeune prince mourut à son retour d'Arménie, en février de l'année 4. Donc il s'agit d'une légation qu'on ne saurait confondre avec celle pendant laquelle se fit le recensement dont parle Josèphe. L'argumentation paraît correcte. Et comme il est question dans une inscription de Tibur d'un personnage qui obtint deux fois d'Auguste la province de Syrie (tel est le sens généralement admis), plusieurs érudits, à la suite de Sanclemente (1793), ont estimé pouvoir reconnaître en lui notre Quirinius. Cette restitution d'un texte malheureusement mutilé n'est cependant pas acceptée par tous les archéologues. Supposons néanmoins que les deux légations syriennes de Quirinius soient acquises à l'histoire. Reste à savoir à quelle époque exactement se place la première des deux ; de là dépend la concordance des dates. Le terminus a quo est donné par l'année du consulat de Quirinius : 12 av. J. -C.

De l'an 10 environ à l'an 4, Josèphe mentionne comme s'étant succédé en Syrie les légats Titius, Saturninus et Varus. D'après Momrn-sen et Schurer, la première légation de Quirinius ne saurait trouver place qu'après l'expiration des fonctions de Varus, de 3 à 2 av. J. -C. Mais, si c'est alors qu'on procéda au recensement qui fut la cause occasionnelle de la venue de Marie à Bethléhem, il y a là de nouveau contradiction avec l'attestation formelle de la naissance de Jésus « aux jours du roi Hérode ».

D'autres combinaisons ont été proposées. Nous ne pouvons les signaler toutes. Ramsay a découvert en 1912 à Antioche de Pisidie une inscription dans laquelle Quirinius est qualifié de duumvir. Il suppose que ce titre fut décerné à l'ancien consul par les autorités de la colonie à la suite de son heureuse campagne, qui avait pacifié le pays. Un milliaire, témoin de la construction de la route impériale destinée à relier Antioche aux cinq colonies pisidiennes nouvellement fondées, sert de preuve au savant anglais pour établir que cette pacification était chose faite vers l'an 6 av. J. -C, et que par conséquent la guerre des Homo-nades doit remonter aux années préceédentes.

Quirinius aurait été pour la première fois gouverneur de la Syrie dans les années 10 à 7 (ou 11/10 à 8/7) av. J. -C. Une assertion à ne pas négliger est celle de Tertullien (Adv. Marc, IV, 19), qui dit que le recensement fut fait en Judée par Sentius Saturninus. Ceci s'accorde, au moins quant à la date, avec les conclusions auxquelles Ramsay est amené par les témoignages épigraphiques, vu que Saturninus a été en charge, selon les indications de Josèphe, de 9 à 6 environ. Ramsay pense qu'il y a eu en Syrie deux gouverneurs à la fois. Zahn recourt à une explication qui mérite aussi d'être mentionnée. Il ne croit pas que Quirinius ait été chargé deux fois du gouvernement de la Syrie. D'après lui, quand le recensement palestinien a été ordonné et entrepris (vers 6 av. J. -C), la Syrie était gouvernée par Varus, mais Quirinius s'y trouvait déjà en qualité de commissaire impérial extraordinaire. Luc lui attribuerait par anticipation le titre de gouverneur, qui ne devait lui appartenir que plus tard, après la mort d'Hérode, non pas d'ailleurs à la date indiquée par Josèphe, mais de 4 à 3 av. J. -C.

Le point n'est pas encore définitivement éclairci. Mais on voit déjà par les inscriptions qu'il n'y a pas lieu de donner systématiquement raison à Josèphe lorsqu'il est en conflit réel ou apparent avec le N.T. L'histoire de l'administration romaine en Syrie est plus compliquée que ne le montre l'historien juif. Et la plus inacceptable des hypothèses est bien celle d'après laquelle toute cette affaire de recensement. aurait été imaginée ou truquée dans l'évangile, à seule fin de faire naître le Christ à Bethléhem, selon les prophéties.

2.

DÉBUT DU MINISTÈRE DE JÉSUS.

L'activité publique de notre Seigneur a commencé tôt après celle de Jean-Baptiste. C'est pourquoi Luc tient à dater celle-ci avec précision. La parole du Seigneur se fit entendre à Jean, dit-il, « la quinzième année du règne de Tibère César » (3:18). Ce synchronisme, qui paraît si clair, n'exclut cependant pas pour nous toute hésitation, parce que nous ne sommes pas sûrs de la manière dont Luc compte les années de Tibère. Si l'on prend pour point de départ la mort d'Auguste, qui survint le 19 août de l'an 14 ap. J. -C, la 15 e année du gouvernement de son successeur doit aller du 19 août 28 au 19 août 29. Mais il est probable que Luc s'est conformé à l'habitude orientale de compter pour la 1 re année d'un souverain le temps compris entre son élévation au trône et le nouvel an suivant, qui devenait ainsi le début de sa 2 e année. Et comme le calendrier syrien, sur lequel il y a lieu de croire qu'il s'est réglé, faisait commencer l'année au 1 er octobre, l'année 15 de Tibère serait pour notre évangéliste celle qui va d'octobre 27 à octobre 28, l'année 13 à 14 étant censée être la première du règne.

Si la prédication de Jean-Baptiste, prélude de celle de Jésus, a commencé en 27/28, la première Pâque dont parle l'évangile de Jean est celle de l'an 28, et le baptême de notre Seigneur doit se placer quelque temps auparavant. Le seul inconvénient de cette date, c'est que si on l'adopte il faut admettre, ou bien que l'année 30 n'est pas celle de la Passion, et l'on a par ailleurs de bonnes raisons de croire qu'elle l'est (voir plus loin), ou bien que l'intervalle de la première à la dernière Pâque n'a été que de deux ans. Or, l'év. de Jean paraît plutôt réclamer pour le ministère de Jésus une durée de trois ans. Nous gagnerions de la marge en supposant, avec certains chronologistes, que Luc date les années de Tibère à partir du moment où celui-ci avait été associé par Auguste au gouvernement de l'empire, fin de l'an 11 ou début de l'an 12 de notre ère. La quinzième année correspondrait alors à l'an 26. On invoque à l'appui de cette hypothèse un texte de Tertullien (Adv. Marc, I, 15) qui indique la 12 e année de Tibère comme celle où le Seigneur s'est révélé (un ms. porte : la 15 e, mais on peut croire que c'est une correction). La différence entre ce chiffre et celui de Luc est résolue, à quatre mois près, si la 12 e année est comptée à partir de la mort d'Auguste, et la 15 e année à partir de la corégence de Tibère. Il suffirait d'ailleurs de pouvoir reporter la première Pâque de 28 à 27 pour donner le jeu voulu aux inductions de la chronologie relative. C'est facile dans la supposition dont nous parlons. Si l'activité du Précurseur a débuté vers le milieu ou la fin de 26, l'intervalle à laisser entre ce début et le baptême de notre Seigneur, puis le temps nécessaire pour ce qui est raconté dans Jn 1:19-2:12, nous amènent sans difficulté à la Pâque de l'an 27. Seulement, on n'a pas la preuve que cette manière de compter, qui fait commencer le règne avec la corégence, fût couramment en usage, et il est hasardeux de la prêter à Luc. Tout ce que nous pouvons dire, et allons encore montrer, c'est que l'hésitation est permise en faveur d'une date qui faciliterait la coordination des diverses données du problème.

Le propos tenu par les Juifs à l'occasion de l'expulsion des vendeurs : « On a mis quarante-six ans à bâtir ce temple... » (Jn 2:20), est d'un intérêt chronologique évident, et intéresse bien la date des débuts du ministère. L'év. de Jean donne à l'épisode de la purification du temple sa vraie place, en le mettant au commencement de son récit. Les synoptiques l'ont déplacé conformément au plan de leur narration, qui ne comporte qu'une Pâque et qu'un séjour à Jérusalem, celui qui précède la Passion. La construction du nouveau temple de Jérusalem avait été entreprise la 18 e année du règne d'Hérode le Grand (Jos., Ant., XV, 11:1), soit, d'après le compte de Schurer, à qui nous renvoyons, dans l'hiver de 20 à 19 av. J. -C. Tout le principal fut fait du vivant d'Hérode, mais ce n'est qu'au temps du procurateur Albinus (62 à 64 ap. J. -C.) que Josèphe signale le complet achèvement de ce grand ouvrage (Ant., XX, 9:7). La parole des Juifs doit donc signifier qu'on y travaillait déjà depuis quarante-six ans, ce qui sans doute n'exclut pas certaines interruptions. Si ces années sont comptées comme révolues, la Pâque au temps de laquelle cette parole a été prononcée est celle de l'an 28 de notre ère. Mais il se peut aussi que l'année courante soit la 46 e, que l'on soit à la 46 e Pâque, celle de l'an 19 ayant été la première à dater de la reconstruction. Alors on serait en 27.

Lu 3:23 dit que Jésus avait « environ trente ans » au commencement de sa carrière publique. Cette indication ne saurait nous obliger à retarder la date approximative que nous avons admise pour la nativité. Sans doute, si le Sauveur est né en 7 ou en 6 av. l'ère vulgaire (747 ou 748 de Rome), l'année 28 de cette ère (781 de Rome) est celle où il a dû atteindre ses 33, si ce n'est même ses 34 ans accomplis (chiffres à remplacer par 32 et 33 si l'on pense à l'année 27). Mais le mot environ n'est pas pour rien dans le texte. Luc ne garantit pas la rigueur de son chiffre. En outre, chez les anciens, la trentaine était l'âge où l'on vous tenait pour un homme fait, capable d'accéder aux emplois publics ; c'est alors notamment que les lévites entraient en fonctions (No 4:29). Les « trente ans environ » de Le déterminent moins un laps de temps qu'ils ne marquent une étape de la vie. Ils signifient que le Fils de Dieu n'est pas apparu sur la scène du monde avant l'âge qui est pour les fils des hommes celui de la maturité. Toutefois ce renseignement, même compris de la sorte, nous invite à écarter les combinaisons qui feraient Jésus trop proche de la quarantaine lorsqu'il commença son enseignement et ses miracles. Il n'y a pas à citer en sens contraire la parole des Juifs : « Tu n'as pas encore cinquante ans » (Jn 8:57). Elle ne dit rien de plus que ceci : « Tu parles comme si tu avais vécu des siècles, et tu n'as pas même un demi-siècle derrière toi ! »

Dans Lu 3:18, le synchronisme que nous avons examiné est suivi de plusieurs autres, qui ne s'énoncent pas en chiffres comme le premier, mais qui, tels quels, nous offrent un utile moyen de contrôle. Ce sont d'abord ceux-ci, destinés à donner un tableau de l'état politique de la Palestine, au moment où Jésus allait s'y manifester : « Pilate étant gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de la Galilée, Philippe son frère tétrarque de l'Iturée et de la Trachonitide, et Lysanias tétrarque de l'Abilène... » Pour commencer par ce dernier personnage, deux inscriptions ont établi qu'un Lysanias, dont parle aussi Josèphe (Ant., XIX, 5:1 ; XX, 7:1), était en effet au temps de Tibère à la tête d'une tétrarchie qui avait pour capitale Abila, dans l'Antiliban. Il n'y a donc pas d'erreur chronologique à reprocher à Luc, comme l'ont cru des critiques qui pensaient au roi du même nom, mis à mort par Antoine en 36 av. J. -C. (Dion Cass., XLIX, 32).

Pour établir la date de l'entrée en fonctions de Pilate, il faut d'abord déterminer celle de sa révocation. Il avait passé dix ans en Judée quand il dut se rendre à Rome pour répondre aux accusations portées contre lui (Jos., Ant., XVIII, 4:2). Comme il n'y arriva qu'après la mort de Tibère (16 mars 37), on serait porté à croire qu'il quitta son poste au début de 37 seulement. Mais après le départ de Pilate se place une visite que le légat de Syrie, Vitellius, fit à Jérusalem au moment d'une Pâque qui ne peut être que celle de l'année 36, car il devait y revenir, cette fois à l'époque même où Tibère mourut (ibid., 4:3 et 5:3). Ces deux visites ne peuvent pas être identifiées, vu la différence des circonstances et celle des noms des grands-prêtres que Vitellius déposa et nomma dans les deux occasions. Ou bien donc Josèphe brouille étonnamment l'ordre des faits quant à la première visite de Vitellius et au départ de Pilate, ou bien Pilate, obtempérant à l'ordre reçu, est parti en 36, mais a profité de quelque circonstance pour n'arriver à destination qu'au bout d'une année. Il reste un certain doute à ce sujet. En aucun cas cependant Pilate ne peut être entré en charge avant 26, et l'on ne saurait par conséquent faire remonter au delà de cette année la date où Jean-Baptiste se mit à prêcher. Hérode

Antipas et Philippe avaient reçu leurs tétrarchies lors du partage qui suivit la mort d'Hérode le Grand, en 4 av. J. -C. Ils les gouvernèrent longtemps, Philippe jusqu'à sa mort (34), Hérode Anti-pas jusqu'à sa déposition par Caligula (39). C'est pour avoir blâmé le coupable remariage d'Antipas que Jean-Baptiste fut mis en prison (Mr 6:17 et suivant, Mt 14:3). Motif personnel, nullement exclu par celui qu'indique Josèphe : crainte de quelque soulèvement (Ant., XVIII, 5:2). On ne sait pas au juste quand le tétrarque épousa Hérodias ; on ne sait pas quand, où et dans quelles circonstances Jean fit entendre sa censure ; on ignore également si son emprisonnement eut lieu tout aussitôt ou quelque temps après. Il appert seulement d'une remarque du 4 e évangile (3:24) que le ministère du Précurseur s'est poursuivi, parallèlement à celui de Jésus, plus longtemps qu'on ne s'en rendrait compte d'après la narration synoptique. (cf. Mr 1:14, Mt 4:12) La première femme d'Antipas, fille du roi des Arabes Nabatéens, Arétas IV, s'était retirée chez son père en apprenant que son mari allait la répudier. Arétas garda de cette affaire un vif ressentiment contre le tétrarque. Des contestations territoriales ayant surgi, les deux princes se firent la guerre. L'armée d'Hérode ayant été complètement battue, cette défaite fut regardée dans le peuple comme un châtiment du meurtre de Jean-Baptiste (Jos., Ant., XVIII, 5:1 et suivant). De là on a voulu tirer la preuve que les hostilités avaient suivi de près la mort de Jean, ce qui rapprocherait cette mort, et par conséquent celle de Jésus, de la fin du règne de Tibère (la nouvelle de la mort de cet empereur arrêta Vitellius qui allait marcher sur Pétra avec des troupes pour châtier le vainqueur d'Antipas. Ibid., 5:3). Mais les Juifs qu'avait émus la fin tragique de Jean ont pu, à bien des années d'intervalle, interpréter le revers subi par Hérode comme une juste punition. Et s'il est vrai que l'offense faite à la fille d'Arétas fut à l'origine du conflit, on n'en doit pas conclure que le temps qui s'écoula entre ce drame de famille et la guerre ne put être que très court. Les princes ennemis ne recoururent aux armes que lorsque les circonstances politiques leur en eurent donné l'occasion.

Nous savons par Josèphe (Ant., XVIII, 5:4) le nom de la fille qu'Hérodias avait eue de son premier mari, un Hérode, fils d'Hérode le Grand et de la seconde Mariamme, que Mr 6:17 et Mt 14:3 appellent Philippe, mais qu'il est impossible de confondre avec le tétrarque du même nom. Contre le récit de la danse de Salomé devant Hérode et ses convives, on a fait valoir cette objection, entre autres, que la danseuse y est qualifiée de « petite fille » (Mr 6:22,28, Mt 14:11). Comme elle devint la femme du tétrarque Philippe, quelques années sans doute avant la mort de ce dernier (34), on s'est étonné qu'elle ait pu être encore une enfant à la mort de Jean-Baptiste, soit vers la fin de la troisième décade. Mais le terme grec que nos dictionnaires rendent par « petite fille », « fillette », est employé par les LXX en parlant d'Esther, alors que celle-ci était en âge de devenir reine (Est 2:7,9). Quand son vieux mari eut laissé Salomé veuve et sans enfants, elle se remaria avec un arrière-petit-fils d'Hérode le Grand, du nom d'Aristobule, à qui elle donna trois fils (Josèphe, ibid.). D'après la suite de ses ascendants, ce prince devait avoir vingt ans, ou guère davantage, en 34. Salomé pouvait être un peu plus âgée que lui. Admettons qu'elle ait eu de quinze à dix-huit ans en 28 ou en 29. Nubile de bonne heure, comme les filles d'Orient, elle a pu, à peu de temps de là, être donnée en mariage à son oncle, malgré une différence d'âge de trente à quarante ans.

