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Dictionnaire Biblique de Top Bible

THESSALONICIENS (1re épître aux)

Les deux épîtres aux Thessaloniciens sont généralement situées à la fin de la série des lettres pauliniennes adressées à des communautés ; on considère habituellement que leur brièveté relative en est la cause (sur l'ordre et le principe du classement des épîtres, cf. M. Goguel, Introd., IV, 1, pp. 51ss). Ce sont vraisemblablement les plus anciens écrits non remaniés du N.T. Quant à dire, avec certains auteurs, que 1 Thess, soit la première absolument de toutes les productions épistolaires de Paul, c'est une conjecture qui, d'emblée, apparaît aussi improbable que vaine. 2Th 2:2 3:17 supposent une correspondance antérieure de l'apôtre avec les Églises.

I Le contenu.

1.

ANALYSE ET PLAN. Notre épître a d'un bout à l'autre le caractère d'une lettre spontanée, dont les développements sont réglés par des associations concrètes plutôt que par des raisonnements abstraits. L'apôtre n'a aucune thèse particulière à y soutenir, aucun danger bien défini à y signaler, aucune prérogative à y défendre ; la composition n'offre rien de saillant, d'où la difficulté d'établir un plan. On s'accorde, pourtant, à reconnaître deux parties : la première traitant des relations de Paul avec ses lecteurs ; la deuxième, des devoirs de l'Église. Cette division, sans rigueur, paraît conforme à la réalité. Salutation fort simple, où, sans faire valoir son titre d'apôtre, Paul nomme ses compagnons, Silas et Timothée.

1re PARTIE : L'ÉGLISE DE THESSALONIQUE ET SES RAPPORTS AVEC PAUL (1Th 1:2-3:13).

De la salutation fort brève (verset 1), l'apôtre passe à l 'action de grâces, où il mentionne les sujets de satisfaction que lui donnent les Thessaloniciens (1Th 1:2,10). Suivant une ordonnance qui sera (en y faisant entrer l'intercession) celle de presque toutes ses épîtres, Paul passe de la prière à des considérations personnelles. Il évoque les circonstances dans lesquelles il a fondé l'Église (1Th 2:1,12) ; la manière dont les Thessaloniciens ont accueilli sa prédication, manifesté leur foi et leur fidélité (1Th 2:13-16) ; son départ forcé, ses tentatives ou espoirs de retour (1Th 2:17,19) ; l'envoi de Timothée (1Th 3:1,6) - L'apôtre dit sa joie aux nouvelles reçues, et il formule ses voeux dans une intercession . (1Th 3:7-13)

2° PARTIE : EXHORTATIONS ET INSTRUCTIONS (1Th 4:1-5:22).

Se référant a l'enseignement qu'il leur a donné (1Th 4:1,2), Paul exhorte les Thessaloniciens à la sanctification dans la pureté (1Th 4:3,8). Après avoir rendu témoignage à leur esprit fraternel (1Th 4:9,10), il recommande la paix, le travail et l'honnêteté (1Th 4:11-12).

Au verset 13, l'auteur change assez brusquement de sujet. Il affirme sa foi en la résurrection des morts, et particulièrement des chrétiens qui n'auront pas vécu jusqu'à la parousie (1Th 4:13,18). Le jour du Seigneur viendra soudainement, comme un voleur dans la nuit. Que les fidèles soient donc vigilants (1Th 5:1,11).

Les exhortations qui suivent ont trait aux rapports des chrétiens avec ceux qui dirigent l'Eglise et entre eux (1Th 5:12,17). Puis viennent quelques conseils sans lien direct : il faut rendre grâces, entretenir en soi la flamme de l'Esprit, éprouver toutes choses et s'abstenir du mal (1Th 5:18-22).

La CONCLUSION s'ouvre par une prière et s'achève sur une bénédiction (1Th 5:23-28)..

2.

LE STYLE ET LES IDEES. Comparé à celui des grandes épîtres et des épîtres de la captivité, le style de 1 Thess, apparaît assez pauvre : il comporte moins d'incidentes ; il a des développements plus brefs. Mais c'est bien le même style, à des moments différents et dans des circonstances diverses. On ne saurait tirer, ni de quelques hapax, ni de légères nuances, un argument contre l'authenticité.

