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      Matthieu 26

      1 Quand Jésus eut fini de donner toutes ces instructions, il dit à ses *disciples :
      2 —Vous savez que la fête de la *Pâque aura lieu dans deux jours. C’est alors que le *Fils de l’homme sera livré pour être crucifié.
      3 Alors, les chefs des *prêtres et les responsables du peuple se rassemblèrent dans la cour du *grand-prêtre Caïphe ;
      4 ils décidèrent d’un commun accord de s’emparer de Jésus par ruse pour le faire mourir.
      5 Cependant ils se disaient : —Il ne faut pas agir pendant la fête, pour ne pas provoquer d’émeute parmi le peuple.
      6 Jésus se trouvait à Béthanie, dans la maison de Simon, le lépreux.
      7 Une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de *myrrhe de grande valeur. Pendant que Jésus était à table, elle répandit ce parfum sur sa tête.
      8 En voyant cela, les disciples manifestèrent leur indignation en disant : —Pourquoi un tel gaspillage ?
      9 On aurait pu vendre ce parfum pour un bon prix et donner l’argent aux pauvres.
      10 Mais, se rendant compte de cela, Jésus leur dit : —Pourquoi faites-vous de la peine à cette femme ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est vraiment une belle action.
      11 Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours avec vous.
      12 Si elle a répandu cette myrrhe sur moi, c’est pour préparer mon enterrement.
      13 Vraiment, je vous l’assure, dans le monde entier, partout où cette Bonne Nouvelle sera annoncée, on racontera aussi, en souvenir d’elle, ce qu’elle vient de faire.
      14 Alors, l’un des Douze, celui qui s’appelait Judas Iscariot, se rendit auprès des chefs des *prêtres
      15 pour leur demander : —Si je me charge de vous livrer Jésus, quelle somme me donnerez-vous ? Ils lui versèrent trente pièces d’argent.
      16 A partir de ce moment-là, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      17 Le premier jour de la fête des pains sans *levain, les disciples vinrent trouver Jésus pour lui demander : —Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas de la *Pâque ?
      18 Il leur répondit : —Allez à la ville, chez un tel, et parlez-lui ainsi : « Le Maître te fait dire : Mon heure est arrivée. C’est chez toi que je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples. »
      19 Les disciples se conformèrent aux ordres de Jésus et préparèrent le repas de la Pâque.
      20 Le soir, Jésus se mit à table avec les Douze et,
      21 pendant qu’ils mangeaient, il dit : —Vraiment, je vous l’assure : l’un de vous me trahira.
      22 Les disciples en furent consternés. Ils se mirent, l’un après l’autre, à lui demander : —Seigneur, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ?
      23 En réponse, il leur dit : —Celui qui a trempé son pain dans le plat avec moi, c’est lui qui me trahira.
      24 Certes, le *Fils de l’homme s’en va conformément à ce que les Ecritures annoncent à son sujet. Mais malheur à celui qui le trahit ! Il aurait mieux valu, pour lui, n’être jamais né.
      25 A son tour, Judas, qui le trahissait, lui demanda : —Maître, ce n’est pas moi, n’est-ce pas ? —Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
      26 Au cours du repas, Jésus prit du pain, puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux, puis il les donna à ses *disciples, en disant : —Prenez, mangez, ceci est mon corps.
      27 Ensuite il prit une coupe et, après avoir remercié Dieu, il la leur donna en disant : —Buvez-en tous ;
      28 ceci est mon sang, par lequel est *scellée l’*alliance. Il va être versé pour beaucoup d’hommes, afin que leurs péchés soient pardonnés.
      29 Je vous le déclare : Désormais, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau avec vous dans le *royaume de mon Père.
      30 Après cela, ils chantèrent les psaumes de la Pâque. Ensuite ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers.
      31 Jésus leur dit alors : —Cette nuit, ce qui m’arrivera vous ébranlera tous dans votre foi. En effet, il est écrit : Je frapperai le berger, et les brebis du troupeau s’enfuiront de tous côtés.
      32 Néanmoins, quand je serai ressuscité, je vous précéderai en *Galilée.
      33 Pierre prit la parole et lui dit : —Même si tous les autres sont ébranlés à cause de ce qui t’arrivera, moi je ne le serai pas.
      34 Jésus reprit : —Vraiment, je te l’assure : cette nuit même, avant que le coq ait chanté, tu m’auras renié trois fois.
      35 Pierre réaffirma : —Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose.
      36 Là-dessus, Jésus arriva avec eux en un lieu appelé Gethsémané. Il dit à ses disciples : —Asseyez-vous ici pendant que je vais prier là-bas.
      37 Il prit avec lui Pierre et les deux fils de Zébédée. Il commença à être envahi d’une profonde tristesse, et l’angoisse le saisit.
      38 Alors il leur dit : —Je suis accablé de tristesse, à en mourir. Restez ici et veillez avec moi !
      39 Puis il fit quelques pas, se laissa tomber la face contre terre, et pria ainsi : —O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que les choses se passent, non pas comme moi je le veux, mais comme toi tu le veux.
      40 Ensuite, il revint auprès des disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : —Ainsi, vous n’avez pas été capables de veiller une seule heure avec moi !