Dans l'énumération de Lu 3:18, les détenteurs du pouvoir religieux viennent en dernier lieu. Le texte dit littéralement : « sous le grand-prêtre Anne et Caïphe ». Élevé au pontificat par Quirinius, Anne avait été déposé en 15 par Valérius Gratus (Jos., Ant., XVIII, 2:1, 2). Quoiqu'il n'y eût qu'un seul grand-prêtre en charge, on continuait à donner le titre à ceux qui avaient exercé la fonction. L'étonnant n'est donc pas que Luc appelle « grand-prêtre » quelqu'un qui ne l'était plus en fait ; c'est que ce vocable, ici au singulier, ait l'air de s'appliquer seulement ou spécialement à Anne (voir ce mot). Celui-ci, il faut le dire, jouissait d'une grande autorité personnelle ; il eut cinq fils grands-prêtres (Jos., Ant., XX, 9:1). D'ailleurs, cette façon curieuse de le mettre en vedette (encore plus marquée Ac 4:6) n'ôte rien à la clarté de la situation chronologique. Matthieu et Jean sont d'accord avec Josèphe pour nous apprendre que Caïphe était grand-prêtre à l'époque du procès de Jésus. Gendre d'Anne (Jn 18:13) et son quatrième successeur, il fut nommé vers 18 par Valérius Gratus et resta en charge jusqu'à sa déposition par Vitellius, en 36 (Ant., XVIII, 2:2 4:3).

3.

DUREE DU MINISTERE DE JESUS.

L'opinion qui réduit cette durée à un an a eu des partisans dès l'antiquité chrétienne et en a encore de nos jours. Si l'on en juge d'après le cadre narratif des synoptiques, il peut sembler qu'une seule année sépare le baptême de la crucifixion. Mais les trois premiers évangiles fournissent eux-mêmes la preuve que cet intervalle est trop court.

Prenons le récit des épis arrachés un jour de sabbat (Mr 2:23 et parallèles). La saison est tout indiquée : les champs sont prêts à être moissonnés. Or, en Palestine, la moisson se faisait d'avril à juin, selon l'altitude des terres et selon l'espèce du grain semé, l'orge étant plus hâtive que le froment (on offrait, à la Pâque, les prémices de la récolte des céréales ; à la Pentecôte, on en fêtait l'achèvement). Dans le récit de la multiplication des pains, la mention de l' « herbe verte » (Mr 6:39) n'est pas moins significative pour qui sait qu'en Palestine « le gazon est complètement desséché dès la fin de mai » (Lagrange). Par ce charmant détail descriptif, Marc s'accorde avec Jean, qui parle de l'abondance de l'herbe (Jn 6:10) et qui note la proximité de la Pâque (Jn 6:4). Voilà donc deux scènes de la vie publique du Seigneur qui se placent l'une et l'autre au printemps, mais la première à un moment plus avancé de la saison. Elles ne peuvent appartenir à la même année, à moins qu'on ne prête à la narration évangélique le plus invraisemblable bouleversement de l'ordre des faits. Comme, d'autre part, il est de toute impossibilité que le printemps de la multiplication des pains et celui de la Passion ne fassent qu'un--trop de choses se passent entre ces deux événements--, nous avons à compter avec un minimum de deux années.

Même résultat si l'on se place au point de vue de la géographie. A part le voyage qui amène Jésus à Jérusalem, et le temps qu'il passe dans la ville sainte avant d'y être mis à mort, le ministère raconté par les synoptiques se limite à la Galilée et aux territoires voisins. Mais certains détails font apercevoir là l'effet d'une réduction schématique. La grande enclave de Lu 9:51-18:14, qu'on est convenu d'appeler le « journal de voyage », porte trace d'un plus grand nombre d'allées et venues. Il n'y a pas de témérité à supposer que Luc réunit en une seule phase itinérante des souvenirs qui se rapportent à divers voyages. En outre, dans la dernière partie de leur récit, Matthieu, Marc et Luc nous laissent voir qu'il y a eu plus d'un séjour de Jésus à Jérusalem. Ce n'est pas pour rien que l'ingrate cité est apostrophée en ces termes : « Combien de fois j'ai voulu rassembler tes enfants... » (Mt 23:37, Lu 13:34). Quand il arrive dans la capitale juive, Jésus y est connu de bien des gens. Il a un disciple au sein même du sanhédrin (Mt 27:57, Mr 15:43). Il a un pied-à-terre à Béthanie (Mt 21:17, Lu 10:38 et suivants). Il sait que le propriétaire de l'humble monture dont il a besoin la lui prêtera volontiers (Mt 21:3), que le citadin chez qui il envoie ses disciples préparer le repas de la fête ne lui refusera pas l'hospitalité (Mt 26:18). Pour y former tant de relations, et d'un tel caractère, il faut que Jésus ait déjà séjourné en Judée. Ajoutée à l'activité galiléenne que décrivent nos synoptiques, cette activité judéenne et hiérosolymitaine, qu'ils font supposer, ne peut se renfermer dans les limites d'un an. C'est bien en vain qu'on invoque en faveur d'une si faible durée la parole de Esa 61:2 (citée Lu 4:19) sur « l'année de grâce du Seigneur ». La chronologie n'a pas à faire état de cette figure de langage, allusion symbolique à l'année du Jubilé (Le 25:10).

Le 4 e évangile (voir Jean, évangile de) apporte à l'étroitesse du cadre des synoptiques un correctif que ceux-ci, nous l'avons vu, réclament en quelque sorte. Il présente un tableau plus développé des pérégrinations du Maître, et jalonne son récit d'indications qui se rapportent aux fêtes du calendrier juif. La valeur de ces repères chronologiques ne doit point être contestée sous prétexte que les intervalles qu'ils marquent ne sont pas remplis par la matière de la narration. Qui fait un choix, en histoire, sait qu'il laisse des vides. Et saint Jean, dont l'évangile suppose l'existence des trois autres, déclare lui-même n'avoir relaté qu'une partie des oeuvres miraculeuses du Fils de Dieu (Jn 20:30). Il ne vise d'ailleurs pas à dresser une chronologie en forme ; il ne veut que rendre sensible la fixité de certains points. Six fêtes juives sont mentionnées par lui : lai première Pâque (Jn 2:13,23) ; une fête qui n'est pas désignée plus précisément (Jn 5:1) ; une autre Pâque (Jn 6:4) ; la fête des Tabernacles (Jn 7:2,10) ; la fête de-la Dédicace (Jn 10:22) ; la dernière Pâque (Jn 11:55 12:1 13:1 etc.). La Pâque indiquée comme proche de la multiplication des pains est la seule de ces fêtes que Jésus passe loin de Jérusalem. Le texte qui en fait mention n'en est pas moins d'une incontestable authenticité. Jean nous oblige donc à compter au moins deux ans de la première Pâque à la dernière, à quoi il faut naturellement ajouter, pour avoir la durée totale du ministère, le temps réclamé par les événements dont le récit précède Jn 2:13 (de la rencontre de Jésus et de Jean-Baptiste aux noces de Cana inclusivement).

Mais ces deux ans, plus quelques mois ou semaines, suffisent-ils ? Question liée à celle de l'identification, si difficile, de la fête que Jn 5:1 mentionne sans la nommer. Si on lit, avec une partie des manuscrits, « la fête des Juifs », ce doit être la Pâque qui est visée comme principale fête juive (voir Évangiles, Harmonie des, et cartes n° V). Celle des Tabernacles était fort importante aussi, mais il n'en est parlé que plus loin ; le lecteur pense naturellement à la Pâque, dont il a déjà été question. Si l'on préfère la leçon sans article, « une fête des Juifs » --leçon fortement attestée et qui a ceci pour elle que l'autre peut être une correction inspirée par le désir de préciser--l'indétermination même de cette formule semble exclure la Pâque, dont on ne voit pas pourquoi le nom serait remplacé ici par une désignation aussi vague. Plusieurs exégètes (dont Fr. Godet) optent pour la fête des Purim, qui se célébrait au mois d'adar (février-mars). Dans cette hypothèse, voici comment les choses peuvent se combiner. Parlant à ses disciples, auprès du puits de Jacob, Jésus s'exprime ainsi : (Jn 4:35) « Ne dites-vous pas : quatre mois encore, et la moisson viendra ? » Interprétés comme ils le sont le plus souvent, ces mots signifient qu'on est réellement, dans la plaine de Sichem, à quatre mois de la moisson ; ils ont donc été prononcés en hiver. Alors on obtient cette suite normale : passage en Samarie, janvier ; Purim (Jn 5:1), mars ; Pâque (Jn 6:4), avril. Entre la Pâque de la purification du temple et celle de la Passion, il n'y en a qu'une, celle qui s'est trouvée proche de la multiplication des pains. Et le ministère du Christ selon le 4 e évangile peut tenir en deux ans et une fraction. Mais est-il vraisemblable que Jésus ait fait à l'occasion de cette fête des Purim, si peu religieuse, un pèlerinage à Jérusalem ? Cette objection, dont la force n'est pas niable, a une portée chronologique facile à discerner. Si Jn 5:1 ne se rapporte pas à la seule fête qui tombe entre janvier et la Pâque, on a besoin d'une année de plus, et cela, qu'il s'agisse de la Pâque elle-même (leçon avec l'article), ou d'une des fêtes qui la suivent, car dans ce dernier cas, il y a une Pâque dont la mention est omise.

Un moyen d'échapper à cette conséquence nous est offert par l'interprétation qui fait des mots « les champs sont blancs pour la moisson » la vraie allusion à l'état présent des cultures, et de la réflexion « encore quatre mois » une sorte de proverbe. Ainsi l'entretien pourrait se placer dans la saison qui suivit la première Pâque. Il est rigoureusement possible que Jésus, après cette Pâque où il avait purifié le temple et après un court séjour dans la région du Jourdain (Jn 3:22), ait traversé la Samarie alors que le blé y mûrissait et ait eu le temps, n'ayant fait qu'une brève apparition en Galilée (Jn 4:43,54), de revenir à Jérusalem pour la Pentecôte (Jn 5:1). Mais cette trame paraît bien serrée, et l'on verrait plutôt dans la fête sans nom celle des Tabernacles, s'il n'y avait alors la difficulté de savoir pourquoi elle ne serait pas nommée au ch. 5 comme au ch. 7. D'autres combinaisons deviennent possibles, si l'on intervertit l'ordre des ch. 5 et 6. On a ainsi Jn 6:4, Pâque, et Jn 5:1, Pentecôte ; ou (en lisant « la fête ») Jn 6:4, Pâque annoncée comme prochaine, et Jn 5:1, Pâque célébrée à Jérusalem. Mais cette interversion est une solution toute conjecturale, que sa seule commodité ne saurait recommander suffisamment.

En somme, les évangiles nous apprennent que le ministère de Jésus a duré deux ans au moins, plus une fraction d'année antérieure à la première Pâque. Et l'on aurait plus de facilité à rendre compte de toutes les indications du 4 e évangile, si l'on était sûr de pouvoir ajouter à ce minimum une année pleine.

4.

LA PASSION.

C'est très arbitrairement que certains auteurs appliquent à la Passion la date indiquée par Lu 3:1 (15e année de Tibère). Il faut faire place auparavant à tout le temps du ministère. Si la première Pâque tombe en 28 ou peut-être en 27, nous sommes conduits à chercher la date de la Passion dans les années 29 à 31. Les anciens écrivains ecclésiastiques nous apportent à ce sujet des indications contradictoires, dans lesquelles il n'est pas facile de discerner ce qui repose sur quelque renseignement original et ce qui provient d'une interprétation plus ou moins juste de Lu 3:1. Le plus sûr et le plus court est de recourir aux textes évangéliques, quoiqu'ils ne nous renseignent qu'indirectement sur la date de la crucifixion. Mais avant d'essayer de résoudre la question de l'année, il importe de traiter celle du mois et du jour.

Notre Seigneur est mort un vendredi, la veille d'un sabbat (Mt 27:62, Mr 15:42, Lu 23:54, Jn 19:31) ; il est ressuscité le surlendemain, un dimanche (Mt 28:1, Mr 16:2, Lu 24:1, Jn 20:1). Là-dessus, l'accord de nos quatre évangiles est incontestable. Mais le quantième du mois reste à fixer, et c'est là un très vieux point de controverse. Il s'agit de savoir si Jésus a été crucifié le jour même de la Pâque, le 15 nisan, ou bien le 14, jour dont le soir seulement appartenait à la fête (l'agneau pascal, immolé dans l'après-midi, était consommé après le coucher du soleil, qui marquait pour les Juifs le commencement de la journée du 15). Les uns, s'en tenant aux textes synoptiques qui parlent du dernier repas de Jésus avec ses disciples comme d'un repas pascal (Mt 26:17, Mr 14:12, Lu 22:7), disent que la crucifixion ne peut avoir eu lieu que le 15 nisan. Les autres assurent qu'elle doit se placer la veille, et appuient fortement cette opinion sur des textes de Jean : Jn 13:29 (quand Judas sort, avant la fin du dernier repas, on le croit chargé d'un achat pour la fête : elle n'a donc pas encore commencé) ; Jn 18:28 «  (les Juifs qui amènent Jésus à Pilate n'entrent pas dans le prétoire, « afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger la Pâque » : donc ils ne l'ont pas encore mangée) ; Jn 19:14 ( « c'était la préparation de la Pâque », autrement dit la veille de cette fête ; il n'est pas naturel de traduire : la préparation [du sabbat] de la semaine de Pâque). D'ailleurs la narration synoptique de la Passion suscite elle-même des objections contre l'idée que l'arrestation de Jésus, son procès, son supplice, auraient pu se succéder au cours d'une nuit et d'un jour si solennellement fériés. Simon de Cyrène revenait des champs quand il fut requis de porter la croix (Mr 15:21) ; le chômage n'était-il donc pas obligatoire ce jour-là ? Il y a lieu d'ajouter que, dans le récit du dernier repas, on ne reconnaît guère le rituel de la Pâque juive. Mais cet argument n'est pas concluant : Matthieu, Marc et Luc rapportent ce qui a trait à l'institution de la sainte Cène, sans décrire le repas au complet. Et il peut avoir été pascal par l'intention et par la date, malgré certaines modifications du cérémonial.

Ceux qui, pour les raisons que nous avons dites, affirment que le jour de la crucifixion est le 14 nisan, et que le dernier repas a été pris le soir du 13, ont à expliquer cependant ces termes qui paraissent bien clairs : « Où veux-tu que nous allions préparer ce qu'il faut pour que tu manges la Pâque ? » (Mr 14:12 et parallèle), et surtout cette parole du Maître : « J'ai vivement désiré manger cette Pâque avec vous... » (Lu 22:15). De telles phrases devraient-elles leur forme à un « effet de perspective », auraient-elles été arrangées après coup sous l'influence de la foi qui proclame la substitution d'une nouvelle Pâque à l'ancienne ? (1Co 5:7) Hypothèse facile et d'un genre toujours suspect. Mieux vaut penser que Jésus a célébré la Pâque un jour plus tôt que les chefs de son peuple. On a cherché de différentes façons à montrer que cette anticipation n'avait pas besoin d'être mise sur le compte d'une initiative toute personnelle. Comme on sait que les Pharisiens et les Sadducéens ont eu des controverses au sujet du comput de la Pentecôte, qui dépendait de celui de la Pâque, les savants Strack et Billerbeck, reprenant l'idée émise par l'auteur d'un commentaire hébraïque de Matthieu, supposent que les deux partis étaient convenus pour certaines années de célébrer la Pâque chacun à son jour. Cette année-là, en consacrant la soirée du jeudi au repas de la Pâque, Jésus se serait conformé à la pratique des docteurs pharisiens, toujours suivis par une grande partie du peuple ; tandis que les dirigeants sadducéens, maîtres du temple, et tous ceux qui leur obéissaient, auraient admis la coïncidence du 15 nisan, premier jour de la fête, et du sabbat. Il va de soi que le Seigneur ne saurait être mêlé à ces querelles d'écoles. S'il a préféré un jour à un autre, c'est parce qu'il savait son heure venue et voulait manger une dernière fois la Pâque avec les siens. Mais si tout le monde n'observait pas toujours le rite pascal en même temps, on peut comprendre que les disciples n'aient pas été surpris de la décision de leur Maître comme s'ils l'avaient vu prendre une liberté tout isolée à l'égard du calendrier religieux. Et, en fait, une divergence était possible dans la détermination du jour sur lequel le 15 nisan devait tomber.