On peut en dire autant des idées, qui sont aussi simples que le style : point d'exposé systématique, nul théorème théologique. Et cependant, il ne faut rien exagérer : les grands traits de la pensée paulinienne sont déjà bien marqués, ou clairement supposés : la divinité du Christ, la rédemption par sa mort, sa résurrection, le salut dans sa communion. La place qu'y tient la parousie, comme ensuite dans 2 Thess., est une particularité qui ne doit pas surprendre. C'est seulement à partir de 2 Cor., et, sans doute, à la suite d'expériences décisives, que Paul relègue à l'arrière-plan l'attente parousiaque, spirituellement dépassée (voir 1 et 2 Corinthiens, I, 2°, b)

II L'authenticité et l'intégrité.

1.

LES TEMOIGNAGES DES PREMIERS SIECLES, 1 Thess, se trouve dans les plus anciens manuscrits (Sin., A, B, etc.), dans les premiers Canons (Marcion, Muratori). Elle est citée, vraisemblablement par Polycarpe, et certainement par Irénée, Tertullien, Clément A., etc. avec attribution à Paul. Étant donné son caractère peu dogmatique, ces témoignages antiques ont une réelle valeur.

2.

L'AUTHENTICITE reste indiscutée jusqu'à la fin du XVIII e siècle ; elle a été rarement contestée depuis ; elle est admise actuellement par la grande majorité des critiques. Parmi ses adversaires, il faut mentionner Christian Baur, le chef de l'école de Tubingue, et ses premiers partisans, Schrader, Holsten, etc. L'auteur de 1 Thess, serait un faussaire, se prévalant de l'autorité de l'apôtre pour essayer un compromis entre judéo-chrétiens et pagano-chrétiens.

On invoque en faveur de cette thèse les particularités, d'ailleurs peu nombreuses et peu marquées, de langue, de style, d'idées ; mais l'on a vu plus haut ce qu'il fallait en penser ; un faussaire eût vraisemblablement surchargé plutôt qu'atténué le dessin de la théologie paulinienne. On a fait ressortir quelques analogies entre 1 Thess, et Cor. ; mais à supposer qu'elles soient réelles, il n'y a rien à en tirer contre l'authenticité. 1Th 2:16 ferait allusion à la ruine de Jérusalem, en 70 ; ce passage imprécis ne permet nullement de préciser ainsi.

Les derniers adeptes de Baur ont désavoué leur maître sur ce point, et la thèse de l'inauthenticité n'a plus guère été soutenue que par des extrémistes, dont les fantaisies exégétiques et critiques n'ont que le faible attrait d'une curiosité passagère.

3.

L'INTEGRITE a été plus sérieusement contestée, par des auteurs qui admettent l'authenticité paulinienne de la plus grande partie de la lettre. Moffatt, Loisy, etc. considèrent le court passage 1Th 2:14,16 comme interpolé, sous prétexte que le jugement sévère contre les Juifs ne se justifie point, et ferait allusion, comme le pensait Baur, à la ruine de Jérusalem. Plusieurs interprétations, dont l'eschatologique, peuvent être proposées dans le cadre de l'intégrité ; la sévérité se conçoit parfaitement pour qui admet la valeur du récit des Actes sur la manière dont l'apôtre a dû fuir Thessalonique, poursuivi par les intrigues et les complots des Juifs. Loisy conteste encore 1Th 3:3 et suivant, brève allusion, qui n'a vraiment rien de suspect, aux épreuves des Thessaloniciens ; et, surtout, le développement eschatologique 1Th 4:13 à 1Th 5:11, qui s'insère mal dans la partie parénétique. L'interpolateur de ce dernier passage serait le faussaire de 2Thes., qui se serait ainsi ménagé une espèce d'introduction à son oeuvre apocryphe. Cette hypothèse complexe se heurte à des difficultés insurmontables. Comment, en particulier, ce machiavélique auteur commet-il la bévue de faire écrire à Paul qu'il vivra encore au moment de la parousie, quand il est mort depuis longtemps lorsqu'est commis le faux ? Quant à la maladresse de l'insertion, elle n'est pas la seule à signaler dans la correspondance de Paul, et tire d'autant moins à conséquence que l'épître en question est l'une des plus spontanées, et des plus libres de tout dessein systématique (cf. Loisy, N.T., pp. 135SS ; Moffatt, Introd, to the N.T., pp. 72SS ; et critique de Goguel, avec bibliographies complètes, Introd., IV, 1, pp. 303SS).