      41 Veillez et priez, pour ne pas céder à la tentation. L’esprit de l’homme est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est bien faible.
      42 Puis il s’éloigna une deuxième fois, et se remit à prier en disant : —O mon Père, s’il n’est pas possible que cette coupe me soit épargnée, s’il faut que je la boive, alors, que ta volonté soit faite.
      43 Il revint encore vers ses disciples et les trouva de nouveau endormis, car ils avaient tellement sommeil qu’ils n’arrivaient pas à garder les yeux ouverts.
      44 Il les laissa donc, et s’éloigna de nouveau. Pour la troisième fois, il pria en répétant les mêmes paroles.
      45 Lorsqu’il revint auprès de ses disciples, il leur dit : —Vous dormez encore et vous vous reposez. L’heure est venue où le *Fils de l’homme va être livré entre les mains des pécheurs.
      46 Levez-vous et allons-y. Celui qui me trahit est là.
      47 Il n’avait pas fini de parler que Judas, l’un des Douze, survint, accompagné d’une troupe nombreuse armée d’épées et de gourdins. Cette troupe était envoyée par les chefs des *prêtres et les responsables du peuple.
      48 Le traître avait convenu avec eux d’un signe en disant : —Celui que j’embrasserai, c’est lui, saisissez-vous de lui.
      49 Il se dirigea donc tout droit sur Jésus et lui dit : —Bonsoir, Maître ! Et il l’embrassa.
      50 —Mon ami, lui dit Jésus, ce que tu es venu faire ici, fais-le ! Alors les autres s’avancèrent et, mettant la main sur Jésus, ils se saisirent de lui.
      51 A ce moment, l’un des compagnons de Jésus porta la main à son épée, la dégaina, en frappa le serviteur du grand-prêtre et lui emporta l’oreille.
      52 Jésus lui dit : —Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui se serviront de l’épée mourront par l’épée.
      53 Penses-tu donc que je ne pourrais pas faire appel à mon Père ? A l’instant même, il enverrait des dizaines de milliers d’*anges à mon secours.
      54 Mais alors, comment les Ecritures, qui annoncent que tout doit se passer ainsi, s’accompliraient-elles ?
      55 Là-dessus, Jésus dit à la troupe : —Me prenez-vous pour un bandit, pour que vous soyez venus en force avec épées et gourdins afin de vous emparer de moi ? J’étais assis chaque jour dans la cour du *Temple pour donner mon enseignement et vous ne m’avez pas arrêté !
      56 Mais tout ceci est arrivé pour que les écrits des prophètes s’accomplissent. Alors tous les disciples l’abandonnèrent et prirent la fuite.
      57 Ceux qui avaient arrêté Jésus le conduisirent devant Caïphe, le *grand-prêtre, chez qui les *spécialistes de la Loi et les responsables du peuple s’étaient déjà rassemblés.
      58 Pierre le suivit à distance jusqu’au palais du grand-prêtre et il entra dans la cour où il s’assit au milieu des gardes pour voir comment tout cela finirait.
      59 Les chefs des *prêtres et le *Grand-Conseil au complet cherchaient un faux témoignage contre Jésus pour pouvoir le condamner à mort.
      60 Mais, bien qu’un bon nombre de faux témoins se fussent présentés, ils ne parvenaient pas à trouver de motif valable. Finalement, il en vint tout de même deux
      61 qui déclarèrent : —Cet homme a dit : « Je peux démolir le *Temple de Dieu et le rebâtir en trois jours. »
      62 Alors le grand-prêtre se leva et demanda à Jésus : —Tu n’as rien à répondre aux témoignages qu’on vient de porter contre toi ?
      63 Jésus garda le silence. Alors le grand-prêtre reprit en disant : —Je t’adjure, par le Dieu vivant, de nous déclarer si tu es le *Messie, le Fils de Dieu.
      64 Jésus lui répondit : —Tu l’as dit toi-même. De plus, je vous le déclare : A partir de maintenant, vous verrez le *Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir en gloire sur les nuées du ciel.
      65 A ces mots, le grand-prêtre déchira ses vêtements en signe de consternation et s’écria : —Il vient de prononcer des paroles blasphématoires ! Qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez vous-mêmes d’entendre le *blasphème.
      66 Quel est votre verdict ? Ils répondirent : —Il est passible de mort.
      67 Alors, ils lui crachèrent au visage et le frappèrent. D’autres le giflèrent
      68 en disant : —Hé, Messie, fais le *prophète ! Dis-nous qui vient de te frapper !
      69 Pendant ce temps, Pierre était resté assis dehors, dans la cour intérieure. Une servante s’approcha de lui et dit : —Toi aussi, tu étais avec Jésus le Galiléen.
      70 Mais Pierre le nia en disant devant tout le monde : —Je ne vois pas ce que tu veux dire.
      71 Comme il se dirigeait vers le porche pour sortir, une autre servante l’aperçut et dit à ceux qui étaient là : —En voilà un qui était avec ce Jésus de *Nazareth.
