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Dictionnaire Biblique de Top Bible

SAÜL

1.

Ses origines, son avènement.

Dans 1Sa 7-15, on distingue aisément deux séries de récits, les uns favorables, les autres hostiles au principe monarchique. Les premiers eux-mêmes semblent bien (d'après le prof. Ad. Lods en particulier) appartenir à deux sources, celle du voyant et celle de Jabès. La première doit être la plus ancienne. Saül, vaillant guerrier, a abattu la stèle que les Philistins, jusqu'alors vainqueurs d'Israël, avaient élevée dans sa ville natale, Guibéa de Benjamin. C'est l'insurrection ouverte. Saül appelle à lui les patriotes. Six cents braves répondent seuls à cette convocation. Les Philistins réunissent une puissante armée, avec chars, cavaliers et fantassins. Campés à Guibéa (aujourd'hui Djéba, à environ 10 km. de Jérusalem), Saül et ses hommes occupent le bord méridional d'un ravin abrupt, très profond, tandis que les Philistins s'établissent en face à Micmas. Saül juge sa position périlleuse, il hésite à attaquer. Mais son fils Jonathan brusque les choses. Assisté seulement de son écuyer, il fond avec audace sur le poste philistin. La panique gagne tout le camp ennemi. Les sentinelles de Saül lui signalent ce désordre. Saül consulte le sort sacré, mais comme ces formalités demandent beaucoup de temps, il se voit obligé de les interrompre devant le tumulte croissant. Il atteint le camp philistin, où il trouve les ennemis s'entr'égorgeant. Il les chasse sans peine et fait jurer à ses soldats de ne rien manger jusqu'au soir pour mieux poursuivre les fuyards. Là se place un épisode tragique, visiblement rapporté pour mettre en relief l'héroïsme avec lequel Saül accomplit rigoureusement ses devoirs religieux. Jonathan, qui n'avait pas connaissance du serment, goûte du miel sauvage dans une forêt. Le soir, Saül demande à Yahvé s'il faut poursuivre les Philistins jusqu'au matin suivant. Il n'obtient pas de réponse, et en déduit qu'une faute grave a été commise. L'oracle en désigne l'auteur : c'est Jonathan. Saül jure que son fils mourra. Mais les soldats le rachètent, l'un d'eux est exécuté à sa place. Il semble bien que c'est à la suite de cet éclatant succès que le récit du voyant montrait Saül appelé à la royauté (1Sa 14:46 et suivant) et intronisé peut-être à Guibéa. (cf. Os 10:9)

Ce récit (1Sa 13:3,5-7 13:16-14:20,23,24,25-30,26-46) malgré l'allure très littéraire que lui a donnée un habile conteur, repose sur une tradition historique de haute valeur. Il est précédé d'un morceau empreint également de naturel et fort pittoresque, mais sans doute plus légendaire (1Sa 9:1-10:16) On y voit Saül, parti à la recherche des ânesses égarées de son père, s'adresser en désespoir de cause à un voyant de petite ville, Samuel. Yahvé avait prévenu celui-ci la veille qu'il recevrait la visite de l'homme appelé à devenir roi d'Israël et à délivrer le peuple du joug des Philistins. Samuel révèle à Saül ses hautes destinées et lui donne secrètement l'onction royale. C'est Samuel qui aura suggéré à Saül l'idée de s'attaquer à la stèle triomphale des Philistins : « A Guibéa, l'esprit de Yahvé te saisira, annonce le voyant ; dès lors tu pourras faire ce que ta main trouvera » (1Sa 15:5,7).

Historiquement, Saül paraît bien avoir été gagné par l'exaltation des vieux inspirés (nebiim =prophètes), qui provoquaient les phénomènes extatiques par des exercices violents accomplis en commun, et qui semblent aussi avoir été les zélateurs fervents du patriotisme israélite. On peut admettre également qu'un voyant, un inspiré plus calme, isolé, plus archaïque, du nom de Samuel, ait contribué à préparer l'insurrection nationale, et, par suite, l'établissement de la royauté. Mais dans l'ensemble, le récit trahit l'intervention de la poésie populaire. Il montre en Saül un jeune homme timide et modeste, dont l'absence prolongée va inquiéter son père, et non le guerrier farouche déjà père lui-même d'un vaillant héros, Jonathan. En somme, nous trouvons ici, revêtue d'une forme plastique des plus remarquables, la conviction profonde des Israélites, entre le X e et le VIII° siècle, d'après laquelle la royauté nationale fut une institution voulue et préparée par le Dieu national.