III La composition.

1.

LES CIRCONSTANCES. Quelques mois se sont écoulés depuis la fondation de l'Église ; elle s'est organisée ; mais l'autorité de ses chefs paraît mal établie (1Th 5:12 et suivant). L'apôtre n'y est pas revenu depuis son premier séjour ; il l'a tenté à deux reprises, mais il a dû y renoncer (1Th 2:18). Cette lettre est la première communication directe avec eux. Il a cependant eu de leurs nouvelles par Timothée, qu'il leur a envoyé d'Athènes, pour les affermir et les exhorter (1Th 3:2). Ils en avaient besoin, dans les épreuves survenues depuis le départ de l'apôtre (1Th 3:3,5). La persécution a sévi (1Th 2:14). Les persécuteurs n'ont pas été exclusivement des Juifs (Hilgenfeld, Sabatier), ni exclusivement des païens (Hoffmann, Bornemann), ni des judéo-chrétiens (Lipsius) ; mais des païens (1Th 2:14) et des Juifs (1Th 2:15 et suivant) à la fois (Goguel, o. e, p. 297). La persécution est passée ; les Thessaloniciens sont demeurés fidèles (1Th 3:6), et sont en exemple aux chrétiens de Macédoine et d'Achaïe (1Th 1:7).

Les renseignements de Timothée ont donc été très favorables. Il y avait bien, sans doute, quelques ombres au tableau : un peu d'indiscipline (1Th 4:10-12 5:12). de l'insuffisance doctrinale quant à la certitude de la vie future (1Th 4:13-18) et à l'attente de la parousie (1Th 5:1-11) certaines lacunes dans la foi (1Th 3:10) ; peut-être quelques différends (1Th 3:12 5:11,15) ; assurément des tentations ; mais, dans l'ensemble, rien de grave, et un esprit très fraternel (1Th 4:9).

2.

LE LIEU, LE TEMPS DE LA COMPOSITION. La suscription : apo Athênôn (d'Athènes), dans quelques manuscrits (A, K, L), s'explique vraisemblablement par une fausse interprétation de 3:1 et suivant où Paul ne dit nullement qu'il écrit d'Athènes, mais simplement qu'il a envoyé Timothée d'Athènes. Les données de l'épître doivent être mises en parallèle avec celles des Actes ; malgré l'opinion de quelques auteurs, il ne semble pas qu'il y ait entre elles aucune contradiction. Les unes et les autres sont incomplètes ; diverses conjectures également plausibles permettent de les accorder.

Au moment où l'apôtre écrit, Silas et Timothée sont avec lui (1Th 1:1). Il les avait laissés en Macédoine, au moment de son départ forcé (Ac 17:14) ; dès son arrivée à Athènes, il leur avait envoyé l'ordre de le rejoindre au plus tôt (Ac 17:15). En l'absence d'une mention particulière, on peut cependant supposer que cet ordre fut exécuté sans délai, soit par Timothée seul (Godet), soit par tous les deux (Bornemann, Lake) ; la mention de Timothée seul dans 1Th 3:1 ne semble autoriser à aucune précision. Timothée repartit donc d'Athènes pour Thessalonique (et Silas également pour la Macédoine, s'il était revenu). Ils rejoignent de nouveau Paul, au moment où il est en pleine activité à Corinthe (Ac 18:5). C'est alors, semble-t-il, que l'apôtre a dû écrire sa lettre.