Les mois du calendrier juif étaient lunaires. Mais la révolution de la lune se mesurait empiriquement et sans rigueur. Le sanhédrin constatait-il, au soir du 29 e jour, l'apparition du croissant de la lune nouvelle, ou en était-il prévenu par des témoins dignes de foi ? Alors le mois prenait fin, il n'était que de vingt-neuf jours. Sinon, il en comptait trente. Ainsi l'alternance des mois caves et des mois pleins n'était pas régulière. L'avance de l'année lunaire sur l'année solaire, qui est normalement de onze jours, était récupérée, quand le besoin s'en faisait sentir, par l'adjonction d'un mois intercalaire. Celui-ci doublait le mois d'adar, le dernier de l'année religieuse, et retardait d'une lunaison le début du mois de nisan. Le sanhédrin, juge de l'opportunité de cette mesure, en décidait d'après l'avancement de la saison, mais aussi d'après une règle qui faisait entrer un élément de constance astronomique dans le système : en aucun cas la pleine lune de nisan ne devait précéder l'équinoxe de printemps. De cette manière, l'équilibre des totaux annuels se rétablissait assez régulièrement, quoiqu'il ne soit pas toujours possible aujourd'hui de savoir si c'est telle année qui a reçu le mois intercalaire, ou la suivante. Mais, comme nous l'avons dit, chaque mois nouveau commençait un jour plus tôt ou un jour plus tard, selon que le croissant était visible ou ne l'était pas le soir où on l'attendait. Or, la visibilité de la lune ne dépend pas seulement de sa position par rapport à la terre et au soleil, mais aussi de l'état de l'atmosphère. Il est permis de supposer que le sanhédrin disposait déjà de quelque procédé régulateur pour le cas, apparemment rare, où la nébulosité du ciel empêchait plusieurs mois de suite l'observation d'être faite en temps voulu. Cependant, d'après un texte de la Mischna (II e siècle), la proportion des mois de trente jours pouvait varier de quatre à huit, ce qui donne un minimum de trois cent cinquante-deux jours et un maximum de trois cent cinquante-six, alors que la vraie année lunaire est de trois cent cinquante-quatre jours et huit heures trois quarts. En mettant les choses au mieux, on doit toujours compter avec la possibilité d'un jour d'écart entre l'échéance astronomique de la visibilité du croissant et la proclamation de la néoménie par le sanhédrin. Il serait bien étonnant qu'une décision qui pouvait dépendre du glissement d'un nuage n'eût pas donné lieu à des contestations, surtout lorsqu'elle entraînait, quant aux jours où les fêtes du mois devaient être célébrées, des conséquences qui ne plaisaient pas à tout le monde. Les écrits rabbiniques rapportent des discussions entre docteurs, provoquées par la contradiction des témoignages concernant la réapparition de la lune.

Dans ces conditions, devons-nous tenir pour forcément illusoires les résultats des calculs astronomiques par lesquels on se propose de réduire les dates de l'ancien calendrier juif à celles du nôtre ? Non. Grevés d'une part d'incertitude, parce que les déterminations juives sont sujettes à des irrégularités dont la cause échappe au calcul, ces résultats peuvent néanmoins se présenter avec de très grandes présomptions de justesse. C'est le cas lorsqu'ils viennent à point pour fournir à un ensemble complexe de données historiques un mode convenable et précis de raccordement.

Parmi les années qui peuvent entrer en ligne de compte, quand on cherche à déterminer la date de la Passion, il en est deux sur lesquelles notre attention est particulièrement attirée par les travaux des astronomes. C'est l'année 30 et l'année 33. En 33, le quatorze nisan serait tombé sur le 3 avril, un vendredi. C'est la conjoncture chronologique réclamée par les textes de Jean. Mais cette date nous porterait bien tard ; elle prolongerait le ministère de Jésus au delà des vraisemblances, et des difficultés en résulteraient pour la chronologie de la vie de saint Paul. En l'an 30, le jour qui nous intéresse est le vendredi 7 avril, auquel aurait correspondu soit le 14 nisan, soit le 15. Cette dernière opinion est soutenue par M. O. Gerhardt ; l'astronome K. Schoch, de Berlin, l'avait adoptée ; mais, ayant refait ses calculs, il s'est rallié à l'autre thèse, qui est celle du savant anglais Fotheringham. Ainsi, la même divergence apparaît dans les conclusions obtenues pour l'année 30 par ces spécialistes du calcul astronomique, que dans celles auxquelles on arrive par l'exégèse des Évangiles.

Si la coïncidence du 7 avril 30 et du 15 nisan devait être tenue pour astronomiquement juste, elle permettrait à la date johannique de s'expliquer néanmoins, puisqu'un ciel nuageux, en empêchant la lune nouvelle d'être aperçue en temps opportun (dans le cas particulier le soir du 23 mars), pouvait retarder d'un jour le début du mois officiel. Ceux qui auraient anticipé d'autant la célébration de la Pâque, pour quelque raison que ce fût, se seraient trouvés d'accord avec l'astronomie. Si c'est le soir du 24 que l'observation du nouveau croissant a été rendue possible par les conditions astronomiques, aussi bien que par les conditions atmosphériques (ce qui donne la correspondance : 25 mars =I er nisan, 7 avril =14 nisan), si par conséquent le comput des hommes du temple, tel que Jean l'atteste, est bien exact, il n'est pas impossible que les partisans de l'anticipation se soient appuyés de bonne foi sur des observations fausses. Le P. Lagrange raconte être arrivé à Gaza, le 15 mars 1896, avec des bédouins qui n'osaient rompre le jeûne du Ramadan, parce qu'ils avaient vainement guetté l'apparition du croissant la veille au soir. Mais, agréable surprise, la population de la ville fêtait déjà le baïram : on avait vu la lune ! Or, la nouvelle lune, invisible d'abord comme chacun le sait, ne datait que du milieu de la journée du 14. Le croissant ne pouvait mathématiquement s'être montré le soir du même jour. Le P. Schaumberger, à qui nous empruntons la remarque de cette impossibilité, cite d'après la Mischna un exemple d'erreur comparable à celui des musulmans de Gaza. L'illustre Gamaliel II admit une fois, sur la déclaration de deux témoins, que la lune s'était fait voir dans la nuit du 29 au 30, ce qui fut reconnu impossible, car elle ne parut même pas au ciel la nuit suivante. M. K. Schoch, qui a une longue pratique de ce genre d'observations, dit avoir été souvent trompé au moins pour une minute, les soirs de printemps, par de petites stries lumineuses qui imitent au ras de l'horizon la forme mince du tout nouveau croissant. Il n'est pas inconcevable que des observateurs palestiniens, moins avertis, aient cru reconnaître l'objet de leur attente en ce qui n'était qu'apparence, jeu de lumière dans le crépuscule, et que leur témoignage ait été retenu et invoqué par des docteurs graves, qui voulaient cette année-là célébrer une Pâque anticipée, comme Jésus l'a fait pour des raisons à lui.

Que l'on explique d'une façon ou de l'autre le désaccord apparent des textes touchant le quantième du mois juif, l'histoire et l'astronomie s'unissent pour nous engager à conclure que le 7 avril de l'an 30 est bien la date où le Fils de Dieu mourut pour les péchés des hommes.

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      Lévitique 3

      1 » Lorsque quelqu'un offrira à l'Eternel un sacrifice de communion, s'il offre du gros bétail, mâle ou femelle, il l'offrira sans défaut devant l'Eternel.
      2 Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera à l'entrée de la tente de la rencontre. Les prêtres, les descendants d'Aaron, verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel.
      3 De ce sacrifice de communion, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      4 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      5 Les descendants d'Aaron brûleront cela sur l'autel, par-dessus l'holocauste qui sera sur le bois mis au feu. C'est un sacrifice passé par le feu, dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      6 » S'il offre du petit bétail, mâle ou femelle, en sacrifice de communion à l'Eternel, il l'offrira sans défaut.
      7 S'il offre en sacrifice un agneau, il le présentera devant l'Eternel.
      8 Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera devant la tente de la rencontre. Les descendants d'Aaron en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel.
      9 De ce sacrifice de communion, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse, la queue entière, qu'il séparera près de l'échine, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      10 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      11 Le prêtre brûlera cela sur l'autel. C'est l'aliment d'un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel.
      12 » Si son offrande est une chèvre, il la présentera devant l'Eternel.
      13 Il posera sa main sur la tête de sa victime et l’égorgera devant la tente de la rencontre. Les descendants d'Aaron en verseront le sang sur tout le pourtour de l'autel.
      14 De la victime, il offrira en sacrifice passé par le feu pour l'Eternel la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      15 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      16 Le prêtre brûlera cela sur l'autel. Toute la graisse est l'aliment d'un sacrifice passé par le feu, dont l’odeur est agréable à l'Eternel.
      17 » C'est une prescription perpétuelle pour vous au fil des générations, partout où vous habiterez : vous ne mangerez ni graisse ni sang. »

      Lévitique 4

      1 L'Eternel dit à Moïse :
      2 « Transmets ces instructions aux Israélites : Lorsque quelqu'un péchera involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel en faisant des choses qui ne doivent pas se faire,
      3 si c'est le prêtre consacré par onction qui a péché et a rendu par là le peuple coupable, il offrira à l'Eternel, en sacrifice d'expiation pour le péché qu'il a commis, un jeune taureau sans défaut.
      4 Il amènera le taureau à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel. Il posera sa main sur la tête du taureau et l’égorgera devant l'Eternel.
      5 Le prêtre consacré par onction prendra du sang du taureau et l'apportera dans la tente de la rencontre.
      6 Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile du sanctuaire.
      7 Le prêtre mettra du sang sur les cornes de l'autel des parfums odoriférants, qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Il versera tout le sang du taureau au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre.
      8 Il enlèvera toute la graisse du taureau expiatoire, la graisse qui couvre les entrailles et toute celle qui y est attachée,
      9 les deux rognons et la graisse qui les entoure, qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie, qu'il détachera près des rognons.
      10 Le prêtre enlèvera ces parties comme on les enlève du taureau dans le sacrifice de communion et il les brûlera sur l'autel des holocaustes.
      11 Mais la peau du taureau, toute sa viande avec sa tête, ses pattes, ses entrailles et ses excréments,
      12 le taureau entier, il l'emportera à l’extérieur du camp, dans un endroit pur où l'on jette les cendres, et il le brûlera au feu sur du bois ; c'est sur le tas de cendres qu’on le brûlera.
      13 » Si c'est toute l'assemblée d'Israël qui a péché involontairement, si sans y prêter attention elle a fait contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendue coupable,
      14 et si le péché commis vient à être découvert, l'assemblée offrira un jeune taureau en sacrifice d'expiation et on l'amènera devant la tente de la rencontre.
      15 Les anciens d'Israël poseront leurs mains sur la tête du taureau devant l'Eternel et l’on égorgera le taureau devant l'Eternel.
      16 Le prêtre consacré par onction apportera du sang du taureau dans la tente de la rencontre.
      17 Il trempera son doigt dans le sang et il en fera 7 fois l'aspersion devant l'Eternel, en face du voile.
      18 Il mettra du sang sur les cornes de l'autel qui est devant l'Eternel dans la tente de la rencontre. Puis il versera tout le sang au pied de l'autel des holocaustes, qui est à l'entrée de la tente de la rencontre.
      19 Il enlèvera toute la graisse du taureau et la brûlera sur l'autel.
      20 Il procédera avec ce taureau exactement comme pour le taureau expiatoire. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour eux, et le pardon leur sera accordé.
      21 Il emportera le taureau à l’extérieur du camp et il le brûlera comme le premier taureau. C'est un sacrifice d'expiation pour l'assemblée.
      22 » Si c'est un chef qui a péché, s’il a fait involontairement contre l'un des commandements de l'Eternel, son Dieu, des choses qui ne doivent pas se faire et s’est ainsi rendu coupable,
      23 et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice un bouc mâle sans défaut.
      24 Il posera sa main sur la tête du bouc et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes devant l'Eternel. C'est un sacrifice d'expiation.
      25 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime expiatoire, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera le sang au pied de l'autel des holocaustes.
      26 Il brûlera toute la graisse sur l'autel, comme la graisse du sacrifice de communion. C'est ainsi que le prêtre fera pour ce chef l'expiation de son péché, et le pardon lui sera accordé.
      27 » Si c'est quelqu'un du peuple qui a péché involontairement en faisant contre l'un des commandements de l'Eternel des choses qui ne doivent pas se faire et en se rendant ainsi coupable,
      28 et s’il vient à découvrir le péché qu'il a commis, il offrira en sacrifice une chèvre, une femelle sans défaut, pour le péché qu'il a commis.
      29 Il posera sa main sur la tête de la victime expiatoire et l’égorgera à l’endroit où l'on égorge les holocaustes.
      30 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel.
      31 Le prêtre enlèvera toute la graisse, comme on enlève la graisse du sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel ; son odeur sera agréable à l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera l’expiation pour cet homme, et le pardon lui sera accordé.
      32 » Si c’est un agneau qu’il offre en sacrifice d'expiation, il offrira une femelle sans défaut.
      33 Il posera sa main sur la tête de la victime et l’égorgera en sacrifice d'expiation à l’endroit où l'on égorge les holocaustes.
      34 Le prêtre prendra avec son doigt du sang de la victime, il en mettra sur les cornes de l'autel des holocaustes et il versera tout le sang au pied de l'autel.
      35 Le prêtre enlèvera toute la graisse comme on enlève la graisse de l'agneau dans le sacrifice de communion, et il la brûlera sur l'autel comme un sacrifice passé par le feu pour l'Eternel. C'est ainsi que le prêtre fera pour cet homme l'expiation du péché qu'il a commis, et le pardon lui sera accordé.

      Lévitique 7

      1 » Voici la loi du sacrifice de culpabilité. C'est une chose très sainte.
      2 C'est à l’endroit où l'on égorge l'holocauste que sera égorgée la victime pour le sacrifice de culpabilité. On versera son sang sur tout le pourtour de l'autel.
      3 On offrira toute sa graisse : la queue, la graisse qui couvre les entrailles,
      4 les deux rognons et la graisse qui les entoure, celle qui couvre les flancs, et le grand lobe du foie qu'on détachera près des rognons.
      5 Le prêtre brûlera cela sur l'autel en sacrifice passé par le feu devant l'Eternel. C'est un sacrifice de culpabilité.
      6 Tout homme parmi les prêtres en mangera. Il le mangera dans un endroit saint. C'est une chose très sainte.
      7 Il en va pour le sacrifice de culpabilité comme pour le sacrifice d'expiation ; la loi est la même pour ces deux sacrifices : la victime sera pour le prêtre qui fera l'expiation.
      8 Le prêtre qui offrira l'holocauste de quelqu'un aura pour lui la peau de l'holocauste qu'il a offert.
      9 Toute offrande cuite au four, préparée sur le gril ou à la poêle sera pour le prêtre qui l'a offerte.
      10 Toute offrande pétrie à l'huile ou sèche sera pour tous les descendants d'Aaron, sans distinction.
      11 » Voici la loi du sacrifice de communion qu'on offrira à l'Eternel.
      12 Si quelqu'un l'offre par reconnaissance, il offrira avec le sacrifice de communion des gâteaux sans levain pétris à l'huile, des galettes sans levain arrosées d'huile et des gâteaux de fleur de farine pétris à l'huile.
      13 A ces gâteaux il ajoutera du pain levé pour son offrande, pour accompagner son sacrifice de reconnaissance et de communion.
      14 On présentera à titre de prélèvement pour l'Eternel une portion de chaque offrande. Elle sera pour le prêtre qui a versé le sang de la victime du sacrifice de communion.
      15 La viande du sacrifice de reconnaissance et de communion sera mangée le jour où il est offert ; on n'en laissera rien jusqu'au matin.
      16 Si quelqu'un offre un sacrifice pour l'accomplissement d'un vœu ou comme offrande volontaire, la victime sera mangée le jour où il l'offrira et ce qui en restera sera mangé le lendemain.
      17 Ce qui restera de la viande de la victime le troisième jour sera brûlé au feu.
      18 Dans le cas où quelqu’un mangerait de la viande de son sacrifice de communion le troisième jour, le sacrifice ne sera pas accepté. Il ne sera pas porté au compte de celui qui l'a offert ; ce sera une chose infecte et celui qui en mangera restera chargé de sa faute.
      19 La viande qui a touché quelque chose d'impur ne sera pas mangée : elle sera brûlée au feu. Toute personne pure peut manger de la viande ;
      20 mais si quelqu’un, alors qu’il se trouve en état d'impureté, mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple.
      21 Et si quelqu’un touche quelque chose d'impur – une impureté humaine, un animal impur ou n’importe quelle abomination impure – et mange de la viande du sacrifice de communion qui appartient à l'Eternel, il sera exclu de son peuple. »
      22 L'Eternel dit à Moïse :
      23 « Transmets ces instructions aux Israélites : Vous ne mangerez aucune graisse de bœuf, d'agneau ou de chèvre.
      24 La graisse d'une bête trouvée morte ou déchiquetée pourra servir à n’importe quel usage, mais vous ne la mangerez pas.
      25 Si quelqu’un mange de la graisse des animaux qu’on offre à l'Eternel en sacrifices passés par le feu, il sera exclu de son peuple.
      26 Vous ne mangerez pas de sang d'oiseau ni de bétail, où que vous habitiez.
      27 Si quelqu’un mange du sang, il sera exclu de son peuple. »
      28 L'Eternel dit à Moïse :
      29 « Transmets ces instructions aux Israélites : Celui qui offrira à l'Eternel un sacrifice de communion apportera à l'Eternel une offrande prise sur son sacrifice de communion.
      30 Il apportera de ses propres mains ce qui doit être passé par le feu pour l'Eternel, la graisse qui est sur la poitrine, et il fera avec la poitrine le geste de présentation devant l'Eternel.
      31 Le prêtre brûlera la graisse sur l'autel et la poitrine sera pour Aaron et pour ses descendants.
      32 Vous donnerez au prêtre la cuisse droite à titre de prélèvement sur vos sacrifices de communion ;
      33 le descendant d'Aaron qui offrira le sang et la graisse du sacrifice de communion aura comme part la cuisse droite.
      34 En effet, je prends sur les sacrifices de communion offerts par les Israélites la poitrine avec laquelle on fait le geste de présentation et la cuisse prélevée, et je les donne au prêtre Aaron et à ses descendants, par une prescription perpétuelle que respecteront les Israélites.
      35 Telle est la part d'Aaron et de ses descendants dans les sacrifices passés par le feu pour l'Eternel, dès le jour où ils seront présentés pour être à mon service en tant que prêtres.
      36 C'est ce que l'Eternel ordonne aux Israélites de leur donner dès le jour de leur onction. Ce sera une prescription perpétuelle pour eux au fil des générations. »
      37 Telle est la loi pour l'holocauste, l'offrande, le sacrifice d'expiation, le sacrifice de culpabilité, la consécration et le sacrifice de communion.
      38 L'Eternel la prescrivit à Moïse sur le mont Sinaï, le jour où il ordonna aux Israélites de présenter leurs offrandes à l'Eternel dans le désert du Sinaï.

