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La Bible Chronologique - Jour 11

Sommaire

La Bible Chronologique - Jour 331 - 1 Thessaloniciens 1.1,1 Thessaloniciens 1.1-2,1 Thessaloniciens 1.2-3,1 Thessaloniciens 1.3-4,1 Thessaloniciens 1.4-5,1 Thessaloniciens 1.5-6,1 Thessaloniciens 1.6-7,1 Thessaloniciens 1.7-8,1 Thessaloniciens 1.8-9,1 Thessaloniciens 1.9-10,1 Thessaloniciens 1.10,1 Thessaloniciens 2.1,1 Thessaloniciens 2.1-2,1 Thessaloniciens 2.2-3,1 Thessaloniciens 2.3-4,1 Thessaloniciens 2.4-5,1 Thessaloniciens 2.5-6,1 Thessaloniciens 2.6-7,1 Thessaloniciens 2.7-8,1 Thessaloniciens 2.8-9,1 Thessaloniciens 2.9-10,1 Thessaloniciens 2.10-11,1 Thessaloniciens 2.11-12,1 Thessaloniciens 2.12-13,1 Thessaloniciens 2.13-14,1 Thessaloniciens 2.14-15,1 Thessaloniciens 2.15-16,1 Thessaloniciens 2.16-17,1 Thessaloniciens 2.17-18,1 Thessaloniciens 2.18-19,1 Thessaloniciens 2.19-20,1 Thessaloniciens 2.20,1 Thessaloniciens 3.1,1 Thessaloniciens 3.1-2,1 Thessaloniciens 3.2-3,1 Thessaloniciens 3.3-4,1 Thessaloniciens 3.4-5,1 Thessaloniciens 3.5-6,1 Thessaloniciens 3.6-7,1 Thessaloniciens 3.7-8,1 Thessaloniciens 3.8-9,1 Thessaloniciens 3.9-10,1 Thessaloniciens 3.10-11,1 Thessaloniciens 3.11-12,1 Thessaloniciens 3.12-13,1 Thessaloniciens 3.13,1 Thessaloniciens 4.1-18,1 Thessaloniciens 5.1-28,2 Thessaloniciens 1.1-12,2 Thessaloniciens 2.1-17,2 Thessaloniciens 3.1-18

Job prononça un autre discours :

Qui me fera revivre les saisons d’autrefois, comme en ces jours passés où Dieu veillait sur moi,

où il faisait briller sa lampe sur ma tête et qu’avec sa lumière j’affrontais les ténèbres ?

Ah ! si j’étais encore aux jours de ma vigueur, quand ma demeure jouissait de l’amitié de Dieu,

et quand le Tout-Puissant était encore à mes côtés, quand tout autour de moi s’ébattaient mes enfants,

quand je baignais mes pieds dans la crème du lait et quand le roc versait pour moi des torrents d’huile.

Lorsque je me rendais aux portes de la ville, quand je dressais mon siège sur la place publique,

les jeunes me voyaient et ils se retiraient, les vieillards se levaient et ils restaient debout,

les notables arrêtaient leurs propos et se mettaient une main sur la bouche.

Les grands baissaient la voix et ils tenaient leur langue collée à leur palais.

Celui qui m’écoutait me déclarait heureux, celui qui me voyait parlait de moi en bien.

Car je sauvais le pauvre qui appelait à l’aide ainsi que l’orphelin privé de tout secours.

Ceux qui allaient mourir me bénissaient, et je mettais la joie dans le cœur de la veuve.

J’endossais la justice : c’était mon vêtement. Ma robe et mon turban, c’était ma probité.

J’étais l’œil de l’aveugle et les pieds du boiteux,

et j’étais comme un père pour ceux qui étaient pauvres. J’examinais à fond le cas des inconnus.

Je brisais les mâchoires de l’homme violent et je lui arrachais la proie d’entre les dents.

Je me disais alors : « Je mourrai dans mon nid, j’aurai des jours nombreux comme les grains de sable.

