TopChrétien Entrée de dictionnaire PAROUSIE Démarrer l'expérience SELAH REDIFFUSION - Chère communauté de la Pensée du Jour. Notre équipe dévouée ayant elle aussi besoin d'un peu de repos cet été, nous vous proposerons une sélection de pensées déjà diffusées pour le mois d'août. Nous espérons que cela vous conviendra et nous vous souhaitons également de belles vacances cet été ! 😁 SELAH est un mot qui signifie "pause" en hébreu, et que l'on retrouve dans les Psaumes à plusieurs reprises. Recevoir la Pensée du Jour Voir les versets relatifs Terme théologique, dérivant du gr. parousia, et par lequel la pensée chrétienne désigne le retour du Christ sur cette terre, sa seconde venue parmi les hommes. Le mot parousia, que nos versions traduisent ordinairement par avènement, se rencontre à plusieurs reprises dans le N.T. (Son emploi fréquent dans les papyrus contemporains du N.T. en fait le mot technique pour désigner une « visite » de roi ou de grand personnage, à laquelle les sujets se préparent à l'avance.)I Etude biblique. Plusieurs textes se bornent à mentionner simplement ce retour du Christ (Mt 24:3-27, Jn 14:3, Ac 3:20 et suivant, 1Co 4:5 11:26 16:22, Col 3:4,1Th 1:10 2:19 3:13 5:23, 2Th 1:7 2:8,1Ti 6:14,2Ti 4:8, Tit 2:13,1Pi 1:7,2Pi 1:16,1Jn 2:28, Ap 3:11 22:12,20). D'autres passages sont plus explicites et révèlent, lorsqu'on les compare entre eux, deux tendances différentes. D'après certains textes, la parousie est imminente et des signes précurseurs l'annonceront ; selon d'autres, elle ne se produira que dans une époque lointaine, sans que personne en puisse déterminer le moment.Examinons ces textes.1. LA PAROUSIE EST IMMINENTE.Dans les évang, synoptiques, certains passages semblent ne laisser aucun doute à cet égard. « Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive » (Mr 13:30, Mt 24:34, Lu 21:32) ; « Je vous le dis en vérité, quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu'ils n'aient vu le Fils de l'homme venir dans son règne » (Mt 16:28, cf. Mr 9:1, Lu 9:27). Et encore : « Vous n'aurez pas achevé de parcourir les villes d'Israël que le Fils de l'homme sera venu » (Mt 10:23). Le quatrième évangile donne une note semblable ; Jésus promet à ses disciples qu'il reviendra du ciel pour les prendre à lui (Jn 14:3). L'un d'eux reçoit l'assurance formelle qu'il demeurera sur terre jusqu'à cet événement (Jn 21:22 et suivant). La même idée se retrouve dans 1Jn 2:28. L'apôtre Paul partage cette opinion, et la présente comme « une parole du Seigneur » (1Th 4:15-17, cf. 1Co 1:7 et suivant). Enfin l'épître de Jacques (Jas 5:7 et suivant) recommande la patience en rappelant l'imminence de la parousie, et la seconde ép. de Pierre laisse entrevoir que ce retour du Christ peut être hâté par l'attitude des chrétiens (2Pi 3:11 et suivant).2. LA PAROUSIE EST LOINTAINE.D'autres textes, cependant, ne voient pas dans la parousie un événement imminent. Plusieurs paraboles laissent supposer qu'un certain temps doit encore s'écouler pendant lequel la vie terrestre se poursuivra dans les conditions habituelles. Ainsi la parabole du grain de moutarde (Mr 4:30,32, Mt 13:31, Lu 13:18 et suivant), celles du levain (Mt 13:33, Lu 13:20), des méchants vignerons (Mr 12:9, Mt 21:41,43, Lu 20:16). Les malheurs que subira Jérusalem « jusqu'à ce que les temps des nations soient accomplis » (Lu 21:24) semblent bien devoir durer plus longtemps qu'une génération. Lorsque le Christ donne l'ordre à ses disciples de convertir toutes les nations (Mt 28:19), est-ce en accord avec une parousie immédiate ? Puis, que signifieraient ces appels à la vigilance, suivis