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DÉCALOGUE

Du grec déka logoï =dix paroles, (cf. Ex 34:28) appelées habituellement, d'après De 4:13 : les dix commandements (cf. aussi De 10:4).

Caractéristique générale.

Le texte du Décalogue est introduit dans l'histoire par la célèbre théophanie racontée dans Ex 19. Il s'agit de la charte religieuse et morale du peuple élu, donnée par Dieu à Moïse au Sinaï. Cette charte est complémentaire de la manifestation de Jéhovah dans Ex 3 et Ex 6. Elle constitue la Thora proprement dite, l'exhortation divine, la révélation inaugurale qu'on ne saurait confondre avec les principes d'une législation humaine, avec la codification des coutumes d'une nation. Elle est une norme donnée d'En-haut, qui fait d'Israël un peuple à part, celui par lequel l'humanité est appelée à connaître ce que Dieu veut et ce qu'il est : sa vérité en même temps que sa volonté. Le mot loi, dans la langue française, est insuffisant pour définir le Décalogue, car ici l'élément juridique est accompagné et même débordé par un élément de grâce. Au Décalogue se rattache tout un ensemble de révélations où Dieu parle aux hommes de l'aide qu'il assure et des bénédictions qu'il garantit à quiconque marche dans sa voie. Par le Décalogue, en dépit de sa forme négative, Dieu établit une communion entre sa créature et lui. Il dit à l'homme à quel prix peut et doit s'établir cette communion, et en la présentant, il l'inaugure. Quand on s'est rendu compte de cette vérité fondamentale, on comprend la portée unique du ministère de Moïse, et pourquoi Jn 1:16 traite de « grâce sur grâce » les deux révélations successives, celle que Moïse a transmise, et celle que Jésus a incarnée. A la hauteur où nous élève cette conception de la révélation divine, à laquelle répond celle de l'inspiration humaine, on ne saurait plus, sans s'écarter de la réalité, opposer la loi et la grâce.

Les deux tables de la loi.

Le Décalogue nous a été transmis sous deux formes diverses, dans Ex 20 et dans De 5. La diversité des commentaires qui accompagnent dans ces deux textes le commandement lui-même--commentaires dans lesquels on retrouve parfois l'influence de JE et de D--nous incite à comprendre que, sous sa forme primitive, susceptible d'être inscrite sur deux tables de pierre portatives, le Décalogue ne comportait que les affirmations principielles :

1. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face.

2. Tu ne te feras aucune image taillée.

3. Tu ne prendras pas en vain (ou tu ne rendras pas vain) le nom de Jéhovah.

4. Souviens-toi du jour du sabbat pour le sanctifier.

5. Honore ton père et ta mère.

6. Tu ne tueras point.

7. Tu ne commettras point d'adultère.

8. Tu ne déroberas point.

9. Tu ne témoigneras pas mensongèrement contre ton prochain.

10. Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain.

Ramené à cette forme lapidaire, le Décalogue pouvait facilement tenir sur deux pierres portées par Moïse ; la diversité des commentaires de Ex 20 et de De 5 s'explique sans affecter l'authenticité du document primitif en faveur de laquelle cette diversité, au contraire, témoigne ; de lui-même, par le nombre de ses mots, le Décalogue se partage en deux tables dont l'une a trait à la religion et l'autre à la morale ; enfin le texte bref, incisif, constitue un code fondamental que la mémoire peut facilement retenir.

L'Église romaine, après Augustin, réunit au premier le commandement relatif aux images--ce qui lui permet jusqu'à un certain point de justifier l'usage que son culte fait des tableaux et des statues--, et pour garder le nombre 10 elle divise en deux le dernier commandement. Les Juifs tiennent le préambule du Décalogue pour le premier commandement et constituent le deuxième commandement comme les catholiques romains. Luther a gardé la division augustinienne. Mais l'Église grecque orthodoxe et les Églises issues de la réforme calviniste sont restées fidèles à l'ordre naturel et logique des sujets traités par le Décalogue, lequel, comme on le verra plus loin, touche successivement à tous les points essentiels à la pureté de la religion comme à l'intégrité de la morale.

Le Décalogue et le groupe de lois Ex 34.