La série de traditions parallèles, source de Jabès, comprend le chap. 11 et la plupart des versets des chap. 13 et 14 qui ne concordent pas avec la suite du récit du voyant. Saül se signale pour la première fois en s'attaquant aux Ammonites qui, profitant sans doute de la détresse causée par les Philistins aux tribus du centre d'Israël, assiégeaient Jabès en Galaad (N. de la Transjordanie). Les assiégés demandent à capituler. Nahas, le chef ammonite, le leur accorderait, moyennant que dans la ville tous les habitants (sans doute les hommes) aient l'oeil droit crevé, ce qui les rendrait impropres à la guerre et marquerait Israël d'ignominie. Les Jabésiens sollicitent un délai de sept jours pour tenter de recueillir des secours un peu partout parmi leurs frères. Nahas acquiesce. Si ce trait est historique, on supposera que les Ammonites, connaissant la désunion des tribus d'Israël, escomptaient l'échec de ces démarches in extremis. Les messagers de Jabès parcourent donc le pays. A Guibéa de Benjamin, tout le monde pleurait en les écoutant. Saül survient, revenant des champs. A la pensée de l'affront dont sont menacés Israël et son Dieu, « l'esprit saute sur lui » ; il abat deux de ses boeufs et en envoie les quartiers dans tout le territoire de son peuple, avec ce message : « Ainsi seront traités les boeufs de tout homme qui ne marchera pas à la suite de Saül. » Sous cette forme assez insolite, on discernera le sacrifice qui marquait l'ouverture de toute campagne (cf. 1Sa 7:9) et unissait les combattants par un lien aussi redoutable que sacré. L'appel est entendu ; les volontaires accourent à Bézek, en face de Jabès. Le lendemain avant l'aube, Saül surprend le camp ammonite ; à midi, les assiégeants sont dispersés. Les guerriers vainqueurs proclament Saül roi, à Guilgal. Il reste à secouer le joug des Philistins. Une suite de campagnes heureuses (Micmas, Béthel, Guibéa), où se distingue Jonathan, fils de Saül, libère le pays jusqu'à Ajalon. --En fait, il est très probable que Saül aura rendu un grand service à la ville de Jabès, puisque celle-ci, plus tard, s'exposera à la vengeance des Philistins redevenus vainqueurs, en rendant les honneurs funèbres à son cadavre. Mais comment concevoir l'expédition qui délivra Jabès en un temps où la suzeraineté philistine s'exerçait encore intacte sur le centre du pays ? La version du voyant est plus naturelle, qui admet pour premier effort de Saül la résistance aux ennemis maîtres de sa propre ville.

Une troisième source exprime des sentiments bien différents de cet enthousiasme royaliste. (1)

(1) Pour l'importance de cette source d'inspiration prophétique, voir art. Prophète, IV ; et A. Westphal, Jéhovah, 4° éd. 1922, pp. 266-2S7, Les Prophètes, 1924, t. I, pp. 341-375.

2.

Son règne.