      Lévitique 14

      1 L'Eternel dit à Moïse :
      2 « Voici quelle sera la loi sur le lépreux pour le jour de sa purification. On l'amènera devant le prêtre.
      3 Le prêtre sortira du camp et examinera le lépreux. Si le lépreux est guéri de la plaie de la lèpre,
      4 le prêtre ordonnera que l'on prenne, pour celui qui doit être purifié, deux oiseaux vivants et purs, du bois de cèdre, du cramoisi et de l'hysope.
      5 Le prêtre ordonnera qu'on égorge l'un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l'eau vive.
      6 Il prendra l'oiseau vivant, le bois de cèdre, le cramoisi et l'hysope, et il les trempera avec l'oiseau vivant dans le sang de l'oiseau égorgé sur l'eau vive.
      7 Il fera sept fois l'aspersion sur celui qui doit être purifié de la lèpre. Puis il le déclarera pur et lâchera l'oiseau vivant dans les champs.
      8 » Celui qui se purifie lavera ses vêtements, rasera tous ses poils et se baignera dans l'eau. Il sera pur. Ensuite il pourra entrer dans le camp, mais il restera 7 jours à l’extérieur de sa tente.
      9 Le septième jour, il rasera tous ses poils, sa tête, sa barbe, ses sourcils, il rasera tous ses poils. Il lavera ses vêtements et baignera son corps dans l'eau, et il sera pur.
      10 Le huitième jour, il prendra deux agneaux sans défaut et une brebis d'un an sans défaut, une offrande de 6 litres et demi de fleur de farine pétrie à l'huile et 3 décilitres d'huile.
      11 Le prêtre qui fait la purification présentera l'homme qui se purifie et tous ces éléments devant l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre.
      12 » Le prêtre prendra l'un des agneaux et l'offrira en sacrifice de culpabilité avec les 3 décilitres d'huile. Il fera avec eux le geste de présentation devant l'Eternel.
      13 Il égorgera l'agneau à l’endroit où l'on égorge les victimes expiatoires et les holocaustes, dans le lieu saint. En effet, dans le sacrifice de culpabilité comme dans le sacrifice d'expiation, la victime est pour le prêtre. C'est une chose très sainte.
      14 Le prêtre prendra du sang de la victime de culpabilité. Il en mettra sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit.
      15 Le prêtre prendra la mesure d'huile et il en versera dans le creux de sa main gauche.
      16 Il trempera le doigt de sa main droite dans l'huile qui est dans le creux de sa main gauche et il fera avec le doigt 7 fois l'aspersion de l'huile devant l'Eternel.
      17 Il mettra de l'huile qui lui reste dans la main sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit, par-dessus le sang de la victime de culpabilité.
      18 Le prêtre mettra ce qui lui reste d'huile dans la main sur la tête de celui qui se purifie afin de faire l'expiation pour lui devant l'Eternel.
      19 Puis il offrira le sacrifice d'expiation et il fera l'expiation pour celui qui se purifie de sa souillure. Ensuite il égorgera l'holocauste.
      20 Il offrira sur l'autel l'holocauste et l'offrande. C’est ainsi que le prêtre fera l'expiation pour cette personne et elle sera pure.
      21 » Si la personne est pauvre et ne dispose pas de moyens suffisants, elle prendra un seul agneau, qui sera offert en sacrifice de culpabilité avec le geste de présentation et avec lequel on fera l'expiation pour elle. Elle prendra 2 litres de fleur de farine pétrie à l'huile pour l'offrande et 3 décilitres d'huile.
      22 Elle prendra aussi deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, en fonction de ses moyens, l'un pour le sacrifice d'expiation, l'autre pour l'holocauste.
      23 Le huitième jour, elle apportera tous ces éléments au prêtre à l'entrée de la tente de la rencontre, devant l'Eternel, pour sa purification.
      24 » Le prêtre prendra l'agneau destiné au sacrifice de culpabilité et les 3 décilitres d'huile, et il fera avec eux le geste de présentation devant l'Eternel.
      25 Il égorgera l'agneau du sacrifice de culpabilité, prendra du sang de la victime de culpabilité et en mettra sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit.
      26 Le prêtre versera de l'huile dans le creux de sa main gauche.
      27 Il fera avec le doigt de sa main droite 7 fois l'aspersion de l'huile qui est dans sa main gauche devant l'Eternel.
      28 Il mettra de l'huile qui est dans sa main sur le lobe de l'oreille droite de celui qui se purifie, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit, là où il a mis du sang de la victime de culpabilité.
      29 Le prêtre mettra ce qui lui reste d'huile dans la main sur la tête de celui qui se purifie afin de faire l'expiation pour lui devant l'Eternel.
      30 Puis il offrira l'une des tourterelles ou l'un des jeunes pigeons que la personne aura pu se procurer,
      31 l'un en sacrifice d'expiation, l'autre en holocauste avec l'offrande. C’est ainsi qu’il fera l'expiation devant l'Eternel pour celui qui se purifie. »
      32 Telle est la loi pour la purification de celui qui a une plaie de lèpre et qui ne dispose pas de moyens suffisants.
      33 L'Eternel dit à Moïse et à Aaron :
      34 « Lorsque vous serez entrés dans le pays de Canaan dont je vous donne la possession, si je mets une plaie de lèpre sur une maison du pays que vous posséderez,
      35 le propriétaire de la maison ira le déclarer au prêtre en disant : ‘J'aperçois comme une plaie dans ma maison.’
      36 Avant d’entrer dans la maison pour examiner la plaie, le prêtre ordonnera qu'on la vide afin que tout ce qu’elle contient ne devienne pas impur. Après cela, il entrera pour examiner la maison.
      37 » Le prêtre examinera la plaie. S'il voit qu'elle se présente sur les murs de la maison sous forme de cavités verdâtres ou rougeâtres qui font un creux dans le mur,
      38 il sortira de la maison et, quand il sera à la porte, il fera fermer la maison pour 7 jours.
      39 Il y retournera le septième jour. S'il voit que la plaie s'est étendue sur les murs de la maison,
      40 il ordonnera qu'on enlève les pierres attaquées de la plaie et qu'on les jette à l’extérieur de la ville, dans un endroit impur.
      41 Il fera racler tout l'intérieur de la maison et l'on jettera à l’extérieur de la ville, dans un endroit impur, la poussière qu'on aura raclée.
      42 On prendra d'autres pierres que l'on mettra à la place des premières et l'on prendra un autre mortier pour recrépir la maison.
      43 » Si la plaie apparaît de nouveau dans la maison après qu'on a enlevé les pierres, raclé et recrépi la maison,
      44 le prêtre y retournera. S'il voit que la plaie s'est étendue dans la maison, c'est une lèpre durable dans la maison. Elle est impure.
      45 On démolira la maison, les pierres, le bois et tout le mortier de la maison. On portera ces éléments à l’extérieur de la ville dans un endroit impur.
      46 Si quelqu’un est entré dans la maison pendant toute la période où elle était fermée, il sera impur jusqu'au soir.
      47 Si quelqu’un y a couché, il lavera ses vêtements. Si quelqu’un y a mangé, il lavera aussi ses vêtements.
      48 » Si le prêtre qui est retourné dans la maison voit que la plaie ne s'est pas étendue après que la maison a été recrépie, il déclarera la maison pure, car la plaie est guérie.
      49 Il prendra deux oiseaux, du bois de cèdre, du cramoisi et de l'hysope pour purifier la maison.
      50 Il égorgera l'un des oiseaux sur un vase de terre, sur de l'eau vive.
      51 Il prendra le bois de cèdre, l'hysope, le cramoisi et l'oiseau vivant, les trempera dans le sang de l'oiseau égorgé et dans l'eau vive et fera 7 fois l'aspersion sur la maison.
      52 Il purifiera la maison avec le sang de l'oiseau, l'eau vive, l'oiseau vivant, le bois de cèdre, l'hysope et le cramoisi.
      53 Il lâchera l'oiseau vivant à l’extérieur de la ville, dans les champs. C'est ainsi qu'il fera l'expiation pour la maison et elle sera pure. »
      54 Telle est la loi pour toute plaie de lèpre et pour la teigne,
      55 pour la lèpre des vêtements et des maisons,
      56 pour les grosseurs, les dartres et les taches :
      57 elle enseigne quand une chose est impure et quand elle est pure. Telle est la loi sur la lèpre.

      Lévitique 15

      1 L'Eternel dit à Moïse et à Aaron :
      2 « Transmettez ces instructions aux Israélites : Tout homme qui a une blennorragie est par là même impur.
      3 Il est impur à cause de sa blennorragie. Que son corps laisse couler l’écoulement ou le retienne, il est impur.
      4 Tout lit sur lequel il couchera sera impur et tout objet sur lequel il s'assiéra sera impur.
      5 Si quelqu’un touche son lit, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      6 Si quelqu’un s’assied sur l'objet sur lequel lui-même s'est assis, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      7 Si quelqu’un touche son corps, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      8 S'il crache sur un homme pur, cet homme lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      9 Toute selle sur laquelle il voyagera sera impure.
      10 Si quelqu’un touche un objet qui a été sous lui, il sera impur jusqu'au soir et, si quelqu’un porte un tel objet, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      11 S’il touche quelqu’un sans s’être lavé les mains dans l'eau, cette personne lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impure jusqu'au soir.
      12 Tout vase de terre qu’il touchera sera brisé et tout vase de bois sera lavé dans l'eau.
      13 Lorsqu'il sera purifié de son écoulement, il comptera encore 7 jours pour sa purification, puis il lavera ses vêtements, lavera son corps avec de l'eau vive et il sera pur.
      14 Le huitième jour, il prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, ira devant l'Eternel à l'entrée de la tente de la rencontre et les donnera au prêtre.
      15 Le prêtre les offrira, l'un en sacrifice d'expiation et l'autre en holocauste. Il fera l'expiation pour lui devant l'Eternel à cause de son écoulement.
      16 » L'homme qui aura une éjaculation lavera tout son corps dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      17 On lavera dans l’eau tout vêtement et tout cuir touchés par le sperme, et ils seront impurs jusqu'au soir.
      18 Si une femme a couché avec un tel homme, ils se laveront tous les deux et seront impurs jusqu'au soir.
      19 » La femme qui aura un écoulement de sang restera 7 jours dans la souillure de ses règles. Si quelqu’un la touche, il sera impur jusqu'au soir.
      20 Tout lit sur lequel elle couchera pendant ses règles sera impur et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur.
      21 Si quelqu’un touche son lit, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      22 Si quelqu’un touche un objet sur lequel elle s'est assise, il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      23 S'il y a quelque chose sur le lit ou l'objet sur lequel elle s'est assise, celui qui y touchera sera impur jusqu'au soir.
      24 Si un homme couche avec elle, si la souillure des règles de cette femme vient sur lui, il sera impur pendant 7 jours et tout lit sur lequel il couchera sera impur.
      25 La femme qui aura un écoulement de sang pendant plusieurs jours en dehors de ses règles, ou dont les règles dureront plus que d’habitude, sera impure pendant toute la période de son écoulement, comme pendant ses règles.
      26 Tout lit sur lequel elle couchera pendant la durée de cet écoulement sera comme le lit de ses règles et tout objet sur lequel elle s'assiéra sera impur comme lors de ses règles.
      27 Si quelqu’un les touche, il sera impur. Il lavera ses vêtements, se lavera dans l'eau et sera impur jusqu'au soir.
      28 Lorsqu'elle sera purifiée de son écoulement, elle comptera encore 7 jours après lesquels elle sera pure.
      29 Le huitième jour, elle prendra deux tourterelles ou deux jeunes pigeons et elle les apportera au prêtre à l'entrée de la tente de la rencontre.
      30 Le prêtre offrira l'un en sacrifice d'expiation et l'autre en holocauste, et il fera l'expiation pour elle devant l'Eternel à cause de l’écoulement qui la rendait impure.
      31 » Vous éloignerez les Israélites de ce qui les met en état d’impureté, ainsi ils ne mourront pas pour avoir rendu impure mon habitation au milieu d'eux. »
      32 Telle est la loi pour l’homme qui a une blennorragie ou qui est impur en raison d’une éjaculation,
      33 pour la femme qui a ses règles, pour l'homme ou la femme qui a un écoulement et pour l'homme qui couche avec une femme impure.

      Lévitique 19

      1 L'Eternel dit à Moïse :
      2 « Transmets ces instructions à toute l'assemblée des Israélites : *Vous serez saints, car je suis saint, moi, l'Eternel, votre Dieu.
      3 Chacun de vous traitera sa mère et son père avec déférence et respectera mes sabbats. Je suis l'Eternel, votre Dieu.
      4 Vous ne vous tournerez pas vers les faux dieux, vous ne vous ferez pas des dieux en métal fondu. Je suis l'Eternel, votre Dieu.
      5 » Quand vous offrirez à l'Eternel un sacrifice de communion, vous l'offrirez de sorte qu'il soit accepté.
      6 On mangera la victime le jour où vous la sacrifierez ou le lendemain. On brûlera au feu ce qui restera jusqu'au troisième jour.
      7 Si l'on en mange le troisième jour, ce sera une chose infecte : le sacrifice ne sera pas accepté.
      8 Celui qui en mangera supportera les conséquences de sa faute, car il profane ce qui est consacré à l'Eternel : cette personne-là sera exclue de son peuple.
      9 » Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu ne moissonneras pas ton champ jusqu’aux bords et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner.
      10 Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu le laisseras au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Eternel, votre Dieu.
      11 » Vous ne commettrez pas de vol et vous ne recourrez ni au mensonge ni à la tromperie les uns envers les autres.
      12 Vous ne jurerez pas faussement par mon nom, car ce serait déshonorer le nom de ton Dieu. Je suis l'Eternel.
      13 » Tu n’exploiteras pas ton prochain et tu ne prendras rien par violence. Tu ne garderas pas chez toi jusqu'au lendemain la paie d’un salarié.
      14 Tu ne maudiras pas un sourd et tu ne mettras devant un aveugle rien qui puisse le faire tomber, mais tu craindras ton Dieu. Je suis l'Eternel.
      15 » Tu ne commettras pas d'injustice dans tes jugements : tu n’avantageras pas le faible et tu ne favoriseras pas non plus le grand, mais tu jugeras ton prochain avec justice.
      16 » Tu ne propageras pas de calomnies parmi ton peuple et tu ne t’attaqueras pas à la vie de ton prochain. Je suis l'Eternel.
      17 Tu ne détesteras pas ton frère dans ton cœur, mais tu veilleras à reprendre ton prochain, ainsi tu ne te chargeras pas d'un péché à cause de lui.
      18 Tu ne te vengeras pas et tu ne garderas pas de rancune contre les membres de ton peuple. *Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Je suis l'Eternel.
      19 » Vous respecterez mes prescriptions. Tu n'accoupleras pas deux bêtes d’espèces différentes. Tu n'ensemenceras pas ton champ de deux espèces de semences. Et tu ne porteras pas un vêtement tissé de deux espèces de fils.
      20 » Lorsqu'un homme couchera avec une femme, si c'est une esclave fiancée à un autre homme et qui n'a pas été rachetée ou affranchie, ils seront punis, mais non de mort, parce qu'elle n'a pas été affranchie.
      21 L'homme amènera un bélier à l'Eternel, à l'entrée de la tente de la rencontre, en sacrifice de culpabilité pour sa faute.
      22 Le prêtre fera l'expiation pour lui devant l'Eternel avec le bélier offert en sacrifice de culpabilité pour le péché qu'il a commis, et le péché qu'il a commis lui sera pardonné.
      23 » Quand vous serez entrés dans le pays et que vous y aurez planté toutes sortes d'arbres fruitiers, vous rejetterez leurs fruits comme étant impurs ; pendant trois ans vous les considérerez comme impurs, on n'en mangera pas.
      24 La quatrième année, tous leurs fruits seront consacrés à l'Eternel au milieu des réjouissances.
      25 La cinquième année, vous mangerez leurs fruits et vous continuerez à les récolter. Je suis l'Eternel, votre Dieu.
      26 » Vous ne mangerez rien avec du sang. Vous n'observerez ni les serpents ni les nuages pour en tirer des pronostics.
      27 Vous ne couperez pas en rond les coins de votre chevelure et tu ne raseras pas les coins de ta barbe.
      28 Vous ne ferez pas d'incisions sur votre corps pour un mort et vous ne vous ferez pas de tatouages. Je suis l'Eternel.
      29 » Tu ne déshonoreras pas ta fille en la livrant à la prostitution, de peur que le pays ne se prostitue et ne se remplisse de crimes.
      30 » Vous respecterez mes sabbats et vous traiterez mon sanctuaire avec déférence. Je suis l'Eternel.
      31 Ne vous adressez pas à ceux qui invoquent les esprits et aux spirites, ne les recherchez pas, de peur de vous rendre impurs par eux. Je suis l'Eternel, votre Dieu.
      32 » Tu te lèveras devant la personne aux cheveux blancs et tu traiteras le vieillard avec honneur. Tu craindras ton Dieu. Je suis l'Eternel.
      33 Si un étranger vient séjourner avec vous dans votre pays, vous ne le maltraiterez pas.
      34 Vous traiterez l'étranger en séjour parmi vous comme un Israélite, comme l’un de vous ; vous l'aimerez comme vous-mêmes, car vous avez été étrangers en Egypte. Je suis l'Eternel, votre Dieu.
      35 » Vous ne commettrez pas d’injustice ni dans les jugements, ni dans les mesures de dimension, ni dans les poids, ni dans les mesures de capacité.
      36 Vous aurez des balances justes, des poids justes, des mesures de solides justes et des mesures de liquides justes. Je suis l'Eternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir d'Egypte.
      37 Vous respecterez toutes mes prescriptions et toutes mes règles, vous les mettrez en pratique. Je suis l'Eternel. »

      Lévitique 25

      10 Vous ferez de cette cinquantième année une année sainte, vous proclamerez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. Ce sera pour vous le jubilé : chacun de vous retournera dans sa propriété et dans son clan.