Une importante école critique estime que le Décalogue primitif était, non celui de Ex 20, mais celui de Ex 34 (voir Alliance [le livre de F] et les travaux de Guthe, Wellhausen, Smend, Stade, etc. sur ce sujet). Ex 20 appartiendrait dans ce cas, non à l'époque de Moïse, mais au prophétisme postérieur.

On peut répondre :

que la prédication des prophètes, dès Amos, suppose les commandements d'Ex 20 connus et incontestés comme autorité divine par le peuple auquel elle s'adresse ;

que le Décalogue d'Ex 34, qui n'est pas le seul groupe de dix lois rituelles ou sociales que l'on puisse reconstituer dans le Pentateuque (on en a compté jusqu'à 10) est en lui-même tout à fait insuffisant pour légitimer la solennité du cadre dans lequel l'ensemble des textes présente la révélation du Sinaï ; il correspond, dans ses préceptes, au livre de l'Alliance, et l'on peut voir, par l'étude du code d'Hammourapi : « que les quelques observances relatives au culte que nous relevons dans le Livre de l'Alliance ont leur origine dans des croyances extrêmement antiques se perpétuant de génération en génération » (L. Gautier). De tels textes, très intéressants en eux-mêmes, n'auraient suffi en rien pour donner une charte jéhovique au peuple élu.

Enfin, retirer à Moïse le Décalogue classique, c'est enlever le fondement moral et religieux de l'alliance auquel son nom est attaché, pour ne plus laisser au législateur des Hébreux que des institutions non systématisées, tombées pour la plupart en désuétude et insuffisantes toutes pour servir de thème initial aux lois de sainteté du Lévitique et à la prédication des prophètes. On ne s'explique plus pourquoi Moïse a été vénéré dans les générations suivantes comme l'illuminateur de la conscience israélite, le porteur des décrets divins, et pourquoi Jésus-Christ et Paul le considèrent comme la figure dominante de tout l'A.T.

Portée religieuse du Décalogue.

Si l'on maintient au contraire la croyance traditionnelle, on comprend ce que fut l'aube nouvelle qui, par l'intermédiaire de Moïse, se leva sur le monde. Envisagés au point de vue des intérêts primordiaux de toute vie sociale, les dix commandements nous apparaissent non comme un groupe de règles codifiant les coutumes ancestrales ou donnant de façon plus ou moins fragmentaire le rudiment de législation nécessaire à des tribus rustiques et à demi civilisées (tel le Livre de l'Alliance Ex 21 à Ex 23), mais comme la révélation systématique des principes essentiels à tout peuple qui veut vivre d'une vie normale et marcher dans la voie du progrès indéfini. Comme ensemble, ce sommaire de vérités n'est ni le produit de son époque, ni le fruit de l'inspiration humaine ; on ne peut l'expliquer qu'en lui maintenant le caractère de proclamation divine que lui donnent nos récits, lesquels introduisent ces vérités dans l'histoire comme des paroles prononcées par Dieu et remises par écrit à Moïse sur deux tables de pierre (Ex 20:1 24:12 32:15, cf. De 5:22 9:10 et suivant). Moïse ayant brisé ces tables à la vue du taureau d'or fait par Aaron (Ex 32:19, cf. De 9:17), Dieu lui commanda de tailler deux nouvelles pierres et y inscrivit de nouveau les dix paroles (Ex 34:1,4,28, De 10:1-4). Pour ce qui est des lois rituelles (Ex 34:11-26), Dieu dit à Moïse de les écrire lui-même. Après avoir écrit le Décalogue, Jéhovah le remit à Moïse en lui enjoignant de le placer dans l'arche confectionnée à cet effet (De 10:1-5). Lors de la dédicace du Temple de Salomon et de la composition du Deutéronome sous sa forme actuelle, c-à-d. au plus tôt pendant le ministère d'Ésaïe, les tables étaient dans l'arche (1Ro 8:9, De 10:5), et y restèrent, d'après la tradition rabbinique, jusqu'au jour où Jérémie est censé avoir brisé (ou caché) l'arche, pour la soustraire aux envahisseurs lors de la prise de Jérusalem par

Nébucadnetsar. Quel que soit le jugement que l'on porte sur la présentation des faits dans notre récit, et quelles que soient les difficultés qu'offre la critique de nos textes actuels où tant de documents divers ont été mélangés, l'impression donnée par l'ensemble des témoignages demeure claire : ils désignent le Décalogue et tout ce qui le concerne comme le noeud vital de la révélation que Jéhovah fit directement à Moïse en vue de constituer le peuple du vrai Dieu, le peuple pédagogue de toutes les nations.