Du règne de Saül, dont l'importance fut capitale pour la formation d'une véritable nation israélite, la tradition populaire, plus soucieuse d'anecdotes individuelles que d'histoire générale, n'a guère retenu que les démêlés du roi avec son futur successeur, David. En réalité, cette brouille entre Saül et l'un de ses capitaines n'aura été qu'un épisode, à placer probablement à la fin du règne. Ce qui remplit ce règne, c'est essentiellement la guerre entre Israël et les Philistins. (cf. 1Sa 14:52) Les grandes batailles rangées étaient rares, mais la guérilla de frontières reprenait à chaque printemps, marquée par le rapt de troupeaux, l'incendie de maisons isolées, parfois la surprise de villes peu ou pas fortifiées. Plutôt que d'armées on parlera de bandes. Dans une ancienne tradition, Saül ne dispose que de six cents hommes (1Sa 13:15 14:2), et David n'en a pas plus (1Sa 23:13), qui servent Saül sous ses ordres (voir Armée). Il n'existait encore aucune organisation régulière pour assurer la levée des troupes et celle des impôts. Quand le roi n'était pas en guerre, il vivait à Guibéa, sur ses terres, en « paysan noble ». Un repas probablement sacrificiel réunissait autour de lui ses serviteurs (officiers) lors de chaque nouvelle lune. On tenait conseil sous le tamaris sacré de Guibéa (1Sa 22:6).

La royauté de Saül procède donc en premier lieu de l'hégémonie militaire. On doit, d'autre part, y reconnaître une royauté de tribu s'exerçant au profit de tout Israël. Des Benjamites sont les généraux de Saül : Abner et ses successeurs. C'est aux gens de Benjamin que le roi distribue les meilleures terres prises à l'ennemi ; Saül lui-même n'en était pas moins pénétré d'un sentiment national israélite très développé. En accueillant des hommes de bonne volonté de toute tribu, il entra en rapport avec David, de Juda. La Transjordanie deviendra le plus ferme soutien de sa dynastie. C'est apparemment pour la défendre que Saül combattit Moab et les Araméens de Tsoba (1Sa 14:47). A l'Ouest, son autorité s'étendit au moins jusqu'à la plaine de Jizréel, où se place son dernier combat contre les Philistins (1Sa 29:11 31:1). Il défendit Juda et toute la région du S. contre les razzias des bédouins (Amalécites), et de la sorte commença à faire entrer ces tribus dans la confédération d'Israël (1Sa 14:48). Enfin, il chercha à brusquer l'annexion des Cananéens en leur enlevant leurs derniers vestiges d'indépendance.

Cette royauté présentait un caractère religieux très prononcé. La foi en Yahvé constituait le seul lien solide entre les tribus agglomérées. Saül fut très probablement l'inspiré que célèbrent les récits les plus anciens. Il n'entreprenait aucune expédition sans y emmener un prêtre, qui consultait pour lui le sort sacré avant chaque opération. La tradition antiroyaliste rapporte qu'il proscrivit ceux qui interrogent les morts et évoquent les esprits (1Sa 28:3). Ce n'est pas qu'il considérât ces pratiques comme de vaines superstitions ; au contraire, pour lui âmes et esprits évoqués étaient des élohim, des rivaux de Yahvé. S'adresser à eux ne pouvait qu'irriter le dieu national.

La fin du règne fut assombrie par une maladie étrange. Saül manifestait des accès d'humeur sombre ; irritable, soupçonneux, il voyait des ennemis en ses plus fidèles serviteurs, sans en excepter son fils et son gendre David. Cette sorte de délire de la persécution aura été la rançon de l'excitabilité d'où procéda sa grandeur. Les contemporains le croyaient possédé par un esprit mauvais envoyé par Yahvé. L'affection du peuple était si profonde pour le souverain ainsi frappé que l'obéissance et la sympathie ne se rebutèrent pas. La musique seule soulageait le malade. D'après les plus vieilles versions, ce fut elle qui occasionna l'entrée en scène du personnage qui allait reprendre et développer l'oeuvre compromise de Saül, aux dépens de ses descendants. Le jeune Bethléhémite David, habile à jouer de la cithare, éloquent, beau et d'une bravoure éprouvée, devint le poète et le musicien attitré du roi ainsi que l'un de ses écuyers personnels (1Sa 16:14 et suivants). Toutes les anecdotes conservées, tragiques ou plaisantes, archaïques et barbares ou sentimentales, s'inspirent de sympathies très nettes pour David ; nous ignorons ce que Saül et ses amis pensaient des mêmes faits.

