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La Bible Chronologique - Jour 5

Sommaire

La Bible Chronologique - Jour 331 - 1 Thessaloniciens 1.1,1 Thessaloniciens 1.1-2,1 Thessaloniciens 1.2-3,1 Thessaloniciens 1.3-4,1 Thessaloniciens 1.4-5,1 Thessaloniciens 1.5-6,1 Thessaloniciens 1.6-7,1 Thessaloniciens 1.7-8,1 Thessaloniciens 1.8-9,1 Thessaloniciens 1.9-10,1 Thessaloniciens 1.10,1 Thessaloniciens 2.1,1 Thessaloniciens 2.1-2,1 Thessaloniciens 2.2-3,1 Thessaloniciens 2.3-4,1 Thessaloniciens 2.4-5,1 Thessaloniciens 2.5-6,1 Thessaloniciens 2.6-7,1 Thessaloniciens 2.7-8,1 Thessaloniciens 2.8-9,1 Thessaloniciens 2.9-10,1 Thessaloniciens 2.10-11,1 Thessaloniciens 2.11-12,1 Thessaloniciens 2.12-13,1 Thessaloniciens 2.13-14,1 Thessaloniciens 2.14-15,1 Thessaloniciens 2.15-16,1 Thessaloniciens 2.16-17,1 Thessaloniciens 2.17-18,1 Thessaloniciens 2.18-19,1 Thessaloniciens 2.19-20,1 Thessaloniciens 2.20,1 Thessaloniciens 3.1,1 Thessaloniciens 3.1-2,1 Thessaloniciens 3.2-3,1 Thessaloniciens 3.3-4,1 Thessaloniciens 3.4-5,1 Thessaloniciens 3.5-6,1 Thessaloniciens 3.6-7,1 Thessaloniciens 3.7-8,1 Thessaloniciens 3.8-9,1 Thessaloniciens 3.9-10,1 Thessaloniciens 3.10-11,1 Thessaloniciens 3.11-12,1 Thessaloniciens 3.12-13,1 Thessaloniciens 3.13,1 Thessaloniciens 4.1-18,1 Thessaloniciens 5.1-28,2 Thessaloniciens 1.1-12,2 Thessaloniciens 2.1-17,2 Thessaloniciens 3.1-18

Job répondit alors :

Ah ! si mon affliction pouvait être pesée et s’il était possible de mettre toute ma misère sur les plateaux d’une balance,

assurément mon malheur est plus pesant que le sable des mers, c’est pourquoi mes paroles dépassent la mesure.

Car les flèches du Tout-Puissant sont plantées dans mon être et mon esprit boit leur poison, oui, je suis assailli par les terreurs que Dieu m’envoie.

Un âne se met-il à braire pendant qu’il broute l’herbe tendre ? Un bœuf se met-il à mugir quand il est devant son fourrage ?

Un repas fade et insipide se mange-t-il sans sel ? Peut-on trouver de la saveur dans le blanc d’un œuf cru ?

Ce qu’autrefois je refusais est devenu ma nourriture. C’est là mon pain, même s’il me répugne.

Ah ! qui fera aboutir ma requête ! Que Dieu m’accorde ce que j’espère !

Que Dieu consente à m’écraser ! Qu’il laisse aller sa main et me détruise.

J’aurai du moins un réconfort, et je tressaillirai de joie au sein de tourments implacables, car je n’aurai trahi aucun des ordres du Dieu saint.

Pourquoi espérerais-je quand je n’ai plus de force ? A quoi bon vivre encore vu la fin qui m’attend ?

Du roc ai-je la résistance ? Mon corps est-il de bronze ?

Et puiserai-je encore en moi des ressources pour m’en sortir ? Toute aide m’est ôtée.

L’homme désespéré a droit à de la compassion de la part d’un ami, oui, même s’il cessait de révérer le Tout-Puissant.

Mes amis m’ont trahi comme un torrent, comme un de ces cours d’eau dont le lit est à sec.

Lorsque la glace fond et que les neiges s’engloutissent en eux, ils charrient des eaux troubles.

Mais à la saison sèche, leurs cours tarissent. Quand viennent les chaleurs, ils s’éteignent sur place.

Pour eux, les caravanes dévient de leur chemin, elles vont s’enfoncer loin dans les solitudes, et elles y périssent.

Les caravanes de Téma les cherchent du regard, les convois de Saba comptent sur eux.

