Paramètres de lecture

Afficher les numéros de versets
Mode dyslexique
Police d'écriture
Taille de texte

Merci à Bibles et Publications Chrétiennes pour la conception du processus d’affichage DYS.

Un outil révolutionnaire de lecture et d'étude de la Bible en ligne Démarrez dès aujourd'hui le plan de lecture offert dont vous avez besoin.

La Bible Chronologique - Jour 346

Sommaire

La Bible Chronologique - Jour 331 - 1 Thessaloniciens 1.1,1 Thessaloniciens 1.1-2,1 Thessaloniciens 1.2-3,1 Thessaloniciens 1.3-4,1 Thessaloniciens 1.4-5,1 Thessaloniciens 1.5-6,1 Thessaloniciens 1.6-7,1 Thessaloniciens 1.7-8,1 Thessaloniciens 1.8-9,1 Thessaloniciens 1.9-10,1 Thessaloniciens 1.10,1 Thessaloniciens 2.1,1 Thessaloniciens 2.1-2,1 Thessaloniciens 2.2-3,1 Thessaloniciens 2.3-4,1 Thessaloniciens 2.4-5,1 Thessaloniciens 2.5-6,1 Thessaloniciens 2.6-7,1 Thessaloniciens 2.7-8,1 Thessaloniciens 2.8-9,1 Thessaloniciens 2.9-10,1 Thessaloniciens 2.10-11,1 Thessaloniciens 2.11-12,1 Thessaloniciens 2.12-13,1 Thessaloniciens 2.13-14,1 Thessaloniciens 2.14-15,1 Thessaloniciens 2.15-16,1 Thessaloniciens 2.16-17,1 Thessaloniciens 2.17-18,1 Thessaloniciens 2.18-19,1 Thessaloniciens 2.19-20,1 Thessaloniciens 2.20,1 Thessaloniciens 3.1,1 Thessaloniciens 3.1-2,1 Thessaloniciens 3.2-3,1 Thessaloniciens 3.3-4,1 Thessaloniciens 3.4-5,1 Thessaloniciens 3.5-6,1 Thessaloniciens 3.6-7,1 Thessaloniciens 3.7-8,1 Thessaloniciens 3.8-9,1 Thessaloniciens 3.9-10,1 Thessaloniciens 3.10-11,1 Thessaloniciens 3.11-12,1 Thessaloniciens 3.12-13,1 Thessaloniciens 3.13,1 Thessaloniciens 4.1-18,1 Thessaloniciens 5.1-28,2 Thessaloniciens 1.1-12,2 Thessaloniciens 2.1-17,2 Thessaloniciens 3.1-18

Quand le tumulte se fut apaisé, Paul convoqua les *disciples pour les encourager. Puis il prit congé d’eux et partit pour la *Macédoine.

En parcourant cette province, il eut de nombreuses occasions d’encourager les croyants. De là, il passa en Grèce

où il demeura trois mois. Au moment où il allait s’embarquer pour la *Syrie, il apprit que les *Juifs avaient formé un complot contre lui. Il décida alors de repasser par la Macédoine.

Ses compagnons étaient Sopater, fils de Pyrrhus, originaire de Bérée, Aristarque et Secondus de *Thessalonique, Gaïus, de Derbe, *Timothée, et enfin *Tychique et Trophime de la province d’*Asie.

Ils prirent les devants pour aller nous attendre à Troas.

Quant à nous, nous nous sommes embarqués à Philippes après la fête des *pains sans levain et, après une traversée de cinq jours, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé une semaine.

Le dimanche, nous étions réunis pour rompre le pain. Comme il devait partir le lendemain, Paul s’entretenait avec les assistants et prolongea son discours jusque vers minuit.

Nous étions réunis à l’étage supérieur de la maison, éclairé par de nombreuses lampes.

Un jeune homme nommé Eutychus s’était assis sur le rebord de la fenêtre et, comme Paul prolongeait encore l’entretien, il s’endormit profondément. Soudain, dans son sommeil, il perdit l’équilibre et tomba du troisième étage. Quand on le releva, il était mort.

Paul descendit, se pencha vers lui, le prit dans ses bras et dit : —Ne vous inquiétez pas ! Il est encore en vie.

Il remonta, rompit le pain, mangea, et continua de parler jusqu’au point du jour. Puis il partit.

Quant au jeune homme, il fut ramené chez lui indemne, au grand réconfort de tous.

Pour nous, nous avons pris les devants, et nous nous sommes embarqués sur un bateau qui nous a amenés à Assos, où nous devions prendre Paul, conformément à ce qu’il avait décidé. Car il voulait faire la route à pied jusque là.

Quand il nous eut rejoints à Assos, nous avons repris la mer ensemble. Après une escale à Mytilène,

nous avons passé le lendemain au large de Chio. Le jour suivant, nous jetions l’ancre à Samos et, un jour plus tard, nous abordions à Milet.

Paul avait, en effet, décidé de dépasser Ephèse sans s’y arrêter pour ne pas risquer de s’attarder dans la province d’Asie. Il se hâtait pour être à *Jérusalem, si possible, le jour de la Pentecôte.

Pendant l’escale à Milet, il envoya quelqu’un à Ephèse pour demander aux responsables de l’Eglise de venir le rejoindre.

Quand ils furent arrivés auprès de lui, il leur dit : —Vous savez comment je me suis comporté pendant tout le temps que j’ai passé parmi vous, depuis le jour de mon arrivée dans la province d’Asie.

J’ai servi le Seigneur en toute humilité, avec des larmes, au milieu d’épreuves suscitées par les complots des Juifs.

Vous savez aussi que, sans rien vous cacher, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui pouvait vous être utile, soit publiquement, soit dans vos maisons.

Sans cesse, j’ai appelé Juifs et Grecs à se tourner vers Dieu et à croire en Jésus, notre Seigneur.

Et maintenant, me voici en route pour *Jérusalem. L’Esprit m’y oblige, mais j’ignore ce qui m’y arrivera.

Tout ce que je sais, c’est que le Saint-Esprit m’avertit de ville en ville que je dois m’attendre à être emprisonné et à connaître bien des souffrances.

Ma vie m’importe peu, je ne lui accorde aucun prix ; mon but c’est d’aller jusqu’au bout de ma course et d’accomplir pleinement le service que le Seigneur m’a confié c’est-à-dire de proclamer la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu.