Contenu du Décalogue.

PREAMBULE : Dieu, sa présence active (Je suis), sa nature (Jéhovah, le Dieu qui est, qui vit, donc Dieu unique), son droit de commander (ton Dieu, qui t'a tiré du pays d'Egypte).

1 er COMMANDEMENT. Traduire « devant ma face » par « préférablement à moi » n'est pas assez dire ; le sens est : mon service est incompatible avec celui d'autres dieux-patrons. On ne peut associer une divinité quelconque au Dieu qui est. Limiter celui-ci, c'est le nier. Quand De 6:4 dit : « Écoute Israël ! Jéhovah est le seul Jéhovah » (le seul Dieu qui est =le seul Seigneur, Mr 12:29), il est bien dans la ligne du I er commandement.

2 e COMMANDEMENT. La défense concernant les images taillées n'interdit pas seulement de reproduire le, vrai Dieu sous une forme plastique et d'en faire ainsi une idole. Les images taillées désignaient non seulement les représentations de la divinité, mais toute expression du fétichisme, de l'animisme, du totémisme, tout culte qui a pour objet une représentation des astres, des animaux, des végétaux, un corps matériel habité par un esprit. La notion de Jéhovah est incompatible avec la divinisation de la nature qu'il a créée ; c'est pourquoi il s'intitule : Dieu jaloux, c-à-d. exclusif.

Ceux qui cherchent à infirmer la valeur de ces deux premiers commandements ou à en limiter la portée, sous prétexte qu'Israël n'a pas abandonné ses dieux lares, les théraphim (1Sa 19:13), qu'il persistait à croire à l'existence des autres Elohim (Jug 11:24), qu'il a même adoré Jéhovah sous des formes matérielles (Jug 17:3,1Ro 12:28, etc. ; voir l'éphod dans Jug 8:27,1Sa 14:3 21:9 23:6), --il semble bien avoir compris des achéroth dans son culte, --oublient que la vérité divine, même clairement proclamée, met du temps à pénétrer les foules, à purifier leur adoration ; si nous en étions réduits à juger du contenu primitif de l'Évangile par la façon dont les peuples dits chrétiens le comprennent et le pratiquent, ne serions-nous pas amenés à faire tort à la révélation du Christ tout comme une certaine critique fait tort à la révélation de Moïse ?

Les deux premiers commandements ont dégagé la notion de Dieu de tout polythéisme, de toute idolâtrie, de toute superstition. Les deux suivants ont trait au service de Dieu lui-même.

3 e COMMANDEMENT. Sens difficile à établir. On peut traduire : « Tu ne prendras pas en vain » ou « tu ne rendras pas vain » (proprement tu ne porteras pas au néant). Interpréter : « Tu ne feras pas de faux serment » est restreindre beaucoup la portée de cette parole dont le contexte exige qu'il traite d'une question large et, en quelque sorte, de principe, plutôt que d'une application particulière. L'emploi irrévérencieux, blasphématoire, du nom de la divinité est ici certainement visé, mais c'est trop peu encore. Quand on se souvient que l'expression « le nom de Jéhovah » signifie en maints endroits la puissance agissante de Jéhovah (Ex 23:21, Ps 44:8 54:3 20:2,1Sa 17:45, Jer 10:6,1Ro 8:42, etc. ; Jésus emploie le mot nom avec le même sens, voy. Jn 14, etc., et Paul aussi dans Php 2, etc.), on en vient à penser que l'ordre ici donné était de ne point se comporter à la façon des païens dont les agissements profanes, les usages impurs et les cruautés jusque dans les pratiques du culte contrecarraient la volonté de Dieu et insultaient à sa puissance. L'activité de l'homme ne doit jamais être incompatible avec l'exercice de la puissance de Dieu. En tout, elle doit être un service loyal, qui glorifie le nom de Jéhovah et facilite ses desseins au lieu de les compromettre, de les anéantir. Nous avons ici un des thèmes préférés de la prédication des prophètes (Esa 29:10-13, Jer 5:10,19 7:1-15 8:8 sj etc.). Jésus lui-même y réfère quand il dit aux pharisiens et aux scribes : « Pour maintenir votre tradition, vous anéantissez fort bien le commandement de Dieu » (Mr 7:9). Ainsi rétabli dans son sens large, le troisième commandement introduit logiquement le 4 e ; 3 et 4 sont comme 1 et 2 solidaires l'un de l'autre.

