TopChrétien Entrée de dictionnaire QUOTIDIEN Démarrer l'expérience SELAH REDIFFUSION - Chère communauté de la Pensée du Jour. Notre équipe dévouée ayant elle aussi besoin d'un peu de repos cet été, nous vous proposerons une sélection de pensées déjà diffusées pour le mois d'août. Nous espérons que cela vous conviendra et nous vous souhaitons également de belles vacances cet été ! 😁 SELAH est un mot qui signifie "pause" en hébreu, et que l'on retrouve dans les Psaumes à plusieurs reprises. Recevoir la Pensée du Jour Voir les versets relatifs Traduction habituelle, dans les versions de Mt 6:11 et Lu 11:3 de l'Oraison dominicale (voir art.), de l'adjectif grec épiousios, dont le sens précis a toujours été fort discuté. La constatation d'Origène, d'après laquelle ce mot ne se trouvait dans aucun autre texte grec connu, est restée vraie pour les savants jusqu'à notre époque, ce qui laissa la porte ouverte à des interprétations assez diverses.1° Les uns, faisant venir épiousios d'épi (=sur) et ousia (=existence), ont compris : notre pain « pour la subsistance », matérielle ou spirituelle, --d'où sans doute les traductions : supersubstantialis de la Vulg, dans le texte de Matthieu, le pain « assuré » (Syr.), le pain « dont on a besoin » (Pechitto). Cette dérivation est à rejeter tant au point de vue de la construction grammaticale que de la valeur d'ousia, dont le sens abstrait est purement philosophique, limité dans les papyrus à des documents de magie, et dont le sens concret signifie : domaines, propriétés.2° D'autres ont rattaché l'adjectif à épi (=sur) et oûsa, fém. d'en (=étant), et ont expliqué : notre pain « pour la [journée] présente » ; d'où quotidianum, traduction de la Vulg, dans le texte de Luc et qui est passée dans la plupart des versions modernes : notre pain quotidien. Mais dans une telle dérivation l' i d'épi aurait été élidé.3° Il faut certainement reconnaître eh épiousios un dérivé du participe féminin épioûsa (ép-ioûsa, d'ép-eïmi = approcher immédiatement), qui désigne le lendemain (Ac 16:11), le mot jour (hèméra, féminin) y étant sous-entendu. Il s'agit du pain « pour la [journée] qui vient », ce qui peut se rapporter à la journée commencée, ou bien à la prochaine, suivant que la prière est faite le matin ou le soir.Il n'y a pas très longtemps qu'épiousios a été trouvé ailleurs, dans un papyrus du V e siècle environ, liste des dépenses d'un particulier un certain jour : tant d'oboles pour du pain, tant pour des pois, tant pour des roseaux, et une demi-obole pour épiousia. Ce texte en grec populaire prouve d'abord que l'adjectif en question n'a pas été forgé par la source de Matthieu et Lu pour traduire un mot araméen difficile, et ensuite qu'il exprime une notion non de substance, mais de temps, vu qu'il s'agit de prévisions de dépenses soit pour la fin du jour en cours soit pour le jour suivant. St Jérôme écrit quelque part qu'il est dit « dans l'évangile hébreu selon Mt » : « Donne-nous aujourd'hui notre pain de demain » (crastinum) ; il prend d'ailleurs cette épithète au sens eschatologique : « le pain qui doit nous être donné dans ton royaume », comme il interprète l'épithète supersubstantialem de sa Vulg, par : « le pain qui est de ta propre substance ». La prière pour le pain du lendemain ne contredirait qu'en apparence la défense de Jésus dans Mt 6:34, qui interdit le souci pour le lendemain, mais non pas la prière confiante pour le lendemain. (comp. Mt 6:32 7:11)Il s'agit donc d'une requête typique, de celle qui représente nos besoins matériels, et d'une requête modérée, dans un sens analogue à celui de Pr 30:8 : « Nourris-moi du pain qui m'est nécessaire » (celui de ma portion régulière), et de Jas 2:15 : « ... la nourriture de chaque jour » (grec éphêméros, qui désigne aussi la ration quotidienne).L'A. T, mentionnait en effet de telles « portions » ou « parts », normales ou par exception anormales, soit pour les particuliers (Ge 43:34,1Sa 9:23, Ne 8:12, cf. Ec 11:2, à propos de parts de pain), soit pour le sacerdoce (Le 7:35, Ne 12:47 etc.). L'expression hébraïque traduite : « double portion », dans De 21:17,2Ro 2:9, signifie litt. : « bouchée pour deux ». Dans le second de ces passages il s'agit, au figuré, d'une portion de l'Esprit de Dieu ; c'est ainsi que, suivant une image familière aux psalmistes, l'Éternel lui-même est la part, la portion du croyant (Ps 16:5 et suivant Ps 73:26 119:57 142:6) ; et c'est dans le même sens spirituel qu'à propos d'aliments Jésus parle de la « bonne part » choisie par Marie (Lu 10:42). Il n'est donc pas étonnant que la requête pour le pain quotidien ait été appliquée aussi par les chrétiens à la nourriture de l'âme et non pas exclusivement à celle du corps. (cf. Jn 6:27)Voir Pain, Oraison dominicale. Jn L. Utilisé avec autorisation de Yves PETRAKIAN Vous avez aimé ? Partagez autour de vous ! Partager par email Cette page a été partagée par email avec succès ! Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com