Ce qui est le mieux attesté, c'est que David, promu chef de bande, fut constamment heureux dans ses exploits. Sa popularité dès lors croissante porta ombrage à Saül. Il ne lui refusa pas sa fille Mical en mariage, mais exigea en dot de David les dépouilles de cent Philistins, espérant que le jeune chef périrait en allant les conquérir. Espoir déçu. Saül voulut alors tuer David de sa main ; le coup de lance-javelot fut esquivé. David s'enfuit devant tant de haine ; Jonathan, fils aîné du roi et très lié avec son beau-frère, se vit bientôt contraint de lui faire savoir qu'aucun espoir de réconciliation n'était possible.

Autour de David se groupèrent les membres de sa famille, puis tous les mécontents (1Sa 30:22). Ces six cents hommes (1Sa 30:9) devaient devenir le véritable levier de sa fortune immense ; ils constitueront le noyau de la future armée permanente d'Israël. Habile politique, David semble avoir essayé d'éviter la lutte ouverte contre Saül ; il voulut vivre avec sa troupe uniquement aux dépens des Philistins. Cependant Saül le poursuivait. Il se réfugia dès lors dans le « désert de Juda », région inculte et très accidentée. Il y subsista grâce aux rançons plus ou moins volontaires, versées par les propriétaires des troupeaux qui fréquentaient les pâturages du pays, pour qu'il les protégeât contre les autres pillards. Saül vint traquer David jusque dans ces solitudes. Alors le chef de bande n'hésita pas à s'exiler en pays philistin, où le roi de Gath accueillit avec empressement ses offres de service. Cette attitude a beaucoup gêné le patriotisme plus chatouilleux des rédacteurs, et la version la plus récente atténue fortement la démarche pourtant formelle de David s'offrant à combattre Saül. Il ne réussit qu'à force de ruse et grâce à d'heureux hasards à éviter la nécessité de tenir sa promesse (1Sa 27 et 1Sa 28).

Cependant la fortune du souverain sombrait dans un désastre qui faillit porter un coup mortel à Israël. On raconta que Saül avait reçu une révélation funeste la veille du combat (1Sa 28), récit d'une grandeur tragique dans sa sobriété. La déroute fut complète. Trois fils du roi, y compris Jonathan, furent tués. Saül lui-même, gravement blessé, se jeta sur son épée pour ne pas tomber vivant aux mains des Philistins (1Sa 31). Ou, d'après une autre version (2Sa 1), un Amalécite l'aurait achevé sur sa demande. Le cadavre fut dépouillé et mutilé par les vainqueurs ; le tronc, abandonné et pendu, reçut enfin l'hommage funèbre de la ville de Jabès.

L'essai de royauté nationale paraissait avoir abouti à la faillite. Ni l'affranchissement, ni l'unification n'avaient finalement progressé. Mais ce qui survivait, c'était la foi profonde du peuple en une monarchie de droit divin. Il était réservé à un personnage plus grand et plus heureux que Saül de capter cette confiance à son profit et de faire décidément aboutir l'oeuvre tentée par le vaillant mais infortuné premier roi d'Israël. Jo. M.

