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Dictionnaire Biblique de Top Bible

RÉVÉLATION

(Hébr. gâlâh ; grec apokalupsis, du verbe apokalupteïn =révéler, découvrir, d'où apocalypse =révélation.)

Le mot révélation signifie au sens large toute action par laquelle une chose cachée est dévoilée aux sens de l'homme, découverte à son esprit, rendue évidente à son sens intérieur (Pr 25:9, Mt 10:26). Toute connaissance nouvelle est, à la bien prendre, une révélation. Dans le domaine religieux, révélation et connaissance de Dieu sont des notions corrélatives : on peut, à cet égard, parler de la révélation de Dieu que donnent la nature (Ps 19:2,5, Ro 1:20) et la conscience humaine (Ro 2:14).

La Bible emploie ce terme (ou celui de manifestation révélatrice) pour parler des choses qui passent du monde invisible dans le monde visible : le retour du Christ (Lu 17:30,1Co 1:17, Col 3:4 etc.), la manifestation des enfants de Dieu dans leur gloire quand Jésus sera manifesté (Ro 8:18 et suivant, Col 3:4,1Pi 5:1 4:13), l'apparition du royaume de Dieu (Lu 19:11, Mr 9:1), la fin du monde avec la manifestation de l'Homme d'iniquité et le jugement de Dieu (2Th 2:3, Ro 2:5). La venue du Christ sur la terre, envisagée comme la réalisation d'un arrêt divin préexistant, et son apparition après la résurrection sont aussi appelées des révélations (1Pi 1:20,1Ti 3:16, Mr 16:12-14, Jn 21:1-14, Ac 10:40). Mais il y a en outre nombre de passages où, tant dans l'A. T, que dans le N.T., le mot révélation est employé pour indiquer le cas où Dieu communique ses intentions et sa volonté, non par des apparitions visibles, mais par sa parole (1Sa 2:27 3:17,21 9:15 Am 3:7 Esa 22:14 Matthieu 16:17 1Co 2:10 Eph 3:5 1Pi 1:12 etc.) et aussi par « son bras » (Esa 52:10 53:1, Ps 98:1, etc., ici la « révélation » voisine avec le « prodige »). Jésus révèle le Père (Mt 11:27, Jn 17:6). En lui la révélation par la parole et la révélation par les actes se confondent ; c'est par ce double moyen qu'il manifeste sa gloire et celle de Dieu (Jn 2:11 14:8 et suivant).

Nous voici arrivés au sens du mot révélation qui fait l'originalité même de la Bible : Dieu se manifestant à Israël, lui parlant, le dirigeant par ses messagers. Tout l'ensemble de cette initiative divine au sein de l'histoire du peuple élu est désigné, en théologie, par le mot révélation. C'est cette notion que nous allons maintenant étudier, en l'envisageant sous les aspects suivants :

son affirmation,

sa possibilité,

ses moyens,

sa crédibilité,

sa méthode,

son aboutissement.

1.

Affirmation.

La Bible renferme l'affirmation très nette et souvent répétée que Dieu s'est révélé aux hommes. On peut même dire que ce qui distingue à première vue la Bible des divers livres religieux de l'antiquité c'est que, dans les écritures saintes des autres peuples, l'homme cherche Dieu et l'appelle, tandis que d'un bout à l'autre de la Bible Dieu cherche l'homme et lui parle.

Écartons d'abord une notion trop simpliste de l'action de Dieu dans l'histoire d'Israël. Edouard Naville (Archéol. de l'A.T., 1914) a dit très justement : « Pour la mentalité des anciens peuples une pensée n'existe pas indépendamment de son expression extérieure : elle doit être énoncée. Dans bien des cas, en traduisant ces textes anciens dans un langage moderne nous devrions dire « il pense » au lieu de « il dit ». Le mot « dit » n'exprime souvent qu'une activité de l'esprit, une pensée, un désir ou toute autre action mentale. » La justesse de cette remarque apparaît clairement dans des passages comme Ge 1:26 3:22 6:7. Il en est de même dans bien d'autres cas où l'expression « Dieu a dit », « l'Éternel a dit », doit être simplement interprétée comme ceci : « Dieu a inspiré », « l'Éternel a suggéré », l'homme en faisant telle chose a considéré qu'il agissait sous l'action de Dieu ou qu'il accomplissait un acte conforme à sa volonté. Si nous voulions donner dans les textes bibliques un sens absolu à tous les passages où se trouve « Dieu dit », nous devrions aussi donner un sens absolu aux inscriptions des peuples voisins d'Israël, où la même expression se rencontre. Ainsi, la stèle de Mésa (voir ce mot) s'exprime tout comme certains annalistes hébreux ; seulement ici c'est le dieu Kamos qui parle au roi de Moab : « Kamos me dit... », « alors Kamos me dit... », etc. Cette remarque faite par scrupule scientifique, il n'en demeure pas moins que la Bible est toute pleine d'interventions de Dieu, de révélations émanant de lui. On y sent que, sous une forme ou sous une autre, Dieu mène l'histoire, qu'il appelle et qu'il instruit ses ouvriers, portant à la connaissance de l'intelligence ou de la conscience humaine des vérités que ni l'une ni l'autre n'aurait pu découvrir par elle-même. Dieu enseigne dans sa révélation ce qui, suivant l'expression biblique, n'aurait pu « monter au coeur de l'homme ».

Nous ne pouvons songer à donner ici tous les passages de la Bible qui attestent cette intervention révélatrice de Dieu, sous des formes variées et par les messagers les plus divers, depuis la préhistoire (Ge 2:16 3:14-19 6:13,21 etc.), en passant par la période patriarcale (Ge 12:1-3 13:14-17 15:1-6 17:1-21 etc.) et le temps de Moïse (Ex 3:6-19 7:1-19 14:26 19,20), jusqu'au ministère des prophètes (1Ro 17:2 et suivant, Am 3:7, Esa 7:3 et suivant, Jer 1:2, Eze 1:3, Da 2:19 et suivant, cf. 1Pi 1:10-12) et à l'époque de Jésus et de ses apôtres (cf. Lu 1 et Lu 2, Mt 1 et Mt 2, Mt 11:25,27, Lu 10:21 et suivant, Mt 16:17, Jn 15:15 16:12 et suivant, etc., Ga 1:12,15-17,2Co 12:1, Ga 2:2, Eph 3:3,1Co 2:10, Ro 16:25, Ga 3:23, Eph 1:17,1Co 14:30, etc., et l'ensemble de l'Apocalypse dont le nom signifie révélation). Si l'Ancien et le Nouveau Testaments réunis portent encore aujourd'hui le nom de Bible, c'est-à-dire « le livre par excellence », c'est parce que l'expérience des siècles les a fait considérer comme le recueil des révélations de Dieu à l'humanité.