4 e COMMANDEMENT. L'idée fondamentale du sabbat, c'est que le service de Dieu ne doit jamais s'interrompre. Glorifié par le travail, Dieu doit être sanctifié dans le repos. Une fois par semaine l'homme, usufruitier, doit rendre la nature à Dieu, son possesseur. Libérés de toute domination humaine, l'esclave, la bête de somme, le champ déchiré par le soc, ont relâche ; ainsi, la création tout entière est rendue au Créateur, se repose, et la louange universelle du sabbat prophétise le temps où tout, sur la terre semée d'épines, sera redevenu Royaume de Dieu. Dans ces commandements 3 et 4, le Décalogue rejoint l'oraison dominicale (Mt 6:9 et suivant).

5 e -9 e COMMANDEMENTS. Les cinq commandements suivants ont trait aux relations entre les hommes : la famille, première cellule sociale, et la société ; étant bien compris que, par société, on doit entendre ici en premier lieu Israël, dont le Décalogue est la loi nationale. Le prochain qu'il faut respecter dans sa vie, son honneur, ses biens, sa liberté, c'est, au sens strict, l'Israélite, le membre du peuple élu appelé par Dieu à devenir au sein des autres nations le peuple modèle. Tout ce qui attente à la sécurité, aux moeurs, à la paix et à la justice au sein de cette société nouvelle, compromet l'existence de cette société elle-même et, par là, menace le plan rédempteur de Dieu.

10 e COMMANDEMENT. Ce commandement a aussi une intention sociale en ce sens que le verbe hébreu khâmad ne veut pas dire seulement convoiter, mais indique l'élan de celui qui convoite pour s'emparer de l'objet convoité. Il n'en demeure pas moins que la 10 e parole, qui sert de conclusion à la charte divine, déborde le terrain des actes pour remonter au domaine des sentiments. Dieu, dans le 10 e commandement, démasque en effet le péché initial qui a rendu les neuf autres commandements nécessaires et qui porte en lui la racine de tous les maux qui affligent l'humanité déchue. C'est la convoitise qui est à l'origine de la rupture de l'homme avec Dieu (Ge 3:6-23, comm t et suivant 1-4), qui provoque le départ de l'enfant prodigue (Lu 15:12, commt 5) et qui a allumé en tous temps la guerre d'agression, au cours de laquelle meurtre, adultère, vol, mensonge (commts 6-9) sont multipliés, justifiés, glorifiés. Ce n'est pas un homme du temps de Moïse qui aurait su dévoiler ainsi la plaie originelle de toute infection humaine ; Dieu seul pouvait la débrider et entreprendre de la guérir.

CONCLUSION. Nous venons d'indiquer, tels qu'ils nous apparaissent d'après son contenu, le but et la portée du Décalogue. On comprend que l'Exode fasse remonter à Dieu, directement, son origine. On comprend aussi que l'ensemble des nations civilisées regardent le Décalogue comme le sommaire des lois dont l'observation fait vivre et dont la transgression fait mourir les sociétés humaines, et que les grandes communions chrétiennes aient maintenu le Décalogue dans leur catéchisme et dans leur liturgie comme le portique de l'évangile du salut.