La source de l’eau vive baignera mes racines, la rosée passera la nuit sur ma ramure.

Ma gloire auprès de moi se renouvellera et, dans ma main, mon arc rajeunira. »

Alors on m’écoutait attendant mon avis et l’on faisait silence pour avoir mon conseil.

Lorsque j’avais parlé, on ne discutait pas. Ma parole, sur eux, se répandait avec douceur.

Et ils comptaient sur moi comme on attend la pluie. Ils ouvraient grand la bouche, comme pour recueillir les ondées du printemps.

Quand je leur souriais ils n’osaient pas y croire, on ne pouvait éteindre l’éclat de mon visage.

C’est moi qui choisissais la voie qu’ils devaient suivre. Je siégeais à leur tête, je trônais comme un roi au milieu de ses troupes, comme un consolateur pour les gens affligés.

Mais hélas, aujourd’hui me voilà la risée de gamins dont les pères étaient si méprisables que je n’aurais daigné les mettre avec mes chiens pour garder mon troupeau.

D’ailleurs, qu’aurais-je fait des efforts de leurs bras ? Leur vigueur s’en allait :

épuisés par la faim et par les privations, ils rôdaient dans la steppe lugubre et isolée.

Ils arrachaient l’herbe salée au milieu des buissons, ils prenaient les racines du genêt comme pain.

Ils ont été chassés du milieu de leur peuple, on criait après eux comme après des voleurs.

Ils hantaient les cavernes au flanc des précipices, ils logeaient dans des grottes ou des trous de la terre.

Au milieu des épines retentissaient leurs cris, ils se couchaient à l’abri des broussailles.

Ces êtres *insensés et innommables ont été refoulés hors du pays.

Me voici devenu l’objet de leurs chansons, celui dont tous se moquent.

Ils ont horreur de moi, et s’éloignent de moi, ou bien, sans hésiter, me crachent au visage.

Car il a détendu la corde de mon arc, et il m’a humilié. Aussi n’ont-ils plus envers moi la moindre retenue.

Ils sont nombreux, à ma droite, ils se lèvent et me font lâcher pied, ils se fraient un accès jusqu’à moi pour me perdre.

Ils coupent ma retraite, travaillant à ma ruine, sans avoir besoin d’aide.

Ils arrivent sur moi par une large brèche, et ils se précipitent au milieu des décombres.

La terreur m’envahit, ma dignité s’évanouit ; comme en un coup de vent, mon bonheur a passé, chassé comme un nuage.

Et maintenant, ma vie s’échappe. Car des jours d’affliction ont fondu sur mon être.

La nuit perce mes os, je suis écartelé, et le mal qui me ronge ne prend pas de repos.

Avec toute sa force, il s’agrippe à mon vêtement, comme un col, il m’enserre.

Dieu m’a précipité au milieu de la fange, et je ne vaux pas mieux que poussière et que cendre.

De mes cris je t’implore, et tu ne réponds pas. Je me tiens devant toi et tu ne fais rien d’autre que de me regarder.

Que tu es devenu cruel à mon égard ! De ta main vigoureuse, tu t’acharnes sur moi !

Tu m’as fait enlever sur les chevaux du vent, et tu me fais tanguer au sein de l’ouragan.

Je ne le sais que trop : tu me mènes à la mort, au lieu de rendez-vous de tout être vivant.

Mais celui qui périt n’étend-il pas la main ? Celui qui est dans le malheur ne crie-t-il pas ?

Je pleurais autrefois avec ceux dont la vie est dure, et je compatissais à la peine du pauvre.

J’espérais le bonheur, et le malheur est arrivé, j’attendais la lumière et les ténèbres sont venues.

Tout mon être intérieur bouillonne sans relâche. Des jours d’humiliation sont venus m’affronter.

Je m’avance, l’air sombre, et sans voir le soleil. Au milieu de la foule je me dresse et je hurle.

C’est comme si j’étais un frère du chacal ou un compagnon de l’autruche.