2.

Possibilité.

La révélation--intervention surnaturelle du Créateur pour éclairer et pour orienter sa créature--n'a aucun sens pour quiconque ne croit pas que Dieu est la personne parfaite, c'est-à-dire une personnalité toute-puissante et toute-libre. Mais on ne voit pas pour quelles raisons celui qui croit que Dieu est la personnalité puissante et libre par excellence tiendrait pour impossible la révélation. Serait-ce au nom de la fixité des lois de la nature ? Mais qui donc connaît toutes ces lois, toutes les résultantes de leurs combinaisons, et à qui Dieu a-t-il dit qu'il s'était fait esclave de leur jeu, tel que nous le connaissons avec nos lumières imparfaites ? Mettrons-nous le Créateur au-dessous de sa créature, qui peut, elle, avec sa courte science, affirmer sa liberté en obligeant les lois à se contredire, à se plier à des desseins qui ne sont pas conformes à leur cours naturel ? (voir Miracle). Et dans le domaine moral mettrons-nous aussi le Créateur au-dessous de sa créature en lui interdisant ce que peut un père de famille qui poursuit l'éducation de son enfant et qui intervient dans sa vie pour l'instruire, le préserver, l'attirer vers le bien, le porter dans les moments où sa force est défaillante, le mettre à même de faire les expériences qui formeront sa personnalité ? Refuser à Dieu le pouvoir de se révéler quand et comme il veut, c'est l'isoler dans une grandeur imaginaire, le faire inférieur à l'homme qu'il a créé à son image, le lier à la nature qui est son oeuvre, d'un mot c'est le nier en tant que Dieu ; et voilà pourquoi l'on n'a jamais vu une forme quelconque de théisme retenir les hommes et les amener à un progrès effectif. De ceux qui avaient cru trouver dans ces systèmes la satisfaction de leurs besoins religieux, les uns ont abandonné la religion elle-même, les autres sont allés au christianisme.

Du côté de l'homme, tout concourt aussi à manifester les possibilités de la révélation. Que nous enseigne sa nature physique ? Bergson a montré de façon lumineuse que la pensée n'est pas le produit du cerveau, que le travail du cerveau ne correspond pas à la totalité de la conscience, en sorte que la mort du cerveau n'entraîne pas la mort de la conscience, mais qu'au contraire la vie mentale déborde la vie cérébrale et que le cerveau se borne à traduire en mouvements une petite partie de ce qui se passe dans la conscience, d'où il suit que là survivance après la mort du corps devient vraisemblable même pour la philosophie dont l'observation patiente se tient en dehors de toute métaphysique. Le cerveau se trouve donc impressionné par infiniment plus d'idées et d'influences qu'il n'en peut enregistrer, « l'esprit déborde le cerveau de toute part ». De quel droit, dès lors, nierions-nous que l'Esprit de Dieu puisse se trouver au nombre des agents qui impressionnent le cerveau et entrer ainsi par le travail du cerveau dans ce que Bergson appelle le « cadre moteur de la vie » ? Et de même que nous constatons qu'une intoxication passagère du cerveau par l'alcool ou l'opium, à plus forte raison l'intoxication durable de l'aliénation, peuvent entraîner une perturbation complète, un abaissement, une dissolution de la vie mentale (cf. Bergson, Energie spirituelle, p. 80), ne pourrions-nous pas constater aussi qu'une illumination venue d'en haut et impressionnant le cerveau peut, au lieu de la troubler, sublimer la vie mentale et introduire un élément divin dans le cadre moteur de la vie ? Or, non seulement l'homme peut, comme on vient de le voir, subir ces influences, mais il les souhaite ; sa personnalité, pleine d'idéalisme inassouvi et soumise au péché par des instincts dominateurs, appelle la manifestation divine. L'histoire des religions comme la confession de consciences individuelles sont là pour en témoigner. Ce n'est pas seulement l'Hébreu, c'est l'homme qui dit à Dieu par la voix du psalmiste : « Mon coeur me dit de ta part : Cherchez ma face. Je chercherai ta face, ô Éternel » (Ps 27:8). Cette réalité humaine a inspiré l'invocation de saint Augustin : « Tu nous as faits pour toi-même, ô Seigneur, et notre coeur est inquiet tant qu'il ne repose pas en toi. » Pourquoi cette inquiétude ? Parce que tout en nous se révolte à la pensée que le péché pourrait avoir le dernier mot ici-bas et que, d'autre part, notre expérience nous enseigne que livrés à nous-mêmes nous ne pouvons pas le vaincre, l'extirper de la terre ; il faut donc, vu les hontes, les angoisses et les douleurs du monde, qu'une puissance salutaire intervienne, fasse une trouée qui nous libère ; il faut une révélation d'en haut. Celle-ci n'est pas seulement possible, elle est nécessaire, elle est postulée. L'appel à Dieu du prophète Ésaïe rend bien le cri qui sort des entrailles de l'humanité : « Oh ! si tu déchirais les cieux et si tu descendais ! »

3.

Moyens.

On demande : par quels moyens Dieu peut-il communiquer avec les hommes ? Il serait plus sage de dire : est-il un seul moyen qui soit interdit au Créateur lorsqu'il veut communiquer avec sa créature ? De quel droit limite-t-on son pouvoir ? Si un père de famille, qui sait que les tempéraments de ses enfants et leur développement sont divers, adapte ses moyens d'éducation aux fins qu'il poursuit, combien plus le Père céleste doit-il, avec les ressources illimitées que lui assurent sa toute-sagesse et sa toute-puissance, diversifier les formes de son action pour mener à bien ses desseins d'amour !

Nous distinguons ici, aussitôt, deux catégories de moyens :