      72 Il le nia de nouveau et il jura : —Je ne connais pas cet homme !
      73 Après un petit moment, ceux qui se tenaient dans la cour s’approchèrent de Pierre et lui dirent : —C’est sûr, toi aussi, tu fais partie de ces gens ! C’est évident : il suffit d’entendre ton accent !
      74 Alors Pierre se mit à dire : —Je le jure ! Et que je sois maudit si ce n’est pas vrai : je ne connais pas cet homme. Et aussitôt, un coq chanta.
      75 Alors Pierre se souvint de ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois. » Il se glissa dehors et se mit à pleurer amèrement.

      Matthieu 27

      1 L’aube s’était levée. L’ensemble des chefs des *prêtres et des responsables du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire condamner à mort.
      2 Ils le firent lier et le conduisirent chez *Pilate, le gouverneur, pour le remettre entre ses mains.
      3 En voyant que Jésus était condamné, Judas, qui l’avait trahi, fut pris de remords : il alla rapporter aux chefs des prêtres et aux responsables du peuple les trente pièces d’argent
      4 et leur dit : —J’ai péché en livrant un innocent à la mort ! Mais ils lui répliquèrent : —Que nous importe ? Cela te regarde !
      5 Judas jeta les pièces d’argent dans le *Temple, partit, et alla se pendre.
      6 Les chefs des prêtres ramassèrent l’argent et déclarèrent : —On n’a pas le droit de verser cette somme dans le trésor du Temple, car c’est le prix du sang.
      7 Ils tinrent donc conseil et décidèrent d’acquérir, avec cet argent, le « Champ-du-Potier » et d’en faire un cimetière pour les étrangers.
      8 Voilà pourquoi ce terrain s’appelle encore de nos jours « le champ du sang ».
      9 Ainsi se réalisa la parole du *prophète Jérémie : Ils ont pris les trente pièces d’argent, le prix auquel les descendants d’*Israël l’ont estimé,
      10 et ils les ont données pour acheter le champ du potier, comme le Seigneur me l’avait ordonné.
      11 Jésus comparut devant le gouverneur qui l’interrogea. —Es-tu le roi des *Juifs ? lui demanda-t-il. —Tu le dis toi-même, répondit Jésus.
      12 Mais ensuite, quand les chefs des prêtres et les responsables du peuple vinrent l’accuser, il ne répondit rien.
      13 Alors Pilate lui dit : —Tu n’entends pas tout ce qu’ils disent contre toi ?
      14 Mais, au grand étonnement du gouverneur, Jésus ne répondit pas même sur un seul point.
      15 A chaque fête de *Pâque, le gouverneur avait l’habitude de relâcher un prisonnier, celui que la foule désignait.
      16 Or, à ce moment-là, il y avait sous les verrous, un prisonnier célèbre nommé Barabbas.
      17 En voyant la foule rassemblée, Pilate lui demanda donc : —Lequel de ces deux hommes voulez-vous que je vous relâche, Barabbas ou Jésus, qu’on appelle le Christ ?
      18 En effet, il s’était bien rendu compte que c’était par jalousie qu’on lui avait livré Jésus.
      19 Pendant qu’il siégeait au tribunal, sa femme lui fit parvenir un message disant : —Ne te mêle pas de l’affaire de ce juste, car cette nuit, j’ai été fort tourmentée par des rêves à cause de lui.
      20 Cependant, les chefs des prêtres et les responsables du peuple persuadèrent la foule de réclamer la libération de Barabbas et l’exécution de Jésus.
      21 Le gouverneur prit la parole et redemanda à la foule : —Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? —Barabbas ! crièrent-ils.
      22 —Mais alors, insista Pilate, que dois-je faire de Jésus, qu’on appelle le Messie ? Et tous répondirent : —Crucifie-le !
      23 —Mais enfin, reprit Pilate, qu’a-t-il fait de mal ? Eux, cependant, criaient de plus en plus fort : —Crucifie-le !
      24 Quand Pilate vit qu’il n’aboutissait à rien, mais qu’au contraire, l’agitation de la foule augmentait, il prit de l’eau et, devant la foule, se lava les mains en disant : —Je ne suis pas responsable de la mort de cet homme. Cela vous regarde.
      25 Et tout le peuple répondit : —Que la responsabilité de sa mort retombe sur nous et sur nos enfants !
      26 Alors Pilate leur relâcha Barabbas. Quant à Jésus, après l’avoir fait battre à coups de fouet, il le livra pour qu’on le crucifie.
      27 Les soldats du gouverneur traînèrent Jésus vers l’intérieur du palais et rassemblèrent toute la cohorte autour de lui.
      28 Ils lui arrachèrent ses vêtements et le revêtirent d’un manteau écarlate.
      29 Ils lui posèrent sur la tête une couronne tressée de rameaux épineux ; dans sa main droite, ils placèrent un roseau en guise de sceptre. Ils s’agenouillèrent devant lui en disant sur un ton sarcastique : —Salut, roi des Juifs !
      30 Ils crachaient sur lui et, prenant le roseau, ils le frappaient à la tête.
      31 Quand ils eurent fini de se moquer de lui, ils lui ôtèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier.
      32 A la sortie de la ville, ils rencontrèrent un nommé Simon, originaire de Cyrène. Ils lui firent porter la croix de Jésus.