Ma peau noircit sur moi, mes os sont consumés par le feu de la fièvre.

Ma lyre ne sert plus que pour des airs funèbres, ma flûte n’accompagne que le chant des pleureurs.

Pourtant, j’avais conclu un pacte avec mes yeux : ils ne devaient jamais porter un regard chargé de désir sur une jeune fille.

Car quelle part Dieu pourrait-il me réserver d’en haut ? Quel serait l’héritage que me destinerait du haut des cieux le Tout-Puissant ?

En effet, le malheur n’est-il pas réservé à ceux qui sont injustes et la tribulation à ceux qui font le mal ?

Et ne voit-il pas comment je me comporte ? Ne tient-il pas le compte de tous mes faits et gestes ?

Ai-je vécu dans le mensonge ? Mon pied s’est-il hâté pour commettre la fraude ?

Que Dieu me pèse sur la balance juste, et il constatera mon innocence.

Si mes pas ont dévié du droit chemin, si mon cœur a suivi les désirs de mes yeux, et si quelque souillure m’a rendu les mains sales,

alors, ce que je sème, qu’un autre le consomme, et que l’on déracine ce que j’avais planté.

Si je me suis laissé séduire par une femme, ou si j’ai fait le guet devant la porte de mon voisin,

qu’alors ma femme tourne la meule pour un autre, et qu’elle soit livrée aux désirs d’autres hommes !

Car c’est une infamie, un crime qui relève du tribunal des juges,

c’est un feu qui dévore jusque dans l’abîme infernal et qui me priverait de tout mon revenu.

Si je n’ai pas fait droit à ma servante ou à mon serviteur quand, avec moi, ils avaient un litige,

je ne saurai que faire quand Dieu se lèvera pour me juger, je ne saurai que lui répondre quand il demandera des comptes.

Celui qui m’a tissé dans le sein de ma mère, ne les a-t-il pas faits, eux, tout autant que moi ? Oui, c’est le même Dieu qui nous a tous formés dans le sein maternel.

Me suis-je donc soustrait aux requêtes des pauvres, ou bien ai-je déçu le regard plein d’espoir des veuves ?

Ai-je mangé mon pain tout seul, sans partager avec un orphelin ?

Non, depuis ma jeunesse, j’ai été pour lui comme un père auprès duquel il a grandi. Dès le sein de ma mère, j’ai servi de guide à la veuve.

Ai-je vu l’indigent privé de vêtement, et le nécessiteux manquant de couverture,

sans leur donner une occasion de me bénir pour avoir pu se réchauffer sous la toison de mes brebis ?

Si j’ai brandi le poing contre un homme innocent, me sachant soutenu au tribunal,

alors que mon épaule s’arrache de mon corps et que mon avant-bras se rompe au coude !

En fait, j’ai toujours redouté le châtiment de Dieu : je ne peux rien devant sa majesté.

Ai-je placé ma confiance dans l’or ? Ai-je dit à l’or fin : « Tu es mon assurance » ?

Ai-je tiré ma joie de ma grande fortune et de ce que mes mains avaient beaucoup gagné ?

Quand j’ai contemplé le soleil dans toute sa splendeur ou quand j’ai vu la lune avancer dans le ciel majestueusement,

mon cœur s’est-il laissé séduire secrètement, leur ai-je envoyé des baisers ?

En agissant ainsi, j’aurais commis un crime passible de justice, car j’aurais été traître envers le Dieu du ciel.

Ai-je trouvé plaisir à voir mon ennemi plongé dans l’infortune ? Ai-je sauté de joie lorsque le malheur l’atteignait ?

Moi qui n’aurais jamais autorisé ma langue à commettre une faute en demandant sa mort par des imprécations...

Voyez ce que déclarent ceux que j’ai abrités : « Qui n’a-t-il pas nourri de viande à satiété ? »

Jamais un étranger n’a dû coucher dehors, j’ouvrais toujours ma porte au voyageur.