Et maintenant, je le sais : vous tous, au milieu de qui j’ai passé en prêchant le règne de Dieu, vous ne me reverrez plus.

C’est pourquoi je vous le déclare solennellement aujourd’hui : je suis dégagé de toute responsabilité à votre égard,

car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu, sans rien passer sous silence.

Veillez donc sur vous-mêmes et sur tout le troupeau de l’Eglise que le Saint-Esprit a confié à votre garde. Comme de bons bergers, prenez soin de l’Eglise de Dieu qu’il s’est acquise par son sacrifice.

Je le sais : quand je ne serai plus là, des loups féroces se glisseront parmi vous, et ils seront sans pitié pour le troupeau.

De vos propres rangs surgiront des hommes qui emploieront un langage mensonger pour se faire des *disciples.

Soyez donc vigilants ! Rappelez-vous que, pendant trois années, la nuit comme le jour, je n’ai cessé de vous conseiller un à un, et parfois même avec larmes.

Et maintenant il ne me reste plus qu’à vous confier à Dieu et à sa Parole de grâce. Il a le pouvoir de vous faire grandir dans la foi et de vous assurer l’héritage qu’il vous réserve avec tous ceux qui lui appartiennent.

Je n’ai désiré ni l’argent, ni l’or, ni les vêtements de personne.

Regardez mes mains : ce sont elles, vous le savez bien, qui ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons.

Je vous ai montré partout et toujours qu’il faut travailler ainsi pour aider les pauvres. Souvenons-nous de ce que le Seigneur Jésus lui-même a dit : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. »

Après avoir ainsi parlé, Paul se mit à genoux et pria avec eux.

Tous, alors, éclatèrent en sanglots et ils se jetaient au cou de Paul pour l’embrasser.

Ce qui les affligeait surtout, c’était de l’avoir entendu dire qu’ils ne le reverraient plus. Puis ils l’accompagnèrent jusqu’au bateau.

Après nous être séparés d’eux, nous avons pris la mer et nous avons mis directement le cap sur l’île de Cos, puis le lendemain, nous avons continué sur Rhodes et, de là, vers Patare.

Pendant notre escale, nous avons trouvé un navire en partance pour la Phénicie. Nous nous y sommes embarqués et nous avons pris le large.

Arrivés en vue de Chypre, nous l’avons laissée sur notre gauche et nous avons continué notre route vers la *Syrie, pour débarquer à *Tyr où le navire devait livrer sa cargaison.

Il y avait là des *disciples. Après les avoir trouvés, nous sommes restés sept jours avec eux. Or ceux-ci, poussés par l’Esprit, conseillaient à Paul de ne pas se rendre à *Jérusalem.

Malgré cela, une fois cette semaine écoulée, nous sommes partis pour continuer notre voyage. Ils nous ont accompagnés, tous, avec leurs femmes et leurs enfants, à quelque distance de la ville. Là, nous nous sommes agenouillés sur le rivage pour prier.

Puis, après avoir pris congé les uns des autres, nous sommes montés à bord du bateau, et les croyants s’en sont retournés chez eux.

Nous avons terminé notre voyage par mer en allant de Tyr à Ptolémaïs. Dans cette ville, nous avons salué les frères et passé une journée avec eux.

Dès le lendemain, nous sommes repartis par la route pour *Césarée. Nous nous sommes rendus à la maison de Philippe, l’évangéliste — c’était l’un des sept hommes que l’on avait élus à Jérusalem —, et nous avons logé chez lui.

Il avait quatre filles non mariées qui avaient le don de *prophétie.

Nous étions déjà là depuis plusieurs jours, lorsqu’arriva de *Judée un homme appelé Agabus qui avait ce même don.

Il vint nous trouver, prit la ceinture de Paul et s’en servit pour s’attacher les pieds et les mains. —Voici ce que déclare l’Esprit Saint, dit-il. L’homme à qui appartient cette ceinture sera attaché de cette manière par les *Juifs à Jérusalem, puis ils le livreront entre les mains des païens.

En entendant cette déclaration, nous avons supplié Paul, nous et les croyants de Césarée, de ne pas monter à Jérusalem.

Mais il nous répondit : —Que faites-vous là ? Voulez-vous me briser le cœur avec vos larmes ? Je suis tout à fait prêt, moi, non seulement à aller en prison, mais même à mourir à Jérusalem pour le Seigneur Jésus.

Comme nous n’arrivions pas à le faire changer d’avis, nous n’avons plus insisté et nous nous sommes contentés de dire : —Que la volonté du Seigneur soit faite !

Après avoir passé ces quelques jours à Césarée, nous avons fait nos préparatifs et nous avons pris le chemin de Jérusalem.

Quelques disciples de Césarée nous ont accompagnés et nous ont emmenés chez un certain Mnason, originaire de Chypre, chrétien depuis longtemps déjà, qui allait nous loger.

A notre arrivée à Jérusalem, les frères nous accueillirent avec joie.

Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez *Jacques, où tous les responsables de l’Eglise se rassemblèrent aussi.

Après les avoir salués, Paul exposa en détail tout ce que Dieu avait accompli par son ministère parmi les païens.

En l’écoutant, ils louaient Dieu, puis ils dirent à Paul : —Vois-tu, frère, combien de milliers de Juifs sont devenus croyants, et tous sont très attachés à la *Loi de *Moïse.

Or, ils ont entendu dire que tu enseignes à tous les Juifs disséminés à l’étranger d’abandonner les prescriptions de Moïse en leur disant de ne plus faire *circoncire leurs enfants et, d’une manière générale, de ne plus suivre les coutumes juives.

Que faire donc ? Car, naturellement, ils vont apprendre ton arrivée.

Eh bien, voici ce que nous te conseillons : nous avons parmi nous quatre hommes qui ont fait un *vœu.

Prends-les avec toi, participe avec eux à la cérémonie de la *purification, et pourvois à leurs dépenses pour qu’ils se fassent raser la tête. Ainsi tout le monde saura que les bruits répandus sur ton compte n’ont aucun fondement, mais qu’au contraire, tu continues toi-même à observer les prescriptions de la Loi.