Exprimés dans leur ensemble sous la forme négative, les dix commandements représentent bien ainsi la manifestation d'une volonté nouvelle et supérieure qui intervient dans un état de choses fatal a la destinée humaine, et dont le premier acte devait être de barrer le chemin par lequel les hommes se hâtaient vers la corruption et la perdition. Mais il n'y a pas que des négations dans le mosaïsme, et Jésus l'a bien fait ressortir quand il a proclamé que les deux commandements de l'amour pour Dieu et pour le prochain sont les plus grands de tous et qu'ils résument les deux tables du Décalogue, celle relative à Dieu et celle relative aux hommes (Mt 22:40). Sans doute, ces deux commandements (De 6:5, Le 19:18) nous ont été conservés dans un ensemble de textes (D et S) qui caractérisent des temps postérieurs à Moïse ; mais ces textes mêmes les attribuent unanimement au fondateur de l'ancienne alliance, et la façon dont Jésus les présente (Mr 12:28, cf. Jn 5:42-45) ne permet pas de douter qu'ils aient été pour lui le pivot de toute la révélation dont Moïse a été l'interprète. Jésus va même jusqu'à dire que toute la Loi dépend de ces deux commandements, y est comme suspendue (Mt 22:40). Paul affirme la même chose quand, après avoir cité les commandements du Décalogue, il conclut : « l'amour est l'accomplissement de la loi » (Ro 13:10). Alex. W.

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      Genèse 3

      6 Et la femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, et qu'il était agréable à la vue, et que l'arbre était désirable pour devenir intelligent ; et elle prit de son fruit et en mangea, et en donna aussi à son mari auprès d'elle, et il en mangea.
      7 Et les yeux de tous deux s'ouvrirent ; et ils connurent qu'ils étaient nus ; et ils cousirent des feuilles de figuier, et se firent des ceintures.
      8 Et ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui se promenait dans le jardin, au vent du jour. Et Adam et sa femme se cachèrent de devant la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.
      9 Et l'Éternel Dieu appela Adam, et lui dit : Où es-tu ?
      10 Et il répondit : J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai craint, parce que je suis nu ; et je me suis caché.
      11 Et Dieu dit : Qui t'a montré que tu es nu ? As-tu mangé de l'arbre dont je t'avais ordonné de ne pas manger ?
      12 Et Adam répondit : La femme que tu as mise auprès de moi, m'a donné du fruit de l'arbre, et j'en ai mangé.
      13 Et l'Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? Et la femme répondit : Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé.
      14 Alors l'Éternel Dieu dit au serpent : Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs ; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie.
      15 Et je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t'écrasera la tête, et toi tu la blesseras au talon.
      16 Il dit à la femme : J'augmenterai beaucoup ta peine et ta grossesse ; tu enfanteras des enfants avec douleur, et tes désirs se tourneront vers ton mari, et il dominera sur toi.
      17 Et il dit à Adam : Puisque tu as obéi à la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre : Tu n'en mangeras point ! le sol sera maudit à cause de toi ; tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie.
      18 Et il te produira des épines et des chardons ; et tu mangeras l'herbe des champs.
      19 Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris ; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
      20 Or, Adam appela sa femme, Eve (vie), parce qu'elle fut la mère de tous les vivants.
      21 Et l'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des robes de peau, et les en revêtit.
      22 Et l'Éternel Dieu dit : Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Et maintenant prenons garde qu'il n'avance sa main, et ne prenne aussi de l'arbre de vie, et qu'il n'en mange, et ne vive à toujours.
      23 Et l'Éternel Dieu le fit sortir du jardin d'Éden, pour cultiver la terre d'où il avait été pris.