Mais ils sont pleins de honte d’avoir mis leur espoir en eux : arrivés jusqu’à eux ils étaient tout penauds.

C’est là ce que vous êtes pour moi en ce moment : en voyant mon malheur, vous êtes pris de peur !

Et pourquoi donc ? Vous ai-je dit : « Donnez-moi de vos biens et, de votre fortune, payez une rançon,

pour me faire échapper aux mains de l’adversaire et pour me délivrer du pouvoir des tyrans » ?

Faites-le-moi savoir et moi je me tairai. En quoi ai-je failli ? Faites-le-moi comprendre !

Ah ! Combien seraient efficaces des discours équitables ! Mais à quoi servent vos critiques ?

Avez-vous l’intention de blâmer de simples paroles, des mots jetés au vent par un désespéré ?

Sur un orphelin même, vous iriez vous ruer et feriez bon marché de votre ami intime.

Mais, veuillez cependant me regarder en face : vous mentirais-je effrontément ?

Revenez en arrière, ne soyez pas perfides. Oui, revenez encore, car c’est mon innocence qui est en cause.

Y a-t-il dans ma bouche de la perversité ? Mon palais ne sait-il plus discerner le mal ?

Le sort de l’homme sur la terre est celui d’un soldat et ses jours sont semblables à ceux d’un mercenaire.

Il est comme un esclave qui soupire après l’ombre et comme un ouvrier qui attend son salaire.

J’ai reçu en partage des mois de déception, j’ai trouvé dans mon lot des nuits de peine amère.

Dès que je suis couché, je dis : « Quand vais-je me lever ? » Sitôt levé, je pense : « Quand donc viendra le soir ? » Et, jusqu’au crépuscule, je suis agité de douleurs.

Mon corps est couvert de vermine et de croûtes terreuses, ma peau s’est crevassée, partout, mes plaies suppurent.

Mes jours se sont enfuis plus rapides que la navette d’un tisserand habile. Ils tirent à leur fin sans qu’il y ait d’espoir.

Rappelle-toi, ô Dieu, que ma vie n’est qu’un souffle et que jamais mes yeux ne reverront plus le bonheur.

Oui, l’œil qui me regarde ne pourra plus me voir, tes yeux me chercheront et j’aurai disparu.

Tout comme une nuée qui se dissipe et passe, l’homme va dans la tombe pour n’en plus remonter.

Il ne reviendra plus dans sa maison et sa demeure même ne le reconnaît plus.

C’est pourquoi je ne veux plus réfréner ma langue, je parlerai dans ma détresse, je me lamenterai car mon cœur est amer.

Suis-je donc une mer ou un monstre marin pour que tu établisses contre moi, une garde ?

Si je me dis : « Mon lit m’apaisera, ma couche m’aidera à porter ma douleur »,

alors tu m’épouvantes par d’affreux cauchemars et tu me terrifies par des visions nocturnes.

J’aimerais mieux être étranglé, la mort vaudrait bien mieux que vivre dans ces os.

Je suis plein de dégoût ! Je ne durerai pas toujours. Laisse-moi donc tranquille : ma vie est si fragile.

Qu’est-ce que l’homme, pour que tu fasses un si grand cas de lui, et pour que tu lui prêtes une telle attention,

pour que tu l’examines matin après matin, et pour qu’à chaque instant tu viennes l’éprouver ?

Quand détourneras-tu enfin tes yeux de moi ? Ne lâcheras-tu pas un instant ton étreinte, ne fût-ce que le temps d’avaler ma salive ?

Et puis même si j’ai péché, que t’ai-je fait, à toi, censeur des hommes ? Pourquoi donc m’as-tu pris pour cible ? Suis-je devenu une charge ?

Pourquoi ne veux-tu pas pardonner mon offense et ne passes-tu pas sur mon iniquité ? Bientôt j’irai dormir au sein de la poussière et tu me chercheras, mais je ne serai plus.

Bildad de Chouah répondit :

Combien de temps encore tiendras-tu ces discours ? Oui, jusqu’à quand tes propos seront-ils un vent impétueux ?

Dieu fléchit-il le droit, ou bien le Tout-Puissant fausse-t-il la justice ?

Si tes fils ont péché, il a dû les livrer aux conséquences de leurs fautes.

Mais si tu as recours à Dieu, si tu demandes grâce auprès du Tout-Puissant,

si tu es pur et droit, il ne tardera pas à s’occuper de toi, et il rétablira pleinement ta justice.