(a) L'intervention directe, impérative : la vocation. Dieu arrête un homme sur son chemin et cet homme, subjugué par un contact inattendu, retourné par un appel qui lui vient du dehors, qui s'impose à lui par vision ou audition, subit l'influence, s'incline dans l'adoration et entre dans une vie nouvelle qui fait de lui un révélateur des volontés divines. Inspiré, il devient inspirateur. Tels les personnages qui nous sont familiers dans l'histoire biblique : Abraham, Moïse, Samuel, Amos, Ésaïe, Jérémie, Saul de Tarse. Quand Jésus, au bord du lac de Galilée, dit à Pierre et à Jean : « Suivez-moi ! », il accomplit dans le cadre de sa vie historique l'acte générateur par lequel Dieu s'est assuré ses ouvriers tout le long du développement de la révélation biblique. La révélation ici intervenue est de l'ordre absolu ; elle a pour but de rendre visible l'invisible, sensible le spirituel. L'homme n'est pas un pur esprit, sa certitude n'est emportée que quand tout son être peut être convaincu. Si les disciples, au matin de Pâques, ont été mis en présence du tombeau vide, si Jésus leur a accordé des apparitions pendant quarante jours, c'est parce qu'il savait que si pour eux la résurrection n'avait été qu'une affirmation spirituelle, ils n'auraient pas marché. A plus forte raison, les hommes de l'ancienne alliance avaient-ils besoin de voir l'invisible dans des manifestations où Dieu, si j'ose dire, venait à eux de l'extérieur, s'adressait à leurs sens. Nous ne sommes pas en mesure de dire exactement ce qui s'est passé à Caran, au désert de Madian, au Sinaï, dans les vocations des juges ou des prophètes, non plus que dans tous les cas où l'A. T, parle d'apparitions divines ou de « signes », mais nous pouvons tenir pour certain qu'on ne saurait ramener l'ensemble de ces apparitions à des phénomènes spirituels et intérieurs sans manquer à l'élémentaire psychologie ; c'est mal connaître l'homme que de s'imaginer que pour lui une idée nouvelle devient une idée-force tant qu'elle n'est qu'une abstraction. La première fois qu'elle se propose à lui, pour qu'elle s'impose à lui, il faut qu'elle se pose devant lui. Il y a quelque chose de vrai dans le dicton du bon sens populaire : « Je ne crois que ce que je vois. » L'homme a besoin de voir pour croire, c'est-à-dire que le monde invisible et suprasensible s'incarne et, ne serait-ce qu'à titre de symbole (voir ce mot), rend assimilables à son être de chair les réalités qui le dépassent. Pour rendre accessible à l'homme la réalité de l'amour de Dieu il a fallu la vue du Crucifié pendu au Calvaire. Quand l'homme peut dire : « J'ai vu, j'ai entendu, j'ai touché » (Ac 10:41,1Jn 1:1,1Co 15:8), il n'y a point de raisonnement qui le puisse ébranler. Cet ordre de certitude qui n'est pas communicable donne à celui qui la possède une assurance, un ascendant, contre lesquels la contradiction ne peut rien. Il se fera tuer plutôt que d'abjurer. A cette catégorie de certitude appartiennent, d'une façon générale, les miracles dont les hommes de Dieu ont été les objets et les témoins. A ce propos, Rothe a écrit une parole profonde, qu'on ne saurait trop méditer : « C'est pour la révélation elle-même, au moment même où elle s'effectue, que le miracle est important, puisqu'une révélation ne saurait s'accomplir sans miracles, et non pas pour nous qui avons vu passer dans la conscience générale ce que le miracle révélateur était primitivement destiné à annoncer. Ce n'est pas dans l'intérêt de la dogmatique que j'admets le miracle, mais parce que je ne puis m'en passer pour expliquer certains faits de 1 histoire. Bien loin de rompre les mailles du tissu historique, ils me permettent de franchir les profondes lacunes qu'il présente. » Par miracles révélateurs nous devons entendre ici la révélation par l'intervention directe et surnaturelle de Dieu dans l'histoire. La vie d'Israël, le temps de Jésus et des apôtres ont été baignés dans la lumière de cette révélation-là : Dieu saisissable dans ses actes. On peut discuter ici ou là tel récit de miracle, telle interprétation d'annaliste hébreu, mais l'ensemble demeure. La Bible est pleine de surnaturel ; elle en vit. On ne saurait l'en dépouiller sans la vider de l'atmosphère où ses acteurs respirent ; alors se poserait la question par où le miracle éconduit serait de nouveau ramené : comment ces acteurs ont-ils pu agir, être parmi les autres hommes des porteurs de la vérité, vivre saintement, enthousiasmer par leur martyre, donner à l'humanité le branle d'où le monde moderne est sorti, s'ils étaient des hommes de mentalité moins saine que le reste du genre humain, c'est-à-dire des hallucinés ?

(b) L'intervention subjective, par les rêves, les transes de l'extase, la réponse à la prière, à la méditation soutenue. Interventions divines par phénomènes intérieurs où l'Esprit de Dieu est à l'oeuvre et dans lesquelles le sujet n'est pas pris à l'improviste, à l'état de passivité, mais où sa participation mentale est, sinon toujours consciente, du moins toujours active. S'il a des visions, s'il entend des voix, s'il reçoit des réponses, s'il se sent ravir au-dessus de lui-même, il se rend compte que tout cela se passe à l'intérieur de son âme. Il s'agit ici de phénomènes de l'ordre de ceux que la psychothérapie moderne appelle « des représentations mentales vives ». Quiconque reçoit ainsi des révélations de Dieu--révélations qui voisinent avec l'intuition--sait que ces interventions divines ont été préparées en lui et qu'il s'est élevé lui-même, par l'effort de son âme, à la rencontre de Dieu. Jérémie, Ézéchiel, Daniel, saint Jean dans l'extase de Patmos, saint Paul quand il a entendu la parole révélatrice :

« Ma grâce te suffit », ont connu cet ordre-là de révélation. Et de même Moïse, qui nous apparaît dans sa vie comme un géant de la prière. Quand Jésus s'isolait sur la montagne et y passait la nuit en prière, c'était pour puiser en son Père la puissance révélatrice qu'il épanchait ensuite sur ses disciples.

Les révélations de la première catégorie sont une irruption dans la vie de l'homme, elles le terrassent. Pour obtenir les révélations de la seconde catégorie, l'homme se met dans la possibilité de les recevoir. Elles sont pour lui des exaucements. Ensemble, et sous des formes infiniment variées, dont le comment garde un élément de mystère, comme toute chose à laquelle Dieu participe, ces deux catégories nous expliquent ce qu'on doit entendre par les moyens de révélation dont Dieu s'est servi et que la Bible nous rapporte.

4.

Crédibilité.

De l'antique bacchant qui se disait enthéos =divinement inspiré, jusqu'au grand hystérique qui gesticule dans les hôpitaux de Sainte-Anne ou de la Salpêtrière, sans oublier le faux prophète qui prétendait apporter au roi d'Israël une « parole de Dieu », l'histoire de l'humanité est tout encombrée par les donneurs d'oracles. La plupart sont sincères. Lesquels méritent crédit ?

La conjugaison de l'activité mentale et de l'activité pragmatique est, pour la psychothérapie moderne, le critère le plus sûr en matière de diagnostic pathologique. Le manque d'adaptation à la réalité de la révélation apportée par un mystique quelconque oriente l'hypothèse du psychiatre vers le trouble mental. Cette constatation nous conduit, pour ce qui est du domaine religieux, à la conclusion que la révélation ne vaut en tant que manifestation divine que dans la mesure où celui qui l'apporte la justifie par la santé morale et sociale de ses actes. Par définition même, une révélation (acte de lever le voile), si elle est d'origine divine, doit avoir pour effet d'élargir l'horizon moral et religieux et d'y apporter plus de lumière. Le premier bénéficiaire de cette surnaturelle intensification des moyens mentaux et moraux doit être celui-là même qui en est l'objet.