Quant aux païens devenus croyants, voici les recommandations que nous leur avons données par lettre à la suite de nos délibérations : qu’ils ne mangent ni viande sacrifiée à des idoles, ni sang, ni viande d’animaux étouffés, et qu’ils s’abstiennent de toute inconduite sexuelle.

Le lendemain donc, Paul emmena ces hommes et participa avec eux à la cérémonie de la *purification. Puis il entra dans la cour du *Temple où il déclara à quelle date la période de la purification serait achevée, c’est-à-dire à quel moment on offrirait le sacrifice pour chacun d’eux.

La semaine exigée pour la purification allait s’achever, lorsque des *Juifs de la province d’*Asie virent Paul dans la cour du Temple. Ils ameutèrent toute la foule et se jetèrent sur lui

en criant : —Israélites ! Au secours ! Le voilà, celui qui ne cesse de prêcher partout et à tout le monde contre notre peuple, contre la Loi de Moïse et contre ce Temple ! Et même, à présent, il a introduit des païens dans l’enceinte sacrée ; il a souillé ce saint lieu !

Ils disaient cela parce qu’ils avaient vu Trophime d’Ephèse en ville avec lui, et ils s’imaginaient que Paul l’avait fait entrer dans la cour intérieure du Temple.

L’agitation gagna la ville tout entière et le peuple accourut en foule de toutes parts. On s’empara de Paul et on le traîna hors de la cour du Temple dont on ferma immédiatement les portes.

On cherchait à le mettre à mort, quand le commandant de la garnison romaine fut informé que tout Jérusalem était en effervescence.

Aussitôt, il rassembla des soldats avec leurs officiers et se précipita vers la foule. Dès qu’on aperçut le commandant et les soldats, on cessa de battre Paul.

Alors le commandant s’approcha, fit saisir Paul et donna ordre de le lier avec une double chaîne, puis il demanda qui il était et ce qu’il avait fait.

Mais dans la foule, les uns criaient une chose, les autres une autre, et le commandant ne put rien savoir de sûr de ce tumulte. Alors il ordonna de conduire Paul à la forteresse.

Quand Paul commença à gravir les marches de l’escalier, les soldats, devant la violence de la foule, se virent obligés de le porter à bras-le-corps.

En effet, tout le peuple le suivait en hurlant : —A mort !

Au moment où on allait le faire entrer dans la citadelle, Paul demanda au commandant : —M’est-il permis de te dire quelque chose ? —Comment, fit l’autre, tu sais le grec !

Tu n’es donc pas cet Egyptien qui a provoqué une émeute dernièrement et qui a entraîné quatre mille rebelles au désert ?

—Non, répondit Paul, je suis Juif, né à Tarse en Cilicie, et citoyen d’une ville assez importante. Je te prie, permets-moi de dire quelques mots au peuple.

Le commandant lui en accorda la permission. Alors Paul, debout sur les marches, fit signe de la main à la foule. Il se fit un grand silence, et Paul leur adressa la parole en araméen.

—Mes frères et mes pères, dit-il, écoutez, je vous prie, ce que j’ai à vous dire pour ma défense.

Lorsqu’ils l’entendirent parler en araméen, le calme se fit plus grand encore. Paul reprit :

—Je suis *Juif. Je suis né à Tarse en Cilicie, mais j’ai été élevé ici à *Jérusalem. C’est Gamaliel qui fut mon maître ; il m’a enseigné avec une grande exactitude la *Loi de nos ancêtres, et j’étais un partisan farouche de la cause de Dieu, comme vous l’êtes tous aujourd’hui.

J’ai combattu à mort ce qu’on appelle la Voie, en faisant enchaîner et jeter en prison des hommes et des femmes.

Le *grand-prêtre et tout le Conseil des responsables du peuple peuvent témoigner que je dis vrai. Car c’est d’eux, précisément, que j’avais reçu des lettres de recommandation pour nos frères. Je suis alors parti pour Damas, bien résolu à faire enchaîner et à ramener à Jérusalem, afin de faire punir tous les adhérents de cette Voie que je trouverais là-bas.

Comme j’étais en chemin et que j’approchais de Damas, tout à coup, vers midi, une vive lumière a resplendi du ciel et m’a enveloppé.

Je suis tombé à terre et j’ai entendu une voix qui me demandait : « Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? » Je me suis écrié :

« Qui es-tu Seigneur ? » Alors la voix m’a dit : « Je suis, moi, Jésus de *Nazareth, que tu persécutes. »

Ceux qui étaient avec moi ont bien vu la lumière, mais n’ont pas compris celui qui me parlait.

J’ai demandé : « Que dois-je donc faire, Seigneur ? » Et le Seigneur m’a dit : « Relève-toi, va à Damas, et là, on te dira tout ce que tu devras faire ! »

Mais je n’y voyais plus : l’éclat de cette lumière m’avait aveuglé. Alors mes compagnons m’ont pris par la main pour me conduire, et c’est ainsi que je suis arrivé à Damas.

Il y avait là un certain Ananias, un homme pieux, qui observait fidèlement la *Loi. Il était estimé de tous les Juifs de la ville.

Il est venu me trouver, s’est tenu près de moi et m’a dit : « Saul, mon frère, recouvre la vue ! » A l’instant même, je vis de nouveau et je l’ai vu.

Alors il m’a dit : « Le Dieu de nos ancêtres t’a choisi d’avance pour te faire connaître sa volonté, pour que tu voies le Juste et que tu entendes sa voix,

car tu seras son témoin devant tous les hommes pour leur annoncer tout ce que tu as vu et entendu.

Et maintenant, pourquoi tarder ? Lève-toi, fais-toi baptiser et sois lavé de tes péchés en te confiant dans le Seigneur. »

Un jour, après mon retour à Jérusalem, pendant que je priais dans la cour du *Temple, je suis tombé en extase

et j’ai vu le Seigneur. Il m’a dit : « Hâte-toi de quitter Jérusalem, car ses habitants n’accepteront pas ton témoignage à mon sujet. »

J’ai répondu : « Mais, Seigneur, ils savent pourtant que j’allais de *synagogue en synagogue pour faire emprisonner et fouetter ceux qui croient en toi.