      33 Ils arrivèrent à un endroit nommé Golgotha (c’est-à-dire : « le lieu du Crâne »).
      34 Là, ils donnèrent à boire à Jésus du vin mélangé avec du fiel ; mais quand il l’eut goûté, il refusa de le boire.
      35 Après l’avoir cloué sur la croix, les soldats se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort.
      36 Puis ils s’assirent pour monter la garde.
      37 Ils avaient fixé au-dessus de la tête de Jésus un écriteau sur lequel était inscrit, comme motif de sa condamnation : « Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs ».
      38 Deux brigands furent crucifiés en même temps que lui, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
      39 Ceux qui passaient par là lui lançaient des insultes en secouant la tête,
      40 et criaient : —Hé, toi qui démolis le *Temple et qui le reconstruis en trois jours, sauve-toi toi-même. Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix !
      41 De même, les chefs des *prêtres se moquaient de lui, avec les *spécialistes de la Loi et les responsables du peuple, en disant :
      42 —Dire qu’il a sauvé les autres, et qu’il est incapable de se sauver lui-même ! C’est ça le roi d’*Israël ? Qu’il descende donc de la croix, alors nous croirons en lui !
      43 Il a mis sa confiance en Dieu. Eh bien, si Dieu trouve son plaisir en lui, qu’il le délivre ! N’a-t-il pas dit : « Je suis le Fils de Dieu » ?
      44 Les brigands crucifiés avec lui l’insultaient, eux aussi, de la même manière.
      45 A partir de midi, et jusqu’à trois heures de l’après-midi, le pays entier fut plongé dans l’obscurité.
      46 Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte : —Eli, Eli, lama sabachthani ? ce qui veut dire : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?
      47 En entendant ces paroles, certains de ceux qui étaient là s’exclamèrent : —Il appelle Elie !
      48 L’un d’entre eux courut aussitôt prendre une éponge, qu’il imbiba de vinaigre et piqua au bout d’un roseau. Il la présenta à Jésus pour qu’il boive,
      49 quand les autres lui dirent : —Attends ! On va bien voir si Elie vient le délivrer.
      50 A ce moment, Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l’esprit.
      51 Et voici qu’au même instant, le rideau du Temple se déchira en deux, de haut en bas ; la terre trembla, les rochers se fendirent.
      52 Des tombes s’ouvrirent et les corps de beaucoup d’hommes fidèles à Dieu qui étaient morts ressuscitèrent.
      53 Ils quittèrent leurs tombeaux et, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte où beaucoup de personnes les virent.
      54 En voyant le tremblement de terre et tout ce qui se passait, l’officier romain et les soldats qui gardaient Jésus furent saisis d’épouvante et dirent : —Cet homme était vraiment le Fils de Dieu.
      55 Il y avait aussi là plusieurs femmes qui regardaient de loin ; c’étaient celles qui avaient suivi Jésus depuis la *Galilée, pour être à son service.
      56 Parmi elles, Marie de Magdala, Marie, la mère de *Jacques et de Joseph et la mère des fils de Zébédée.
      57 Le soir venu, arriva un homme riche appelé Joseph, originaire de la ville d’Arimathée. Lui aussi était un *disciple de Jésus.
      58 Il alla demander à *Pilate le corps de Jésus. Alors Pilate donna l’ordre de le lui remettre.
      59 Joseph prit donc le corps, l’enroula dans un drap de lin pur
      60 et le déposa dans le tombeau tout neuf qu’il s’était fait tailler pour lui-même dans le roc. Puis il roula un grand bloc de pierre devant l’entrée du tombeau et s’en alla.
      61 Il y avait là Marie de Magdala et l’autre Marie, assises en face de la tombe.
      62 Le lendemain, le jour qui suivait la préparation du *sabbat, les chefs des *prêtres et des *pharisiens se rendirent ensemble chez Pilate
      63 pour lui dire : —Excellence, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, pendant qu’il était encore en vie : « Après trois jours, je ressusciterai. »
      64 Fais donc surveiller étroitement la tombe jusqu’à ce troisième jour : il faut à tout prix éviter que ses *disciples ne viennent dérober le corps pour dire ensuite au peuple qu’il est ressuscité d’entre les morts. Cette dernière supercherie serait encore pire que la première.
      65 Pilate leur déclara : —D’accord ! Prenez un corps de garde et assurez la protection de ce tombeau à votre guise.
      66 Ils se rendirent donc au tombeau et le firent surveiller après avoir apposé les scellés sur la pierre en présence de la garde.

      Marc 14

      1 On était à deux jours de la *Pâque et de la fête des *pains sans levain. Les chefs des *prêtres et les *spécialistes de la Loi cherchaient un moyen de s’emparer de Jésus par ruse et de le faire mourir.
      2 Car ils se disaient : —Il ne faut pas agir pendant la fête, pour ne pas provoquer d’émeute parmi le peuple.
      3 Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon, le lépreux. Pendant le repas, une femme s’approcha de lui, tenant un flacon d’albâtre rempli d’un parfum de nard pur de grande valeur. Elle cassa le col du flacon et répandit le parfum sur la tête de Jésus.