Ta condition passée semblera peu de chose, tant sera florissante ta condition nouvelle.

En effet, interroge donc les générations précédentes et médite avec soin la sagesse des pères,

car nous sommes d’hier et nous ne savons rien puisque nos jours sur terre s’effacent comme une ombre.

Les anciens t’instruiront et ils te parleront ; ils puiseront dans leur sagesse les sentences suivantes :

Le papyrus croît-il en dehors du marais ? Le jonc peut-il pousser sans eau ?

Alors qu’il est en fleurs sans qu’on l’ait arraché, avant les autres herbes, déjà, il se dessèche.

Telle est la destinée de ceux qui oublient Dieu, et l’espoir du *méchant sera anéanti.

L’objet de sa confiance sera brisé comme un fil, il place son espoir dans une toile d’araignée.

Il prend appui sur sa maison mais elle ne résiste pas, il se cramponne à elle mais elle ne tient pas debout.

Sous le soleil, il est plein de vigueur, et ses rameaux s’étendent, couvrant tout son jardin,

il entrelace ses racines à un monceau de pierres et elles se fraient un chemin jusqu’au cœur des rochers.

Mais il s’est arraché du lieu qu’il occupait ; et celui-ci prétend : « Je ne t’ai jamais vu. »

Voilà quelle est la joie qu’il trouve sur sa voie. Et d’autres, à leur tour, germeront de la terre.

Voici, Dieu ne rejette jamais l’homme innocent, et jamais il ne prête main forte aux malfaisants.

Il remplira encore ta bouche d’allégresse, et mettra sur tes lèvres des cris de joie.

Tous ceux qui te haïssent seront couverts de honte. Les tentes des méchants disparaîtront.

Alors Job répondit :

Oui, certes, je le sais, il en est bien ainsi : comment un homme serait-il juste devant Dieu ?

Qui donc s’aviserait de plaider contre lui ? Même une fois sur mille, il ne pourra répondre.

Dieu est riche en sagesse, et puissante est sa force. Qui pourrait le braver et s’en sortir indemne ?

Lui qui déplace les montagnes sans qu’elles ne s’en doutent et les renverse en sa colère,

il fait trembler la terre jusqu’en ses fondations : ses colonnes chancellent.

Il ordonne au soleil de ne pas se lever, et met sous scellés les étoiles.

Lui seul déploie le ciel et marche sur la mer, sur ses plus hautes vagues.

Il a fait la Grande Ourse, Orion et les Pléïades, et les constellations australes.

Il accomplit des œuvres grandioses, insondables, et des prodiges innombrables.

S’il passait près de moi, je ne le verrais pas, puis il s’éloignerait, je ne m’en apercevrais pas.

Qui peut lui retirer la proie qu’il prend de force ? Qui osera lui dire : « Que fais-tu là ? »

Dieu ne retient pas sa colère. Et devant lui s’effondrent tous les appuis de l’orgueilleux.

Combien moins oserais-je lui donner la réplique, et quels mots choisirais-je pour plaider avec lui ?

Même si je suis juste, je ne peux rien répondre. Je ne puis qu’implorer la pitié de mon juge.

Si même, à mon appel, il daignait me répondre, je ne pourrais quand même pas croire qu’il m’écoute,

car il m’a fait passer sous un vent de tempête, il a multiplié mes blessures sans cause.

Il ne me permet pas de reprendre mon souffle, tant il me rassasie de fiel.

Recourir à la force ? Mais il est le plus fort. Ou faire appel au droit ? Qui donc l’assignera ?

Si j’étais juste, c’est ma bouche elle-même qui me condamnerait. Si j’étais innocent, ma bouche me donnerait tort.

Suis-je vraiment intègre ? Je ne saurais le dire : je méprise ma vie.

Que m’importe, après tout ! C’est pourquoi j’ose dire : « Dieu détruit aussi bien l’innocent que l’impie. »

Quand survient un fléau qui tue soudainement, Dieu se rit des épreuves qui atteignent les justes.

Quand il livre un pays au pouvoir des *méchants, il en aveugle tous les juges. Et si ce n’est pas lui, alors, qui est-ce donc ?

Mes jours ont fui plus vite qu’un agile coureur, ils se sont écoulés, mais sans voir le bonheur,

ils ont glissé, rapides comme un esquif de jonc, comme le vol d’un aigle qui fonce sur sa proie.