Lorsqu’on a versé le sang d’Etienne, ton témoin, j’étais là, en personne, j’approuvais ce qui se passait et je gardais les vêtements de ses meurtriers. »

Le Seigneur m’a dit alors : « Va, je vais t’envoyer au loin vers les païens... »

La foule l’avait écouté jusque là, mais, à ces mots, ils se mirent tous à crier : —A mort ! Qu’on débarrasse la terre d’un tel individu ! Il n’a pas le droit de vivre !

Ils hurlaient de plus en plus fort, agitaient leurs vêtements et jetaient de la poussière en l’air.

Alors le commandant donna l’ordre de faire entrer Paul dans la citadelle et de le soumettre à la torture à coups de fouet, afin de savoir pourquoi les Juifs criaient ainsi contre lui.

On était en train de l’attacher avec des courroies, quand il demanda à l’officier de service : —Avez-vous le droit de fouetter un citoyen romain, et sans même l’avoir jugé ?

Quand l’officier entendit cela, il courut avertir le commandant : —Sais-tu ce que tu allais faire ? Cet homme est citoyen romain.

Le commandant se rendit aussitôt auprès de Paul et lui demanda : —Dis-moi, es-tu vraiment citoyen romain ? —Oui, répondit-il.

—Moi, reprit le commandant, j’ai dû payer très cher pour acquérir ce titre. —Et moi, dit Paul, je le tiens de naissance.

Aussitôt, ceux qui allaient le torturer le laissèrent. Le commandant lui-même commença à s’inquiéter à l’idée qu’il avait bel et bien fait enchaîner un citoyen romain.

C’est pourquoi, dès le lendemain, il voulut éclaircir l’affaire et savoir au juste de quoi les Juifs accusaient Paul. Il le fit délier et, après avoir convoqué les chefs des *prêtres et tout le *Grand-Conseil, il le fit descendre et le plaça en face d’eux.

Paul fixa ses regards sur tous les membres du Grand-Conseil et déclara : —Mes frères, j’ai vécu devant Dieu jusqu’à ce jour avec une conscience parfaitement pure.

Mais le *grand-prêtre Ananias ordonna à ceux qui étaient près de Paul de le frapper sur la bouche.

Paul lui dit alors : —Dieu lui-même va te frapper, muraille blanchie ! Tu sièges là pour me juger selon la *Loi, et voilà que tu violes la Loi en ordonnant de me frapper !

Les assistants s’écrièrent : —Tu oses injurier le grand-prêtre de Dieu !

—Frères, reprit Paul, j’ignorais que c’était le grand-prêtre, car je sais bien qu’il est écrit : Tu n’insulteras pas le chef de ton peuple.

Paul savait que le Conseil était composé pour une part de *sadducéens, pour l’autre de *pharisiens, et il s’écria au milieu du Conseil : —Frères, je suis pharisien et fils de pharisien. Si je suis mis en accusation, c’est pour notre espérance de la résurrection des morts.

Ces mots provoquèrent une dispute entre pharisiens et sadducéens, et l’assemblée se divisa en deux camps. —

Les sadducéens, en effet, déclarent qu’il n’y a pas de résurrection, pas plus que d’*anges ou d’esprits, et les pharisiens affirment le contraire. —

Le ton monta considérablement. Quelques *spécialistes de la Loi qui étaient du parti des pharisiens se levèrent pour protester avec énergie en faveur de l’accusé : —Vraiment, nous ne trouvons rien à reprocher à cet homme. Après tout, qui sait ? Peut-être un esprit ou un ange lui a-t-il parlé ?

La dispute s’envenimait et le commandant craignit que son prisonnier ne soit tué par ces gens. Alors il fit signe à un détachement de soldats de descendre dans la salle pour tirer Paul du milieu d’eux et le ramener à la citadelle.

La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul et lui dit : —Courage ! Tu as été mon témoin à Jérusalem, il faut que tu le sois aussi à Rome.

Le lendemain matin, au petit jour, les Juifs formèrent un complot. Ils firent le serment de ne rien manger ni boire avant d’avoir tué Paul.

Plus de quarante hommes participaient à cette conjuration.

Ils allèrent trouver les chefs des *prêtres et les responsables du peuple et leur déclarèrent : —Nous nous sommes engagés par un serment solennel à ne rien manger ni boire tant que nous n’avons pas tué Paul.

A vous d’agir maintenant avec l’appui du Grand-Conseil : intervenez auprès du commandant et proposez-lui de faire comparaître Paul devant vous sous prétexte que vous voulez instruire son cas de plus près. De notre côté, nous avons pris nos dispositions pour le supprimer avant qu’il n’arrive ici.

Mais le fils de la sœur de Paul entendit parler du guet-apens. Il se rendit à la citadelle, y entra, et prévint Paul de ce qui se tramait.

Alors Paul fit appeler un officier de service et lui dit : —Conduis ce garçon auprès du commandant, je t’en prie, il a quelque chose à lui dire.

L’officier l’emmena donc avec lui et l’introduisit auprès du commandant en disant : —Le détenu Paul m’a fait appeler et m’a demandé de t’amener ce jeune homme qui a quelque chose à te dire.

Le commandant, prenant le garçon par la main, se retira avec lui à l’écart et lui demanda : —Qu’as-tu à me dire ?

Alors le neveu de Paul raconta : —Les Juifs ont convenu de te demander de leur amener Paul, demain, au *Grand-Conseil. Ils disent qu’ils veulent examiner son cas de plus près.

Mais surtout, ne te laisse pas prendre. Ils sont à plus de quarante qui préparent un guet-apens contre lui. Ils ont juré de ne rien manger ni boire avant de l’avoir tué. Tout est prêt. Ils n’attendent plus que ton accord.

Le commandant laissa repartir le garçon. Mais il lui fit d’abord cette recommandation : —Surtout ne va dire à personne que tu m’as prévenu de cette affaire.

Aussitôt après, il appela deux de ses officiers et leur commanda : —Rassemblez deux cents légionnaires et tenez-vous prêts à partir pour *Césarée. Prenez avec vous soixante-dix cavaliers et deux cents soldats armés de lances. Départ à neuf heures ce soir.

Préparez aussi des montures pour Paul et amenez-le sain et sauf au gouverneur Félix.

Il rédigea en même temps le billet suivant pour le gouverneur :

Claudius Lysias adresse ses salutations à Son Excellence le gouverneur Félix.

Les Juifs s’étaient saisis de l’homme que je t’envoie et ils allaient le tuer quand je suis intervenu avec la troupe. Je l’ai arraché de leurs mains, car je venais d’apprendre qu’il était citoyen romain.