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Versets relatifs

    • Lévitique 11

      1 Et l'Eternel parla à Moïse et à Aaron, et leur dit :
      2 Parlez aux enfants d'Israël, et leur dites : Ce sont ici les animaux dont vous mangerez d'entre toutes les bêtes qui sont sur la terre.
      3 Vous mangerez d'entre les bêtes à quatre pieds de toutes celles qui ont l'ongle divisé, et qui ont le pied fourché, et qui ruminent.
      4 Mais vous ne mangerez point de celles qui ruminent [seulement], ou qui ont l'ongle divisé [seulement] ; comme le chameau, car il rumine bien, mais il n'a point l'ongle divisé ; il vous [est] souillé.
      5 Et le lapin ; car il rumine bien, mais il n'a point l'ongle divisé ; il vous est souillé.
      6 Et le lièvre ; car il rumine bien, mais il n'a point l'ongle divisé ; il vous est souillé.
      7 Et le pourceau ; car il a bien l'ongle divisé, et le pied fourché, mais il ne rumine nullement ; il vous est souillé.
      8 Vous ne mangerez point de leur chair, même vous ne toucherez point leur chair morte ; ils vous sont souillés.
      9 Vous mangerez de ceci d'entre tout ce qui est dans les eaux ; vous mangerez de tout ce qui a des nageoires et des écailles dans les eaux, soit dans la mer, soit dans les fleuves.
      10 Mais vous ne mangerez de rien qui n'ait point de nageoires et d'écailles, soit dans la mer, soit dans les fleuves, tant des reptiles des eaux, que de toute chose vivante qui est dans les eaux ; cela vous sera en abomination.
      11 Elles vous seront donc en abomination, vous ne mangerez point de leur chair, et vous tiendrez pour une chose abominable leur chair morte.
      12 Tout ce donc qui vit dans les eaux, et qui n'a point de nageoires et d'écailles, vous sera en abomination.
      13 Et d'entre les oiseaux vous tiendrez ceux-ci pour abominables, on n'en mangera point, ils vous seront en abomination : l'Aigle, l'Orfraie, le Faucon.
      14 Le Vautour, et le Milan, selon leur espèce ;
      15 Tout Corbeau selon son espèce ;
      16 Le Chat-huant, la Hulotte, le Coucou, et l'Epervier, selon leur espèce ;
      17 La Chouette, le Plongeon, le Hibou,
      18 Le Cygne, le Cormoran, le Pélican,
      19 La Cigogne, et le Héron, selon leur espèce, et la Huppe, et la Chauve-souris.
      20 Et tout reptile volant qui marche sur quatre pieds, vous sera en abomination.
      21 Mais vous mangerez de tout reptile volant qui marche à quatre pieds, ayant des jambes sur ses pieds, pour sauter avec elles sur la terre.
      22 Ce sont donc ici ceux dont vous mangerez ; l'Arbé selon son espèce, le Solham selon son espèce, l'Hargol selon son espèce ; et le Kabag selon son espèce.
      23 Mais tout autre reptile volant qui a quatre pieds, vous sera en abomination.
      24 Vous serez donc souillés par ces bêtes ; quiconque touchera leur chair morte, sera souillé jusqu'au soir.
      25 Quiconque aussi portera de leur chair morte, lavera ses vêtements, et sera souillé jusqu'au soir.
      26 Toute bête qui a l'ongle divisé, et qui n'a point le pied fourché, et ne rumine point, vous sera souillée ; quiconque les touchera, sera souillé.
      27 Et tout ce qui marche sur ses pattes, entre tous les animaux qui marchent à quatre pieds, vous sera souillé ; quiconque touchera leur chair morte, sera souillé jusqu'au soir.
      28 Et celui qui portera de leur chair morte, lavera ses vêtements, et sera souillé jusqu'au soir ; elles vous sont souillées.
      29 Ceci aussi vous sera souillé entre les reptiles, qui rampent sur la terre, la Belette, la Souris, et la Tortue, selon leur espèce.
      30 Le Hérisson, le Crocodile, le Lézard, la Limace, et la Taupe.
      31 Ces choses vous sont souillées entre les reptiles ; quiconque les touchera mortes, sera souillé jusqu'au soir.
      32 Aussi tout ce sur quoi il en tombera quelque chose, quand elles seront mortes, sera souillé, soit vaisseau de bois, soit vêtement, soit peau, ou sac, quelque vaisseau que ce soit dont on se sert à faire quelque chose, sera mis dans l'eau, et sera souillé jusqu'au soir, puis il sera net.
      33 Mais s'il en tombe quelque chose dans quelque vaisseau de terre que ce soit, tout ce qui est dedans sera souillé, et vous casserez le vaisseau.
      34 Et toute viande qu'on mange, sur laquelle il y aura eu de l'eau, sera souillée ; tout breuvage qu'on boit dans quelque vaisseau que ce soit, en sera souillé.
      35 Et s'il tombe quelque chose de leur chair morte sur quoi que ce soit, cela sera souillé ; le four et le foyer seront abattus ; ils sont souillés, et ils vous seront souillés.
      36 Toutefois la fontaine, ou le puits, [ou tel autre] amas d'eaux seront nets. Celui donc qui touchera leur chair morte, sera souillé.
      37 Et s'il est tombé de leur chair morte sur quelque semence qui se sème, elle sera nette.
      38 Mais si on avait mis de l'eau sur la semence, et que quelque chose de leur chair morte tombe sur elle, elle vous sera souillée.
      39 Et quand quelqu'une des bêtes qui vous sont pour viande, sera morte [d'elle-même], celui qui en touchera la chair morte, sera souillé jusqu'au soir.
      40 Et celui qui aura mangé de sa chair morte, lavera ses vêtements, et sera souillé jusqu'au soir. Celui aussi qui portera la chair morte de cette bête, lavera ses vêtements, et sera souillé jusqu'au soir.
      41 Tout reptile donc qui rampe sur la terre, vous sera en abomination, [et] on n'en mangera point.
      42 Vous ne mangerez point de tout ce qui rampe sur la poitrine, ni de tout ce qui marche sur les quatre pieds, ni de tout ce qui a plusieurs pieds entre tous les reptiles qui se traînent sur la terre ; car ils sont en abomination.
      43 Ne rendez point vos personnes abominables par aucun reptile qui se traîne, et ne vous souillez point par eux : car vous seriez souillés par eux.
      44 Parce que je suis l'Eternel votre Dieu. Vous vous sanctifierez donc, et vous serez saints ; car je suis saint ; ainsi vous ne souillerez point vos personnes par aucun reptile qui se traîne sur la terre.
      45 Car je suis l'Eternel, qui vous ai fait monter du pays d'Egypte, afin que je sois votre Dieu, et que vous soyez saints ; car je suis saint.
      46 Telle est la Loi touchant les bêtes, et les oiseaux, et tout animal ayant vie, qui se meut dans les eaux, et toute chose ayant vie, qui se traîne sur la terre.
      47 Afin de discerner entre la chose souillée et la chose nette, et entre les animaux qu'on peut manger, et les animaux dont on ne doit point manger.