Voici Mahomet, qui a connu la religion et la morale des deux Testaments ; il se donne comme porteur d'une révélation nouvelle supérieure. En réalité, le Coran nous présente, au point de vue éthique et spirituel, un stade fort inférieur à celui de l'Évangile. Le Coran est une régression vers la vie charnelle ; et le prophète d'Allah, dans sa pragmatique, ne s'est point fait faute d'en tirer profit. En dépit des progrès rapides de sa religion, dont l'activité missionnaire, sans coûter des millions, multiplie ses victoires grâce au dévouement des sectateurs de l'islam en Asie et en Afrique, Mahomet, grand visionnaire, initiateur religieux, politique de génie et puissant meneur d'hommes, n'a pas été un révélateur. Voici des gens qui, tout en restant sur le fondement évangélique, se sont retirés du monde, désintéressés de la peine des hommes, enfermés dans un égoïsme contemplatif. Quand, l'imagination surexcitée par des exercices dévots, ils croient entendre des voix célestes et se prennent pour des organes de la révélation, ne ressemblent-ils pas à ces enfants qui écoutent dans une conque le mugissement de la mer, sans se douter que la coquille leur renvoie simplement le bruissement de leurs artères ? Si l'on prend, au contraire, des vies comme celle de Jeanne d'Arc, de Catherine de Sienne, de sainte Thérèse, de saint François d'Assise, etc., on y peut signaler des choses étranges, mais la hauteur morale, la valeur de l'activité pratique de ces grands mystiques obligent de s'incliner devant l'illumination divine qui leur a été accordée. Le monde a été meilleur du fait qu'ils ont vécu : ils n'étaient donc pas des hallucinés.

Si maintenant nous nous tournons vers la Bible, nous y constatons au plus haut point l'accord entre la vie mentale et la vie pragmatique chez les porteurs de la révélation. Tous ont été des hommes d'action. Non seulement les lumières apportées par les témoins de Dieu dans l'histoire attestent un progrès continu--c'est comme un jour qui se lève--, mais nous les voyons vivre d'une vie tellement en harmonie avec l'enseignement révélé qu'ils apportent, que nous sommes contraints de croire non seulement à leur sincérité et à leur courage, mais au fait qu'ils ont représenté sur la terre une vie supérieure à laquelle ils n'ont pu atteindre que parce qu'ils avaient été touchés par l'Esprit. Comparez aux hommes parmi lesquels ils vivaient des individualités comme Moïse, Elie, Jérémie, Jean-Baptiste, saint Pierre, saint Paul, et vous aurez tôt fait de vous apercevoir que l'ordinaire humain ne suffit pas pour expliquer de pareilles vies. Dieu était là ; et, comme Jésus le dira un jour : la sagesse a été justifiée par ses enfants.

Si la révélation relative s'incarnait relativement dans les hommes de la Bible, co-ouvriers de Dieu pour le salut de l'humanité, que dirons-nous de l'apparition de Jésus-Christ, couronnement de la préparation révélatrice de vingt siècles chez les Abrahamides et réalisation vivante de ce que les prophètes d'Israël avaient annoncé ? « On ne retrouve jamais chez Jésus, dit Strauss, des échos d'un passé douloureux, comme chez saint Paul, Augustin, Luther ; Jésus était une belle nature qui se développa d'elle-même et s'accusa toujours plus, sans qu'aucune conversion fût nécessaire. » Cet hommage rendu à la personne du Christ par un des plus célèbres adversaires de la révélation surnaturelle dans l'histoire, fournit à cette révélation, sans qu'il le veuille, la preuve décisive de sa crédibilité. Puisque Jésus, parmi les types les plus hauts de l'humanité, a été le seul qui n'ait pas eu besoin de se convertir, puisqu'il a établi la maîtrise morale de Dieu sur lui-même et par lui sur les autres, il a, d'une façon unique et inexplicable par les moyens accoutumés, atteint le but que Dieu s'était proposé en créant le monde. Il s'est manifesté dans sa personne la révélation intégrale de Dieu : « Qui m'a vu a vu le Père » (Jn 14:9). Dès lors, il n'y a plus rien à révéler, et la religion par laquelle Jésus unit les hommes à Dieu est bien la religion définitive. Après la clarté diffuse des cultes rituels, après l'aube et l'aurore grandissante de la révélation dans l'A.T., le soleil s'est levé et nous pouvons à sa lumière apprendre à connaître toutes choses (Rothe). En même temps qu'il manifeste une vie dont la sainteté n'a jamais été atteinte et dont l'influence régénératrice donne la paix à notre âme, Jésus nous dit qu'il la tient de Dieu et qu'elle est surnaturelle. C'est bien le moins que nous le croyions.

5.

Méthode.

Il suffit de lire la Bible d'une lecture courante pour se rendre compte que la révélation qu'elle renferme ne s'y présente ni comme une philosophie ni comme une doctrine--encore qu'elle renferme une philosophie profonde et une doctrine concluante--mais qu'elle se manifeste dans des faits et dans les vérités qui reposent sur ces faits. La révélation est une histoire progressive des initiatives de Dieu et des réactions de l'homme dans le cadre de la vie d'un peuple.

Comment les rapports ont-ils commencé ? Mystère. Les premières pages de la Genèse en disent pourtant assez pour que nous ne puissions confondre l'humanité primitive avec l'humanité sauvage actuelle qui n'est qu'une dégénérescence. Il n'y a aucune raison de douter que l'humanité a commencé comme l'enfant, innocente et influençable, et que dans le début de son développement normal, Dieu, son père, a pu nouer avec elle des rapports qui étaient un commencement de religion. Nier cela sans raison, c'est réduire la révélation à une perception instinctive--dont il faudrait encore expliquer l'origine--et, en fait, ramener la religion à des concepts humains. Or, comme le péché, la tendance au mal dans l'homme et les attaches de celui-ci avec l'animalité sont des faits d'expérience, tout concourt à nous faire supposer que si l'homme, malgré ses dispositions naturelles, cherche Dieu et l'appelle, c'est qu'il l'a une première fois rencontré.