Comme je voulais savoir de quoi ils l’accusaient, je l’ai fait comparaître devant leur *Grand-Conseil.

J’ai constaté que leurs accusations portaient sur des questions relatives à leur *loi, mais que l’on ne pouvait lui imputer aucune faute entraînant la peine de mort ou même la prison.

Mais je viens d’être informé d’un projet d’attentat contre lui. C’est pourquoi je te l’envoie sans attendre, et je fais savoir à ses accusateurs que c’est devant toi qu’ils auront à porter plainte contre lui.

Conformément aux ordres reçus, les soldats emmenèrent Paul et le conduisirent pendant la nuit jusqu’à Antipatris.

Le lendemain, les légionnaires laissèrent les cavaliers poursuivre seuls le chemin avec lui et ils revinrent à la citadelle.

A leur arrivée à Césarée, les cavaliers remirent la lettre au gouverneur et lui présentèrent Paul.

Le gouverneur lut la lettre et demanda de quelle province il était originaire. Apprenant qu’il était né en Cilicie, il lui dit :

—Je t’entendrai quand tes accusateurs seront arrivés. Puis il donna ordre de le faire mettre en résidence surveillée dans le palais d’*Hérode.


Ce texte est la propriété du TopChrétien. Autorisation de diffusion autorisée en précisant la source. © 2022 - www.topchretien.com
  • Contenus
  • Versions
  • Commentaires
  • Strong
  • Dictionnaire
  • Versets relatifs
  • Carte
  • Versets favoris

Pour ajouter un favori, merci de vous connecter : Se connecter

Vous avez aimé ? Partagez autour de vous !

Logo TopChrétien carré

Télécharger l'image

Choisissez une image

Personnalisez le verset

Alignement : | | | Haut | Milieu | Bas

Taille :

Couleur :

Police :

Personnalisez la référence

Couleur :

Police :

Taille :

De légères variations de mise en page peuvent apparaitre sur l'image téléchargée.

Versets relatifs

    • Ces vidéos ne sont pas disponibles en colonnes en dehors de la vue Bible.

      Actes 20

      1 Lorsque le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples [et les encouragea], puis il prit congé d'eux et partit pour la Macédoine.
      2 Il parcourut cette région en adressant de nombreuses paroles d'encouragement aux croyants et se rendit en Grèce
      3 où il séjourna trois mois. Il était sur le point d'embarquer pour la Syrie, mais comme les Juifs formaient un complot contre lui, il décida de repartir par la Macédoine.
      4 Il avait pour l'accompagner [jusqu'en Asie] Sopater de Bérée, [fils de Pyrrhus, ] Aristarque et Secundus de Thessalonique, Gaïus de Derbe, Timothée, ainsi que Tychique et Trophime, originaires d'Asie.
      5 Ceux-ci prirent les devants et nous attendirent à Troas.
      6 De notre côté, après la fête des pains sans levain, nous avons embarqué à Philippes et, au bout de 5 jours, nous les avons rejoints à Troas où nous avons passé 7 jours.
      7 Le dimanche, nous étions réunis pour rompre le pain. Comme il devait partir le lendemain, Paul s'entretenait avec les disciples, et il a prolongé son discours jusqu'à minuit.
      8 Il y avait beaucoup de lampes dans la chambre à l'étage où nous étions rassemblés.
      9 Or, un jeune homme du nom d'Eutychus était assis sur le bord de la fenêtre. Il s'est profondément endormi pendant le long discours de Paul et, entraîné par le sommeil, il est tombé du troisième étage. Quand on a cherché à le relever, il était mort.
      10 Mais Paul est descendu, s’est penché sur lui et l’a pris dans ses bras en disant : « Ne vous inquiétez pas, car son âme est en lui. »
      11 Ensuite il est remonté, a rompu le pain et a mangé. Il a poursuivi ses entretiens jusqu'à l'aube, puis il est parti.
      12 Le jeune homme a été ramené vivant, à leur grande consolation.
      13 Quant à nous, nous avons pris les devants pour embarquer sur un bateau à destination d’Assos. Nous devions y reprendre Paul, conformément à ses instructions, car il voulait faire la route à pied.
      14 Lorsqu'il nous a rejoints à Assos, nous l'avons pris à bord et sommes allés à Mytilène.
      15 De là, continuant par la mer, nous sommes arrivés le lendemain en face de Chios. Le jour suivant nous sommes passés par Samos, et le jour d'après nous sommes arrivés à Milet.
      16 Paul avait décidé de passer au large d'Ephèse sans s'y arrêter afin de ne pas perdre de temps en Asie ; il se dépêchait en effet pour être, si possible, le jour de la Pentecôte à Jérusalem.
      17 Cependant, de Milet, il a envoyé chercher à Ephèse les anciens de l'Eglise.
      18 Lorsqu'ils sont arrivés vers lui, il leur a dit : « Vous savez de quelle manière je me suis toujours comporté avec vous, depuis le jour où j’ai mis le pied en Asie :
      19 j'ai servi le Seigneur en toute humilité, avec [beaucoup de] larmes et au milieu des épreuves que provoquaient pour moi les complots des Juifs.
      20 Vous savez que, sans rien cacher, je vous ai annoncé et enseigné tout ce qui vous était utile, en public et dans les maisons,
      21 en appelant les Juifs et les non-Juifs à changer d’attitude en se tournant vers Dieu et à croire en notre Seigneur Jésus[-Christ].
      22 » Et maintenant, voici que, lié par l'Esprit, je vais à Jérusalem sans savoir ce qui m'y arrivera.
      23 Je sais seulement que, de ville en ville, l'Esprit saint m'avertit que des liens et des souffrances m'attendent.
      24 Mais je n’y attache aucune importance et je ne considère pas ma vie comme précieuse, pourvu que j'accomplisse [avec joie] ma course et le ministère que le Seigneur Jésus m'a confié : annoncer la bonne nouvelle de la grâce de Dieu.
      25 » Désormais, je le sais, vous ne verrez plus mon visage, vous tous au milieu de qui j'ai passé en prêchant le royaume [de Dieu].
      26 C'est pourquoi je vous déclare aujourd'hui que je suis pur du sang de vous tous,
      27 car je vous ai annoncé tout le plan de Dieu sans rien en cacher.
      28 Faites donc bien attention à vous-mêmes et à tout le troupeau dont le Saint-Esprit vous a confié la responsabilité ; prenez soin de l'Eglise de Dieu qu'il s'est acquise par son propre sang.
      29 Je sais qu'après mon départ des loups cruels s'introduiront parmi vous, et ils n'épargneront pas le troupeau ;
      30 de vos propres rangs surgiront des hommes qui donneront des enseignements pervertis pour entraîner les disciples à leur suite.
      31 Restez donc vigilants et souvenez-vous que durant 3 ans, nuit et jour, je n'ai pas cessé d'avertir avec larmes chacun de vous.
      32 » Et maintenant, [frères, ] je vous confie à Dieu et au message de sa grâce, lui qui a le pouvoir d'édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les saints.
      33 Je n'ai désiré ni l'argent, ni l'or, ni les habits de personne.
      34 Vous le savez vous-mêmes, les mains que voici ont pourvu à mes besoins et à ceux de mes compagnons.
      35 En tout, je vous ai montré qu'il faut travailler ainsi pour soutenir les faibles et se rappeler les paroles du Seigneur Jésus, puisqu’il a lui-même dit : ‘Il y a plus de bonheur à donner qu'à recevoir.’ »
      36 Après avoir dit cela, il s’est mis à genoux et a prié avec eux tous.
      37 Tous ont alors fondu en larmes ; ils se jetaient au cou de Paul et l'embrassaient,
      38 attristés surtout parce qu'il avait dit qu'ils ne verraient plus son visage. Puis ils l'ont accompagné jusqu'au bateau.