      Exode 3

      1 Or, Moïse paissait le troupeau de Jéthro, son beau-père, sacrificateur de Madian ; et il mena le troupeau derrière le désert, et vint à la montagne de Dieu, à Horeb.
      2 Et l'ange de l'Éternel lui apparut dans une flamme de feu, du milieu d'un buisson ; et il regarda, et voici, le buisson était tout en feu ; mais le buisson ne se consumait point.
      3 Alors Moïse dit : Je me détournerai, et je verrai cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume point.
      4 Et l'Éternel vit qu'il se détournait pour regarder ; et Dieu l'appela du milieu du buisson, et dit : Moïse, Moïse !
      5 Et il répondit : Me voici ! Et Dieu dit : N'approche point d'ici. Ote tes souliers de tes pieds ; car le lieu où tu te tiens, est une terre sainte.
      6 Puis il dit : Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob. Et Moïse cacha son visage, car il craignait de regarder vers Dieu.
      7 Et l'Éternel dit : J'ai bien vu l'affliction de mon peuple qui est en Égypte, et j'ai entendu le cri qu'il jette à cause de ses exacteurs ; car je connais ses douleurs.
      8 Et je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens, et pour le faire monter de ce pays-là dans un pays bon et spacieux, dans un pays où coulent le lait et le miel, au lieu où sont les Cananéens, les Héthiens, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
      9 Et maintenant, voici, le cri des enfants d'Israël est venu jusqu'à moi, et j'ai vu aussi l'oppression dont les Égyptiens les accablent.
      10 Maintenant donc, viens, que je t'envoie vers Pharaon, et fais sortir mon peuple, les enfants d'Israël, hors d'Égypte.
      11 Alors Moïse répondit à Dieu : Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d'Égypte les enfants d'Israël ?
      12 Et Dieu dit : Je serai avec toi. Et voici pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie : Quand tu auras fait sortir d'Égypte le peuple, vous servirez Dieu sur cette montagne.
      13 Et Moïse dit à Dieu : Voici, j'irai vers les enfants d'Israël, et je leur dirai : Le Dieu de vos pères m'a envoyé vers vous ; mais s'ils me disent : Quel est son nom ? que leur dirais-je ?
      14 Alors Dieu dit à Moïse : JE SUIS CELUI QUI SUIS. Puis il dit : Tu diras ainsi aux enfants d'Israël : Celui qui s'appelle JE SUIS, m'a envoyé vers vous.
      15 Dieu dit encore à Moïse : Tu diras ainsi aux enfants d'Israël : L'ÉTERNEL, le Dieu de vos pères, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac, et le Dieu de Jacob m'a envoyé vers vous. C'est là mon nom éternellement ; c'est là ma commémoration dans tous les âges.
      16 Va, et assemble les anciens d'Israël, et dis-leur : L'Éternel, le Dieu de vos pères m'est apparu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac, et de Jacob, et m'a dit : Certainement, je vous ai visités, et j'ai vu ce qu'on vous fait en Égypte.
      17 Et j'ai dit : Je vous ferai remonter de l'affliction de l'Égypte, au pays des Cananéens, des Héthiens, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, dans un pays où coulent le lait et le miel.
      18 Et ils obéiront à ta voix ; et tu iras, toi et les anciens d'Israël, vers le roi d'Égypte, et vous lui direz : L'Éternel, le Dieu des Hébreux, est venu au-devant de nous. Maintenant donc laisse-nous aller le chemin de trois jours au désert, et sacrifier à l'Éternel notre Dieu.
      19 Or, je sais que le roi d'Égypte ne vous permettra point de vous en aller, pas même contraint par une main forte.
      20 Mais j'étendrai ma main, et je frapperai l'Égypte par toutes mes merveilles que je ferai au milieu d'elle ; et après cela, il vous laissera aller.
      21 Et je ferai trouver grâce à ce peuple aux yeux des Égyptiens, et il arrivera, quand vous partirez, que vous ne vous en irez point à vide.
      22 Mais chaque femme demandera à sa voisine, et à l'hôtesse de sa maison, des objets d'argent et d'or, et des vêtements ; vous les mettrez sur vos fils et sur vos filles, et vous dépouillerez ainsi les Égyptiens.