De cette révélation primitive contrariée et interrompue par la Chute, est sortie, par un immense détour, l'histoire des religions humaines jusqu'à la vocation d'Abraham. Là commence une marche ascendante qui différencie totalement l'histoire religieuse d'Israël de l'histoire religieuse de ses voisins et parents. « Pourquoi, dit fort bien Wellhausen, Kamos, le dieu de Moab, ne s'est-il pas mué en Dieu de vérité et en créateur du ciel et de la terre ? » Ce qui est vrai de Kamos est vrai de tous les dieux adorés en Édom, en Phénicie, en Caldée. Cette constatation suffit pour prouver la réalité de la révélation divine de l'A. T, ainsi que son caractère historique et progressif à travers l'évolution et les révolutions du peuple hébreu.

La révélation de l'A. T, n'était pourtant, suivant le mot de Paul, que « l'ombre des biens à venir », tant il est vrai que la lumière apportée par la révélation du N.T. en Christ a été le point culminant, l'accomplissement de tout ce qui avait existé avant lui. « Après avoir parlé à nos pères en divers temps et de diverses manières par les prophètes, Dieu, en ces derniers temps, nous a parlé par son Fils » (Heb 1:1). Cette thèse inaugurale de la lettre aux Hébreux résume parfaitement ce qu'a été la révélation dans la nouvelle alliance. Pas plus qu'on ne peut s'expliquer le processus de l'idée de Dieu en Israël sans une révélation continue, on ne peut s'expliquer la personne du Christ par l'histoire humaine et le jeu des forces naturelles. La plus sûre philosophie est celle qui, devant la psychologie du Christ, devant ses actes et devant son oeuvre, postule la révélation de Dieu : la Parole incarnée en Jésus-Christ. En effet, Jésus, dans sa morale, ne ressemble pas plus aux autres hommes qu'Israël, dans sa religion, ne ressemble aux autres peuples.

La révélation, diffuse dans les religions païennes, précise et directe dans l'histoire israélite, --Dieu ayant pris, en limitant sa révélation à l'expérience d'un peuple, le meilleur moyen pour éviter qu'elle ne se perdît dans le sable de l'humanité universelle et ne se corrompît dans la multiplicité des interprétations que lui aurait donnée la diversité des races et de leur génie--la révélation nous est parvenue par un livre. Ici encore la méthode de Dieu apparaît dans sa toute-sagesse. Les traditions orales sont toujours flottantes, le temps les amplifie, l'imagination les défigure. La révélation de Dieu, d'abord actes et paroles, est devenue écriture

Grâce à la révélation qu'elle renferme, la Bible ne ressemble pas plus aux autres livres qu'Israël ne ressemble aux autres peuples ou que Jésus homme ne ressemble aux autres hommes. L'élément divin est là. Seulement, si nous voulons en tirer le bénéfice il faut nous souvenir :

que la Bible n'est pas le compte rendu, le procès-verbal d'une révélation, mais le récit de l'histoire dans laquelle cette révélation a agi ; 2 ° que Dieu dans sa révélation à travers l'histoire hébraïque a parlé à chaque époque le langage que cette époque pouvait comprendre, en sorte que telle révélation, adéquate aux besoins de tel stade, n'est point par cela même adaptée au stade suivant. Il en est de la révélation dans sa pédagogie comme de la science dans ses recherches : la vérité se fait jour par une succession de moyens sans cesse dépassés. C'est la loi du progrès qui régit l'évolution des hommes. Nier que la révélation ait été progressive, donner une valeur absolue à tout ce qu'elle a apporté, appliquer à Abraham la même mesure qu'à saint Paul, c'est compromettre la révélation dans son cours, en confondant ses éléments permanents, éternels et justes, comme on en rencontre étape après étape depuis le début de la Bible, avec les enseignements dispensés à chaque période du développement pour les besoins immédiats de ce développement, mais qui, si on veut les maintenir opérants dans toutes les périodes subséquentes, ne manifestent plus que des expériences périmées et perdent jusqu'à leur élément de justice. Un seul livre dans la Bible est à l'épreuve de tous les temps et porte la révélation absolue : c'est celui qui nous présente la personne du Christ en qui s'est incarnée la parfaite révélation de Dieu.

Du fait d'avoir vécu à l'époque où cette révélation s'est produite et d'avoir pénétré dans son intimité, du fait d'avoir été choisis comme porteurs de cette révélation dans leur activité et dans leurs écrits, l'ensemble des auteurs du N.T. ont bénéficié--tranchons le mot--d'une inspiration qui ne s'est plus jamais retrouvée au même degré et qui fait de leurs écrits les écrits normatifs de la religion évangélique. Si quelqu'un en doute, qu'il lise la littérature du II e siècle ; qu'il sonde « l'abîme sans fond ». Schaff) qui sépare les oeuvres des Pères de l'Église des oeuvres des apôtres. Comme on l'a fait remarquer, « la plus belle production du II e siècle, l'Épître à Diognète, est incomparablement inférieure à n'importe quel livre du Nouveau Testament ; il n'y a pas de descente plus rapide dans l'histoire que celle qui suit immédiatement l'âge apostolique. Nous passons tout à coup d'écrits dont la puissance créatrice est inégalée, à des écrits d'une pauvreté intellectuelle marquée... La distinction habituellement faite entre les livres canoniques et le reste est absolument justifiée » (Gwatkin).

Avec le N.. T. l'ère de la révélation est close. Cette révélation sera le point de départ du développement religieux et social au sein des Églises chrétiennes qui se poursuit depuis vingt siècles et se poursuivra encore par l'illumination accordée aux témoins de Jésus-Christ. La raison humaine, la tradition chrétienne, les institutions ecclésiastiques pourront, si on en use avec discernement, aider puissamment à ce progrès dans lequel les Églises s'efforcent de s'assimiler tout le contenu moral, social et religieux de la révélation. Mais c'est toujours à la révélation biblique qu'il faut en revenir, puisque aussi bien notre but est la stature parfaite du Christ, du Christ des Écritures.

Il ne s'agit pas ici de fournir une théorie particulière de l'inspiration (voir ce mot). L'inspiration des Écritures, dépositaires de la révélation, participe du mystère de la vie. On la constate, on ne la définit pas. La régénération spirituelle de ceux qui y croient est son garant ; leur activité en tant qu'imitateurs de Christ assure son autorité. Aussi, malgré tous les assauts qui ont été menés contre elle, cette inspiration spéciale et unique de la Bible a-t-elle été proclamée à travers tous les âges par les Églises chrétiennes, héritières et dispensatrices de la révélation.

6.

Aboutissement.