      Actes 21

      1 Après nous être séparés, nous avons pris la mer pour aller directement à Cos, puis le lendemain à Rhodes, et de là à Patara.
      2 Ayant trouvé un bateau qui faisait la traversée vers la Phénicie, nous sommes montés à bord et sommes partis.
      3 Arrivés en vue de l'île de Chypre, nous l'avons laissée à gauche, poursuivant notre route du côté de la Syrie pour débarquer à Tyr. Le bateau devait en effet décharger sa cargaison.
      4 Comme nous avons trouvé des disciples, nous sommes restés 7 jours avec eux. Poussés par l'Esprit, les disciples disaient à Paul de ne pas monter à Jérusalem
      5 mais, une fois les 7 jours passés, nous sommes repartis pour continuer notre route. Tous nous ont accompagnés avec leur femme et leurs enfants jusqu'à l’extérieur de la ville. Nous nous sommes agenouillés sur le rivage et avons prié.
      6 Puis, après avoir pris congé les uns des autres, nous sommes montés sur le bateau tandis qu’ils retournaient chez eux.
      7 Mettant un terme à notre navigation, nous sommes allés de Tyr à Ptolémaïs où nous avons salué les frères et sœurs et passé un jour avec eux.
      8 Nous sommes repartis le lendemain pour Césarée. Là, nous sommes entrés chez Philippe l'évangéliste, qui était l'un des sept, et nous avons logé chez lui.
      9 Il avait quatre filles vierges qui prophétisaient.
      10 Nous étions là depuis plusieurs jours lorsqu'un prophète du nom d'Agabus est descendu de Judée
      11 et est venu nous trouver. Il a pris la ceinture de Paul, s'est attaché les pieds et les mains et a dit : « Voici ce que déclare le Saint-Esprit : ‘L'homme à qui appartient cette ceinture, les Juifs l’attacheront de la même manière à Jérusalem et le livreront entre les mains des non-Juifs.’ »
      12 En entendant cela, nous-mêmes et les croyants de Césarée, nous avons supplié Paul de ne pas monter à Jérusalem.
      13 Il a alors répondu : « Que faites-vous là à pleurer et à me briser le cœur ? Je suis prêt non seulement à être emprisonné, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus. »
      14 Comme il ne se laissait pas persuader, nous n'avons pas insisté et avons dit : « Que la volonté du Seigneur soit faite ! »
      15 A la fin de ces quelques jours, nous avons fait nos préparatifs et sommes montés à Jérusalem.
      16 Quelques disciples de Césarée sont aussi venus avec nous et nous ont conduits chez un certain Mnason, originaire de l'île de Chypre. Il était disciple depuis longtemps et nous devions loger chez lui.
      17 A notre arrivée à Jérusalem, les frères et sœurs nous ont accueillis avec joie.
      18 Le lendemain, Paul s’est rendu avec nous chez Jacques, où tous les anciens se sont réunis.
      19 Après les avoir salués, il a raconté en détail ce que Dieu avait fait au milieu des non-Juifs à travers son ministère.
      20 Après l'avoir entendu, ils se sont mis à célébrer la gloire du Seigneur. Puis ils lui ont dit : « Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs on compte parmi les croyants, et tous sont zélés pour la loi.
      21 Or, ils ont entendu dire que tu enseignes à tous les Juifs vivant parmi les non-Juifs d’abandonner la loi de Moïse ; tu leur dirais de ne pas circoncire leurs enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
      22 Que faire donc ? Sans aucun doute [une foule se rassemblera, car] on apprendra que tu es venu.
      23 C'est pourquoi, fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu.
      24 Prends-les avec toi, accomplis la cérémonie de purification avec eux et pourvois à leurs dépenses afin qu'ils se rasent la tête. Ainsi, tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu vis en respectant la loi.
      25 Quant aux croyants d’origine non juive, nous leur avons communiqué par écrit notre décision : ils doivent [seulement] s'abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés et de l'immoralité sexuelle. »
      26 Paul prit alors ces hommes, se purifia avec eux et entra le lendemain dans le temple pour annoncer à quelle date la période de purification prendrait fin et l'offrande serait présentée pour chacun d'eux.
      27 Vers la fin des 7 jours, les Juifs d'Asie qui avaient vu Paul dans le temple soulevèrent toute la foule et s’emparèrent de lui.
      28 Ils criaient : « Israélites, au secours ! Voici l'homme qui donne partout et à tout le monde un enseignement dirigé contre le peuple, contre la loi et contre cet endroit. Il a même introduit des non-Juifs dans le temple et profané ce saint lieu. »
      29 En effet, ils avaient vu Trophime d'Ephèse avec lui dans la ville et croyaient que Paul l'avait fait entrer dans le temple.
      30 Toute la ville fut dans l'agitation et le peuple accourut de tous côtés. Ils s’emparèrent de Paul et le traînèrent à l’extérieur du temple, dont on ferma aussitôt les portes.
      31 Ils cherchaient à le tuer quand on informa le commandant de la garnison romaine que tout Jérusalem était dans le désordre.
      32 Il prit immédiatement des soldats et des officiers et courut vers la foule. Quand ils virent le commandant et les soldats, ils arrêtèrent de frapper Paul.
      33 Alors le commandant s’approcha, s’empara de lui et ordonna qu’on l’attache avec deux chaînes. Puis il demanda qui il était et ce qu'il avait fait.
      34 Cependant, dans la foule les uns criaient une chose, les autres une autre. Comme il ne pouvait rien apprendre de certain à cause du tumulte, il ordonna de conduire Paul dans la forteresse.
      35 Lorsque celui-ci arriva sur les marches de l’escalier, il dut être porté par les soldats à cause de la violence de la foule,
      36 car l’ensemble du peuple suivait en criant : « A mort ! »
      37 Au moment où on allait le faire entrer dans la forteresse, Paul demanda au commandant : « M'est-il permis de te dire quelque chose ? » Le commandant répondit : « Tu sais le grec ?
      38 Tu n'es donc pas cet Egyptien qui s'est révolté dernièrement et qui a emmené 4000 rebelles dans le désert ? »
      39 Paul reprit : « Je suis juif de Tarse en Cilicie, citoyen d'une ville qui n'est pas sans importance. Je t'en prie, permets-moi de parler au peuple ! »
      40 Le commandant le lui permit et Paul, debout sur les marches, fit signe de la main au peuple. Un profond silence s'établit. Paul leur adressa la parole en langue hébraïque :