Cependant, reprenant certains arguments de Köhler, Schrader, etc., Hadorn a soutenu récemment que 1 Thess, fut composée au cours du troisième voyage missionnaire de Paul. La situation serait celle de la crise corinthienne (cf. 1 et 2 Cor.). La même vague d'anarchie, d'antinomisme et de matérialisme aurait déferlé, simultanément, sur les deux Églises, où l'autorité de l'apôtre aurait été, en même temps, compromise. D'autre part, la propagation de l'Évangile en Macédoine, en Achaïe (1Th 1:7 4:10), la mort de plusieurs membres de la communauté (1Th 4:13 et suivants) supposeraient un intervalle de plusieurs années. Ces derniers arguments sont d'une grande faiblesse, et peuvent être négligés. Les premiers n'ont guère plus de poids, car les quelques analogies signalées sont fort exagérées, et, du reste, ne prouvent rien quant à la date de la composition. On a vu que, dans l'ensemble, la situation à Thessalonique était excellente, au moment où l'apôtre écrit sa première lettre ; son autorité n'était aucunement compromise ; il n'est même pas dit, comme le croient quelques auteurs, que le rappel de ce que les Thessaloniciens lui doivent implique, à cet égard, la moindre appréhension. Que certaines exhortations, celles à la pureté par exemple, supposent à Thessalonique des tentations analogues à celles de Corinthe, c'est évident ; mais cela n'entraîne nullement identité de situation et encore moins de temps. On pourrait d'ailleurs invoquer ici, bien qu'il n'y ait aucune nécessité à le faire, l'argument psychologique, d'après lequel un auteur fait toujours entrer, fût-ce inconsciemment, dans sa composition, quelque chose de ses expériences du moment ; ce serait une raison de plus pour que l'épître eût été écrite à Corinthe, la cité classique de la licence et du désordre. Quant aux analogies prétendues de 1Th 4:13 et suivants et de 1Co 15 sur la question de la résurrection, elles ne dépassent pas le thème général. En réalité, lorsqu'on entre dans le détail, on s'aperçoit, d'une part, qu'il ne s'agit nullement du même aspect de ce vaste problème (pour les Thess., le fait élémentaire de la résurrection ; pour les Cor., plutôt le mode et la nature de ce fait), et, d'autre part, que l'apôtre lui-même n'en est pas exactement au même point ; il est en progression vers l'attitude définitive, hautement spiritualiste, celle de 2Co Enfin, un long intervalle entre la fondation de l'Église et la composition de la lettre ne s'accorde pas avec l'état d'esprit de Paul, sa douleur du départ, son regret de n'avoir encore pu effectuer un retour, etc. La thèse communément admise est donc de beaucoup la plus raisonnable : l'épître a été composée à Corinthe, lors du premier séjour, et quelques mois seulement après le départ forcé de Macédoine, soit, d'après la chronologie qui paraît la plus probable, en l'an 51, sans doute au début de l'année.

3.

LE BUT DE LA COMPOSITION. Le but paraît à la fois simple et complexe ; il n'a rien de systématique.

Il est simple, parce que, même sans intention particulière, l'apôtre, après la relation de Timothée, aurait écrit de pur contentement et par affection.

Il est complexe, parce que, tout de même, en l'absence d'une thèse particulière à défendre, l'apôtre vise à exhorter, à affermir, à clarifier, sur des sujets et des points variés. Rendel Harris, Bacon, Lake estiment que Paul a comme but essentiel de répondre à des questions écrites que les Thessaloniciens lui auraient posées, notamment sur la parousie. Il y aurait là une ressemblance avec 1Co C'est une conjecture purement gratuite. L'usage parallèle d'une préposition (péri), dans 1Th 4:13 5:1, et 1Co 7:1, ne prouve rien ; la 1 re personne du pluriel, dans 1Th 2:13, peut englober Timothée, ou être, comme ailleurs, purement littéraire (pluriel de majesté), sans faire aucunement allusion à une lettre, que Paul d'ailleurs aurait certainement mentionnée de manière explicite. Il est même peu probable que les Thessaloniciens aient chargé Timothée de poser à Paul des questions précises, car celui-ci en aurait fait mention. Il est plus simple d'admettre que, sur le rapport de son compagnon, l'apôtre a résolu de leur écrire pour leur exprimer sa satisfaction, son affection, et pour les exhorter, en s'inspirant de ce qu'il vient d'entendre. Parmi les points qui ont retenu son attention, et qui lui paraissent motiver une mention spéciale, il y a la question de la parousie, qui reviendra en 2 Thess., plus difficile et plus brûlante. Pour le moment, Pau ! se contente d'affirmer ces deux choses : ceux qui sont morts dans la foi ressusciteront, pour assister, au même titre que les vivants, à la parousie du Seigneur ; nul ne connaît les temps et les moments de cet avènement. Le mot d'ordre est la vigilance.