      4 Quelques-uns s’en indignèrent et murmurèrent entre eux : —Pourquoi gaspiller ainsi ce parfum ?
      5 On aurait pu le vendre et en tirer plus de trois cents pièces d’argent, qu’on aurait données aux pauvres. Et ils ne ménagèrent pas leurs reproches à cette femme.
      6 Mais Jésus dit : —Laissez-la donc tranquille ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Ce qu’elle vient d’accomplir pour moi est une belle action.
      7 Des pauvres, vous en aurez toujours autour de vous, et vous pourrez leur faire du bien quand vous le voudrez ; mais moi, vous ne m’aurez pas toujours.
      8 Cette femme a fait ce qu’elle pouvait. Elle a d’avance embaumé mon corps pour préparer mon enterrement.
      9 Vraiment, je vous l’assure, dans le monde entier, partout où l’Evangile sera annoncé, on racontera aussi, en souvenir de cette femme, ce qu’elle vient de faire.
      10 A la suite de cela, Judas Iscariot, l’un des Douze, alla trouver les chefs des *prêtres pour leur proposer de leur livrer Jésus.
      11 Sa proposition les réjouit et ils promirent de lui donner de l’argent. Dès lors, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus.
      12 Le premier jour de la fête des *pains sans levain, celui où l’on tue l’agneau de la *Pâque, ses *disciples lui demandèrent : —Où veux-tu que nous fassions les préparatifs pour le repas de la Pâque ?
      13 Alors il envoya deux d’entre eux en leur donnant les instructions suivantes : —Allez à la ville. Vous y rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le.
      14 Lorsqu’il entrera dans une maison, parlez ainsi au propriétaire : « Le Maître te fait demander : Où est la pièce où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ? »
      15 Alors il vous montrera, à l’étage supérieur, une grande pièce aménagée, déjà prête. C’est là que vous ferez les préparatifs pour nous.
      16 Les disciples partirent. Ils arrivèrent à la ville, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit et préparèrent le repas pascal.
      17 Le soir, Jésus arriva avec les Douze.
      18 Pendant qu’ils étaient à table et qu’ils mangeaient, il leur dit : —Vraiment, je vous l’assure, l’un de vous, qui mange avec moi, me trahira.
      19 A ces mots, ils devinrent tout tristes, et, l’un après l’autre, ils lui dirent : —Ce n’est pas moi, n’est-ce pas ?
      20 Alors il reprit : —C’est l’un des Douze, celui qui trempe son morceau dans le plat avec moi.
      21 Certes, le *Fils de l’homme s’en va conformément à ce que les Ecritures annoncent à son sujet, mais malheur à celui qui trahit le Fils de l’homme. Il aurait mieux valu pour lui n’être jamais né !
      22 Au cours du repas, Jésus prit du pain puis, après avoir prononcé la prière de reconnaissance, il le partagea en morceaux qu’il donna à ses disciples en disant : —Prenez, ceci est mon corps.
      23 Ensuite il prit une coupe, remercia Dieu et la leur donna. Ils en burent tous.
      24 Alors il leur dit : —Ceci est mon sang, par lequel est *scellée la nouvelle *alliance : il va être versé pour beaucoup d’hommes.
      25 Vraiment, je vous le déclare : je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’au jour où je boirai le vin nouveau dans le *royaume de Dieu.
      26 Après cela, ils chantèrent les psaumes de la Pâque. Ensuite, ils sortirent pour se rendre au mont des Oliviers.
      27 Jésus leur dit : —Vous allez tous être ébranlés dans votre foi, car il est écrit : Je frapperai le berger et les brebis s’enfuiront de tous côtés.
      28 Mais, quand je serai ressuscité, je vous précéderai en *Galilée.
      29 Alors Pierre lui déclara : —Même si tous les autres étaient ébranlés, moi, pas !
      30 Jésus lui répondit : —Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui, oui, cette nuit même, avant que le coq ait chanté deux fois, tu m’auras renié trois fois.
      31 Mais Pierre protesta avec véhémence : —Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te renierai pas. Et tous disaient la même chose.
      32 Ils arrivèrent en un lieu appelé Gethsémané. Jésus dit à ses disciples : —Asseyez-vous ici pendant que je vais prier.
      33 Il prit avec lui Pierre, *Jacques et Jean. Il commença à être envahi par la crainte, et l’angoisse le saisit.
      34 Il leur dit : —Je suis accablé de tristesse, à en mourir. Restez ici et veillez !
      35 Il fit quelques pas, se laissa tomber à terre et pria Dieu que cette heure s’éloigne de lui, si c’était possible :
      36 —Abba, Père, pour toi, tout est possible. Eloigne de moi cette coupe ; cependant, qu’il arrive non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, tu veux.
      37 Il revint vers ses disciples et les trouva endormis. Il dit à Pierre : —*Simon, tu dors ? Tu n’as pas été capable de veiller une heure !
      38 Veillez et priez pour ne pas céder à la tentation. L’esprit de l’homme est plein de bonne volonté, mais la nature humaine est bien faible.