      Actes 22

      1 « Mes frères et mes pères, écoutez ce que j'ai maintenant à vous dire pour ma défense ! »
      2 Lorsqu'ils entendirent qu'il leur parlait en langue hébraïque, ils redoublèrent de calme. Paul dit alors :
      3 « Je suis juif, né à Tarse en Cilicie, mais j'ai été élevé à Jérusalem et formé aux pieds de Gamaliel dans la connaissance exacte de la loi héritée de nos ancêtres ; j'étais plein de zèle pour Dieu, comme vous l'êtes tous aujourd'hui.
      4 J'ai combattu à mort cet enseignement, enchaînant et mettant en prison hommes et femmes.
      5 Le grand-prêtre et tout le collège des anciens m'en sont témoins, puisque j'ai même reçu d'eux des lettres pour les frères de Damas, où je me suis rendu afin d'arrêter ceux qui s'y trouvaient et de les ramener à Jérusalem pour les faire punir.
      6 » J'étais en chemin et j'approchais de Damas quand tout à coup, vers midi, une grande lumière venue du ciel a resplendi autour de moi.
      7 Je suis tombé par terre et j’ai entendu une voix qui me disait : ‘Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?’
      8 J’ai répondu : ‘Qui es-tu, Seigneur ?’Il m’a dit : ‘Je suis Jésus de Nazareth, celui que tu persécutes.’
      9 Ceux qui étaient avec moi ont bien vu la lumière [et ont été effrayés], mais ils n’ont pas compris celui qui me parlait.
      10 Alors j’ai dit : ‘Que dois-je faire, Seigneur ?’Et le Seigneur m’a dit : ‘Lève-toi, va à Damas et là on te dira tout ce que tu dois faire.’
      11 Comme je ne voyais plus à cause de l'éclat de cette lumière, ceux qui étaient avec moi m’ont pris par la main et je suis arrivé à Damas.
      12 » Or un certain Ananias, un homme pieux, fidèle à la loi et estimé de tous les Juifs qui résidaient à Damas,
      13 est venu me trouver. Il m’a dit : ‘Saul, mon frère, retrouve la vue.’Au même instant, j’ai pu le voir.
      14 Il a ajouté : ‘Le Dieu de nos ancêtres t'a destiné à connaître sa volonté, à voir le juste et à entendre les paroles de sa bouche,
      15 car tu seras son témoin, devant tous les hommes, de ce que tu as vu et entendu.
      16 Et maintenant, pourquoi tarder ? Lève-toi, sois baptisé et sois lavé de tes péchés en faisant appel au nom du Seigneur.’
      17 » De retour à Jérusalem, comme je priais dans le temple, je suis tombé en extase
      18 et j’ai vu le Seigneur qui me disait : ‘Dépêche-toi, sors rapidement de Jérusalem parce qu'ils n’accueilleront pas ton témoignage à mon sujet.’
      19 J’ai répondu : ‘Seigneur, ils savent bien que j’allais de synagogue en synagogue pour faire mettre en prison et fouetter ceux qui croyaient en toi.
      20 De plus, lorsqu'on a versé le sang d'Etienne, ton témoin, j'étais moi-même présent, approuvant [son exécution] et gardant les vêtements de ceux qui le faisaient mourir.’
      21 Alors le Seigneur m’a dit : ‘Vas-y, car je t'enverrai au loin vers les non-Juifs.’ »
      22 La foule l’avait écouté jusqu'à ces mots, mais ils se mirent alors à crier : « Fais disparaître de la terre un pareil homme ! Il n'est pas digne de vivre. »
      23 Ils poussaient des cris, jetaient leurs vêtements et lançaient de la poussière en l'air.
      24 Le commandant ordonna de faire entrer Paul dans la forteresse et de procéder à son interrogatoire par le fouet afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui.
      25 Alors qu'ils l'attachaient avec des courroies, Paul dit à l’officier qui était présent : « Avez-vous le droit de fouetter un citoyen romain qui n'est pas même condamné ? »
      26 A ces mots, l’officier alla avertir le commandant en disant : « Attention à ce que tu vas faire, car cet homme est romain. »
      27 S’approchant de Paul, le commandant lui demanda : « Dis-moi, es-tu romain ? » « Oui », répondit-il.
      28 Le commandant reprit : « C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen. » « Quant à moi, dit Paul, je l’ai de naissance. »
      29 Aussitôt ceux qui devaient procéder à l’interrogatoire se retirèrent, et le commandant eut peur en prenant conscience que Paul était romain et qu'il l'avait fait enchaîner.
      30 Le lendemain, le commandant voulut savoir avec certitude de quoi les Juifs l'accusaient. Il le fit détacher et donna l'ordre aux chefs des prêtres et à tout le sanhédrin de se réunir ; puis il fit venir Paul et le plaça au milieu d'eux.