Si même je me dis : « Oublie donc ta souffrance, va, change de visage et mets-toi à sourire ! »,

je redoute tous mes tourments car je sais bien que tu ne me traiteras pas en innocent.

Je serai tenu pour coupable ! Alors, pourquoi devrais-je me donner tant de peine en vain ?

J’aurais beau me laver avec de l’eau de neige, oui, j’aurais beau me nettoyer les mains avec de la potasse,

toi tu me plongerais dans un bourbier fangeux pour que mes habits mêmes me prennent en horreur.

Car il n’est pas un homme comme moi, pour que je lui réplique ou pour que nous allions ensemble au tribunal.

Il n’y a pas d’arbitre pouvant s’interposer et trancher entre nous.

Que Dieu écarte son bâton et que les terreurs qu’il me donne ne m’épouvantent plus !

Alors je parlerai sans avoir peur de lui. Mais ce n’est pas le cas, je suis tout seul avec moi-même !


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      Job 6

      1 Job prit la parole et dit :
      2 « Si seulement il était possible de peser mon exaspération, si seulement on plaçait tous mes malheurs ensemble sur une balance !
      3 Ils seraient plus lourds que le sable de la mer : voilà pourquoi mes paroles dépassent la mesure.
      4 Oui, les flèches du Tout-Puissant m'ont transpercé et mon esprit en suce le venin ; les terreurs de Dieu se rangent en ordre de bataille contre moi.
      5 » L'âne sauvage se met-il à braire quand il est près de l'herbe ? Le bœuf se met-il à mugir quand il est près de son fourrage ?
      6 Mange-t-on ce qui est fade, sans sel ? Y a-t-il de la saveur dans le blanc d'un œuf ?
      7 Ce que je voudrais ne pas toucher, c’est justement ma nourriture, si dégoûtante soit-elle !
      8 Si seulement mon vœu pouvait se réaliser ! Si seulement Dieu pouvait m’accorder ce que j’attends !
      9 » Que Dieu consente donc à m'écraser, qu'il libère sa main et m'achève !
      10 Il me restera au moins une consolation, une joie, malgré la douleur dont il m'accable : c’est que jamais je n'ai négligé les paroles du Saint.
      11 » Aurai-je encore la force d’espérer ? Quelle sera ma fin, pour que je veuille persister à vivre ?
      12 Ma force serait-elle aussi résistante que la pierre ? Mon corps serait-il en bronze ?
      13 N’est-il pas vrai que je suis dépourvu de ressources, que le succès a été chassé loin de moi ?
      14 » Celui qui souffre a droit à la bienveillance de son ami, même s’il abandonne la crainte du Tout-Puissant.
      15 Mes frères m’ont trompé comme le fait un torrent, comme les cours d’eau qui disparaissent.
      16 La fonte des glaces assombrit leur eau, la neige s'y dissimule.
      17 Mais à la saison chaude, ils arrêtent de couler ; sous l’effet de la chaleur, leur lit devient tout sec.
      18 Les caravanes quittent leur chemin, s'enfoncent dans le désert et disparaissent.
      19 Les caravanes de Théma les cherchent du regard, les voyageurs de Séba sont pleins d'espoir,
      20 mais ils se retrouvent tout honteux d'avoir eu confiance, ils sont tout désappointés quand ils y arrivent.
      21 » De fait, maintenant, vous n’êtes pas vraiment présents pour moi. Vous voyez mon angoisse et vous en êtes tout effrayés !
      22 Vous ai-je demandé de me donner quelque chose, de tirer pour moi un cadeau de vos ressources,
      23 de me délivrer d’un adversaire ou de me libérer d’hommes violents ?
      24 » Enseignez-moi et je me tairai. Faites-moi comprendre quelle est mon erreur !
      25 Quelle force auraient des paroles à propos ! Mais que prouvent vos critiques ?
      26 Voulez-vous donc corriger ce que j'ai dit, vous débarrasser des discours d'un désespéré ?
      27 Vous seriez même capables de tirer au sort pour un orphelin, de faire du commerce sur le dos de votre ami.
      28 » Et maintenant, je vous en prie, regardez-moi ! Vous mentirais-je en face ?
      29 Revenez donc, je vous en prie, ne soyez pas injustes ! Revenez et reconnaissez-le, ma justice est intacte dans cette affaire.
      30 Y a-t-il de l'injustice sur ma langue et ma bouche ne discerne-t-elle pas le mal ?