      Nombres 4

      29 » Tu feras le dénombrement des descendants de Merari en fonction de leur clan, de leur famille.

      Esther 2

      7 Il se chargeait de l’éducation d’Hadassa, alias Esther, la fille de son oncle, car elle n'avait plus ni père ni mère. Cette jeune fille était belle à tout point de vue. A la mort de ses parents, Mardochée l'avait adoptée.
      9 La jeune fille lui plut et gagna sa sympathie. Il s'empressa de lui fournir les produits cosmétiques et les éléments dont elle avait besoin. Il lui donna aussi sept jeunes filles sélectionnées parmi le personnel du palais, puis il la déplaça avec ses suivantes dans le meilleur appartement du harem.

      Esaïe 61

      2 pour proclamer une année de grâce de l'Eternel et un jour de vengeance de notre Dieu, pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil,

      Lamentations 1

      1 Comment ! Elle est assise solitaire, cette ville si peuplée, elle est pareille à une veuve ! Elle qui était grande parmi les nations, elle qui était une princesse parmi les provinces, la voilà maintenant astreinte à la corvée !
      2 Elle pleure durant la nuit et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi tous ceux qui l'aimaient, pas un ne la console : tous ses amis l’ont trahie, ils sont devenus ses ennemis.
      3 Juda est en exil, accablé par la misère et un grand esclavage. Il habite au milieu des nations sans y trouver de repos. Tous ses persécuteurs l'ont rattrapé au beau milieu des détresses.
      4 Les chemins de Sion sont dans le deuil, car on ne va plus aux fêtes. Toutes ses portes sont désertes, ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont pleines de chagrin et elle-même est remplie d'amertume.
      5 Ses adversaires ont pris le dessus, ses ennemis sont tranquilles, car c’est l'Eternel qui l’a plongée dans le chagrin à cause du grand nombre de ses transgressions. Ses enfants ont marché en déportés devant l’adversaire.
      6 La fille de Sion a perdu toute sa splendeur. Ses chefs sont pareils à des cerfs qui n’ont rien trouvé à brouter et qui fuient, sans force, devant celui qui les pourchasse.
      7 Durant ces jours de misère et d’errance, Jérusalem s'est souvenue de tous les biens précieux dont elle jouissait par le passé. Quand sa population est tombée entre les mains de l’adversaire, il n’y a eu personne pour l’aider : ses ennemis l'ont regardée et ont ri de sa chute.
      8 Jérusalem a gravement péché. Voilà pourquoi elle inspire le dégoût. Tous ceux qui l'honoraient la méprisent, car ils ont vu sa nudité. Elle-même gémit et tourne le dos.
      9 Son impureté se trouve dans les pans de sa robe. Elle n’avait pas imaginé sa fin ; elle est tombée d'une manière étonnante et personne ne la console. « Vois ma misère, Eternel, face à l’arrogance de l’ennemi ! »
      10 L’adversaire a étendu la main sur tout ce qu'elle avait de précieux. En effet, Jérusalem a vu les nations pénétrer dans son sanctuaire, alors que tu leur avais interdit d’entrer dans ton assemblée.
      11 Toute sa population gémit, elle cherche du pain. Ils ont donné tout ce qu’ils avaient de précieux pour de la nourriture afin de retrouver des forces. « Vois, Eternel, regarde, car je suis méprisée !
      12 Que cela ne vous arrive pas, à vous qui passez sur le chemin ! Regardez et voyez s'il y a une souffrance pareille à la mienne, à celle qui me fait si mal, à celle que l'Eternel m'a infligée le jour où il a déversé toute l’ardeur de sa colère.
      13 D'en haut il a lancé un feu dans mes os et il les piétine. Il a tendu un piège sous mes pieds, il m'a fait tomber en arrière. Il m'a livrée à la dévastation, je suis constamment souffrante.
      14 Sa main a fait de mes transgressions une charge, elles se sont entremêlées, hissées sur ma nuque. Il a brisé ma force. Le Seigneur m'a livrée entre des mains auxquelles je suis incapable de résister.
      15 Le Seigneur a terrassé tous les guerriers qui étaient avec moi, il a convoqué contre moi un rassemblement pour briser mes jeunes hommes. Le Seigneur a écrasé au pressoir la jeune fille, la fille de Juda.
      16 C'est pour cela que je pleure. Mes yeux fondent en larmes car il s'est éloigné de moi, celui qui pourrait me consoler, celui qui aurait pu me redonner des forces. Mes fils sont désespérés car l'ennemi est puissant. »
      17 Sion a tendu les mains et personne ne l'a consolée ; l'Eternel a donné ses ordres contre Jacob aux adversaires qui l’entouraient et Jérusalem est devenue un objet d'horreur au milieu d'eux.
      18 « L'Eternel est juste, car je me suis révoltée contre ses ordres. Ecoutez donc, vous, tous les peuples, et voyez ma douleur ! Mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont partis en déportation ;
      19 j'ai appelé mes amis et ils m'ont trompée ; mes prêtres et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils cherchaient de la nourriture pour retrouver des forces.
      20 Regarde, Eternel, car je suis dans la détresse ! Je suis profondément tourmentée, profondément bouleversée, car j'ai été vraiment rebelle. Dehors, l'épée m’a privée d’enfants ; dedans, c’est la mort.
      21 On a entendu mes gémissements et personne ne m'a consolée. Tous mes ennemis ont appris mon malheur, et ils se sont réjouis de ce que tu en étais l’auteur. Tu as fait venir le jour que tu avais annoncé. Qu’ils deviennent eux aussi pareils à moi !
      22 Que toute leur méchanceté vienne devant toi ! Traite-les comme tu m'as traitée à cause de toutes mes transgressions, car mes soupirs sont nombreux et mon cœur est souffrant ! »

      Matthieu 2

      1 Jésus naquit à Bethléhem en Judée, à l’époque du roi Hérode. Or, des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem
      2 et dirent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? En effet, nous avons vu son étoile en Orient et nous sommes venus pour l'adorer. »
      16 Quand Hérode vit que les mages l'avaient trompé, il se mit dans une grande colère, et il envoya tuer tous les enfants de deux ans et au-dessous qui étaient à Bethléhem et dans tout son territoire, selon la date qu'il s'était fait préciser par les mages.

      Matthieu 4

      12 Lorsqu'il apprit que Jean avait été arrêté, Jésus se retira en Galilée.

      Matthieu 14

      3 En effet, Hérode avait fait arrêter Jean ; il l'avait enchaîné et mis en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
      11 Sa tête fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère.

      Matthieu 21

      3 Si quelqu'un vous dit quelque chose, vous répondrez : ‘Le Seigneur en a besoin.’Et à l'instant il les laissera aller. »
      17 Puis il les laissa et sortit de la ville pour aller à Béthanie où il passa la nuit.

      Matthieu 23

      37 » Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés ! Combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu !

      Matthieu 26

      17 Le premier jour des pains sans levain, les disciples s'adressèrent à Jésus pour lui dire : « Où veux-tu que nous te préparions le repas de la Pâque ? »
      18 Il répondit : « Allez à la ville chez un tel et vous lui direz : ‘Le maître dit : Mon heure est proche. Je célébrerai la Pâque chez toi avec mes disciples.’ »

      Matthieu 27

      57 Le soir venu arriva un homme riche d'Arimathée, du nom de Joseph, qui lui aussi était un disciple de Jésus.
      62 Le lendemain, qui était le jour après la préparation du sabbat, les chefs des prêtres et les pharisiens allèrent ensemble chez Pilate

      Matthieu 28

      1 Après le sabbat, à l'aube du dimanche, Marie de Magdala et l'autre Marie allèrent voir le tombeau.

      Marc 1

      14 Après que Jean eut été arrêté, Jésus alla en Galilée. Il proclamait la bonne nouvelle [du royaume] de Dieu

      Marc 2

      23 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé. Tout en marchant, ses disciples se mirent à arracher des épis.

      Marc 6

      17 En effet, Hérode lui-même avait fait arrêter Jean et l'avait fait enchaîner en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, qu'il avait épousée,
      22 La fille d'Hérodiade entra dans la salle, elle dansa et plut à Hérode et à ses invités. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. »
      28 et apporta la tête sur un plat. Il la donna à la jeune fille et la jeune fille la donna à sa mère.
      39 Alors il leur ordonna de les faire tous asseoir par groupes sur l'herbe verte ;

      Marc 14

      12 Le premier jour des pains sans levain, où l'on sacrifiait l'agneau pascal, les disciples de Jésus lui dirent : « Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ? »

      Marc 15

      21 Ils forcèrent un passant qui revenait des champs à porter la croix de Jésus. C’était Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus.
      42 Le soir venu, comme c'était le jour de la préparation, c'est-à-dire la veille du sabbat,
      43 Joseph d'Arimathée arriva. C’était un membre éminent du conseil, qui attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il osa se rendre vers Pilate pour demander le corps de Jésus.

      Marc 16

      2 Le dimanche, elles se rendirent au tombeau de grand matin, au lever du soleil.

      Luc 2

      8 Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau.

      Luc 3

      1 La quinzième année du règne de l'empereur Tibère, Ponce Pilate était gouverneur de la Judée, Hérode tétrarque de la Galilée, son frère Philippe tétrarque du territoire de l'Iturée et de la Trachonite, Lysanias tétrarque de l'Abilène,
      18 C'est ainsi, avec encore beaucoup d’autres encouragements, que Jean annonçait la bonne nouvelle au peuple.
      23 Jésus avait environ 30 ans lorsqu'il commença son ministère. Il était, comme on le croyait, fils de Joseph, fils d'Héli,

      Luc 4

      19 pour proclamer aux prisonniers la délivrance et aux aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour proclamer une année de grâce du Seigneur.

      Luc 6

      1 Un jour de sabbat [appelé second-premier], Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient après les avoir froissés dans leurs mains.
      2 Quelques pharisiens leur dirent : « Pourquoi faites-vous ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat ? »
      3 Jésus leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce qu’a fait David, lorsqu'il a eu faim, lui et ses compagnons ?
      4 Il est entré dans la maison de Dieu, a pris les pains consacrés, en a mangé et en a donné même à ses compagnons, bien qu'il ne soit permis qu'aux prêtres de les manger ! »
      5 Puis il leur dit : « Le Fils de l'homme est le Seigneur [même] du sabbat. »
      6 Un autre jour de sabbat, Jésus entra dans la synagogue et se mit à enseigner. Là se trouvait un homme dont la main droite était paralysée.
      7 Les spécialistes de la loi et les pharisiens observaient Jésus pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat, afin d'avoir un motif pour l'accuser.
      8 Mais Jésus connaissait leurs pensées et il dit à l'homme qui avait la main paralysée : « Lève-toi et tiens-toi là au milieu. » Il se leva et se tint debout.
      9 Jésus leur dit : « Je vous demande s'il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. »
      10 Alors il promena son regard sur eux tous et dit à l'homme : « Tends ta main. » Il le fit et sa main fut guérie, [elle fut saine comme l’autre].
      11 Ils furent remplis de fureur et se consultèrent pour savoir ce qu'ils feraient à Jésus.
      12 A cette époque-là, Jésus se retira sur la montagne pour prier ; il passa toute la nuit à prier Dieu.
      13 Quand le jour fut levé, il appela ses disciples et il en choisit parmi eux douze auxquels il donna le nom d'apôtres :
      14 Simon, qu'il appela aussi Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélémy ;
      15 Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Simon, appelé le zélote ;
      16 Jude, fils de Jacques ; et Judas l’Iscariot, celui qui devint un traître.
      17 Il descendit avec eux et s'arrêta sur un plateau où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de personnes de toute la Judée, de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon.
      18 Ils étaient venus pour l'entendre et pour être guéris de leurs maladies. Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris,
      19 et toute la foule cherchait à le toucher parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
      20 Alors Jésus leva les yeux sur ses disciples et dit : « Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !
      21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous rirez !
      22 Heureux serez-vous lorsque les hommes vous détesteront, lorsqu'ils vous chasseront, vous insulteront et vous rejetteront comme des êtres infâmes à cause du Fils de l'homme !
      23 Réjouissez-vous, ce jour-là, et sautez de joie, parce que votre récompense sera grande dans le ciel. En effet, c'est de la même manière que leurs ancêtres traitaient les prophètes.
      24 » Mais malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !
      25 Malheur à vous qui êtes comblés [maintenant], car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !
      26 Malheur lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est de la même manière que leurs ancêtres traitaient les prétendus prophètes !
      27 » Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous détestent,
      28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
      29 Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta chemise.
      30 Donne à toute personne qui t’adresse une demande et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare.
      31 Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le [vous aussi] de même pour eux.
      32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle reconnaissance en avez-vous ? En effet, les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
      33 Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quelle estime en avez-vous ? [En effet, ] les pécheurs aussi agissent de même.
      34 Et si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour, quel gré vous en sait-on ? [En effet, ] les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs afin de recevoir l'équivalent.
      35 Mais aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour. Votre récompense sera grande et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.
      36 Soyez donc pleins de compassion, tout comme votre Père [aussi] est plein de compassion.
      37 » Ne jugez pas et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas et vous ne serez pas condamnés ; pardonnez et vous serez pardonnés.
      38 Donnez et on vous donnera : on versera dans le pan de votre vêtement une bonne mesure, tassée, secouée et qui déborde, car on utilisera pour vous la même mesure que celle dont vous vous serez servis. »
      39 Il leur dit aussi cette parabole : « Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans un fossé ?
      40 Le disciple n'est pas supérieur à son maître, mais tout disciple bien formé sera comme son maître.
      41 » Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton propre œil ?
      42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : ‘Frère, laisse-moi enlever la paille qui est dans ton œil’, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille qui est dans l'œil de ton frère.
      43 » Un bon arbre ne porte pas de mauvais fruits ni un mauvais arbre de bons fruits.
      44 En effet, chaque arbre se reconnaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des ronces et l'on ne vendange pas des raisins sur des ronces.
      45 L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur, et celui qui est mauvais tire de mauvaises choses du mauvais [trésor de son cœur]. En effet, sa bouche exprime ce dont son cœur est plein.
      46 » Pourquoi m'appelez-vous ‘Seigneur, Seigneur !’et ne faites-vous pas ce que je dis ?
      47 Je vais vous montrer à qui ressemble tout homme qui vient à moi, entend mes paroles et les met en pratique :
      48 il ressemble à un homme qui, pour construire une maison, a creusé, creusé profondément et a posé les fondations sur le rocher. Une inondation est venue, le torrent s'est jeté contre cette maison sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était fondée sur le rocher.
      49 Mais celui qui entend et ne met pas en pratique est semblable à un homme qui a construit une maison sur la terre, sans fondations. Le torrent s'est jeté contre elle et aussitôt elle s'est écroulée ; la ruine de cette maison a été grande. »