      Exode 6

      1 Et l'Éternel dit à Moïse : Maintenant tu verras ce que je ferai à Pharaon ; car il les laissera aller, contraint par une main forte ; et, contraint par une main forte, il les chassera de son pays.
      2 Et Dieu parla à Moïse, et lui dit : Je suis l'Éternel.
      3 Je suis apparu à Abraham, à Isaac, et à Jacob, comme le Dieu Tout-Puissant ; mais sous mon nom, l'Éternel, je n'ai point été connu d'eux.
      4 Et j'ai aussi établi mon alliance avec eux, pour leur donner le pays de Canaan, le pays dans lequel ils ont séjourné comme étrangers.
      5 J'ai aussi entendu les gémissements des enfants d'Israël, que les Égyptiens tiennent esclaves ; et je me suis souvenu de mon alliance.
      6 C'est pourquoi, dis aux enfants d'Israël : Je suis l'Éternel, je vous retirerai de dessous les fardeaux d'Égypte ; je vous délivrerai de leur servitude, et je vous rachèterai à bras étendu, et par de grands jugements.
      7 Je vous prendrai pour mon peuple, et je vous serai Dieu, et vous connaîtrez que je suis l'Éternel votre Dieu, qui vous retire de dessous les fardeaux de l'Égypte.
      8 Et je vous ferai entrer au pays au sujet duquel j'ai levé ma main que je le donnerais à Abraham, à Isaac, et à Jacob ; et je vous le donnerai en héritage : Je suis l'Éternel.
      9 Moïse parla donc ainsi aux enfants d'Israël ; mais ils n'écoutèrent point Moïse, par impatience et à cause de leur dure servitude.
      10 Et l'Éternel parla à Moïse, en disant :
      11 Va, parle à Pharaon, roi d'Égypte, et qu'il laisse sortir les enfants d'Israël de son pays.
      12 Alors Moïse parla devant l'Éternel, et dit : Voici, les enfants d'Israël ne m'ont pas écouté ; et comment Pharaon m'écoutera-t-il, moi qui suis incirconcis de lèvres ?
      13 L'Éternel parla donc à Moïse et à Aaron, et leur ordonna d'aller trouver les enfants d'Israël, et Pharaon, roi d'Égypte, pour retirer les enfants d'Israël du pays d'Égypte.
      14 Voici les chefs des maisons de leurs pères. Les fils de Ruben, premier-né d'Israël : Hénoc et Pallu, Hetsron et Carmi. Voilà les familles de Ruben.
      15 Les fils de Siméon : Jémuël, Jamin, Ohad, Jakin, Tsochar et Saül, fils de la Cananéenne. Voilà les familles de Siméon.
      16 Et voici les noms des fils de Lévi, selon leurs générations : Guershon, Kéhath et Mérari. Et les années de la vie de Lévi furent de cent trente-sept ans.
      17 Les fils de Guershon : Libni et Shimei, selon leurs familles.
      18 Les fils de Kéhath : Amram, Jitsehar, Hébron et Uziel. Et les années de la vie de Kéhath furent de cent trente-trois ans.
      19 Les fils de Mérari : Machli et Mushi. Voilà les familles de Lévi, selon leurs générations.
      20 Or, Amram prit pour femme Jokébed, sa tante, et elle lui enfanta Aaron et Moïse. Et les années de la vie d'Amram furent de cent trente-sept ans.
      21 Les fils de Jitsehar : Coré, Népheg et Zicri.
      22 Les fils d'Uziel : Mishaël, Eltsaphan et Sithri.
      23 Et Aaron épousa Elishéba, fille d'Amminadab, soeur de Nahashon, et elle lui enfanta Nadab, Abihu, Éléazar et Ithamar.
      24 Les fils de Coré : Assir, Elkana et Abiasaph. Voilà les familles des Corites.
      25 Or, Éléazar, fils d'Aaron, prit pour sa femme une des filles de Puthiel, et elle lui enfanta Phinées. Tels sont les chefs des maisons des pères des Lévites, selon leurs familles.
      26 C'est cet Aaron et ce Moïse, à qui l'Éternel dit : Retirez les enfants d'Israël du pays d'Égypte, selon leurs armées.
      27 Ce sont eux qui parlèrent à Pharaon, roi d'Égypte, pour retirer d'Égypte les enfants d'Israël. C'est ce Moïse et cet Aaron.
      28 Il arriva donc qu'au jour où l'Éternel parla à Moïse, dans le pays d'Égypte,
      29 L'Éternel parla à Moïse, en disant : Je suis l'Éternel ; dis à Pharaon, roi d'Égypte, tout ce que je te dirai.
      30 Alors Moïse dit devant l'Éternel : Voici, je suis incirconcis de lèvres ; comment Pharaon m'écouterait-il ?