      39 Il s’éloigna de nouveau pour prier, en répétant les mêmes paroles.
      40 Puis il revint encore vers les disciples et les trouva de nouveau endormis, car ils avaient tellement sommeil qu’ils n’arrivaient pas à garder les yeux ouverts, et ils ne surent que lui répondre.
      41 Lorsqu’il revint pour la troisième fois, il leur dit : —Vous dormez encore et vous vous reposez ! C’en est fait ! L’heure est venue. Le *Fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs.
      42 Levez-vous et allons-y. Car celui qui me trahit est là.
      43 Il n’avait pas fini de parler que soudain survint Judas, l’un des Douze, accompagné d’une troupe armée d’épées et de gourdins. C’étaient les chefs des *prêtres, les *spécialistes de la Loi et les responsables du peuple qui les envoyaient.
      44 Le traître avait convenu avec eux d’un signal : —Celui que j’embrasserai, c’est lui. Saisissez-vous de lui et emmenez-le sous bonne garde.
      45 En arrivant, Judas se dirigea droit sur Jésus ; il lui dit : « Maître ! » et l’embrassa.
      46 Aussitôt, les autres mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent.
      47 Mais l’un de ceux qui étaient là dégaina son épée, en donna un coup au serviteur du *grand-prêtre et lui emporta l’oreille.
      48 Jésus leur dit : —Me prenez-vous pour un bandit, pour que vous soyez venus en force avec des épées et des gourdins pour vous emparer de moi ?
      49 J’étais parmi vous chaque jour dans la cour du *Temple pour donner mon enseignement et vous ne m’avez pas arrêté. Mais il en est ainsi pour que les Ecritures s’accomplissent.
      50 Alors tous ses compagnons l’abandonnèrent et prirent la fuite.
      51 Un jeune homme le suivait, couvert seulement d’un drap. On le saisit,
      52 mais il abandonna le drap et s’enfuit, tout nu.
      53 Jésus fut conduit devant le *grand-prêtre chez qui se rassemblèrent les chefs des *prêtres, les responsables du peuple et les *spécialistes de la *Loi.
      54 Pierre l’avait suivi à distance, jusqu’à l’intérieur de la cour du palais du grand-prêtre. Il était assis avec les gardes, près du feu, pour se réchauffer.
      55 Les chefs des prêtres et le *Grand-Conseil au complet cherchaient un témoignage contre Jésus pour pouvoir le condamner à mort. Mais ils n’en trouvaient pas.
      56 Car il y avait beaucoup de gens pour apporter des faux témoignages contre lui, mais ces témoignages ne concordaient pas.
      57 Finalement, quelques-uns se levèrent pour porter contre lui ce faux témoignage :
      58 —Nous l’avons entendu dire : « Je démolirai ce *Temple fait de main d’homme et, en trois jours, j’en reconstruirai un autre, qui ne sera pas fait par des mains humaines. »
      59 Mais même là-dessus, leurs dépositions ne s’accordaient pas.
      60 Alors le grand-prêtre se leva au milieu de l’assemblée et interrogea Jésus. —Eh bien, demanda-t-il, tu n’as rien à répondre aux témoignages qu’on vient de porter contre toi ?
      61 Mais Jésus garda le silence et ne répondit pas. Le grand-prêtre l’interrogea de nouveau et lui demanda : —Es-tu le *Messie, le Fils du Dieu béni ?
      62 Et Jésus lui répondit : —Oui, je le suis ! Et vous verrez le *Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir en gloire avec les nuées du ciel.
      63 Alors, le grand-prêtre déchira ses vêtements en signe de consternation et s’écria : —Qu’avons-nous encore besoin de témoins !
      64 Vous avez entendu le *blasphème ! Qu’en concluez-vous ? Tous, alors, le condamnèrent en le déclarant passible de mort.
      65 Quelques-uns se mirent à cracher sur lui, ils lui recouvrirent le visage et le frappèrent en lui disant : —Hé ! Fais le *prophète ! Qui c’est ? Les gardes saisirent Jésus et lui donnèrent des gifles.
      66 Pendant ce temps, Pierre était en bas dans la cour intérieure. Une des servantes du *grand-prêtre arriva ;
      67 elle vit Pierre qui se chauffait et le dévisagea ; elle lui dit : —Toi aussi, tu étais avec ce Jésus, ce Nazaréen !
      68 Mais Pierre le nia en disant : —Je ne vois pas, je ne comprends pas ce que tu veux dire. Puis il sortit de la cour et entra dans le vestibule. Alors un coq chanta.
      69 Mais la servante le vit et recommença à dire à ceux qui se trouvaient là : —Il fait aussi partie de ces gens-là.
      70 Il le nia de nouveau. Peu après, ceux qui se trouvaient là redirent à Pierre : —C’est sûr : tu fais partie de ces gens. D’ailleurs, tu es Galiléen.
      71 Alors il déclara : —Je le jure, et que Dieu me condamne si ce n’est pas vrai, je ne connais pas l’homme dont vous parlez !
      72 Aussitôt, pour la seconde fois, un coq chanta. Alors, Pierre se souvint de ce que Jésus lui avait dit : « Avant que le coq ne chante deux fois, tu m’auras renié trois fois. » Et il fondit en larmes.