      Actes 23

      1 Les regards fixés sur le sanhédrin, Paul dit : « Mes frères, c'est en toute bonne conscience que je me suis conduit devant Dieu jusqu'à aujourd’hui. »
      2 Le grand-prêtre Ananias ordonna à ceux qui étaient près de lui de le frapper sur la bouche.
      3 Alors Paul lui dit : « C’est toi que Dieu va frapper, muraille blanchie ! Tu sièges pour me juger conformément à la loi et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe ! »
      4 Ceux qui étaient près de lui dirent : « Tu insultes le grand-prêtre de Dieu ! »
      5 Paul répondit : « Frères, je ne savais pas que c'était le grand-prêtre. En effet, il est écrit : Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. »
      6 Sachant qu'une partie de l'assemblée était composée de sadducéens et l'autre de pharisiens, Paul s’écria dans le sanhédrin : « Mes frères, je suis pharisien, fils de pharisien. C'est à cause de l'espérance de la résurrection des morts que je suis mis en jugement. »
      7 Quand il eut dit cela, un débat surgit entre les pharisiens et les sadducéens, et l'assemblée se divisa.
      8 En effet, les sadducéens disent qu'il n'y a ni résurrection, ni ange, ni esprit, tandis que les pharisiens affirment le contraire.
      9 Il y eut une grande clameur et les spécialistes de la loi membres du parti des pharisiens se levèrent. Ils s’engagèrent avec force dans le débat en disant : « Nous ne trouvons rien de mal chez cet homme. Et si un esprit ou un ange lui avait parlé ? [Ne combattons pas contre Dieu. ] »
      10 Comme le débat devenait vif, le commandant eut peur que Paul ne soit mis en pièces par ces hommes, et il ordonna aux soldats de descendre pour l'enlever du milieu d'eux et le conduire à la forteresse.
      11 La nuit suivante, le Seigneur apparut à Paul et dit : « Prends courage, [Paul] : de même que tu as rendu témoignage de ce qui me concerne à Jérusalem, il faut aussi que tu rendes témoignage à Rome. »
      12 Le jour venu, quelques Juifs formèrent un complot et s'engagèrent, sous peine de malédiction contre eux-mêmes, à ne rien manger ni boire tant qu’ils n’auraient pas tué Paul.
      13 Ceux qui formèrent cette conspiration étaient plus de 40.
      14 Ils allèrent trouver les chefs des prêtres et les anciens pour leur dire : « Nous nous sommes engagés, sous peine de malédiction contre nous-mêmes, à ne rien manger avant d'avoir tué Paul.
      15 Vous donc, maintenant, adressez-vous avec le sanhédrin au commandant romain pour qu'il l'amène [demain] devant vous, sous prétexte d'examiner son cas plus en détail ; de notre côté, nous sommes prêts à le mettre à mort avant qu'il n’arrive ici. »
      16 Mais le fils de la sœur de Paul entendit parler du guet-apens et il alla dans la forteresse en informer Paul.
      17 Paul appela l'un des officiers romains et dit : « Conduis ce jeune homme vers le commandant, car il a quelque chose à lui rapporter. »
      18 L’officier prit le jeune homme avec lui, le conduisit vers le commandant et dit : « Le prisonnier Paul m'a appelé et m'a prié de t'amener ce jeune homme qui a quelque chose à te dire. »
      19 Le commandant prit le jeune homme par la main, se retira à l'écart et l’interrogea : « Qu'as-tu à m'annoncer ? »
      20 Il répondit : « Les Juifs ont convenu de te demander d'amener Paul demain devant le sanhédrin, sous prétexte d'enquêter plus en détail sur son cas.
      21 Ne te fie pas à eux, car plus de 40 d'entre eux lui dressent un guet-apens et se sont engagés, sous peine de malédiction contre eux-mêmes, à ne rien manger ni boire avant de l'avoir tué ; maintenant ils sont prêts et n'attendent que ton accord. »
      22 Le commandant renvoya le jeune homme après lui avoir recommandé : « Ne dis à personne que tu m'as dévoilé cela. »
      23 Ensuite il appela deux officiers et dit : « Tenez prêts, dès neuf heures du soir, 200 soldats, 70 cavaliers et 200 archers pour aller jusqu'à Césarée.
      24 Préparez aussi des chevaux pour conduire Paul sain et sauf au gouverneur Félix. »
      25 Il écrivit la lettre suivante :
      26 « Claude Lysias au très excellent gouverneur Félix, salut !
      27 Cet homme dont les Juifs s'étaient emparés allait être tué par eux. Je suis alors intervenu avec des soldats et le leur ai arraché, car j'avais appris qu'il était romain.
      28 Voulant connaître le motif pour lequel ils l'accusaient, je l'ai amené devant leur tribunal.
      29 J'ai découvert qu'il était accusé au sujet de questions relatives à leur loi, mais qu'il n'avait commis aucune faute qui mérite la mort ou la prison.
      30 Puis, informé que les Juifs préparaient un complot contre lui, je te l'ai immédiatement envoyé en faisant savoir à ses accusateurs qu’ils devront porter plainte contre lui devant toi. [Adieu. ] »
      31 Conformément à l’ordre qu’ils avaient reçu, les soldats prirent Paul et le conduisirent pendant la nuit jusqu'à Antipatris.
      32 Le lendemain, ils laissèrent les cavaliers poursuivre la route avec lui et retournèrent à la forteresse.
      33 Arrivés à Césarée, les cavaliers remirent la lettre au gouverneur et lui présentèrent Paul.
      34 Après avoir lu la lettre, le gouverneur demanda de quelle province venait Paul. Apprenant qu'il était originaire de la Cilicie,
      35 il lui dit : « Je t'entendrai quand tes accusateurs seront venus. » Puis il ordonna de le garder dans le prétoire d'Hérode.
    • Ajouter une colonne
Update Required To play the media you will need to either update your browser to a recent version or update your Flash plugin pour Firefox & Safari - Flash plugin pour Opera & Chrome.