      Luc 9

      51 Lorsque approchèrent les jours où il devait être enlevé du monde, Jésus prit la décision de se rendre à Jérusalem.
      52 Il envoya devant lui des messagers qui se mirent en route et entrèrent dans un village samaritain pour lui préparer un logement.
      53 Mais on refusa de l’accueillir parce qu'il se dirigeait vers Jérusalem.
      54 Voyant cela, ses disciples Jacques et Jean dirent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions au feu de descendre du ciel et de les consumer [comme l’a fait Elie] ? »
      55 Jésus se tourna vers eux et leur adressa des reproches [en disant : « Vous ne savez pas de quel esprit vous êtes animés.
      56 En effet, le Fils de l'homme n'est pas venu pour perdre les âmes des hommes, mais pour les sauver. » ] Et ils allèrent dans un autre village.
      57 Pendant qu'ils étaient en chemin, un homme lui dit : « [Seigneur, ] je te suivrai partout où tu iras. »
      58 Jésus lui répondit : « Les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l'homme n'a pas un endroit où il puisse reposer sa tête. »
      59 Il dit à un autre : « Suis-moi. » Il répondit : « Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père. »
      60 Mais Jésus lui dit : « Laisse les morts enterrer leurs morts et toi, va annoncer le royaume de Dieu. »
      61 Un autre dit : « Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d'aller d'abord faire mes adieux à ceux de ma maison. »
      62 Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n'est pas fait pour le royaume de Dieu. »

      Luc 10

      1 Après cela, le Seigneur désigna encore 70 autres disciples et les envoya devant lui deux par deux dans toutes les villes et dans tous les endroits où lui-même devait aller.
      2 Il leur dit : « La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson.
      3 Allez-y ! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups.
      4 Ne prenez ni bourse, ni sac, ni sandales et ne saluez personne en chemin.
      5 Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord : ‘Que la paix soit sur cette maison !’
      6 Et s'il se trouve là un homme de paix, votre paix reposera sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous.
      7 Restez dans cette maison, mangez et buvez ce qu'on vous donnera, car *l'ouvrier mérite son salaire. N'allez pas de maison en maison.
      8 Dans toute ville où vous entrerez et où l'on vous accueillera, mangez ce que l'on vous offrira,
      9 guérissez les malades qui s'y trouveront et dites-leur : ‘Le royaume de Dieu s'est approché de vous.’
      10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où l'on ne vous accueillera pas, allez dans les rues et dites :
      11 ‘Nous secouons contre vous même la poussière de votre ville qui s'est attachée à nos pieds. Sachez cependant que le royaume de Dieu s'est approché [de vous].’
      12 Je vous dis que, ce jour-là, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville-là.
      13 » Malheur à toi, Chorazin, malheur à toi, Bethsaïda, car si les miracles accomplis au milieu de vous l'avaient été dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps que leurs habitants se seraient repentis, habillés d’un sac et assis dans la cendre.
      14 C'est pourquoi, lors du jugement Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous.
      15 Et toi, Capernaüm, qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts.
      16 Celui qui vous écoute m'écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé. »
      17 Les 70 revinrent tout joyeux et dirent : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. »
      18 Jésus leur dit : « Je regardais Satan tomber du ciel comme un éclair.
      19 Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire.
      20 Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel. »
      21 A ce moment même, Jésus fut rempli de joie par le Saint-Esprit et il dit : « Je te suis reconnaissant, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te suis reconnaissant car c’est ce que tu as voulu.
      22 Mon Père m’a tout donné et personne ne sait qui est le Fils, si ce n'est le Père, ni qui est le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler. »
      23 Puis il se tourna vers les disciples et leur dit en privé : « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
      24 En effet, je vous le dis, beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu. »
      25 Un professeur de la loi se leva et dit à Jésus pour le mettre à l'épreuve : « Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle ? »
      26 Jésus lui dit : « Qu'est-il écrit dans la loi ? Qu'y lis-tu ? »
      27 Il répondit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. »
      28 « Tu as bien répondu, lui dit Jésus. Fais cela et tu vivras. »
      29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus : « Et qui est mon prochain ? »
      30 Jésus reprit la parole et dit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s'en allèrent en le laissant à moitié mort.
      31 Un prêtre qui, par hasard, descendait par le même chemin vit cet homme et passa à distance.
      32 De même aussi un Lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa à distance.
      33 Mais un Samaritain qui voyageait arriva près de lui et fut rempli de compassion lorsqu'il le vit.
      34 Il s'approcha et banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin ; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.
      35 Le lendemain, [à son départ, ] il sortit deux pièces d’argent, les donna à l'aubergiste et dit : ‘Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’
      36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands ? »
      37 « C'est celui qui a agi avec bonté envers lui », répondit le professeur de la loi. Jésus lui dit [donc] : « Va agir de la même manière, toi aussi. »
      38 Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme du nom de Marthe l’accueillit dans sa maison.
      39 Elle avait une sœur appelée Marie, qui s'assit aux pieds de Jésus et écoutait ce qu’il disait.
      40 Marthe était affairée aux nombreuses tâches du service. Elle survint et dit : « Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir ? Dis-lui donc de venir m'aider. »
      41 Jésus lui répondit : « Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses,
      42 mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, elle ne lui sera pas enlevée. »

      Luc 11

      1 Jésus priait un jour dans un certain endroit. Quand il eut fini, un de ses disciples lui dit : « Seigneur, enseigne-nous à prier, tout comme Jean l'a enseigné à ses disciples. »
      2 Il leur dit : « Quand vous priez, dites : ‘[Notre] Père [céleste] ! Que la sainteté de ton nom soit respectée, que ton règne vienne, [que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ]
      3 Donne-nous chaque jour notre pain quotidien ;
      4 pardonne-nous nos péchés, car nous aussi nous pardonnons à toute personne qui nous offense, et ne nous expose pas à la tentation, [mais délivre-nous du mal. ]’ »
      5 Il leur dit encore : « Supposons que l'un de vous ait un ami et qu'il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : ‘Mon ami, prête-moi trois pains,
      6 car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi et je n'ai rien à lui offrir.’
      7 Supposons que, de l'intérieur de sa maison, cet ami lui réponde : ‘Ne m'ennuie pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne peux pas me lever pour te donner des pains.’
      8 Je vous le dis, même s'il ne se lève pas pour les lui donner parce que c'est son ami, il se lèvera à cause de son insistance et lui donnera tout ce dont il a besoin.
      9 Et moi, je vous dis : Demandez et l'on vous donnera ; cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous ouvrira.
      10 En effet, tous ceux qui demandent reçoivent, celui qui cherche trouve et l'on ouvrira à celui qui frappe.
      11 Quel père parmi vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ? Ou bien s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d'un poisson ?
      12 Ou bien s'il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ?
      13 Si donc, mauvais comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, le Père céleste donnera d’autant plus volontiers le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. »
      14 Jésus chassa un démon qui était muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration.
      15 Cependant, quelques-uns dirent : « C'est par Béelzébul, le prince des démons, qu'il chasse les démons. »
      16 D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui demandaient un signe venant du ciel.
      17 Comme Jésus connaissait leurs pensées, il leur dit : « Tout royaume confronté à des luttes internes est dévasté et les maisons s'écroulent l'une sur l'autre.
      18 Si donc Satan lutte contre lui-même, comment son royaume subsistera-t-il, puisque vous dites que je chasse les démons par Béelzébul ?
      19 Et si moi, je chasse les démons par Béelzébul, vos disciples, par qui les chassent-ils ? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges.
      20 Mais si c'est par le doigt de Dieu que je chasse les démons, alors le royaume de Dieu est venu jusqu'à vous.
      21 Lorsqu'un homme fort et bien armé garde sa maison, ce qu'il possède est en sécurité.
      22 Mais, si un autre plus fort que lui survient et le maîtrise, il lui enlève toutes les armes sur lesquelles il comptait et distribue ses biens à d'autres.
      23 Celui qui n'est pas avec moi est contre moi et celui qui ne rassemble pas avec moi disperse.
      24 » Lorsqu'un esprit impur est sorti d'un homme, il va dans des endroits arides pour chercher du repos. Comme il n'en trouve pas, il dit : ‘Je retournerai dans ma maison, d'où je suis sorti.’
      25 A son arrivée, il la trouve balayée et bien rangée.
      26 Alors il s'en va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui ; ils entrent dans la maison, s'y installent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. »
      27 Jésus parlait encore quand une femme se mit à lui dire, du milieu de la foule : « Heureux le ventre qui t'a porté ! Heureux les seins qui t'ont allaité ! »
      28 Il répondit : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! »
      29 Comme la foule s'amassait, il se mit à dire : « Cette génération est une génération mauvaise ; elle réclame un signe miraculeux, il ne lui sera pas donné d'autre signe que celui de Jonas [le prophète].
      30 En effet, de même que Jonas a été un signe pour les Ninivites, de même le Fils de l'homme en sera un pour cette génération.
      31 Lors du jugement, la reine du Midi se lèvera avec les hommes de cette génération et les condamnera, parce qu'elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon. Or, il y a ici plus que Salomon.
      32 Lors du jugement, les habitants de Ninive se lèveront avec cette génération et la condamneront, parce qu'ils ont changé d’attitude à la prédication de Jonas. Or, il y a ici plus que Jonas.
      33 » Personne n'allume une lampe pour la mettre dans un endroit caché ou sous un seau, mais on la met sur son support, afin que ceux qui entrent voient la lumière.
      34 Ton œil est la lampe de ton corps. Lorsque ton œil est en bon état, tout ton corps est éclairé ; mais lorsque ton œil est en mauvais état, ton corps aussi est dans les ténèbres.
      35 Veille donc à ce que la lumière qui est en toi ne soit pas ténèbres.
      36 Si donc ton corps tout entier est éclairé, sans aucune partie dans les ténèbres, il sera entièrement éclairé comme lorsque la lampe t'éclaire de sa lueur. »
      37 Pendant que Jésus parlait, un pharisien l'invita à dîner chez lui. Il entra et se mit à table.
      38 Le pharisien vit avec étonnement qu'il ne s'était pas lavé avant le repas.
      39 Mais le Seigneur lui dit : « Vous, pharisiens, vous nettoyez l'extérieur de la coupe et du plat, mais à l'intérieur vous êtes pleins d’avidité et de méchanceté.
      40 Hommes dépourvus de bon sens ! Celui qui a fait l'extérieur n'a-t-il pas fait aussi l'intérieur ?
      41 Faites plutôt don de ce que vous avez à l'intérieur, et alors tout sera pur pour vous.
      42 Mais malheur à vous, pharisiens, parce que vous payez la dîme de la menthe, de la rue et de chaque plante et que vous négligez la justice et l'amour de Dieu ; voilà ce qu'il fallait pratiquer, sans négliger le reste.
      43 Malheur à vous, pharisiens, parce que vous aimez occuper les sièges d'honneur dans les synagogues et être salués sur les places publiques.
      44 Malheur à vous, [spécialistes de la loi et pharisiens hypocrites, ] parce que vous êtes comme des tombeaux qu'on ne remarque pas et sur lesquels on marche sans le savoir. »
      45 Un des professeurs de la loi prit la parole et lui dit : « Maître, en parlant ainsi, c'est aussi nous que tu insultes. »
      46 Jésus répondit : « Malheur à vous aussi, professeurs de la loi, parce que vous chargez les hommes de fardeaux difficiles à porter, que vous ne touchez pas vous-mêmes d'un seul doigt.
      47 Malheur à vous, parce que vous construisez les tombeaux des prophètes que vos ancêtres ont tués.
      48 Vous rendez donc témoignage aux actes de vos ancêtres et vous les approuvez, car eux, ils ont tué les prophètes et vous, vous construisez [leurs tombeaux].
      49 C'est pourquoi la sagesse de Dieu a dit : ‘Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, ils tueront les uns et persécuteront les autres’,
      50 afin qu'il soit demandé compte à cette génération du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la création du monde,
      51 depuis le sang d'Abel jusqu'au sang de Zacharie, tué entre l'autel et le temple. Oui, je vous le dis, il en sera demandé compte à cette génération.
      52 Malheur à vous, professeurs de la loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous n'êtes pas entrés vous-mêmes et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. »
      53 Comme il leur disait cela, les spécialistes de la loi et les pharisiens commencèrent à s'acharner contre lui et à le faire parler sur bien des sujets ;
      54 ils lui tendaient des pièges pour surprendre une parole sortie de sa bouche [afin de pouvoir l'accuser].

      Luc 12

      1 Pendant ce temps, les gens s'étaient rassemblés par milliers, au point de s'écraser les uns les autres. Jésus se mit à dire à ses disciples : « Avant tout, méfiez-vous du levain des pharisiens, qui est l'hypocrisie.
      2 Il n'y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu.
      3 C'est pourquoi tout ce que vous aurez dit dans l’obscurité sera entendu en plein jour et ce que vous aurez dit à l'oreille dans les chambres sera proclamé sur les toits.
      4 Je vous le dis, à vous qui êtes mes amis : ne redoutez pas ceux qui tuent le corps et qui, après cela, ne peuvent rien faire de plus.
      5 Je vais vous montrer qui vous devez redouter : redoutez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter en enfer. Oui, je vous le dis, c'est lui que vous devez redouter.
      6 Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux petites pièces ? Cependant, aucun d'eux n'est oublié devant Dieu.
      7 Même vos cheveux sont tous comptés. N’ayez donc pas peur : vous valez plus que beaucoup de moineaux.
      8 » Je vous le dis, toute personne qui se déclarera pour moi devant les hommes, le Fils de l'homme se déclarera aussi pour elle devant les anges de Dieu ;
      9 mais celui qui m'aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu.
      10 Toute personne qui dira une parole contre le Fils de l'homme, cela lui sera pardonné ; mais celui qui aura blasphémé contre le Saint-Esprit, le pardon ne lui sera pas accordé.
      11 » Quand on vous conduira dans les synagogues, ou devant les magistrats et les autorités, ne vous inquiétez pas de la manière dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.
      12 En effet, le Saint-Esprit vous enseignera au moment même ce qu'il faudra dire. »
      13 Du milieu de la foule, quelqu'un dit à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager notre héritage avec moi. »
      14 Jésus lui répondit : « Qui m'a établi pour être votre juge ou pour faire vos partages ? »
      15 Puis il leur dit : « Gardez-vous avec soin de toute soif de posséder, car la vie d'un homme ne dépend pas de ses biens, même s'il est dans l'abondance. »
      16 Il leur dit cette parabole : « Les terres d'un homme riche avaient beaucoup rapporté.
      17 Il raisonnait en lui-même, disant : ‘Que vais-je faire ? En effet, je n'ai pas de place pour rentrer ma récolte.
      18 Voici ce que je vais faire, se dit-il : j'abattrai mes greniers, j'en construirai de plus grands, j'y amasserai toute ma récolte et tous mes biens,
      19 et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour de nombreuses années ; repose-toi, mange, bois et réjouis-toi.’
      20 Mais Dieu lui dit : ‘Homme dépourvu de bon sens ! Cette nuit même, ton âme te sera redemandée, et ce que tu as préparé, pour qui cela sera-t-il ?’
      21 Voilà quelle est la situation de celui qui amasse des trésors pour lui-même et qui n'est pas riche pour Dieu. »
      22 Jésus dit ensuite à ses disciples : « C'est pourquoi je vous le dis : ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de ce dont vous serez habillés.
      23 La vie est plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement.
      24 Observez les corbeaux : ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, ils n'ont ni cave ni grenier, et Dieu les nourrit. Vous valez beaucoup plus que les oiseaux !
      25 Qui de vous peut, par ses inquiétudes, ajouter un instant à la durée de sa vie ?
      26 Si donc vous ne pouvez rien faire, même pour si peu, pourquoi vous inquiétez-vous du reste ?
      27 Observez comment poussent les plus belles fleurs : elles ne travaillent pas et ne tissent pas ; cependant je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas eu d’aussi belles tenues que l'une d'elles.
      28 Si Dieu habille ainsi l'herbe qui est aujourd'hui dans les champs et qui demain sera jetée au feu, il le fera d’autant plus volontiers pour vous, gens de peu de foi !
      29 Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce que vous boirez et ne soyez pas inquiets.
      30 En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples du monde qui le recherchent. Votre Père sait que vous en avez besoin.
      31 Recherchez plutôt le royaume de Dieu et [tout] cela vous sera donné en plus.
      32 N’aie pas peur, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume.
      33 » Vendez ce que vous possédez et faites don de l’argent. Faites-vous des bourses qui ne s'usent pas, un trésor inépuisable dans le ciel, où le voleur n'approche pas et où la mite ne détruit pas.
      34 En effet, là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.
      35 » Mettez une ceinture à votre taille et tenez vos lampes allumées.
      36 Soyez comme des hommes qui attendent que leur maître revienne des noces, afin de lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera.
      37 Heureux ces serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera éveillés ! Je vous le dis en vérité, il mettra sa ceinture, les fera prendre place à table et s'approchera pour les servir.
      38 Qu'il arrive au milieu ou vers la fin de la nuit, heureux sont ces serviteurs, s'il les trouve éveillés !
      39 Vous le savez bien, si le maître de la maison connaissait l’heure à laquelle le voleur doit venir, il resterait éveillé et ne laisserait pas percer les murs de sa maison.
      40 Vous [donc] aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. »
      41 Pierre lui dit : « Seigneur, est-ce à nous que tu adresses cette parabole, ou bien à tout le monde ? »
      42 Le Seigneur dit : « Quel est donc l'intendant fidèle et prudent que le maître établira responsable de ses employés pour leur donner la nourriture au moment voulu ?
      43 Heureux le serviteur que son maître, à son arrivée, trouvera occupé à son travail !
      44 Je vous le dis en vérité, il l'établira responsable de tous ses biens.
      45 Mais si ce serviteur se dit en lui-même : ‘Mon maître tarde à venir’, s'il se met à battre les autres serviteurs et servantes, à manger, à boire et à s'enivrer,
      46 alors le maître de ce serviteur viendra le jour où il ne s'y attend pas et à l'heure qu'il ne connaît pas. Il le punira sévèrement et lui fera partager le sort des infidèles.
      47 Le serviteur qui a connu la volonté de son maître mais qui n'a rien préparé ni fait pour s’y conformer sera battu d'un grand nombre de coups.
      48 En revanche, celui qui ne l’a pas connue et qui a fait des choses dignes de punition sera battu de peu de coups. On demandera beaucoup à qui l'on a beaucoup donné, et l’on exigera davantage de celui à qui l'on a beaucoup confié.
      49 » Je suis venu jeter un feu sur la terre ; combien je voudrais qu'il soit déjà allumé !
      50 Il y a un baptême dont je dois être baptisé, et quelle angoisse pour moi jusqu'à ce qu'il soit accompli !
      51 Pensez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, vous dis-je, mais la division.
      52 En effet, désormais, s'il y a cinq personnes dans une famille, elles seront divisées, trois contre deux et deux contre trois,
      53 le père contre le fils et le fils contre le père, la mère contre la fille et la fille contre la mère, la belle-mère contre la belle-fille et la belle-fille contre la belle-mère. »
      54 Il dit encore aux foules : « Quand vous voyez un nuage se lever à l'ouest, vous dites aussitôt : ‘La pluie vient’, et c’est ce qui se passe.
      55 Quand vous voyez souffler le vent du sud, vous dites : ‘Il fera chaud’, et c'est ce qui arrive.
      56 Hypocrites ! Vous savez reconnaître l'aspect de la terre et du ciel ; comment se fait-il que vous ne reconnaissiez pas ce temps-ci ?
      57 Et pourquoi ne discernez-vous pas par vous-mêmes ce qui est juste ?
      58 Lorsque tu vas avec ton adversaire devant le magistrat, tâche en chemin de t'arranger avec lui, de peur qu'il ne te traîne devant le juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice et que celui-ci ne te mette en prison.
      59 Je te le dis, tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier centime. »

