TopChrétien Entrée de dictionnaire UNIVERSALISME Démarrer l'expérience SELAH REDIFFUSION - Chère communauté de la Pensée du Jour. Notre équipe dévouée ayant elle aussi besoin d'un peu de repos cet été, nous vous proposerons une sélection de pensées déjà diffusées pour le mois d'août. Nous espérons que cela vous conviendra et nous vous souhaitons également de belles vacances cet été ! 😁 SELAH est un mot qui signifie "pause" en hébreu, et que l'on retrouve dans les Psaumes à plusieurs reprises. Recevoir la Pensée du Jour Voir les versets relatifs Les historiens des religions ont parfois classé les religions en religions naturelles, nationales et universelles. Ces dernières seraient le bouddhisme, le christianisme et l'islam. Mais, par ses côtés particularistes et nomistiques, l'islam est-il vraiment une religion universelle ? Et le bouddhisme, en dehors de l'idolâtrie qui s'est développée sous son couvert, est-il vraiment une religion ? En réalité, il n'y a de religion universelle que là où le Dieu répond, par son unité et sa sainteté, aux besoins de toutes les époques et de toutes les consciences. D'où il appert que la seule religion qui ait les caractères de l'universalité est celle qui s'est exprimée dans l'universalisme des prophètes hébreux, prédicateurs du Dieu unique et saint, et qui s'est incarnée dans la personne et l'oeuvre de Jésus-Christ.En principe, l'universalisme religieux date de Moïse, puisque la révélation à Moïse introduisit dans l'humanité la notion de Jéhovah. Mais la religion du Dieu unique et saint, avant de porter ses fruits, doit d'abord plonger ses racines dans un peuple. Voilà la raison de la vocation d'Israël et du caractère essentiellement national de son culte. Ce caractère, tout pédagogique, était destiné à s'effacer, à disparaître. Hélas ! l'orgueil de l'homme et son ambition l'attachent si fort au nationalisme religieux que lorsqu'il pense avoir un Dieu plus puissant que les autres, il ne songe qu'à le confisquer pour lui et à en tirer parti au détriment de ses voisins. C'est ainsi que les Israélites, tout fiers d'avoir le Dieu unique pour Dieu national, servaient Jéhovah comme les autres nations servaient leurs Elohim (voir Yahvé) et s'imaginaient que Jéhovah ne s'occupait qu'à assurer leur prospérité, multiplier leurs victoires, assouvir leurs vengeances.Les grands prophètes, universalistes fervents, s'opposèrent constamment à ce particularisme stérile. Déjà Elie donnait à entendre que Jéhovah sacrifierait son peuple plutôt qu'un seul principe de sa justice (1Ro 19,21,2Ro 1). Israël a été élu pour donner l'exemple aux autres nations, pour être leur lumière et pour tracer la route qui amènera tous les peuples à l'adoration du seul Dieu, Jéhovah, créateur de tous (Esa 19:18 et suivant, Mic 4:1 et suivants, Esa 42:6 49:6 51:4, etc.). C'est qu'en réalité les autres dieux ne sont pas seulement des dieux inférieurs, ce sont des fantômes, ils n'existent pas (De 4:28, Jer 10:1,16, Esa 41:21 44:9 46:5 et suivants). Malachie va même jusqu'à dire que les offrandes faites par les païens à leurs Elohim vont en réalité à Jéhovah ! (Mal 1:10 cf. A. Westphal, Vérités vitales, 1919, p. 49 ; Ad. Lods, Les prophètes d'Israël, 1935, pp. 313, 314 et 364). La largeur universaliste ne pouvait aller au delà. Voir Prophète, V et VIMais quand les prophètes se sont tus, l'universalisme qu'ils avaient prêché a disparu avec eux (voir pourtant Jonas). Le judaïsme sacerdotal ne voit plus dans son monothéisme strict qu'une occasion de se glorifier et de mépriser les autres peuples, qu'il traite d'inférieurs, de vassaux, de créatures sans âme qui ne pourront échapper à la condamnation éternelle qu'en s'agrégeant au judaïsme (cf. Midrasch Chemoth rabba, 18 ; Midrasch Vayîqra, et Pseudo-Esdras 4:56, etc.). Le préjugé particulariste de l'ancienne alliance était fort, au point qu'il franchit la barrière de la nouvelle alliance, si bien que les premiers judéo-chrétiens, et même les apôtres, crurent au début que les païens, pour avoir part au salut, devaient se faire circoncire, c'est-à-dire se faire Juifs, pour pouvoir devenir disciples de Jésus-Christ (cf. Ac 10, Ac 11 et Ac 15).Pour avoir brisé définitivement le moule particulariste, saint Paul est devenu, par excellence, l'interprète de la pensée de son Maître, le missionnaire et le théologien du christianisme (voir Paul, l'apôtre).L'universalisme a :-pour fondement l'oeuvre de Jésus-Christ :Quand j'aurai été élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi (Jn 12:32) ;-pour règle, l'ordre du Christ :Allez et instruisez toutes les nations.. (Mt 28:19) ;-pour expression ecclésiastique, les déclarations de saint Paul :La circoncision n'est rien, l'incirconcision n'est rien ; ce qui importe..., c'est d'être une nouvelle créature... Il n'y a plus ici ni Juif ni Grec, ni esclave ni libre.., vous êtes tous un en Jésus-Christ (1Cor 7:19, Ga 6:15 3:28). ALEX W.Pour la valeur eschatologique du terme universalisme (théorie d'après laquelle tous les hommes seront finalement sauvés), voir Eschatologie, III, 6. Utilisé avec autorisation de Yves PETRAKIAN Vous avez aimé ? 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