A quoi pouvons-nous reconnaître que la révélation a abouti ? Nous avons vu au cours de cette étude que la révélation avait pour but non d'apporter aux hommes une philosophie plus vraie, une doctrine plus haute, une morale plus sûre, des expériences plus étendues, mais qu'en faisant tout cela elle visait plus loin que tout cela et qu'elle prétendait apporter à l'homme la délivrance de son péché, l'émancipation ; l'unir à son Sauveur par l'énergie divine, faire de lui l'enfant de Dieu, son adorateur, le co-ouvrier de ses desseins sur la terre, en attendant qu'il soit l'héritier de sa gloire dans le ciel. D'un mot, la révélation prétendait rendre à l'homme, toujours troublé tant qu'il cherche sa fin en lui-même, sa fin en Dieu. Autant dire que par la révélation l'homme retrouve la destinée que la Chute lui avait fait perdre. Par le Christ, en qui la révélation s'accomplit et se communique, l'homme est moralement en santé, spirituellement en force, temporellement en triomphe, puisque, « si l'homme extérieur se détruit, l'homme intérieur se renouvelle de jour en jour », et que celui qui croit a, dès ici-bas, « la vie éternelle » (2Co 4:16, Jn 6:47). Cet état de l'homme, transformé par la révélation du Christ, fait naître en lui un sentiment qu'Adolphe Monod a admirablement exprimé dans son cantique :

Que ne puis-je, ô mon Dieu, Dieu de ma délivrance, Remplir de ta louange et la terre et les cieux, Les prendre pour témoins de ma reconnaissance, Et dire au monde entier combien je suis heureux !

Une page de Bergson (ouvr. cit., p. 24) montre ici combien la philosophie la plus moderne et la plus avertie rejoint aisément, sur le terrain des réalités psychologiques et morales, les expériences de la foi : « Les philosophes qui ont spéculé sur la signification de la vie et sur la destinée de l'homme n'ont pas assez remarqué que la nature a pris la peine de nous renseigner là-dessus elle-même. Elle nous avertit par un signe précis que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie. Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir... La joie annonce toujours que la vie a réussi, qu'elle a gagné du terrain, qu'elle a remporté une victoire : toute grande joie a un accent triomphal. Or, si nous tenons compte de cette indication et si nous suivons cette nouvelle ligne de faits, nous trouvons que partout où il y a joie, il y a création : plus riche est la création, plus profonde est la joie. La mère qui regarde son enfant est joyeuse, parce qu'elle a conscience de l'avoir créé, physiquement et moralement. »

La constatation que Bergson fait ici, Jésus l'avait faite il y a deux mille ans lorsque, parlant des destinées célestes de ses rachetés, pour le moment livrés aux tribulations sur la terre, il disait : « Quand une femme enfante elle souffre parce que son heure est venue, mais quand l'enfant est né elle ne se souvient plus de son angoisse dans la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. De même, vous êtes maintenant dans la douleur, mais je vous reverrai, votre coeur se réjouira et personne ne vous ravira votre joie » (Jn 16:21 et suivant). Personne. La joie fondée sur les choses de la terre est relative, le monde la détruit. La joie qui naît du sentiment que notre destinée est atteinte dans la communion du Christ est absolue, parce qu'en Christ la vie n'a pas de fin. Voilà pourquoi Jésus, la veille de sa mise en croix, après avoir expliqué à ses disciples qu'ils étaient désormais alimentés de son Esprit comme le sarment est pénétré par la sève du cep, conclut : « Je vous ai dit ces choses afin que ma joie soit avec vous, et que votre joie soit parfaite » (Jn 15:11). La joie du chrétien, même dans le sacrifice, dans le dépouillement, sa mort triomphante même dans la plus douloureuse agonie, sont des preuves suprêmes que la révélation aboutit à former ici-bas de nouvelles créatures, déjà citoyennes des cieux. St Paul a chanté cet aboutissement dans l'hymne à la joie qui clôt le chap. 8 de l'épître aux Romains. Alex. W.

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      Genèse 1

      26 Puis Dieu dit : « Faisons l'homme à notre image, à notre ressemblance ! Qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. »

      Genèse 2

      16 L'Eternel Dieu donna cet ordre à l'homme : « Tu pourras manger les fruits de tous les arbres du jardin,

      Genèse 3

      14 L'Eternel Dieu dit au serpent : « Puisque tu as fait cela, tu seras maudit parmi tout le bétail et tous les animaux sauvages. Tu marcheras sur ton ventre et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
      22 L'Eternel Dieu dit : « Voilà que l'homme est devenu comme l'un de nous pour la connaissance du bien et du mal. Maintenant, empêchons-le de tendre la main, de prendre aussi du fruit de l'arbre de vie, d'en manger et de vivre éternellement ! »

      Genèse 6

      7 L'Eternel dit : « J'exterminerai de la surface de la terre l'homme que j'ai créé, depuis l'homme jusqu'au bétail, aux reptiles et aux oiseaux, car je regrette de les avoir faits. »
      13 Alors Dieu dit à Noé : « La fin de tous les hommes est décidée devant moi, car ils ont rempli la terre de violence. Je vais les détruire avec la terre.
      21 Quant à toi, prends de tous les aliments que l'on mange et fais-t’en une provision afin qu'ils vous servent de nourriture, à toi et à eux. »

      Genèse 12

      1 L'Eternel dit à Abram : « *Quitte ton pays, ta patrie et ta famille et va dans le pays que je te montrerai.
      2 Je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédiction.
      3 Je bénirai ceux qui te béniront et je maudirai ceux qui te maudiront, et *toutes les familles de la terre seront bénies en toi. »

      Genèse 13

      14 L'Eternel dit à Abram, après que Lot se fut séparé de lui : « Lève les yeux et, de l'endroit où tu es, regarde vers le nord et le sud, vers l'est et l'ouest.

      Genèse 15

      1 Après ces événements, la parole de l'Eternel fut adressée à Abram dans une vision. Il dit : « Abram, n’aie pas peur ! Je suis ton bouclier et ta récompense sera très grande. »

      Genèse 17

      1 Lorsque Abram fut âgé de 99 ans, l'Eternel apparut à Abram et lui dit : « Je suis le Dieu tout-puissant. Marche devant moi et sois intègre.