      Luc 13

      1 A ce moment-là, quelques personnes qui se trouvaient là racontèrent à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mélangé le sang avec celui de leurs sacrifices.
      2 Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont subi un tel sort ?
      3 Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même.
      4 Ou bien ces 18 personnes sur qui la tour de Siloé est tombée et qu'elle a tuées, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ?
      5 Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même. »
      6 Il dit aussi cette parabole : « Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher du fruit et il n'en trouva pas.
      7 Alors il dit au vigneron : ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et je n'en trouve pas. Coupe-le : pourquoi occupe-t-il la terre inutilement ?’
      8 Le vigneron lui répondit : ‘Seigneur, laisse-le encore cette année ! Je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier.
      9 Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit ; sinon, tu le couperas.’ »
      10 Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat.
      11 Or il y avait là une femme habitée par un esprit qui la rendait infirme depuis 18 ans ; elle était courbée et ne pouvait pas du tout se redresser.
      12 Lorsqu'il la vit, Jésus lui adressa la parole et lui dit : « Femme, tu es délivrée de ton infirmité. »
      13 Il posa les mains sur elle ; immédiatement elle se redressa, et elle se mit à célébrer la gloire de Dieu.
      14 Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait fait une guérison un jour de sabbat, dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler, venez donc vous faire guérir ces jours-là et non pas le jour du sabbat. »
      15 Le Seigneur lui répondit en ces termes : « Hypocrites ! Le jour du sabbat, chacun de vous ne détache-t-il pas son bœuf ou son âne de la mangeoire pour le mener boire ?
      16 Et cette femme, qui est une fille d'Abraham et que Satan tenait attachée depuis 18 ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat ? »
      17 Ces paroles remplirent de honte tous ses adversaires, et la foule entière se réjouissait de toutes les merveilles qu'il faisait.
      18 Il dit encore : « A quoi le royaume de Dieu ressemble-t-il et à quoi le comparerai-je ?
      19 Il ressemble à une graine de moutarde qu'un homme a prise et plantée dans son jardin ; elle pousse, devient un [grand] arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches. »
      20 Il dit encore : « A quoi comparerai-je le royaume de Dieu ?
      21 Il ressemble à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine pour faire lever toute la pâte. »
      22 Jésus traversait les villes et les villages, et il enseignait en faisant route vers Jérusalem.
      23 Quelqu'un lui dit : « Seigneur, n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Il leur répondit :
      24 « Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. En effet, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas.
      25 Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, vous qui êtes dehors, vous commencerez à frapper à la porte en disant : ‘Seigneur, [Seigneur, ] ouvre-nous !’Il vous répondra : ‘Je ne sais pas d'où vous êtes.’
      26 Alors vous vous mettrez à dire : ‘Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues.’
      27 Il répondra : ‘Je vous le dis, je ne sais pas d'où vous êtes ; éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.’
      28 C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu et que vous, vous serez jetés dehors.
      29 On viendra de l'est et de l'ouest, du nord et du sud, et l’on se mettra à table dans le royaume de Dieu.
      30 Certains parmi les derniers seront les premiers, et d'autres parmi les premiers seront les derniers. »
      31 Ce même jour, des pharisiens vinrent lui dire : « Va-t'en, pars d'ici, car Hérode veut te faire mourir. »
      32 Il leur répondit : « Allez dire à ce renard : ‘Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour j'aurai fini.
      33 Mais il faut que je poursuive ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu'un prophète meure ailleurs qu'à Jérusalem.’
      34 » Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu !
      35 Voici que votre maison vous sera laissée [déserte]. Je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu'à ce que vienne le temps où vous direz : ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !’ »

      Luc 14

      1 Un jour de sabbat, Jésus était allé dans la maison de l'un des chefs des pharisiens pour prendre un repas, et les pharisiens l'observaient.
      2 Or un homme rempli d’œdème se trouvait devant lui.
      3 Jésus prit la parole et dit aux professeurs de la loi et aux pharisiens : « Est-il permis [ou non] de faire une guérison le jour du sabbat ? »
      4 Ils gardèrent le silence. Alors Jésus toucha le malade, le guérit et le renvoya.
      5 Puis il leur dit : « Lequel de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l'en retire pas aussitôt, même le jour du sabbat ? »
      6 Et ils furent incapables de répondre à cela.
      7 Il adressa ensuite une parabole aux invités, en voyant qu'ils choisissaient les meilleures places. Il leur dit :
      8 « Lorsque tu es invité par quelqu'un à des noces, ne te mets pas à la meilleure place, de peur qu'il n'y ait parmi les invités une personne plus importante que toi
      9 et que celui qui vous a invités l'un et l'autre ne vienne te dire : ‘Laisse-lui la place !’Tu aurais alors la honte d'aller occuper la dernière place.
      10 Mais lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, afin qu'au moment où celui qui t'a invité arrive, il te dise : ‘Mon ami, monte plus haut.’Alors tu seras honoré devant [tous] ceux qui seront à table avec toi.
      11 En effet, toute personne qui s'élève sera abaissée, et celle qui s'abaisse sera élevée. »
      12 Il dit aussi à celui qui l'avait invité : « Lorsque tu organises un dîner ou un souper, n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu'ils ne t'invitent à leur tour pour te rendre la pareille.
      13 Lorsque tu organises un festin, invite au contraire des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles,
      14 et tu seras heureux, car ils ne peuvent pas te rendre la pareille. En effet, cela te sera rendu à la résurrection des justes. »
      15 Après avoir entendu ces paroles, un de ceux qui étaient à table dit à Jésus : « Heureux celui qui prendra son repas dans le royaume de Dieu ! »
      16 Jésus lui répondit : « Un homme organisa un grand festin et invita beaucoup de gens.
      17 A l'heure du festin, il envoya son serviteur dire aux invités : ‘Venez, car tout est déjà prêt.’
      18 Mais tous sans exception se mirent à s'excuser. Le premier lui dit : ‘J'ai acheté un champ et je suis obligé d'aller le voir, excuse-moi, je t'en prie.’
      19 Un autre dit : ‘J'ai acheté cinq paires de bœufs et je vais les essayer, excuse-moi, je t'en prie.’
      20 Un autre dit : ‘Je viens de me marier, c'est pourquoi je ne peux pas venir.’
      21 A son retour, le serviteur rapporta ces paroles à son maître. Alors le maître de la maison, en colère, dit à son serviteur : ‘Va vite sur les places et dans les rues de la ville et amène ici les pauvres, les estropiés, les aveugles et les boiteux.’
      22 Le serviteur dit : ‘Maître, ce que tu as ordonné a été fait et il reste encore de la place.’
      23 Le maître dit alors au serviteur : ‘Va sur les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, oblige-les à entrer, afin que ma maison soit remplie.
      24 En effet, je vous le dis, aucun de ces hommes qui avaient été invités ne goûtera de mon festin.’ »
      25 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna et leur dit :
      26 « Si quelqu'un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple.
      27 Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas ne peut pas être mon disciple.
      28 En effet, si l'un de vous veut construire une tour, il s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer.
      29 Autrement, si après avoir posé les fondations il ne peut pas la terminer, tous ceux qui le verront se mettront à se moquer de lui
      30 en disant : ‘Cet homme a commencé à construire, et il n'a pas pu finir.’
      31 De même, si un roi part en guerre contre un autre roi, il s'assied d'abord pour examiner s'il peut, avec 10'000 hommes, affronter celui qui vient l'attaquer avec 20'000.
      32 Si ce n’est pas le cas, alors que l'autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix.
      33 Ainsi donc aucun de vous, à moins de renoncer à tout ce qu'il possède, ne peut être mon disciple.
      34 » Le sel est une bonne chose, mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ?
      35 Il n'est bon ni pour la terre, ni pour le fumier ; on le jette dehors. Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. »

      Luc 15

      1 Tous les collecteurs d’impôts et les pécheurs s'approchaient de Jésus pour l'écouter.
      2 Mais les pharisiens et les spécialistes de la loi murmuraient, disant : « Cet homme accueille des pécheurs et mange avec eux. »
      3 Alors il leur dit cette parabole :
      4 « Si l'un de vous a 100 brebis et qu'il en perde une, ne laisse-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller à la recherche de celle qui est perdue jusqu'à ce qu'il la retrouve ?
      5 Lorsqu'il l'a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules
      6 et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins et leur dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis qui était perdue.’
      7 De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour 99 justes qui n'ont pas besoin de changer d’attitude.
      8 » Ou bien, si une femme a 10 pièces d’argent et qu'elle en perde une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison et chercher avec soin jusqu'à ce qu'elle la retrouve ?
      9 Lorsqu'elle l'a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines et dit : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé la pièce que j'avais perdue.’
      10 De même, je vous le dis, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent. »
      11 Il dit encore : « Un homme avait deux fils.
      12 Le plus jeune dit à son père : ‘Mon père, donne-moi la part de l’héritage qui doit me revenir.’Le père leur partagea alors ses biens.
      13 Peu de jours après, le plus jeune fils ramassa tout et partit pour un pays éloigné, où il gaspilla sa fortune en vivant dans la débauche.
      14 Alors qu'il avait tout dépensé, une importante famine survint dans ce pays et il commença à se trouver dans le besoin.
      15 Il alla se mettre au service d'un des habitants du pays, qui l'envoya dans ses champs garder les porcs.
      16 Il aurait bien voulu se nourrir des caroubes que mangeaient les porcs, mais personne ne lui en donnait.
      17 Il se mit à réfléchir et se dit : ‘Combien d'ouvriers chez mon père ont du pain en abondance et moi, ici, je meurs de faim !
      18 Je vais retourner vers mon père et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi,
      19 je ne suis plus digne d'être appelé ton fils, traite-moi comme l'un de tes ouvriers.’
      20 Il se leva et alla vers son père. Alors qu’il était encore loin, son père le vit et fut rempli de compassion, il courut se jeter à son cou et l'embrassa.
      21 Le fils lui dit : ‘Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d'être appelé ton fils.’
      22 Mais le père dit à ses serviteurs : ‘Apportez [vite] le plus beau vêtement et mettez-le-lui ; passez-lui un anneau au doigt et mettez-lui des sandales aux pieds.
      23 Amenez le veau qu’on a engraissé et tuez-le ! Mangeons et réjouissons-nous,
      24 car mon fils que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’Et ils commencèrent à faire la fête.
      25 » Or le fils aîné était dans les champs. Lorsqu'il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.
      26 Il appela un des serviteurs et lui demanda ce qui se passait.
      27 Le serviteur lui dit : ‘Ton frère est de retour et ton père a tué le veau engraissé parce qu'il l'a retrouvé en bonne santé.’
      28 Le fils aîné se mit en colère et il ne voulait pas entrer. Son père sortit le supplier d'entrer,
      29 mais il répondit à son père : ‘Voilà tant d'années que je suis à ton service sans jamais désobéir à tes ordres, et jamais tu ne m'as donné un chevreau pour que je fasse la fête avec mes amis.
      30 Mais quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé tes biens avec des prostituées, pour lui tu as tué le veau engraissé !’
      31 ‘Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi et tout ce que j'ai est à toi,
      32 mais il fallait bien faire la fête et nous réjouir, parce que ton frère que voici était mort et il est revenu à la vie, il était perdu et il est retrouvé.’ »

      Luc 16

      1 Jésus dit aussi à ses disciples : « Un homme riche avait un intendant. On vint lui rapporter qu’il gaspillait ses biens.
      2 Il l'appela et lui dit : ‘Qu'est-ce que j'entends dire à ton sujet ? Rends compte de ta gestion, car tu ne pourras plus gérer mes biens.’
      3 L'intendant se dit en lui-même : ‘Que vais-je faire, puisque mon maître m'enlève la gestion de ses biens ? Travailler la terre ? Je n'en ai pas la force. Mendier ? J'en ai honte.
      4 Je sais ce que je ferai pour qu'il y ait des gens qui m'accueillent chez eux quand je serai renvoyé de mon emploi.’
      5 Il fit venir chacun des débiteurs de son maître et dit au premier : ‘Combien dois-tu à mon maître ?’
      6 ‘Je dois 100 tonneaux d'huile d'olive’, répondit-il. Il lui dit : ‘Voici ton reçu, assieds-toi vite et écris 50.’
      7 Il dit ensuite à un autre : ‘Et toi, combien dois-tu ?’‘Je dois 100 mesures de blé’, répondit-il. Et il lui dit : ‘Voici ton reçu, écris 80.’
      8 Le maître fit l’éloge de l'intendant malhonnête à cause de l’habileté dont il avait fait preuve. En effet, les enfants de ce monde sont plus habiles vis-à-vis de leur génération que ne le sont les enfants de la lumière.
      9 » Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, afin qu’ils vous accueillent dans les habitations éternelles lorsqu'elles viendront à vous manquer.
      10 Celui qui est fidèle dans les petites choses l'est aussi dans les grandes, et celui qui est malhonnête dans les petites choses l'est aussi dans les grandes.
      11 Si donc vous n'avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les biens véritables ?
      12 Et si vous n'avez pas été fidèles dans ce qui est à autrui, qui vous donnera ce qui est à vous ?
      13 Aucun serviteur ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent. »
      14 En entendant tout cela, les pharisiens qui aimaient l'argent se moquaient de lui.
      15 Jésus leur dit : « Vous, vous cherchez à paraître justes devant les hommes, mais Dieu connaît votre cœur. De fait, ce qui est très estimé parmi les hommes est abominable devant Dieu.
      16 La loi et les prophètes ont subsisté jusqu'à Jean ; depuis lors, la bonne nouvelle du royaume de Dieu est annoncée et chacun cherche avec force à y entrer.
      17 Le ciel et la terre disparaîtront plus facilement que ne tombera un seul trait de lettre de la loi.
      18 Tout homme qui renvoie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et tout homme qui épouse une femme divorcée de son mari commet un adultère.
      19 » Il y avait un homme riche, qui s'habillait de pourpre et de fin lin et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie.
      20 Un pauvre du nom de Lazare était couché devant son portail, couvert d'ulcères.
      21 Il aurait bien voulu se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche, cependant même les chiens venaient lécher ses ulcères.
      22 Le pauvre mourut et fut porté par les anges auprès d'Abraham. Le riche mourut aussi et fut enterré.
      23 Dans le séjour des morts, en proie à une grande souffrance il leva les yeux et vit de loin Abraham, avec Lazare à ses côtés.
      24 Il s'écria : ‘Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau afin de me rafraîchir la langue, car je souffre cruellement dans cette flamme.’
      25 Abraham répondit : ‘Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie et que Lazare a connu les maux pendant la sienne ; maintenant, il est consolé ici et toi, tu souffres.
      26 De plus, il y a un grand abîme entre nous et vous, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de chez vous vers nous, ne puissent pas le faire.’
      27 Le riche dit : ‘Je te prie alors, père, d'envoyer Lazare chez mon père, car j'ai cinq frères.
      28 C'est pour qu'il les avertisse, afin qu'ils n’aboutissent pas, eux aussi, dans ce lieu de souffrances.’
      29 Abraham [lui] répondit : ‘Ils ont Moïse et les prophètes, qu'ils les écoutent.’
      30 Le riche dit : ‘Non, père Abraham, mais si quelqu'un vient de chez les morts vers eux, ils changeront d’attitude.’
      31 Abraham lui dit alors : ‘S'ils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader, même si quelqu'un ressuscite.’ »