      1 Samuel 7

      1 Ceux donc de Kirjath-jéharim vinrent et firent monter l'Arche de l'Eternel, et la mirent dans la maison d'Abinadab au coteau ; et ils consacrèrent Eléazar son fils pour garder l'Arche de l'Eternel.
      2 Or il arriva que depuis le jour que l'Arche de l'Eternel fut posée à Kirjath-jéharim, il se passa un long temps, savoir vingt années, et toute la maison d'Israël soupira après l'Eternel.
      3 Et Samuel parla à toute la maison d'Israël, en disant : Si vous vous retournez de tout votre cœur à l'Eternel, ôtez du milieu de vous les dieux des étrangers, et Hastaroth, et rangez votre cœur à l'Eternel, et le servez lui seul ; et il vous délivrera de la main des Philistins.
      4 Alors les enfants d'Israël ôtèrent les Bahalins, et Hastaroth, et ils servirent l'Eternel seul.
      5 Et Samuel dit : Assemblez tout Israël à Mitspa, et je prierai l'Eternel pour vous.
      6 Ils s'assemblèrent donc à Mitspa ; et ils y puisèrent de l'eau, qu'ils répandirent devant l'Eternel, et ils jeûnèrent ce jour-là ; et dirent : Nous avons péché contre l'Eternel. Et Samuel jugea les enfants d'Israël à Mitspa.
      7 Or quand les Philistins eurent appris que les enfants d'Israël étaient assemblés à Mitspa, les Gouverneurs des Philistins montèrent contre Israël ; ce que les enfants d'Israël ayant appris, ils eurent peur des Philistins.
      8 Et les enfants d'Israël dirent à Samuel : Ne cesse point de crier pour nous à l'Eternel notre Dieu, afin qu'il nous délivre de la main des Philistins.
      9 Alors Samuel prit un agneau de lait, et l'offrit tout entier à l'Eternel en holocauste ; et Samuel cria à l'Eternel pour Israël, et l'Eternel l'exauça.
      10 Il arriva donc comme Samuel offrait l'holocauste, que les Philistins s'approchèrent pour combattre contre Israël, mais l'Eternel fit gronder en ce jour-là un grand tonnerre sur les Philistins, et les mit en déroute, et ils furent battus devant Israël.
      11 Et ceux d'Israël sortirent de Mitspa, et poursuivirent les Philistins, et les frappèrent jusqu'au-dessous de Bethcar.
      12 Alors Samuel prit une pierre, et la mit entre Mitspa et le rocher ; et il appela le nom de ce lieu-là Ebenhézer, et dit : L'Eternel nous a secourus jusqu'en ce lieu-ci.
      13 Et les Philistins furent abaissés, et ils ne vinrent plus depuis ce temps-là au pays d'Israël ; et la main de l'Eternel fut sur les Philistins tout le temps de Samuel.
      14 Et les villes que les Philistins avaient prises sur Israël, retournèrent à Israël, depuis Hékron, jusqu'à Gath, avec leurs confins. [Samuel donc] délivra Israël de la main des Philistins, et il y eut paix entre Israël et les Amorrhéens.
      15 Et Samuel jugea Israël tous les jours de sa vie.
      16 Et il allait tous les ans faire le tour à Bethel, et à Guilgal, et à Mitspa, et il jugeait Israël en tous ces lieux-là.
      17 Puis il s'en retournait à Rama, parce que sa maison était là, et il jugeait là Israël ; et il y bâtit un autel à l'Eternel.