      Exode 3

      6 Il ajouta : * « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob. » Moïse se cacha le visage, car il avait peur de regarder Dieu.
      7 L'Eternel dit : * « J'ai vu la souffrance de mon peuple qui est en Egypte et j'ai entendu les cris qu'il pousse devant ses oppresseurs. Oui, je connais ses douleurs.
      8 Je suis descendu pour le délivrer de la domination des Egyptiens et pour le faire monter de ce pays jusque dans un bon et vaste pays, un pays où coulent le lait et le miel ; c'est l'endroit qu'habitent les Cananéens, les Hittites, les Amoréens, les Phéréziens, les Héviens et les Jébusiens.
      9 Maintenant, les cris des Israélites sont venus jusqu'à moi, j'ai aussi vu l'oppression que leur font subir les Egyptiens.
      10 Maintenant, vas-y, je t'enverrai vers le pharaon et tu feras sortir d'Egypte mon peuple, les Israélites. »
      11 Moïse dit à Dieu : « Qui suis-je, moi, pour aller trouver le pharaon et pour faire sortir les Israélites d'Egypte ? »
      12 Dieu dit : « Je serai avec toi. Voici pour toi le signe que c'est moi qui t'envoie : quand tu auras fait sortir le peuple d'Egypte, vous servirez Dieu sur cette montagne. »
      13 Moïse dit à Dieu : « J'irai donc trouver les Israélites et je leur dirai : ‘Le Dieu de vos ancêtres m'envoie vers vous.’Mais s'ils me demandent quel est son nom, que leur répondrai-je ? »
      14 Dieu dit à Moïse : « Je suis celui qui suis. » Et il ajouta : « Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘Je suis m'a envoyé vers vous.’ »
      15 Dieu dit encore à Moïse : « Voici ce que tu diras aux Israélites : ‘L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, le Dieu d'Abraham, le Dieu d'Isaac et le Dieu de Jacob, m'envoie vers vous.’Tel est mon nom pour toujours, tel est le nom sous lequel on fera appel à moi de génération en génération.
      16 Va rassembler les anciens d'Israël et dis-leur : ‘L'Eternel, le Dieu de vos ancêtres, m'est apparu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob. Il a dit : Je m'occupe de vous et de ce qu'on vous fait en Egypte.
      17 J'ai dit : Je vous ferai monter de l'Egypte, où vous souffrez, dans le pays des Cananéens, des Hittites, des Amoréens, des Phéréziens, des Héviens et des Jébusiens, un pays où coulent le lait et le miel.’
      18 Ils t’écouteront. Tu iras avec les anciens d'Israël trouver le roi d'Egypte et vous lui direz : ‘L'Eternel, le Dieu des Hébreux, s'est présenté à nous. Permets-nous maintenant de faire trois journées de marche dans le désert pour offrir des sacrifices à l'Eternel, notre Dieu.’
      19 Je sais que le roi d'Egypte ne vous laissera pas partir à moins d'y être contraint par une forte intervention.

      Exode 7

      1 L'Eternel dit à Moïse : « Regarde, je te fais Dieu pour le pharaon, et ton frère Aaron sera ton prophète.

      Exode 14

      19 L'ange de Dieu, qui marchait devant le camp d'Israël, quitta cette position et marcha derrière eux, et la colonne de nuée qui les précédait fit de même.
      26 L'Eternel dit à Moïse : « Tends ta main sur la mer et l’eau reviendra sur les Egyptiens, sur leurs chars et leurs cavaliers. »

      Lévitique 8

      1 L'Eternel dit à Moïse :
      2 « Prends Aaron et ses fils avec lui, les vêtements, l'huile d'onction, le taureau expiatoire, les deux béliers et la corbeille de pains sans levain,
      3 et convoque toute l'assemblée à l'entrée de la tente de la rencontre. »
      4 Moïse fit ce que l'Eternel lui avait ordonné et l'assemblée se réunit à l'entrée de la tente de la rencontre.
      5 Moïse dit à l'assemblée : « Voici ce que l'Eternel a ordonné de faire. »
      6 Il fit approcher Aaron et ses fils, et il les lava avec de l'eau.
      7 Il mit la tunique à Aaron, lui passa la ceinture, l’habilla de la robe et plaça sur lui l'éphod, qu'il serra avec l’écharpe de l'éphod dont il l’habilla.
      8 Il lui mit le pectoral, dans lequel il plaça l'urim et le thummim.
      9 Il posa la tiare sur sa tête et plaça sur le devant de la tiare la lame d'or, le diadème sacré, comme l'Eternel le lui avait ordonné.
      10 Moïse prit l'huile d'onction. Il en versa sur le sanctuaire et tout ce qui s’y trouvait, et ainsi il le consacra.
      11 Il aspergea sept fois l'autel d’huile, il versa de l’huile sur l'autel et tous ses ustensiles, ainsi que sur la cuve avec sa base, afin de les consacrer.
      12 Il versa de l'huile d'onction sur la tête d'Aaron, il lui fit cette onction afin de le consacrer.
      13 Moïse fit aussi approcher les fils d'Aaron ; il les habilla de tuniques, leur passa des ceintures et leur attacha des coiffes comme l'Eternel le lui avait ordonné.
      14 Il fit approcher le taureau expiatoire, et Aaron et ses fils posèrent leurs mains sur sa tête.
      15 Moïse l'égorgea, prit du sang et en mit avec son doigt sur les cornes du pourtour de l'autel pour le purifier. Il versa le sang au pied de l'autel pour le consacrer en vue d’y faire l'expiation.
      16 Il prit toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie et les deux rognons avec leur graisse, et il brûla cela sur l'autel.
      17 Mais il brûla dans un feu à l’extérieur du camp le taureau, sa peau, sa viande et ses excréments, comme l'Eternel le lui avait ordonné.
      18 Il fit approcher le bélier de l'holocauste, et Aaron et ses fils posèrent leurs mains sur sa tête.
      19 Moïse l'égorgea et versa le sang sur le pourtour de l'autel.
      20 Il coupa le bélier par morceaux et brûla la tête, les morceaux et la graisse.
      21 Il lava avec de l'eau les entrailles et les pattes, et il brûla tout le bélier sur l'autel. Ce fut l'holocauste, un sacrifice brûlé au feu dont l’odeur fut agréable à l'Eternel, comme l'Eternel l'avait ordonné à Moïse.
      22 Il fit approcher l'autre bélier, le bélier de consécration, et Aaron et ses fils posèrent leurs mains sur sa tête.
      23 Moïse égorgea le bélier, prit de son sang et en mit sur le lobe de l'oreille droite d'Aaron, sur le pouce de sa main droite et sur le gros orteil de son pied droit.
      24 Il fit approcher les fils d'Aaron, mit du sang sur le lobe de leur oreille droite, sur le pouce de leur main droite et sur le gros orteil de leur pied droit, et il versa le sang sur le pourtour de l'autel.
      25 Il prit la graisse, la queue, toute la graisse qui couvre les entrailles, le grand lobe du foie, les deux rognons avec leur graisse et la cuisse droite ;
      26 il prit aussi dans la corbeille de pains sans levain placée devant l'Eternel un gâteau sans levain, un gâteau de pain à l'huile et une galette, et il les posa sur les graisses et sur la cuisse droite.
      27 Il mit tous ces éléments sur les mains d'Aaron et sur celles de ses fils, et il fit le geste de présentation devant l'Eternel.
      28 Puis il les retira de leurs mains et les brûla sur l'autel, par-dessus l'holocauste. Ce fut le sacrifice de consécration, un sacrifice passé par le feu dont l’odeur fut agréable à l'Eternel.
      29 Moïse prit la poitrine du bélier de consécration et fit avec elle le geste de présentation devant l'Eternel. Ce fut la portion de Moïse, comme l'Eternel le lui avait ordonné.
      30 Moïse prit de l'huile d'onction et du sang qui était sur l'autel et en aspergea Aaron et ses vêtements, de même que les fils d'Aaron et leurs vêtements. C’est ainsi qu’il consacra Aaron et ses vêtements, de même que les fils d'Aaron et leurs vêtements.
      31 Moïse dit à Aaron et à ses fils : « Faites cuire la viande à l'entrée de la tente de la rencontre ; c'est là que vous la mangerez, avec le pain qui est dans la corbeille de consécration, comme je l'ai ordonné en disant : ‘Aaron et ses descendants la mangeront.’
      32 Vous brûlerez dans le feu ce qui restera de la viande et du pain.
      33 Pendant 7 jours, vous ne sortirez pas de l'entrée de la tente de la rencontre, jusqu'à ce que prenne fin la période de votre entrée en fonction. En effet, 7 jours seront employés à vous établir dans vos fonctions.
      34 Ce qui s'est fait aujourd'hui, l'Eternel a ordonné de le faire comme expiation pour vous.
      35 Vous resterez donc 7 jours à l'entrée de la tente de la rencontre, jour et nuit, vous respecterez les commandements de l'Eternel. Ainsi vous ne mourrez pas, car c'est l’ordre que j’ai reçu. »
      36 Aaron et ses fils firent tout ce que l'Eternel avait ordonné par l’intermédiaire de Moïse.