H. Cl.

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      Lamentations 1

      1 Comment ! Elle est assise solitaire, cette ville si peuplée, elle est pareille à une veuve ! Elle qui était grande parmi les nations, elle qui était une princesse parmi les provinces, la voilà maintenant astreinte à la corvée !
      2 Elle pleure durant la nuit et ses joues sont couvertes de larmes. Parmi tous ceux qui l'aimaient, pas un ne la console : tous ses amis l’ont trahie, ils sont devenus ses ennemis.
      3 Juda est en exil, accablé par la misère et un grand esclavage. Il habite au milieu des nations sans y trouver de repos. Tous ses persécuteurs l'ont rattrapé au beau milieu des détresses.
      4 Les chemins de Sion sont dans le deuil, car on ne va plus aux fêtes. Toutes ses portes sont désertes, ses prêtres gémissent, ses jeunes filles sont pleines de chagrin et elle-même est remplie d'amertume.
      5 Ses adversaires ont pris le dessus, ses ennemis sont tranquilles, car c’est l'Eternel qui l’a plongée dans le chagrin à cause du grand nombre de ses transgressions. Ses enfants ont marché en déportés devant l’adversaire.
      6 La fille de Sion a perdu toute sa splendeur. Ses chefs sont pareils à des cerfs qui n’ont rien trouvé à brouter et qui fuient, sans force, devant celui qui les pourchasse.
      7 Durant ces jours de misère et d’errance, Jérusalem s'est souvenue de tous les biens précieux dont elle jouissait par le passé. Quand sa population est tombée entre les mains de l’adversaire, il n’y a eu personne pour l’aider : ses ennemis l'ont regardée et ont ri de sa chute.
      8 Jérusalem a gravement péché. Voilà pourquoi elle inspire le dégoût. Tous ceux qui l'honoraient la méprisent, car ils ont vu sa nudité. Elle-même gémit et tourne le dos.
      9 Son impureté se trouve dans les pans de sa robe. Elle n’avait pas imaginé sa fin ; elle est tombée d'une manière étonnante et personne ne la console. « Vois ma misère, Eternel, face à l’arrogance de l’ennemi ! »
      10 L’adversaire a étendu la main sur tout ce qu'elle avait de précieux. En effet, Jérusalem a vu les nations pénétrer dans son sanctuaire, alors que tu leur avais interdit d’entrer dans ton assemblée.
      11 Toute sa population gémit, elle cherche du pain. Ils ont donné tout ce qu’ils avaient de précieux pour de la nourriture afin de retrouver des forces. « Vois, Eternel, regarde, car je suis méprisée !
      12 Que cela ne vous arrive pas, à vous qui passez sur le chemin ! Regardez et voyez s'il y a une souffrance pareille à la mienne, à celle qui me fait si mal, à celle que l'Eternel m'a infligée le jour où il a déversé toute l’ardeur de sa colère.
      13 D'en haut il a lancé un feu dans mes os et il les piétine. Il a tendu un piège sous mes pieds, il m'a fait tomber en arrière. Il m'a livrée à la dévastation, je suis constamment souffrante.
      14 Sa main a fait de mes transgressions une charge, elles se sont entremêlées, hissées sur ma nuque. Il a brisé ma force. Le Seigneur m'a livrée entre des mains auxquelles je suis incapable de résister.
      15 Le Seigneur a terrassé tous les guerriers qui étaient avec moi, il a convoqué contre moi un rassemblement pour briser mes jeunes hommes. Le Seigneur a écrasé au pressoir la jeune fille, la fille de Juda.
      16 C'est pour cela que je pleure. Mes yeux fondent en larmes car il s'est éloigné de moi, celui qui pourrait me consoler, celui qui aurait pu me redonner des forces. Mes fils sont désespérés car l'ennemi est puissant. »
      17 Sion a tendu les mains et personne ne l'a consolée ; l'Eternel a donné ses ordres contre Jacob aux adversaires qui l’entouraient et Jérusalem est devenue un objet d'horreur au milieu d'eux.
      18 « L'Eternel est juste, car je me suis révoltée contre ses ordres. Ecoutez donc, vous, tous les peuples, et voyez ma douleur ! Mes jeunes filles et mes jeunes hommes sont partis en déportation ;
      19 j'ai appelé mes amis et ils m'ont trompée ; mes prêtres et mes anciens ont expiré dans la ville, alors qu’ils cherchaient de la nourriture pour retrouver des forces.
      20 Regarde, Eternel, car je suis dans la détresse ! Je suis profondément tourmentée, profondément bouleversée, car j'ai été vraiment rebelle. Dehors, l'épée m’a privée d’enfants ; dedans, c’est la mort.
      21 On a entendu mes gémissements et personne ne m'a consolée. Tous mes ennemis ont appris mon malheur, et ils se sont réjouis de ce que tu en étais l’auteur. Tu as fait venir le jour que tu avais annoncé. Qu’ils deviennent eux aussi pareils à moi !
      22 Que toute leur méchanceté vienne devant toi ! Traite-les comme tu m'as traitée à cause de toutes mes transgressions, car mes soupirs sont nombreux et mon cœur est souffrant ! »