Ai-je caché mes péchés comme Adam, afin d’enfouir mes fautes en moi-même ?

Parce que j’avais peur de l’opinion des foules, ou bien par crainte du mépris des familles, suis-je resté muet, n’osant franchir ma porte ?

Ah ! si j’avais quelqu’un qui veuille m’écouter ! Voilà mon dernier mot. Que le Dieu tout-puissant me donne sa réponse. Quant à l’acte d’accusation rédigé par mon adversaire,

je le mettrais sur mon épaule, je m’en ceindrais le front comme d’un diadème.

Et je lui rendrais compte de chacun de mes actes, j’avancerais vers lui aussi digne qu’un prince.

Si mes terres m’ont accusé, si j’ai fait pleurer leurs sillons,

si j’ai joui de leurs produits sans les avoir payés, et si j’ai opprimé ceux qui s’en occupaient,

alors qu’au lieu de blé, il y pousse des ronces, et des orties à la place de l’orge. C’est ici que finissent les paroles de Job.


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      Job 29

      1 Job poursuivit son développement :
      2 « Si seulement je pouvais revivre les mois passés, les jours où Dieu me gardait,
      3 où sa lampe brillait sur ma tête et où sa lumière me guidait dans les ténèbres !
      4 J’atteignais alors mon plein épanouissement. Dieu veillait en ami sur ma tente,
      5 le Tout-Puissant était encore avec moi et mes enfants m'entouraient.
      6 Mes pieds baignaient dans la crème et un rocher déversait près de moi des torrents d'huile !
      7 » Quand je sortais pour aller à la porte de la ville et me faisais préparer un siège sur la place,
      8 les jeunes gens se retiraient à mon approche, les vieillards se levaient et restaient debout.
      9 Les chefs arrêtaient leurs discours et mettaient la main sur leur bouche,
      10 la voix des princes s’estompait et leur langue restait attachée à leur palais.
      11 L'oreille qui m'entendait me disait heureux, l'œil qui me voyait me rendait un témoignage favorable.
      12 » C’est que je délivrais le malheureux qui appelait à l’aide et l'orphelin que personne ne secourait.
      13 Le mourant me bénissait, je remplissais de joie le cœur de la veuve.
      14 Je me revêtais de la justice, elle était pour moi un habit. Mon manteau et mon turban, c’était mon respect du droit.
      15 J'étais les yeux de l'aveugle et les pieds du boiteux.
      16 J'étais un père pour les pauvres, j'examinais la cause d’un inconnu.
      17 Je brisais les mâchoires de l'homme injuste et j'arrachais la proie de ses dents.
      18 » Je me disais alors : ‘Je mourrai dans mon foyer. J’aurai des jours aussi abondants que le sable.
      19 L'eau pourra pénétrer dans mes racines, la rosée passera la nuit sur mes branches,
      20 ma gloire sera sans cesse nouvelle et mon arc reprendra des forces dans ma main.’
      21 » On m'écoutait, plein d'attente, on gardait le silence pour entendre mes conseils.
      22 Après mes discours, personne ne répliquait, et mes propos étaient aussi bienfaisants que la rosée pour eux.
      23 Ils comptaient sur moi comme sur la pluie, ils buvaient mes paroles comme les dernières pluies.
      24 Je leur souriais et ils n’osaient pas y croire. Rien ne pouvait altérer le rayonnement de mon visage.
      25 Je choisissais le chemin à suivre pour eux et je m'asseyais à leur tête. Je restais là comme un roi au milieu de sa troupe, comme un consolateur auprès des personnes endeuillées.