      1 Samuel 2

      27 Un homme de Dieu se rendit vers Eli et lui dit : « Voici ce que dit l'Eternel : Ne me suis-je pas révélé aux membres de ta famille, lorsqu'ils étaient en Egypte et étaient esclaves du pharaon ?

      Psaumes 19

      2 Le ciel raconte la gloire de Dieu et l’étendue révèle l’œuvre de ses mains.
      5 Cependant, *leur voix parcourt toute la terre, leurs discours vont jusqu’aux extrémités du monde où il a dressé une tente pour le soleil.

      Psaumes 27

      8 Mon cœur dit de ta part : « Recherchez-moi ! » Je te recherche, Eternel !

      Psaumes 98

      1 Psaume. Chantez en l’honneur de l’Eternel un cantique nouveau, car il a fait des merveilles ! Sa main droite et son bras saint lui ont assuré la victoire.

      Proverbes 25

      9 Défends ta cause contre ton prochain, mais ne révèle pas le secret d'un autre !

      Esaïe 7

      3 Alors l'Eternel dit à Esaïe : « Sors donc à la rencontre d'Achaz avec ton fils Shear-Jashub, au bout de l'aqueduc du réservoir supérieur, sur la route du champ du teinturier.

      Esaïe 22

      14 L'Eternel, le maître de l’univers, me l'a révélé : « Non, cette faute ne vous sera pas pardonnée, jusqu’à votre mort. » C’est le Seigneur, l'Eternel, le maître de l’univers, qui le dit.

      Esaïe 52

      10 L'Eternel déploie le bras de sa sainteté, et ce à la vue de toutes les nations. Même les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu.

      Esaïe 53

      1 *Qui a cru à notre prédication ? A qui le bras de l’Eternel a-t-il été révélé ?

      Jérémie 1

      2 parole de l'Eternel qui lui fut adressée durant la treizième année du règne de Josias, fils d'Amon, sur Juda

      Ezéchiel 1

      3 la parole de l'Eternel a été adressée à Ezéchiel, le fils du prêtre Buzi, dans le pays des Babyloniens, près du fleuve Kebar. C’est là que la main de l'Eternel a reposé sur lui.

      Daniel 2

      19 C’est alors que le secret fut révélé à Daniel dans une vision pendant la nuit. Il bénit le Dieu du ciel

      Amos 3

      7 En effet, le Seigneur, l'Eternel, ne fait rien sans avoir révélé son secret à ses serviteurs les prophètes.

      Matthieu 1

      1 Voici la généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d'Abraham.
      2 Abraham eut pour fils Isaac ; Isaac eut Jacob ; Jacob eut Juda et ses frères ;
      3 Juda eut Pérets et Zérach de Tamar ; Pérets eut Hetsrom ; Hetsrom eut Aram ;
      4 Aram eut pour fils Aminadab ; Aminadab eut Nachshon ; Nachshon eut Salmon ;
      5 Salmon eut Boaz de Rahab ; Boaz eut Obed de Ruth ;
      6 Obed eut pour fils Isaï ; Isaï eut David. Le roi David eut Salomon de la femme d'Urie ;
      7 Salomon eut pour fils Roboam ; Roboam eut Abija ; Abija eut Asa ;
      8 Asa eut pour fils Josaphat ; Josaphat eut Joram ; Joram eut Ozias ;
      9 Ozias eut pour fils Jotham ; Jotham eut Achaz ; Achaz eut Ezéchias ;
      10 Ezéchias eut pour fils Manassé ; Manassé eut Amon ; Amon eut Josias ;
      11 Josias eut pour descendants Jéconias et ses frères, à l’époque de la déportation à Babylone.
      12 Après la déportation à Babylone, Jéconias eut pour fils Shealthiel ; Shealthiel eut Zorobabel ;
      13 Zorobabel eut pour fils Abiud ; Abiud eut Eliakim ; Eliakim eut Azor ;
      14 Azor eut pour fils Sadok ; Sadok eut Achim ; Achim eut Eliud ;
      15 Eliud eut pour fils Eléazar ; Eléazar eut Matthan ; Matthan eut Jacob ;
      16 Jacob eut pour fils Joseph, l'époux de Marie, de laquelle est né Jésus, qu’on appelle le Christ.
      17 Il y a donc en tout 14 générations depuis Abraham jusqu'à David, 14 générations depuis David jusqu'à la déportation à Babylone et 14 générations depuis la déportation à Babylone jusqu'au Christ.
      18 Voici de quelle manière arriva la naissance de Jésus-Christ. Marie, sa mère, était fiancée à Joseph ; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l'action du Saint-Esprit.
      19 Joseph, son fiancé, qui était un homme juste et qui ne voulait pas l’exposer au déshonneur, se proposa de rompre secrètement avec elle.
      20 Comme il y pensait, un ange du Seigneur lui apparut dans un rêve et dit : « Joseph, descendant de David, n’aie pas peur de prendre Marie pour femme, car l'enfant qu’elle porte vient du Saint-Esprit.
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