TopChrétien Entrée de dictionnaire LUC (évangile de) 5. Démarrer l'expérience SELAH REDIFFUSION - Chère communauté de la Pensée du Jour. Notre équipe dévouée ayant elle aussi besoin d'un peu de repos cet été, nous vous proposerons une sélection de pensées déjà diffusées pour le mois d'août. Nous espérons que cela vous conviendra et nous vous souhaitons également de belles vacances cet été ! 😁 SELAH est un mot qui signifie "pause" en hébreu, et que l'on retrouve dans les Psaumes à plusieurs reprises. Recevoir la Pensée du Jour Voir les versets relatifs V Valeur historique et religieuse. 1. LES FAITS. Son programme et ses principes d'historien nous sont apparus dans son prologue : (Lu 1:1-4) il a eu des devanciers, comme eux il veut rapporter par écrit les faits remontant aux témoignages primitifs, dans ce dessein il a réuni des informations qu'il a soigneusement vérifiées, pour composer un récit aussi complet, ordonné que possible, et démonstratif pour la foi de ses lecteurs. Cette dernière intention, ad demonstrandum, ne doit pas être prise pour une tendance apologétique de nature à rendre suspecte son exactitude ad narrandum ; bien au contraire, il est l'auteur biblique qui se montre le plus soucieux de ne retenir que les faits rigoureusement contrôlés.Son but n'est pas non plus de composer des mémoires détachés ; il a le souci de la chronologie générale. Comme on l'a vu, il semble qu'il situe les épisodes chaque fois qu'il le peut. C'est lui seul qui rattache son sujet à la grande histoire (Lu 2:1 3:1 et suivant) ; ce dernier point de repère est très remarquable par les 6 ou 7 noms propres des autorités politiques et religieuses du temps, en contraste avec le solitaire du désert à qui Dieu parle et qui va parler en son nom. Dans ce point de vue chronologique, il se trouve employer les mots année et mois 26 et 10 fois, contre 23 et 8 dans le reste du N.T. Il nous fait suivre, par des termes adéquats, les stades de l'évolution physique et morale de l'enfant Jésus, puis de l'homme fait et du Rédempteur (Lu 2 40,42,51 3:33 4:13 9:51 22:28-33 etc.).Son propos de disposer ses matériaux « dans leur ordre » était celui de toute rédaction suivie, sans impliquer une stricte chronologie. La chronologie n'est pas son fort, et il est moins rigoureux que les historiens proprement dits : d'abord parce qu'il ne pouvait recourir à des pièces officielles, importantes pour l'histoire générale mais inexistantes pour le sujet qu'il avait à traiter, et surtout parce que cette histoire pure n'était pas son intérêt principal, la valeur de l'oeuvre de Jésus en étant indépendante. En lui l'artiste préserve le chercheur d'archives des minuties secondaires ; et son parti pris d'exacte vérité le laisse pourtant indifférent à de menues précisions, comme on l'a montré plus haut (III, 2, 2°) dans nombre de suppressions de détails--lieux, moments ou personnes--qui devaient lui paraître trop anecdotiques. Sa documentation personnelle en épisodes et paraboles, obtenue de provenances diverses, manquait de données suffisantes pour les localiser dans l'espace ou dans le temps. Voilà pourquoi les renseignements historiques de second ordre seront le plus souvent à demander à Marc (complété par Jean).Même pour les informations de grande histoire, l'exactitude de Lu a parfois été contestée, à propos du recensement de Quirinius (Lu 2:1 et suivants), dont on ne connaît aucune confirmation profane. Mais ce silence ne prouve jusqu'ici que notre ignorance et la complexité du problème ; non seulement la possibilité du recensement n'est contredite par aucun document contemporain, mais on sait au contraire que Quirinius en fit faire un quelques années plus tard, et les papyrus témoignent de la coutume plus ou moins périodique de tels dénombrements officiels. Si les savants n'ont pas encore clairement élucidé toutes les difficultés du problème, la réalité du recensement lui-même apparaît de plus en plus comme extrêmement vraisemblable, et beaucoup de critiques la tiennent pour certaine (voir Chronol. du N.T., t. I, p. 196).D'ailleurs, le second volume de Luc, qui renferme tant de points de contact avec une histoire générale riche en documents, n'est pas pris en défaut à l'épreuve des vérifications. Il emploie sans erreur les noms officiels des provinces, les titres techniques de l'époque, qui pourtant variaient beaucoup d'un endroit à un autre (premiers, proconsuls, politarques, etc.), il connaît à fond les conditions de la navigation méditerranéenne (mer, climat, saisons, ports, etc.). La justification sur toute la ligne des renseignements de l'auteur des Actes (sauf dans le passage sur Theudas [v. ce mot], aujourd'hui expliqué), son exacte géographie historique, politique et maritime, reportent une autorité correspondante à son évangile. « La crédibilité de l'histoire écrite par Luc ne saurait être surpassée », écrivait en 1915 le savant archéologue