      Luc 17

      1 Jésus dit à ses disciples : « Il est inévitable qu'il y ait des pièges, mais malheur à celui qui en est responsable !
      2 Il vaudrait mieux pour lui qu'on attache à son cou une meule de moulin et qu'on le jette à la mer, plutôt qu’il ne fasse trébucher un seul de ces petits.
      3 Faites bien attention à vous-mêmes. Si ton frère a péché [contre toi], reprends-le et, s'il reconnaît ses torts, pardonne-lui.
      4 S'il a péché contre toi 7 fois dans une journée et que 7 fois [dans la journée] il revienne [vers toi] et dise : ‘J’ai eu tort’, tu lui pardonneras. »
      5 Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente notre foi. »
      6 Le Seigneur dit : « Si vous aviez de la foi comme une graine de moutarde, vous diriez à ce mûrier : ‘Déracine-toi et va te planter dans la mer’, et il vous obéirait.
      7 » Si l'un de vous a un esclave qui laboure ou garde les troupeaux, lui dira-t-il, à son retour des champs : ‘Viens tout de suite te mettre à table’ ?
      8 Ne lui dira-t-il pas au contraire : ‘Prépare-moi à souper, ajuste ta tenue pour me servir jusqu'à ce que j'aie mangé et bu ; après cela, toi, tu mangeras et tu boiras’ ?
      9 A-t-il de la reconnaissance envers cet esclave parce qu'il a fait ce qui lui était ordonné ? [Je ne pense pas. ]
      10 Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : ‘Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire.’ »
      11 Alors qu’il se rendait à Jérusalem, Jésus passa entre la Samarie et la Galilée.
      12 Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils se tinrent à distance
      13 et se mirent à lui dire : « Jésus, maître, aie pitié de nous ! »
      14 Lorsqu'il les vit, Jésus leur dit : « Allez vous montrer aux prêtres. » Pendant qu'ils y allaient, ils furent guéris.
      15 L’un d’eux, se voyant guéri, revint sur ses pas en rendant gloire à Dieu à haute voix.
      16 Il tomba le visage contre terre aux pieds de Jésus et le remercia. C'était un Samaritain.
      17 Jésus prit la parole et dit : « Les dix n'ont-ils pas été guéris ? Et les neuf autres, où sont-ils ?
      18 Ne s'est-il trouvé que cet étranger pour revenir et rendre gloire à Dieu ? »
      19 Puis il lui dit : « Lève-toi, vas-y, ta foi t'a sauvé. »
      20 Les pharisiens demandèrent à Jésus quand viendrait le royaume de Dieu. Il leur répondit : « Le royaume de Dieu ne vient pas en se faisant remarquer.
      21 On ne dira pas : ‘Il est ici’, ou : ‘Il est là.’En effet, le royaume de Dieu est au milieu de vous. »
      22 Puis il dit aux disciples : « Un temps viendra où vous désirerez voir même un seul des jours du Fils de l'homme, et vous ne le verrez pas.
      23 On vous dira : ‘Il est ici’, ‘Il est là.’N'y allez pas, n'y courez pas.
      24 En effet, tout comme l'éclair resplendit et brille d'une extrémité du ciel à l'autre, ainsi sera le Fils de l'homme dans son jour.
      25 Mais il faut auparavant qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération.
      26 » Ce qui est arrivé à l’époque de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme.
      27 Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu'au jour où Noé est entré dans l'arche, puis le déluge est venu et les a tous fait mourir.
      28 Ce sera comme à l’époque de Lot : les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, construisaient,
      29 mais le jour où Lot est sorti de Sodome, une pluie de feu et de soufre est tombée du ciel et les a tous fait mourir.
      30 Il en ira de même le jour où le Fils de l'homme apparaîtra.
      31 » Ce jour-là, que celui qui sera sur le toit et qui aura ses affaires dans la maison ne descende pas pour les prendre et que celui qui sera dans les champs ne retourne pas non plus en arrière.
      32 Souvenez-vous de la femme de Lot.
      33 Celui qui cherchera à sauver sa vie la perdra, et celui qui la perdra la conservera.
      34 Je vous le dis, cette nuit-là, deux personnes seront dans un même lit : l'une sera prise et l'autre laissée ;
      35 deux femmes moudront ensemble : l'une sera prise et l'autre laissée ;
      36 [deux hommes seront dans un champ : l'un sera pris et l'autre laissé. ] »
      37 Les disciples lui dirent : « Où cela se passera-t-il, Seigneur ? » Il répondit : « Là où sera le corps, là se rassembleront [aussi] les vautours. »

      Luc 18

      1 Jésus leur dit une parabole pour montrer qu'ils devaient toujours prier, sans se décourager.
      2 Il dit : « Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n'avait d'égards pour personne.
      3 Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire : ‘Rends-moi justice contre ma partie adverse.’
      4 Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il se dit : ‘Même si je ne crains pas Dieu et n'ai d'égards pour personne,
      5 puisque cette veuve me fatigue, je vais lui rendre justice afin qu'elle ne vienne pas sans cesse me déranger.’ »
      6 Le Seigneur ajouta : « Ecoutez ce que dit le juge injuste.
      7 Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ceux qu’il a choisis et qui crient à lui jour et nuit ? Les fera-t-il attendre ?
      8 Je vous le dis, il leur fera rapidement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ? »
      9 Il dit encore cette parabole, à l'intention de certaines personnes qui étaient convaincues d'être justes et qui méprisaient les autres :
      10 « Deux hommes montèrent au temple pour prier ; l'un était un pharisien, l'autre un collecteur d’impôts.
      11 Le pharisien, debout, faisait cette prière en lui-même : ‘O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ou même comme ce collecteur d’impôts.
      12 Je jeûne deux fois par semaine et je donne la dîme de tous mes revenus.’
      13 Le collecteur d’impôts, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant : ‘O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.’
      14 Je vous le dis, lorsque ce dernier descendit chez lui, il était considéré comme juste, mais pas le pharisien. En effet, toute personne qui s'élève sera abaissée, et celle qui s'abaisse sera élevée. »

      Luc 22

      7 Le jour des pains sans levain où l'on devait sacrifier l'agneau pascal arriva.
      15 Il leur dit : « J'ai vivement désiré manger cette Pâque avec vous avant de souffrir

      Luc 23

      54 C'était le jour de la préparation du sabbat, le sabbat allait commencer.

      Luc 24

      1 Le dimanche, elles se rendirent au tombeau de grand matin [avec quelques autres] en apportant les aromates qu'elles avaient préparés.

      Jean 1

      19 Voici le témoignage de Jean lorsque les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des Lévites pour lui demander : « Toi, qui es-tu ? »
      20 Il déclara et sans restriction affirma : « Moi, je ne suis pas le Messie. »
      21 Ils lui demandèrent : « Qui es-tu donc ? Es-tu Elie ? » Et il dit : « Je ne le suis pas. » « Es-tu le prophète ? » Et il répondit : « Non. »
      22 Ils lui dirent alors : « Qui es-tu ? Nous devons donner une réponse à ceux qui nous ont envoyés ! Que dis-tu de toi-même ? »
      23 « Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : ‘Rendez le chemin du Seigneur droit’, comme l’a dit le prophète Esaïe. »
      24 Ceux qui avaient été envoyés étaient des pharisiens.
      25 Ils lui posèrent encore cette question : « Pourquoi donc baptises-tu, si tu n'es ni le Messie, ni Elie, ni le prophète ? »
      26 Jean leur répondit : « Moi, je baptise d'eau, mais au milieu de vous se trouve quelqu'un que vous ne connaissez pas.
      27 Il vient après moi [mais il m’a précédé, ] et je ne suis pas digne de détacher la courroie de ses sandales. »
      28 Cela se passait à Béthanie, de l'autre côté du Jourdain, où Jean baptisait.
      29 Le lendemain, il vit Jésus s’approcher de lui et dit : « Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde.
      30 C'est celui à propos duquel j'ai dit : ‘Après moi vient un homme qui m'a précédé, car il existait avant moi.’
      31 Pour ma part, je ne le connaissais pas, mais c'est afin de le faire connaître à Israël que je suis venu baptiser d'eau. »
      32 Jean rendit aussi ce témoignage : « J'ai vu l'Esprit descendre du ciel comme une colombe et s'arrêter sur lui.
      33 Je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser d'eau m'a dit : ‘Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et s'arrêter, c'est lui qui baptise du Saint-Esprit.’
      34 Et moi, j'ai vu et j'atteste qu'il est le Fils de Dieu. »
      35 Le lendemain, Jean était encore là avec deux de ses disciples.
      36 Il vit Jésus passer et dit : « Voici l'Agneau de Dieu. »
      37 Les deux disciples l'entendirent prononcer ces paroles et suivirent Jésus.
      38 Jésus se retourna et, voyant qu'ils le suivaient, il leur dit : « Que cherchez-vous ? » Ils lui répondirent : « Rabbi – ce qui signifie maître –, où habites-tu ? »
      39 « Venez, leur dit-il, et voyez. » Ils y allèrent [donc], virent où il habitait et restèrent avec lui ce jour-là. C'était environ quatre heures de l'après-midi.
      40 André, le frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu les paroles de Jean et qui avaient suivi Jésus.
      41 Il rencontra d'abord son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie », ce qui correspond à Christ.
      42 Il le conduisit vers Jésus. Jésus le regarda et dit : « Tu es Simon, fils de Jonas, tu seras appelé Céphas », ce qui signifie Pierre.
      43 Le lendemain, Jésus décida de se rendre en Galilée. Il rencontra Philippe et lui dit : « Suis-moi. »
      44 Philippe était de Bethsaïda, la ville d'André et de Pierre.
      45 Philippe rencontra Nathanaël et lui dit : « Nous avons trouvé celui que Moïse a décrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé : Jésus de Nazareth, fils de Joseph. »
      46 Nathanaël lui dit : « Peut-il sortir quelque chose de bon de Nazareth ? » Philippe lui répondit : « Viens et vois. »
      47 Jésus vit Nathanaël s'approcher de lui et dit de lui : « Voici vraiment un Israélite en qui il n'y a pas de ruse. »
      48 « D'où me connais-tu ? » lui dit Nathanaël. Jésus lui répondit : « Avant que Philippe t'appelle, quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu. »
      49 Nathanaël répondit : « Maître, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d'Israël. »
      50 Jésus lui répondit : « Parce que je t'ai dit que je t'ai vu sous le figuier, tu crois ? Tu verras de plus grandes choses que celles-ci. »
      51 Il ajouta : « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez [désormais] le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l'homme. »

      Jean 2

      1 Or, le troisième jour, il y eut des noces à Cana en Galilée. La mère de Jésus était là.
      2 Jésus fut aussi invité aux noces avec ses disciples.
      3 Comme le vin venait à manquer, la mère de Jésus lui dit : « Ils n'ont plus de vin. »
      4 Jésus lui répondit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n'est pas encore venue. »
      5 Sa mère dit aux serviteurs : « Faites tout ce qu'il vous dira. »
      6 Or il y avait là six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs et contenant chacune une centaine de litres.
      7 Jésus leur dit : « Remplissez d'eau ces jarres. » Et ils les remplirent jusqu'au bord.
      8 « Puisez maintenant, leur dit-il, et apportez-en à l'organisateur du repas. » Et ils lui en apportèrent.
      9 L'organisateur du repas goûta l'eau changée en vin. Ne sachant pas d'où venait ce vin, tandis que les serviteurs qui avaient puisé l'eau le savaient bien, il appela le marié
      10 et lui dit : « Tout homme sert d'abord le bon vin, puis le moins bon après qu'on s'est enivré ; mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu'à présent ! »
      11 Tel fut, à Cana en Galilée, le premier des signes miraculeux que fit Jésus. Il manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui.
      12 Après cela, il descendit à Capernaüm avec sa mère, ses frères et ses disciples, et ils n'y restèrent que peu de jours.
      13 La Pâque juive était proche et Jésus monta à Jérusalem.
      20 Les Juifs dirent : « Il a fallu 46 ans pour construire ce temple et toi, en 3 jours tu le relèverais ! »
      23 Pendant que Jésus était à Jérusalem, lors de la fête de la Pâque, beaucoup crurent en lui en voyant les signes miraculeux qu'il faisait.

      Jean 3

      22 Après cela, Jésus, accompagné de ses disciples, se rendit en Judée ; il y séjourna avec eux et il baptisait.

      Jean 4

      35 Ne dites-vous pas qu'il y a encore quatre mois jusqu'à la moisson ? Eh bien, je vous le dis, levez les yeux et regardez les champs : ils sont déjà blancs pour la moisson.
      43 Après ces deux jours, Jésus partit de là pour se rendre en Galilée,
      54 Jésus fit ce deuxième signe miraculeux après être revenu de Judée en Galilée.

      Jean 5

      1 Après cela, il y eut une fête juive et Jésus monta à Jérusalem.

      Jean 6

      4 Or la Pâque, la fête juive, était proche.
      10 Jésus dit : « Faites asseoir ces gens. » Il y avait beaucoup d'herbe à cet endroit. Ils s'assirent donc, au nombre d'environ 5000 hommes.

      Jean 7

      2 Or, la fête juive des tentes était proche.
      10 Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non pas en se montrant, mais [comme] en secret.

      Jean 8

      57 Les Juifs lui dirent : « Tu n'as pas encore 50 ans et tu as vu Abraham ! »

      Jean 10

      22 On célébrait alors à Jérusalem la fête de la dédicace. C'était l'hiver.

      Jean 11

      55 La Pâque des Juifs était proche et beaucoup de gens montèrent de la campagne à Jérusalem avant la Pâque pour se purifier.

      Jean 12

      1 Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie où était Lazare qu'il avait ressuscité.

      Jean 13

      1 Avant la fête de la Pâque, Jésus, sachant que son heure était venue de passer de ce monde au Père et ayant aimé ceux qui lui appartenaient dans le monde, les aima jusqu’à l’extrême.
      29 Comme Judas tenait la bourse, quelques-uns pensaient que Jésus lui disait : « Achète ce dont nous avons besoin pour la fête » ou qu'il lui demandait de donner quelque chose aux pauvres.

      Jean 18

      13 Ils l'emmenèrent d'abord chez Anne, car il était le beau-père de Caïphe qui était grand-prêtre cette année-là.
      28 De chez Caïphe, ils conduisirent Jésus au prétoire ; c'était le matin. Ils n'entrèrent pas eux-mêmes dans le prétoire afin de ne pas se souiller et de pouvoir manger le repas de la Pâque.

      Jean 19

      14 C'était le jour de la préparation de la Pâque, il était environ midi. Pilate dit aux Juifs : « Voici votre roi. »
      31 C'était la préparation de la Pâque et ce sabbat allait être un jour solennel. Craignant que les corps ne restent en croix pendant le sabbat, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on brise les jambes aux crucifiés et qu'on enlève les corps.

      Jean 20

      1 Le dimanche, Marie de Magdala se rendit au tombeau de bon matin, alors qu'il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée [de l’entrée] du tombeau.
      30 Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre.

      Actes 4

      6 avec le grand-prêtre Anne, Caïphe, Jean, Alexandre et tous ceux qui étaient de la famille du grand-prêtre.

      Actes 5

      37 Après lui est apparu Judas le Galiléen, à l'époque du recensement, et il a attiré du monde à sa suite. Lui aussi est mort et tous ses partisans ont été dispersés.

      1 Corinthiens 5

      7 Purifiez-vous [donc] du vieux levain afin d’être une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain. En effet, Christ, notre agneau pascal, a été sacrifié [pour nous].

      Galates 4

      4 Mais, lorsque le moment est vraiment venu, Dieu a envoyé son Fils, né d'une femme, né sous la loi,
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