de cette constatation que nous ne savons pas quand le Seigneur viendra ? (Mr 13:35, Mt 24:42, Lu 12:40) D'autre part le 1er évang, rapporte que « cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations » (Mt 24:14), et Mr 13:10 relève qu' « il faut premièrement que la bonne nouvelle soit annoncée à toutes les nations ». Il est certain que de pareilles déclarations ne s'accordent guère avec la certitude d'un retour très prochain du Seigneur. Dans les écrits pauliniens, nous faisons la même constatation. Un texte comme 2Th 2:1 et suivant met en garde contre l'espoir d'une parousie immédiate. Même prudence encore dans 2Pi 3:8,10.3. LES SIGNES PRÉCURSEURS DE LA PAROUSIE.Les déclarations qui annoncent l'imminence de la parousie en font connaître également les signes avant-coureurs. Les évangiles syn. parlent de faux prophètes, de tribulations, de signes dans le ciel, d'une attaque contre Jérusalem : autant de preuves du prochain retour du Christ (Mr 13:5,27, Mt 24:5,32, Lu 21:7,28). La venue de faux prophètes est également prédite, sous le nom d'Antéchrists (voir ce mot), par 1Jn 2:18,22 4:1-3. De son côté, l'apôtre Paul (2Th 2:2,4,9) décrit l'apparition de (d'homme de péché » (voir art.) qui doit précéder le retour du Seigneur.4. LA PAROUSIE, JOUR DU JUGEMENT. Ce retour du Christ marquera le temps du jugement (voir Jour de l'Éternel). Les évangiles synoptiques développent cette conviction (Mr 8:38, Mt 16:27 25:31, Lu 9:26). Dans les épîtres de saint Paul, la parousie et le jour du jugement représentent bien souvent une seule et même attente (1Co 1:8 3:13 4:4 5:5,2Co 1:14, Phi 1:6,10 2:16,1Th 5:23,2Th 1:9: et suivant) ; de même dans l'Apo (Ap 20:12). Après ce retour du Seigneur viendra la fin, soit immédiatement (1Co 1:8 15:24), soit après une durée de mille ans (Ap 20:1,7 ; voir Millenium).II La parousie : origine de cette attente. L'étude des différents textes bibliques concernant la parousie est troublante ; d'une part, en effet, deux tendances s'y manifestent, celle qui affirme un retour imminent du Christ, et l'opinion opposée qui reporte la parousie à des temps éloignés ; d'autre part, le fait incontestable est que la parousie ne s'est pas encore réalisée. Dès lors, une première question se pose au chrétien : pourquoi le N.T. professe-t-il des sentiments contradictoires en cette matière ? Et cette question se transforme tout naturellement en celle-ci : quelle fut la croyance du Christ lui-même ? A-t-il annoncé à ses disciples son retour imminent, ou leur a-t-il parlé d'une parousie à la fin des temps ? Ce qui revient à se demander si Jésus a partagé toutes les idées eschatologiques des Juifs de son temps (voir Eschatologie).On a répondu à cette question de trois façons :1° Certains ont dit : oui, le Christ a partagé toutes les idées eschatologiques de son époque, y compris celles qui concernaient le jugement du monde par le Messie descendant du ciel. Se considérant comme le Messie annoncé par les prophètes, Jésus s'est appliqué à lui-même cette intervention messianique et surnaturelle après sa mort. Or, puisque la parousie ne s'est pas produite, c'est donc que le Christ s'est trompé.2° Selon d'autres, Jésus n'a partagé aucune des croyances eschatologiques du judaïsme contemporain. Par conséquent, tout ce que raconte le N.T. au sujet de son retour ici-bas et du jugement qu'il présidera n'est qu'invention de la part des disciples, tant des évangélistes que de l'apôtre Paul ou d'autres écrivains du N.T.3° Pour d'autres enfin--et leur opinion nous semble la plus sage--il faut adopter une solution intermédiaire. D'une part, il est