      Job 7

      1 » Le sort de l'homme sur la terre n’est-il pas celui d'un soldat, et sa vie n’est-elle pas celle d'un ouvrier ?
      2 L'esclave aspire à jouir de l'ombre et l’ouvrier attend son salaire.
      3 De même, j’ai hérité de mois de douleur, on m’a attribué des nuits de souffrance.
      4 Je me couche en disant : ‘Quand pourrai-je me lever ?’Le soir se prolonge et je suis rassasié d'insomnies jusqu'au lever du jour.
      5 Mon corps se couvre de vers et d'une croûte terreuse, ma peau s’est crevassée et se décompose.
      6 Plus rapides que la navette d’un tisserand, mes jours s'évanouissent : plus d'espérance !
      7 » Mon Dieu, souviens-toi que ma vie est un simple souffle ! Mes yeux ne reverront pas le bonheur.
      8 L'œil qui me regarde ne me verra plus. Ton œil me cherchera, et je ne serai plus là.
      9 Pareil à un nuage qui se dissipe et s'en va, celui qui descend au séjour des morts n’en remontera pas.
      10 Il ne reviendra plus chez lui et son domicile ne le connaîtra plus.
      11 C'est pourquoi je ne me retiendrai pas. Je parlerai, dans la détresse de mon esprit ; je me plaindrai, dans l'amertume de mon âme.
      12 » Suis-je une mer ou un monstre marin, pour que tu places des gardes autour de moi ?
      13 Quand je me dis : ‘Mon divan me soulagera, mon lit calmera mes douleurs’,
      14 tu m'effraies par des rêves, tu m’assailles de visions.
      15 Je voudrais être étranglé, je voudrais mourir plutôt que d’être réduit à l’état de squelette !
      16 Je suis dégoûté ! Je n’en ai plus pour longtemps. Laisse-moi, car ma vie est sans consistance.
      17 » Qu'est-ce que l'homme, pour que tu fasses tant de cas de lui, pour que tu lui portes tant d’attention,
      18 pour que tu le visites tous les matins, pour que tu le mettes à l'épreuve à chaque instant ?
      19 Quand cesseras-tu de me fixer du regard ? Quand me laisseras-tu le temps d'avaler ma salive ?
      20 Si j'ai péché, qu'ai-je pu te faire, gardien des hommes ? Pourquoi m’as-tu pris pour cible ? Pourquoi te serais-je à charge ?
      21 Pourquoi ne pardonnes-tu pas ma transgression et n'oublies-tu pas ma faute ? En effet, je vais bientôt me coucher dans la poussière. Tu auras beau me chercher de bon matin, je ne serai plus là ! »

      Job 8

      1 Bildad de Shuach prit la parole et dit :
      2 « Jusqu'à quand veux-tu lancer de telles affirmations ? Les paroles qui sortent de ta bouche sont pareilles à un vent impétueux.
      3 Dieu fausserait-il le droit ? Le Tout-Puissant fausserait-il la justice ?
      4 Si tes fils ont péché contre lui, il les a livrés aux conséquences de leur révolte.
      5 Mais toi, si tu recherches vraiment Dieu, si tu implores la grâce du Tout-Puissant,
      6 si tu es sans reproche et droit, c’est certain, il ne tardera pas à intervenir en ta faveur et il restaurera le domaine qui abrite ta justice.
      7 Ta condition première semblera peu importante, tant celle qui viendra par la suite sera belle.
      8 » Interroge donc les membres de la génération précédente, sois attentif à l'expérience de leurs ancêtres.
      9 En effet, nous sommes d'hier et nous ne savons rien, nos jours sur la terre ne sont qu'une ombre.
      10 Eux, ne t'instruiront-ils pas ? Certainement, ils te le diront, ils tireront de leur expérience ces propos :
      11 ‘Le papyrus pousse-t-il sans marais ? Le roseau grandit-il sans eau ?
      12 Encore vert et sans qu'on ne l’ait coupé, il sèche plus vite que toutes les herbes.’
      13 » Voilà ce qui arrive à tous ceux qui oublient Dieu, et l'espérance de l'impie s’évanouira.
      14 Ses certitudes sont fragiles, sa sécurité n’est qu’une toile d'araignée.
      15 Il s'appuie sur sa maison, mais elle n'est pas solide ; il s'y cramponne, mais elle ne résiste pas.
      16 Rempli de sève en plein soleil, il développe ses rameaux sur son jardin,
      17 ses racines s’entrelacent dans un tas de cailloux, il scrute le creux des pierres.
      18 Si on l’arrache de l'endroit qu'il occupait, celui-ci le renie : ‘Je ne t'ai jamais vu !’
      19 » Voilà tout le bonheur que lui procure sa conduite ! Puis, sur le même sol, d'autres surgissent après lui.
      20 Non, Dieu ne rejette pas l'homme intègre et il n’affermit pas les mains de ceux qui font le mal.
      21 Bientôt il remplira ta bouche de rires, et tes lèvres de cris de joie.
      22 Ceux qui te détestent seront couverts de honte, la tente des méchants disparaîtra. »