      Marc 15

      1 Dès l’aube, les chefs des *prêtres tinrent conseil avec les responsables du peuple, les *spécialistes de la Loi, et tout le *Grand-Conseil. Ils firent enchaîner Jésus, l’emmenèrent et le remirent entre les mains de *Pilate.
      2 Pilate l’interrogea : —Es-tu le roi des *Juifs ? —Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
      3 Les chefs des prêtres portèrent contre lui de nombreuses accusations.
      4 Pilate l’interrogea de nouveau et lui dit : —Eh bien ! Tu ne réponds rien ? Tu as entendu toutes les accusations qu’ils portent contre toi ?
      5 Mais, au grand étonnement de Pilate, Jésus ne répondit plus rien.
      6 A chaque fête de la *Pâque, Pilate relâchait un prisonnier, celui que le peuple réclamait.
      7 Or, à ce moment-là, il y avait sous les verrous le nommé Barabbas avec les agitateurs qui avaient commis un meurtre au cours d’une émeute.
      8 La foule monta donc au prétoire et se mit à réclamer la faveur que le gouverneur lui accordait d’habitude.
      9 Pilate répondit : —Voulez-vous que je vous relâche le roi des *Juifs ?
      10 Il s’était rendu compte, en effet, que les chefs des *prêtres lui avaient livré Jésus par jalousie.
      11 Mais les chefs des prêtres persuadèrent la foule de demander qu’il libère plutôt Barabbas.
      12 —Mais alors, insista Pilate, que voulez-vous donc que je fasse de celui que vous appelez le roi des Juifs ?
      13 De nouveau, ils crièrent : —Crucifie-le !
      14 —Qu’a-t-il fait de mal ? Eux, cependant, crièrent de plus en plus fort : —Crucifie-le !
      15 Alors Pilate, voulant donner satisfaction à la foule, leur relâcha Barabbas et, après avoir fait battre Jésus à coups de fouet, il le livra pour qu’on le crucifie.
      16 Les soldats emmenèrent Jésus dans la cour intérieure du palais et firent venir toute la cohorte.
      17 Alors ils le revêtirent d’un manteau de couleur pourpre et lui posèrent une couronne tressée de rameaux épineux.
      18 Puis ils le saluèrent en disant : —Salut, roi des Juifs !
      19 Ils le frappaient à la tête avec un roseau et crachaient sur lui, s’agenouillaient et se prosternaient devant lui.
      20 Quand ils eurent fini de se moquer de lui, ils lui arrachèrent le manteau de couleur pourpre, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent hors de la ville pour le crucifier.
      21 Ils obligèrent un passant qui revenait des champs, Simon de Cyrène, le père d’Alexandre et de Rufus, à porter la croix de Jésus.
      22 Et ils amenèrent Jésus au lieu appelé Golgotha (ce qui signifie « lieu du Crâne »).
      23 Ils lui donnèrent du vin additionné de *myrrhe, mais il n’en prit pas.
      24 Ils le clouèrent sur la croix. Puis ils se partagèrent ses vêtements, en tirant au sort ce qui reviendrait à chacun.
      25 Il était environ neuf heures du matin quand ils le crucifièrent.
      26 L’écriteau sur lequel était inscrit le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ».
      27 Avec Jésus, ils crucifièrent deux brigands, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
      29 Ceux qui passaient par là lui lançaient des insultes en secouant la tête, et criaient : —Hé ! toi qui démolis le *Temple et qui le reconstruis en trois jours,
      30 sauve-toi toi-même : descends de la croix !
      31 De même aussi les chefs des *prêtres se moquaient de lui avec les *spécialistes de la Loi ; ils se disaient entre eux : —Dire qu’il a sauvé les autres et qu’il est incapable de se sauver lui-même !
      32 Lui ! Le *Messie ! Le roi d’*Israël ! Qu’il descende donc de la croix : alors nous verrons, et nous croirons ! Ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient aussi.
      33 A midi, le pays tout entier fut plongé dans l’obscurité, et cela dura jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      34 Vers trois heures, Jésus cria d’une voix forte : —Eli, Eli, lama sabachthani ? ce qui signifie : Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné  ?
      35 En entendant ces paroles, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : —Voilà qu’il appelle Elie.
      36 Un homme courut imbiber une éponge de vinaigre, la piqua au bout d’un roseau et la présenta à Jésus pour qu’il boive, en disant : —Laissez-moi faire ! On va bien voir si Elie vient le tirer de là.
      37 Mais Jésus poussa un grand cri et expira.
      38 Alors, le rideau du *Temple se déchira en deux, de haut en bas.
      39 Voyant de quelle manière il était mort, l’officier romain, qui se tenait en face de Jésus, dit : —Cet homme était vraiment Fils de Dieu !
      40 Il y avait aussi là quelques femmes qui regardaient de loin. Parmi elles, Marie de Magdala, Marie la mère de *Jacques le Jeune et de Joses, ainsi que Salomé.
      41 Quand il était en *Galilée, c’étaient elles qui l’avaient suivi en étant à son service. Il y avait aussi beaucoup d’autres femmes qui étaient montées avec lui à *Jérusalem.