indéniable que le Christ s'est servi du langage et des conceptions eschatologiques de son époque ; il s'en est servi comme d'un moyen pour se faire comprendre de ses contemporains, comme d'un cadre soutenant sa pensée ; il y a puisé des images d'une richesse incomparable et des tableaux qui parlent directement au coeur. Mais d'autre part, les disciples ont exagéré l'importance des mots employés ; ils y ont vu le fond même de la pensée la plus intime du Christ, ils en ont voulu faire une partie importante de l'enseignement du Maître. Prenant ce langage au pied de la lettre, ils ont voulu y découvrir des prédictions relatives à des événements locaux et immédiats, au lieu d'en dégager l'enseignement véritable qui s'appliquait à tous les hommes, en tout pays et à toute époque.III Identifications diverses de la parousie. Devant le fait incontestable que jusqu'à présent la parousie ne s'est pas produite, diverses solutions ont été proposées, qui consistent à identifier la parousie à quelque événement connu. La parousie, a-t-on dit, ce fut :1. La résurrection du ChristSemblable idée ne tient pas un grand compte des textes et laisse de côté bien des éléments importants de cette attente d'une seconde venue ; elle ne fut d'ailleurs jamais acceptée d'une façon générale.2. La descente de l'Esprit saint à la PentecôteC'est l'opinion souvent soutenue par ceux qui repoussent l'interprétation littérale des éléments apocalyptiques du N.T., et qui identifient l'influence du Christ ressuscité avec celle du Saint-Esprit. Cette explication s'appuie surtout sur Jn 14:3 16:7.3. La destruction de JérusalemCette solution s'ajoute à la précédente, et souligne l'importance des prédictions contenues dans Mr 13 14:61,63.4. Les venues successives du Christ, manifestées dans les grandes crises de l'histoire humaine. Des événements comme la destruction de Jérusalem ou la chute de l'empire romain, par exemple, seraient dus à l'action directe du Christ revenu sur terre pour y exercer son jugement. Les faits saillants de l'histoire, qu'ils soient d'autrefois ou d'à présent, représentent dès lors des parousies successives.5. La mort du croyant. Cette opinion est exégétiquement insoutenable.6. Une survivance de l'eschatologie juive, sans valeur pour le chrétien actuel. Cette explication, sans dénier une part de vérité à cette attente d'un retour du Christ, considère cependant que les premiers chrétiens ont transporté sur la personne de Jésus les rêves de l'eschatologie juive, dont la réalisation était apparue impossible (cf. Hén. éthiop. 48).Conclusion. L'opinion la plus généralement répandue est faite d'un mélange de ces différentes théories. Les apôtres et les premiers chrétiens, qui croyaient à la fin du monde à bref délai, ont vu l'avenir dans une perspective prophétique plutôt qu'historique. Ils ont interprété littéralement des paroles dont le sens spirituel seul importait. Pour nous, cette seconde venue du Christ se place encore dans les événements à attendre, et rien ne nous permet d'en fixer ni l'époque ni les circonstances. De siècle en siècle, des chrétiens brûlant du désir de connaître l'avenir ont essayé de déterminer la date précise de la parousie en se fondant sur le livre de Daniel ou sur les prophéties de l'Apocalypse. Or, chaque fois, le cours des événements a prouvé la fragilité de leurs calculs et l'inutilité de cette vaine curiosité. Edm. R. Utilisé avec autorisation de Yves PETRAKIAN Vous avez aimé ? Partagez autour de vous ! 30 Partages Partager par email Cette page a été partagée par email avec succès ! Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com