      1 Samuel 8

      1 Et il arriva que quand Samuel fut devenu vieux, il établit ses fils pour Juges sur Israël.
      2 Son fils premier-né avait nom Joël ; et le second avait nom Abija ; [et] ils jugeaient à Beersébah.
      3 Mais ses fils ne suivaient point son exemple, car ils se détournaient après le gain déshonnête ; ils prenaient des présents, et ils s'éloignaient de la justice.
      4 C'est pourquoi tous les Anciens d'Israël s'assemblèrent, et vinrent vers Samuel à Rama ;
      5 Et lui dirent : Voici, tu es devenu vieux, et tes fils ne suivent point tes voies ; maintenant établis sur nous un Roi pour nous juger comme en ont toutes les nations.
      6 Et Samuel fut affligé de ce qu'ils lui avaient dit : Etablis sur nous un Roi pour nous juger ; et Samuel fit requête à l'Eternel.
      7 Et l'Eternel dit à Samuel : Obéis à la voix du peuple en tout ce qu'ils te diront : car ce n'est pas toi qu'ils ont rejeté, mais c'est moi qu'ils ont rejeté, afin que je ne règne point sur eux.
      8 Selon toutes les actions qu'ils ont faites depuis le jour que je les ai fait monter hors d'Egypte jusques à ce jour, et qu'ils m'ont abandonné, et ont servi d'autres dieux ; ainsi en font-ils aussi à ton égard.
      9 Maintenant donc obéis à leur voix ; mais ne manque point de leur protester, et de leur déclarer comment le Roi qui régnera sur eux, les traitera.
      10 Ainsi Samuel dit toutes les paroles de l'Eternel, au peuple qui lui avait demandé un Roi.
      11 Il leur dit donc : Ce sera ici la manière en laquelle vous traitera le Roi qui régnera sur vous. Il prendra vos fils et les mettra sur ses chariots, et parmi ses gens de cheval, et ils courront devant son chariot.
      12 [Il les prendra] aussi pour les établir Gouverneurs sur milliers, et Gouverneurs sur cinquantaines, pour faire son labourage, pour faire sa moisson, et pour faire ses instruments de guerre, et [tout] l'attirail de ses chariots.
      13 Il prendra aussi vos filles pour en faire des parfumeuses, des cuisinières, et des boulangères.
      14 Il prendra aussi vos champs, vos vignes ; et les terres où sont vos bons oliviers, et il [les] donnera à ses serviteurs.
      15 Il dîmera ce que vous aurez semé et ce que vous aurez vendangé, et il le donnera à ses Eunuques, et à ses serviteurs.
      16 Il prendra vos serviteurs, et vos servantes, et l'élite de vos jeunes gens, et vos ânes, et les emploiera à ses ouvrages.
      17 Il dîmera vos troupeaux, et vous serez ses esclaves.
      18 En ce jour-là vous crierez à cause de votre Roi que vous vous serez choisi, mais l'Eternel ne vous exaucera point en ce jour-là.
      19 Mais le peuple ne voulut point acquiescer au discours de Samuel, et ils dirent : Non ; mais il y aura un Roi sur nous.
      20 Nous serons aussi comme toutes les nations ; et notre Roi nous jugera, il sortira devant nous, et il conduira nos guerres.
      21 Samuel donc entendit toutes les paroles du peuple, et les rapporta à l'Eternel.
      22 Et l'Eternel dit à Samuel : Obéis à leur voix, et établis leur un Roi. Et Samuel dit à ceux d'Israël : Allez-vous-en chacun en sa ville.