      Job 30

      1 » Et maintenant, je suis un objet de moquerie pour de plus jeunes que moi, pour ceux dont je méprisais trop les pères pour les mettre parmi les chiens de mon troupeau.
      2 » Mais à quoi me servirait la force de leurs mains ? Ils n’ont pas la moindre vigueur.
      3 Desséchés par la privation et la faim, ils rongent les endroits arides, depuis longtemps dévastés et déserts.
      4 Ils arrachent des herbes sauvages à côté des buissons et se nourrissent de la racine des genêts.
      5 On les chasse du milieu des hommes, on crie après eux comme après un voleur.
      6 Ils habitent dans d'affreux ravins, dans les grottes de la terre et dans les rochers,
      7 ils hurlent au milieu des buissons, ils s’entassent près des broussailles.
      8 » Espèces de fous sans identité, on les chassait du pays,
      9 et maintenant je suis l'objet de leurs chansons, me voilà devenu le thème de leurs discussions.
      10 Ils ont horreur de moi et se tiennent loin de moi, ils ne se retiennent pas de me cracher au visage.
      11 Puisque Dieu m’a privé de ressources et m’a humilié, plus rien ne les arrête.
      12 » Ces misérables se lèvent à ma droite et me tendent des croche-pieds. Ils se construisent des chemins jusqu'à moi, mais c’est pour ma ruine.
      13 Ils me coupent toute issue et travaillent à ma perte, eux à qui personne ne viendrait en aide.
      14 Ils affluent comme par une large brèche, ils se précipitent au milieu des décombres.
      15 Des terreurs m'assaillent. Ma dignité est emportée comme par le vent, ma prospérité s’en va comme un nuage.
      16 » Et maintenant, je me liquéfie de l’intérieur. Les jours de souffrance se sont emparés de moi.
      17 La nuit me transperce les os, les douleurs qui me rongent ne s’accordent aucun repos.
      18 La force du mal est telle que mon habit perd toute forme, il me serre comme le col de ma tunique.
      19 Dieu m'a jeté dans la boue et je ressemble à la poussière et à la cendre.
      20 » Je t’appelle au secours, mais tu ne me réponds pas. Je me tiens debout, mais tu te bornes à me regarder.
      21 Tu t’es changé en ennemi cruel contre moi, tu me combats avec toute la force de ta main.
      22 Tu me soulèves et me fais voler au-dessus du vent, tu me dissous au plus profond de moi-même.
      23 En effet, je le sais, c’est à la mort que tu me conduis, au rendez-vous de tous les êtres vivants.
      24 » Cependant, celui qui va sombrer ne tend-il pas les mains ? Celui qui est dans le malheur n’appelle-t-il pas au secours ?
      25 N'avais-je pas des larmes pour celui qui rencontrait des difficultés ? N'étais-je pas triste pour le pauvre ?
      26 De fait, j'attendais le bonheur, mais c’est le malheur qui est arrivé ; j'espérais la lumière, mais c’est l’obscurité qui est venue.
      27 » Je suis sans arrêt profondément bouleversé. Les jours de souffrance m'ont surpris.
      28 Je marche noirci, mais pas par le soleil. Si je me lève en pleine assemblée, c’est pour appeler au secours.
      29 Je suis devenu le frère des chacals, le compagnon des autruches.
      30 Ma peau devient noire et pèle, mes os sont brûlants de fièvre.
      31 Ma harpe n'est plus qu'un instrument de deuil, et ma flûte se confond avec la voix des pleureurs.