      Exode 19

      1 Au troisième mois, après que les enfants d'Israël furent sortis du pays d'Égypte, ils vinrent, en ce jour-là, au désert de Sinaï.
      2 Étant partis de Réphidim, ils vinrent au désert de Sinaï, et ils campèrent dans le désert ; et Israël campa là, vis-à-vis de la montagne.
      3 Et Moïse monta vers Dieu, et l'Éternel l'appela de la montagne, en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu déclareras ceci aux enfants d'Israël :
      4 Vous avez vu ce que j'ai fait aux Égyptiens, et que je vous ai portés sur des ailes d'aigle, et que je vous ai fait venir vers moi.
      5 Maintenant donc, si vous obéissez à ma voix et si vous gardez mon alliance, vous serez aussi, d'entre tous les peuples, mon plus précieux joyau, car toute la terre est à moi.
      6 Et vous me serez un royaume de sacrificateurs, et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d'Israël.
      7 Et Moïse vint et appela les anciens du peuple, et mit devant eux toutes ces paroles que l'Éternel lui avait commandées.
      8 Et tout le peuple ensemble répondit et dit : Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit. Et Moïse rapporta à l'Éternel les paroles du peuple.
      9 Et l'Éternel dit à Moïse : Voici, je vais venir à toi dans l'épaisseur de la nuée, afin que le peuple entende quand je te parlerai, et qu'il te croie aussi toujours. Et Moïse rapporta à l'Éternel les paroles du peuple.
      10 Et l'Éternel dit à Moïse : Va vers le peuple, sanctifie-les aujourd'hui et demain, et qu'ils lavent leurs vêtements.
      11 Et qu'ils soient prêts pour le troisième jour ; car, le troisième jour, l'Éternel descendra, à la vue de tout le peuple, sur la montagne de Sinaï.
      12 Or, tu prescriras des bornes au peuple tout à l'entour, en disant : Gardez-vous de monter sur la montagne, et d'en toucher le bord. Quiconque touchera la montagne, sera puni de mort.
      13 On ne mettra pas la main sur lui, mais il sera lapidé ou percé de flèches ; bête ou homme, il ne vivra point. Quand le cor sonnera, ils monteront sur la montagne.
      14 Et Moïse descendit de la montagne vers le peuple ; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements.
      15 Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours ; ne vous approchez point de vos femmes.
      16 Et le troisième jour, au matin, il y eut des tonnerres, des éclairs et une épaisse nuée sur la montagne, et un son de trompette très fort ; et tout le peuple qui était au camp, trembla.
      17 Alors Moïse fit sortir le peuple du camp, au-devant de Dieu ; et ils s'arrêtèrent au pied de la montagne.
      18 Or, le mont Sinaï était tout en fumée, parce que l'Éternel y était descendu dans le feu ; et sa fumée montait comme la fumée d'une fournaise, et toute la montagne tremblait fort.
      19 Et le son de la trompette allait se renforçant de plus en plus ; Moïse parlait, et Dieu lui répondait par une voix.
      20 L'Éternel descendit donc sur le mont Sinaï, au sommet de la montagne ; et l'Éternel appela Moïse au sommet de la montagne, et Moïse y monta.
      21 Et l'Éternel dit à Moïse : Descends, somme le peuple de ne point faire irruption vers l'Éternel, pour voir ; de peur qu'un grand nombre d'entre eux ne périsse.
      22 Et même, que les sacrificateurs qui s'approchent de l'Éternel, se sanctifient, de peur que l'Éternel ne les frappe.
      23 Et Moïse dit à l'Éternel : Le peuple ne peut monter vers le mont Sinaï, car tu nous en as fait sommation, en disant : Fixe des limites autour de la montagne, et sanctifie-la.
      24 Et l'Éternel lui dit : Va, descends ; puis tu monteras, toi et Aaron avec toi ; mais que les sacrificateurs et le peuple ne fassent pas irruption pour monter vers l'Éternel, de peur qu'il ne les frappe.
      25 Moïse donc descendit vers le peuple, et il le leur dit.

      Exode 20

      1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles, en disant :
      2 Je suis l'Éternel ton Dieu, qui t'ai retiré du pays d'Égypte, de la maison de servitude.
      3 Tu n'auras point d'autres dieux devant ma face.
      4 Tu ne te feras point d'image taillée, ni aucune ressemblance des choses qui sont là-haut dans les cieux, ni ici-bas sur la terre, ni dans les eaux sous la terre ;
      5 Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car je suis l'Éternel ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l'iniquité des pères sur les enfants, jusqu'à la troisième et à la quatrième génération de ceux qui me haïssent,
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