      Job 9

      1 Job prit la parole et dit :
      2 « C’est vrai, je sais bien que telle est la situation. Comment l'homme pourrait-il être juste devant Dieu ?
      3 Si l’homme voulait contester avec Dieu, il ne pourrait même pas lui donner une seule réponse sur mille.
      4 C’est à lui qu’appartiennent la sagesse et la toute-puissance. Qui lui a déjà résisté sans subir de dommage ?
      5 » C’est lui qui déplace les montagnes à l’improviste, qui les bouleverse dans sa colère.
      6 Il fait trembler la terre sur elle-même, et ses piliers sont ébranlés.
      7 Il donne ses ordres au soleil, et le soleil ne paraît pas ; il verrouille le ciel autour des étoiles.
      8 Tout seul, il déploie le ciel, il marche sur les hauteurs de la mer.
      9 Il a fait la Grande Ourse, Orion et les Pléiades, ainsi que les constellations du sud.
      10 C’est lui l’auteur de grandeurs qu’il est impossible d’explorer, de merveilles si nombreuses qu’il est impossible de les compter.
      11 » S’il passe près de moi, je ne le vois pas ; s’il disparaît, je ne m’en aperçois pas.
      12 S'il arrache, qui s'y opposera ? Qui lui dira : ‘Que fais-tu ?’
      13 Dieu ne retire pas sa colère ; devant lui les appuis de l’orgueilleux s’effondrent.
      14 » Et moi, comment pourrais-je lui répondre ? Quels mots pourrais-je choisir pour argumenter avec lui ?
      15 Même si je suis juste, je ne répondrai pas. Je ne peux qu'implorer la grâce de mon juge.
      16 Même si je faisais appel à lui et qu’il me réponde, je ne croirais pas qu'il m’a écouté,
      17 puisqu’il m'assaille par une tempête et multiplie sans raison mes blessures.
      18 Il ne me laisse pas reprendre mon souffle, tant il me rassasie d'amertume.
      19 Si je veux recourir à la force, voici qu’il est tout-puissant ! Si c’est au droit, qui me fera comparaître ?
      20 Même si je suis juste, ma bouche me condamnera ; même si je suis intègre, elle me déclarera coupable.
      21 » Suis-je intègre ? Je ne le sais pas moi-même. Je suis dégoûté de mon existence.
      22 Qu'importe après tout ? En effet, j'ose le dire, il extermine l'homme intègre aussi bien que le méchant.
      23 Si un fléau donne subitement la mort, il se moque de la détresse des innocents.
      24 La terre est livrée entre les mains du méchant : il aveugle ses juges. Si ce n'est pas lui, qui est-ce donc ?
      25 » Plus rapides qu'un coureur, mes jours prennent la fuite sans avoir vu le bonheur.
      26 Ils filent comme des barques de jonc, pareils à l'aigle qui fonce sur sa proie.
      27 Si je dis : ‘Je veux oublier ma plainte, laisser ma tristesse, reprendre courage’,
      28 je reste effrayé par toutes mes douleurs. » Je sais que tu ne me considéreras pas comme innocent.
      29 C’est moi qui serai jugé coupable. Pourquoi me fatiguer inutilement ?
      30 Si je me lavais dans la neige, si je purifiais mes mains avec du savon,
      31 tu me plongerais dans la boue et mes habits m'auraient en horreur.
      32 » Dieu n'est pas un homme comme moi, pour que je lui réponde, pour que nous allions ensemble en justice.
      33 Il n'y a pas entre nous de médiateur qui pose sa main sur nous deux.
      34 Qu'il retire son bâton de dessus moi, que ses terreurs ne me tourmentent plus !
      35 Alors je parlerai sans avoir peur de lui, mais ce n’est pas le cas et je reste seul avec moi-même.
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