      Job 31

      1 » J'avais fait un pacte avec mes yeux. Comment aurais-je pu porter mes regards sur une jeune fille ?
      2 Quelle part Dieu m'aurait-il attribuée d'en haut ? Quel héritage le Tout-Puissant m'aurait-il envoyé du ciel ?
      3 La misère n'est-elle pas réservée à l’homme injuste et le désastre à ceux qui commettent le mal ?
      4 Dieu ne voit-il pas ma conduite ? Ne compte-t-il pas tous mes pas ?
      5 » Si j'ai marché dans la fausseté, si mon pied a couru vers la tromperie,
      6 que Dieu me pèse sur une balance juste et il reconnaîtra mon intégrité !
      7 » Si mon pas s'est écarté du droit chemin, si mon cœur s’est laissé guider par mes yeux, si une impureté quelconque s'est attachée à mes mains,
      8 qu’un autre profite de ce que j’ai semé et que mes jeunes plantes soient déracinées !
      9 » Si mon cœur s’est laissé attirer par une femme, si j'ai fait le guet à la porte de mon prochain,
      10 que ma femme tourne la meule pour un autre et que d'autres couchent avec elle !
      11 En effet, c'est un acte scandaleux, une faute qui doit être sanctionnée,
      12 c'est un feu qui dévore jusqu'au gouffre de perdition et qui aurait détruit jusqu’à la racine toute ma récolte.
      13 » Si j'ai méprisé le droit de mon serviteur ou de ma servante lorsqu'ils étaient en litige avec moi,
      14 que ferai-je quand Dieu se lèvera ? Que répondrai-je quand il me demandera des comptes ?
      15 Celui qui m'a formé dans le ventre de ma mère ne les a-t-il pas formés eux aussi ? N’est-ce pas le même Dieu qui nous a façonnés dans le ventre maternel ?
      16 » Ai-je refusé aux faibles ce qu'ils désiraient, ai-je fait languir les yeux de la veuve,
      17 ai-je mangé tout seul mon morceau de pain, sans que l'orphelin n’en ait eu sa part ?
      18 Au contraire ! Dès ma jeunesse je l’ai élevé comme un père, dès ma tendre enfance j’ai soutenu la veuve.
      19 » Si j'ai vu quelqu’un mourir par manque d’habit, le pauvre manquer de couverture,
      20 sans lui donner de raison de me bénir, sans qu'il ait été réchauffé par la toison de mes agneaux,
      21 si j'ai levé la main contre l'orphelin parce que je me savais soutenu par les juges,
      22 que mon bras se détache de mon épaule, que mon avant-bras se brise au coude !
      23 De fait, je redoutais les malheurs envoyés par Dieu. Je suis incapable de quoi que ce soit face à sa majesté.
      24 » Si j'ai placé ma confiance dans de l'or, si j'ai dit au métal précieux : ‘Tu es ma sécurité’,
      25 si je me suis réjoui de la grandeur de ma fortune, de la quantité de mes biens,
      26 si j'ai regardé la lumière du soleil quand il brillait, la lune quand elle s'avançait radieuse,
      27 et si mon cœur s'est laissé attirer en secret, si je les ai adorés,
      28 c'est encore une faute qui mérite d’être sanctionnée : j'aurais renié le Dieu d'en haut !
      29 » Me suis-je réjoui du malheur de celui qui me détestait, ai-je sauté d'allégresse parce qu’un mal l’avait atteint ?
      30 Non ! Je n'ai pas permis à ma bouche de pécher en demandant sa mort dans une malédiction.
      31 Les occupants de ma tente disaient : ‘Peut-on trouver quelqu’un qui n'ait pas été rassasié grâce à sa viande ?’
      32 L'étranger ne passait pas la nuit dehors, j'ouvrais ma porte au voyageur.
      33 » Ai-je, comme Adam, caché ma transgression, cherché à dissimuler ma faute
      34 parce que je redoutais le qu’en-dira-t-on, parce que j’étais effrayé par le mépris des familles au point de garder le silence et de ne pas oser sortir ?
      35 » Si seulement quelqu'un m'écoutait ! Voilà mon dernier mot. Que le Tout-Puissant me réponde ! Quant à la plainte écrite par mon adversaire,
      36 je la mettrai sur mon épaule, je la porterai sur mon front comme une couronne.
      37 Je lui rendrai compte de ma conduite dans le détail, je m'approcherai de lui comme un prince.
      38 » Si mon terrain crie contre moi et que ses sillons versent des larmes,
      39 si j'ai mangé son produit sans le payer et que j'aie fait le désespoir de ses propriétaires,
      40 qu'il y pousse des ronces au lieu du blé et de la mauvaise herbe au lieu de l'orge ! » Fin des paroles de Job.
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