      1 Samuel 9

      1 Or il y avait un homme de Benjamin, qui avait nom Kis, fort et vaillant ; fils d Abiël, fils de Tséror, fils de Becorad, fils d'Aphiah, fils d'un Benjamite ;
      2 Lequel avait un fils nommé Saül, jeune homme d'élite, et beau, en sorte qu'il n'y avait aucun des enfants d'Israël qui fût plus beau que lui, [et] depuis les épaules en haut il était plus grand qu'aucun du peuple.
      3 Or les ânesses de Kis, père de Saül s'étaient perdues ; et Kis dit à Saül son fils : Prends maintenant avec toi un des serviteurs et te lève, et va chercher les ânesses.
      4 Il passa donc par la montagne d'Ephraïm, et traversa le pays de Salisa ; mais ils ne les trouvèrent point. Puis ils passèrent par le pays de Sehalim, mais elles n'y furent point ; ils passèrent ensuite par le pays de Jémini, mais ils ne les trouvèrent point.
      5 Quand ils furent venus au pays de Tsuph, Saül dit à son serviteur qui était avec lui : Viens, et retournons-nous-en, de peur que mon père n'ait cessé [d'être en peine] des ânesses, et qu'il ne soit en peine de nous.
      6 Et le serviteur lui dit : Voici, je te prie, il y a en cette ville un homme de Dieu, qui est un personnage fort vénérable ; tout ce qu'il dit arrive infailliblement ; allons y maintenant, peut-être qu'il nous enseignera le chemin que nous devons prendre.
      7 Et Saül dit à son serviteur : Mais si nous y allons, que porterons-nous à l'homme de Dieu, car la provision nous a manqué, et nous n'avons aucun présent pour porter à l'homme de Dieu ? qu'avons-nous avec nous ?
      8 Et le serviteur répondit encore à Saül, et dit : Voici j'ai encore entre mes mains le quart d'un sicle d'argent, et je le donnerai à l'homme de Dieu, et il nous enseignera notre chemin.
      9 [Or] c'était anciennement [la coutume] en Israël quand on allait consulter Dieu, qu'on se disait l'un à l'autre : Venez, allons au Voyant ; car celui qu'on [appelle] aujourd'hui Prophète, s'appelait autrefois le Voyant.
      10 Et Saül dit à son serviteur : Tu dis bien ; viens ; allons. Et ils s'en allèrent dans la ville où [était] l'homme de Dieu.
      11 Et comme ils montaient par la montée de la ville, ils trouvèrent de jeunes filles qui sortaient pour puiser de l'eau, et ils leur dirent : Le Voyant n'est-il pas ici ?
      12 Et elles leur répondirent, et dirent : Il y est, le voilà devant toi ; hâte-toi maintenant, car il est venu aujourd'hui en la ville, parce qu'il y a aujourd'hui un sacrifice pour le peuple dans le haut lieu.
      13 Comme vous entrerez dans la ville, vous le trouverez avant qu'il monte au haut lieu pour manger ; car le peuple ne mangera point jusqu'à ce qu'il soit venu, parce qu'il doit bénir le sacrifice ; [et] après cela ceux qui sont conviés [en] mangeront ; montez donc maintenant ; car vous le trouverez aujourd'hui.
      14 Ils montèrent donc à la ville ; et comme ils entraient dans la ville, voici, Samuel, qui sortait pour monter au haut lieu, les rencontra.
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