W. Ramsay.2. LES IDEES. La probité qu'il faut donc lui reconnaître quant à son récit des faits s'applique également à sa présentation des idées. Luc n'a point écrit en polémiste, pour glorifier ou pour rabaisser certains hommes ou certains partis. Inspiré de paulinisme,Il n'en est pas moins favorable aux Douze. Il ne représente pas une théologie personnelle : en suivant ses sources, il se fait l'écho des opinions régnantes dans les milieux chrétiens dont il les tient ; si son écho revêt parfois un timbre particulier, où percent tels traits de sa sensibilité propre, la voix de l'Évangile n'en est pas altérée : elle est tout au plus personnalisée.En ce qui concerne Dieu, qui pour tous les croyants est tout-puissant et bon (Lu 18:27-18 et suivant), un encouragement de Jésus, spécial à Luc (Lu 12:32), affirme sa prévenance providentielle : « Ne crains point, petit troupeau ; car il a plu à votre Père de vous donner le royaume. »Différant en ceci de Matthieu, Luc ne présente pas Dieu comme Roi, et sa parabole du festin, tableau de la grâce divine, élimine cette image qui se trouve, avec de dures applications, dans la parabole des noces de Matthieu (Lu 14 16 parallèle Mt 22:2-7-11-13).Luc ne désigne pas souvent Dieu comme Père (Lu 11:2), mais la parabole de l'enfant prodigue le décrit magnifiquement comme tel (Lu 15). --En ce qui concerne Jésus, qui chez les trois synoptiques est « Fils de l'homme »,-dans sa solidarité avec l'humanité (Lu 7:34 9:58), -dans son autorité spirituelle (Lu 5:24), -dans sa destinée de souffrances prochaines et de gloire finale (Lu 9:22,44 21:27 22:69 etc.), -les deux mentions de ce titre propres à Luc s'appliquent -à sa rédemption des perdus (Lu 19:10) -et à l'incroyable scandale de la trahison de Judas (Lu 22:22,48). Dans les deux cas où le titre de Fils de Dieu est attribué à Jésus chez Luc, il doit avoir la simple valeur d'une désignation messianique (Lu 4:41 22:70) ; mais cette filialité divine s'affirme implicitement chaque fois que Jésus exprime son accord absolu avec son Père (Lu 2:49 10:22 22:29 24:48 etc.).Luc n'a pas gardé l'appel éperdu : « Mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Mr 15:34 parallèle Mt 27:48), peut-être pour épargner la majesté du Seigneur, ou parce que des païens n'y auraient pas reconnu la citation du début d'un psaume (Ps 22:2) qui se termine dans la gloire ; mais en revanche nous lui devons de connaître la sérénité des deux requêtes au « Père » : en faveur des bourreaux, et à l'instant suprême (Lu 23:34,46).C'est chez Luc (Lu 5:17 7:13 10:1-39,41 etc.) qu'apparaît dans les évangiles, et couramment, l'appellation de Seigneur (voir ce mot) : nouveau point de contact avec Jean. Lui seul rapporte l'ascension et la promesse de l'Esprit (Lu 24:49,51), car Mr 16:19 fait partie d'un appendice probablement rédigé d'après les autres évangiles et les Actes.--Luc conserve, malgré sa provenance israélite, et à cause de son importance primordiale, la notion du Royaume de Dieu (voir art.) ; mais tout son évangile en respire la pure spiritualité, hors des considérations politiques : seul il raconte le dialogue à ce sujet entre Jésus et les pharisiens (Lu 17:20 et suivants) et souligne la lenteur des disciples à le comprendre (Lu 24:21, Ac 1:6). Sa version des béatitudes et des malédictions, prise au sens littéral, semble méconnaître les conditions spirituelles des sujets du Royaume (cf. Lu 6:20,26 parallèle Mt 5:3,10) ; mais contre cette interprétation matérielle s'inscriraient en faux toutes les paraboles de la grâce et du pardon, et le fait qu'il n'a pas reproduit celles qui comparaient le Royaume à une valeur marchande (Mt 13:44,46).Il accentue aussi, à propos du salut, la mise en garde du Maître déjà donnée par Matthieu contre toute conception terrestre de trésor (Lu 12:33 et suivant et tout le chap, jusque-là, cf. Mt 6:25,34). Le salut dépend d'ailleurs des relations personnelles avec Jésus (Lu 10:16), dans la repentance (Lu 5:32 24:47) et la foi (Lu 7:9,50 17:19 18:8) Que Luc n'ait pas conservé la fondamentale déclaration rédemptrice de Mr 10:45 parallèle Mt 20:28, c'est sans doute parce qu'il a transporté la situation, fort condensée (Lu 22:34 et suivant), juste après l'institution de la Cène, où Jésus vient de prononcer l'autre grande déclaration rédemptrice : « la nouvelle alliance en mon sang, qui est répandu pour vous ». (Lu 22:20)--En ce qui concerne les derniers temps, la forme de l'apocalypse dans Luc (Lu 21:20,27) rapproche et même confond la destruction de Jérusalem et l'avènement du Seigneur ; mais dans deux développements analogues (Lu 12:35,48 17:20-18:8), le caractère spirituel de ces perspectives est plus accentué que dans Marc et Matthieu. Utilisé avec autorisation de Yves PETRAKIAN Vous avez aimé ? Partagez autour de vous ! Partager par email Cette page a été partagée par email avec succès ! Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com