      Actes 17

      14 Alors les frères firent aussitôt partir Paul du côté de la mer, tandis que Silas et Timothée restaient à Bérée.
      15 Ceux qui accompagnaient Paul le conduisirent jusqu'à Athènes. Puis ils repartirent, chargés de transmettre à Silas et à Timothée l'ordre de le rejoindre au plus tôt.

      Actes 18

      5 Quand Silas et Timothée arrivèrent de la Macédoine, pressé par l’Esprit, il attestait aux Juifs que Jésus est le Messie.

      1 Corinthiens 7

      1 Au sujet de ce que vous m'avez écrit, il est bon pour l'homme de ne pas prendre de femme.

      1 Corinthiens 15

      1 Je vous rappelle, frères et sœurs, l'Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu et dans lequel vous tenez ferme.
      2 C’est aussi par lui que vous êtes sauvés si vous le retenez dans les termes où je vous l'ai annoncé ; autrement, votre foi aurait été inutile.
      3 Je vous ai transmis avant tout le message que j'avais moi aussi reçu : Christ est mort pour nos péchés, conformément aux Ecritures ;
      4 il a été enseveli et il est ressuscité le troisième jour, conformément aux Ecritures.
      5 Ensuite il est apparu à Céphas, puis aux douze.
      6 Après cela, il est apparu à plus de 500 frères et sœurs à la fois, dont la plupart sont encore vivants et dont quelques-uns sont morts.
      7 Ensuite, il est apparu à Jacques, puis à tous les apôtres.
      8 Après eux tous, il m'est apparu à moi aussi, comme à un enfant né hors terme.
      9 En effet, je suis le plus petit des apôtres et je ne mérite même pas d'être appelé apôtre, parce que j'ai persécuté l'Eglise de Dieu.
      10 Mais par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n'a pas été sans résultat. Au contraire, j'ai travaillé plus qu'eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu [qui est] avec moi.
      11 Ainsi donc, que ce soit moi ou que ce soient eux, voilà le message que nous prêchons, et voilà aussi ce que vous avez cru.
      12 Or, si l'on prêche que Christ est ressuscité, comment quelques-uns parmi vous peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts ?
      13 S'il n'y a pas de résurrection des morts, Christ non plus n'est pas ressuscité.
      14 Et si Christ n'est pas ressuscité, alors notre prédication est vide, et votre foi aussi.
      15 Il se trouve même que nous sommes de faux témoins vis-à-vis de Dieu, puisque nous avons témoigné contre Dieu qu'il a ressuscité Christ. Or il ne l'a pas fait si les morts ne ressuscitent pas.
      16 En effet, si les morts ne ressuscitent pas, Christ non plus n'est pas ressuscité.
      17 Or, si Christ n'est pas ressuscité, votre foi est inutile, vous êtes encore dans vos péchés,
      18 et par conséquent ceux qui sont morts en Christ sont aussi perdus.
      19 Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons en Christ, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes.
      20 Mais en réalité, Christ est ressuscité, précédant ainsi ceux qui sont morts.
      21 En effet, puisque la mort est venue à travers un homme, c'est aussi à travers un homme qu'est venue la résurrection des morts.
      22 Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ,
      23 mais chacun à son propre rang : Christ en premier, puis ceux qui appartiennent à Christ lors de son retour.
      24 Ensuite viendra la fin, quand il remettra le royaume à celui qui est Dieu et Père, après avoir anéanti toute domination, toute autorité et toute puissance.
      25 En effet, il faut qu'il règne jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.
      26 Le dernier ennemi qui sera anéanti, c'est la mort.
      27 Dieu, en effet, a tout mis sous ses pieds. Mais lorsque Dieu dit que tout lui a été soumis, il est évident que c’est à l’exception de celui qui lui a soumis toute chose.
      28 Lorsque tout lui aura été soumis, alors le Fils lui-même se soumettra à celui qui lui a soumis toute chose, afin que Dieu soit tout en tous.
      29 S’il en était autrement, que feraient ceux qui se font baptiser pour les morts ? Si les morts ne ressuscitent en aucun cas, pourquoi se font-ils baptiser pour eux ?
      30 Et nous, pourquoi affrontons-nous à toute heure le danger ?
      31 Chaque jour je risque la mort, aussi vrai, frères et sœurs, que vous faites ma fierté en Jésus-Christ notre Seigneur.
      32 Si c'est dans une perspective purement humaine que j'ai combattu contre les bêtes à Ephèse, quel avantage m’en revient-il ? Si les morts ne ressuscitent pas, alors mangeons et buvons, puisque demain nous mourrons.
      33 Ne vous y trompez pas, « les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs ».
      34 Revenez à votre bon sens, comme il convient, et ne péchez pas ; car certains d’entre vous ne connaissent pas Dieu, je le dis à votre honte.
      35 Mais quelqu'un dira : « Comment les morts ressuscitent-ils et avec quel corps reviennent-ils ? »
      36 Homme dépourvu de bon sens ! Ce que tu sèmes ne peut reprendre vie que s'il meurt.
      37 Et ce que tu sèmes, ce n'est pas la plante qui poussera ; c'est une simple graine, un grain de blé peut-être, ou d'une autre semence.
      38 Puis Dieu lui donne un corps, comme il le veut, et à chaque semence il donne un corps qui lui est propre.
      39 Les êtres vivants n'ont pas tous la même nature, mais autre est la nature des hommes, autre celle des quadrupèdes, autre celle des oiseaux, autre celle des poissons.
      40 Il y a aussi des corps célestes et des corps terrestres, mais l'éclat des corps célestes est différent de celui des corps terrestres.
      41 Autre est l'éclat du soleil, autre l'éclat de la lune, et autre l'éclat des étoiles ; chaque étoile diffère même en éclat d'une autre étoile.
      42 C’est aussi le cas pour la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible.
      43 Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux. Il est semé faible, il ressuscite plein de force.
      44 Il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel. [S']il y a un corps naturel, il y a aussi un corps spirituel.
      45 C'est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint un être vivant. Le dernier Adam est un esprit qui communique la vie.
      46 Mais ce n’est pas le spirituel qui vient en premier, c'est le naturel ; ce qui est spirituel vient ensuite.
      47 Le premier homme, tiré de la terre, est fait de poussière, le second homme, [le Seigneur, ] est du ciel.
      48 Tel est l'homme terrestre, tels sont aussi les hommes terrestres ; et tel est l'homme céleste, tels seront aussi les hommes célestes.
      49 Et de même que nous avons porté l'image de l’homme fait de poussière, nous porterons aussi l'image de celui qui est venu du ciel.
      50 Ce que je veux dire, frères et sœurs, c'est que notre nature actuelle ne peut pas hériter du royaume de Dieu, et que ce qui est corruptible n'hérite pas non plus de l'incorruptibilité.
      51 Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons transformés,
      52 en un instant, en un clin d'œil, au son de la dernière trompette. La trompette sonnera, alors les morts ressusciteront incorruptibles et nous, nous serons transformés.
      53 Il faut en effet que ce corps corruptible revête l'incorruptibilité et que ce corps mortel revête l'immortalité.
      54 Lorsque ce corps corruptible aura revêtu l'incorruptibilité et que ce corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors s'accomplira cette parole de l’Ecriture : La mort a été engloutie dans la victoire.
      55 Mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ?
      56 L'aiguillon de la mort, c'est le péché ; et ce qui donne sa puissance au péché, c'est la loi.
      57 Mais que Dieu soit remercié, lui qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !
      58 Ainsi, mes frères et sœurs bien-aimés, soyez fermes, inébranlables. Travaillez de mieux en mieux à l'œuvre du Seigneur, sachant que votre travail n'est pas sans résultat dans le Seigneur.

      1 Thessaloniciens 1

      1 De la part de Paul, Silvain et Timothée à l'Eglise des Thessaloniciens qui est en Dieu le Père et dans le Seigneur Jésus-Christ : que la grâce et la paix vous soient données [de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ] !
      2 Nous disons constamment à Dieu toute notre reconnaissance pour vous tous en faisant mention de vous dans nos prières.
      3 Nous nous rappelons sans cesse l'œuvre de votre foi, le travail de votre amour et la fermeté de votre espérance en notre Seigneur Jésus-Christ, devant Dieu notre Père.
      4 Nous savons, frères et sœurs aimés de Dieu, qu'il vous a choisis
      5 parce que notre Evangile ne vous a pas été prêché en paroles seulement, mais avec puissance, avec l'Esprit saint et avec une pleine conviction. Vous savez en effet comment nous nous sommes comportés parmi vous à cause de vous.
      6 Vous-mêmes, vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur en accueillant la parole au milieu de grandes difficultés, avec la joie du Saint-Esprit.
      7 Ainsi, vous êtes devenus un modèle pour tous les croyants de la Macédoine et de l'Achaïe.
      8 En effet, non seulement la parole du Seigneur a retenti depuis chez vous en Macédoine et en Achaïe, mais c'est aussi partout que votre foi en Dieu s'est fait connaître, de sorte que nous n'avons pas besoin d'en parler.
      9 De fait, on raconte à notre sujet quel accueil nous avons eu auprès de vous et comment vous vous êtes tournés vers Dieu en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai
      10 et pour attendre du ciel son Fils qu'il a ressuscité, Jésus, celui qui nous délivre de la colère à venir.

      1 Thessaloniciens 2

      1 Vous savez vous-mêmes, frères et sœurs, que notre arrivée chez vous n'a pas été sans résultat.
      2 Après avoir souffert et avoir été maltraités à Philippes, comme vous le savez, nous avons pris de l'assurance en notre Dieu pour vous annoncer l'Evangile de Dieu à travers bien des combats.
      3 En effet, notre prédication ne repose ni sur l'erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la ruse.
      4 Mais, puisque Dieu nous a jugés dignes de nous confier l'Evangile, nous parlons, non dans l’idée de plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu qui éprouve notre cœur.
      5 Jamais, en effet, nous n'avons eu recours à des paroles flatteuses, comme vous le savez ; jamais nous n'avons eu la soif de posséder pour mobile, Dieu en est témoin.
      6 Nous n'avons pas recherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres. Nous aurions pu nous imposer en tant qu’apôtres de Christ,
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