      42 Le soir venu — c’était le jour de la préparation, c’est-à-dire la veille du *sabbat —
      43 Joseph d’Arimathée arriva. C’était un membre éminent du *Grand-Conseil qui, lui aussi, vivait dans l’attente du *royaume de Dieu. Il eut le courage de se rendre chez *Pilate pour lui demander le corps de Jésus.
      44 Pilate fut surpris d’apprendre que Jésus était déjà mort. Il fit appeler l’officier de service et lui demanda s’il était mort depuis longtemps.
      45 Renseigné par le centurion, il autorisa Joseph à disposer du corps.
      46 Celui-ci, après avoir acheté un drap de lin, descendit le corps de la croix, l’enveloppa dans le drap et le déposa dans un tombeau taillé dans le roc. Puis il roula un bloc de pierre devant l’entrée du tombeau.
      47 Marie de Magdala et Marie, mère de Joses, regardaient où il le mettait.

      Luc 22

      1 On était à quelques jours de la fête « des *pains sans *levain », appelée la *Pâque.
      2 Les chefs des *prêtres et les *spécialistes de la Loi cherchaient un moyen de supprimer Jésus, mais ils avaient peur de la réaction du peuple.
      3 C’est alors que *Satan entra dans le cœur de Judas surnommé l’Iscariot, l’un des Douze.
      4 Judas alla trouver les chefs des prêtres et les officiers de la garde du *Temple pour s’entendre avec eux sur la manière dont il leur livrerait Jésus.
      5 Ils en furent tout réjouis et convinrent de lui donner de l’argent.
      6 Il accepta et, dès lors, il chercha une occasion favorable pour leur livrer Jésus à l’insu de la foule.
      7 Le jour de la fête des pains sans levain, où l’on devait tuer l’agneau de la Pâque, arriva.
      8 Jésus envoya Pierre et Jean en leur disant : —Allez nous préparer le repas de la Pâque.
      9 —Où veux-tu que nous le préparions ? lui demandèrent-ils.
      10 —Eh bien, quand vous entrerez dans la ville, vous rencontrerez un homme portant une cruche d’eau. Suivez-le jusqu’à la maison où il entrera.
      11 Et voici comment vous parlerez au maître de maison : « Le Maître te fait dire : Où est la pièce où je prendrai le repas de la Pâque avec mes disciples ? »
      12 Alors il vous montrera, à l’étage supérieur, une grande pièce aménagée ; c’est là que vous ferez les préparatifs.
      13 Ils partirent donc, trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit et préparèrent le repas de la Pâque.
      14 Quand ce fut l’heure, Jésus se mit à table, avec les *apôtres.
      15 Il leur dit : —J’ai vivement désiré célébrer cette Pâque avec vous avant de souffrir.
      16 En effet, je vous le déclare, je ne la mangerai plus jusqu’au jour où tout ce qu’elle signifie sera accompli dans le *royaume de Dieu.
      17 Puis il prit une coupe, prononça la prière de reconnaissance et dit : —Prenez cette coupe et partagez-la entre vous,
      18 car, je vous le déclare, dorénavant, je ne boirai plus du fruit de la vigne jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit établi.
      19 Ensuite il prit du pain, remercia Dieu, le partagea en morceaux qu’il leur donna en disant : —Ceci est mon corps [qui est donné pour vous. Faites cela en souvenir de moi.
      20 Après le repas, il fit de même pour la coupe, en disant : —Ceci est la coupe de la nouvelle *alliance conclue par mon sang qui va être versé pour vous... ].
      21 —D’ailleurs, voici, celui qui va me trahir est ici, à table avec moi.
      22 Certes, le *Fils de l’homme s’en va selon ce que Dieu a décidé, mais malheur à l’homme par qui il est trahi !
      23 Alors les disciples se demandèrent les uns aux autres lequel d’entre eux allait faire cela.
      24 Les disciples eurent une vive discussion : il s’agissait de savoir lequel d’entre eux devait être considéré comme le plus grand.
      25 Jésus intervint : —Les rois des nations, dit-il, dominent leurs peuples, et ceux qui exercent l’autorité sur elles se font appeler leurs « bienfaiteurs ».
      26 Il ne faut pas que vous agissiez ainsi. Au contraire, que le plus grand parmi vous soit comme le plus jeune, et que celui qui gouverne soit comme le serviteur.
      27 A votre avis, qui est le plus grand ? Celui qui est assis à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est assis à table ? Eh bien, moi, au milieu de vous, je suis comme le serviteur...
      28 —Vous êtes restés fidèlement avec moi au cours de mes épreuves.
      29 C’est pourquoi, comme mon Père m’a donné le *royaume, je vous le donne, à mon tour :
      30 vous mangerez et vous boirez à ma table, dans mon royaume, et vous siégerez sur des trônes pour gouverner les douze tribus d’*Israël.
      31 —*Simon, Simon ! fais attention : *Satan vous a réclamés pour vous passer tous au crible, comme on secoue le blé pour le séparer de la bale.
      32 Mais moi, j’ai prié pour toi, pour que la foi ne vienne pas à te manquer. Et toi, le jour où tu seras revenu à moi, fortifie tes frères.
      33 —Seigneur, lui dit Simon, je suis prêt, s’il le faut, à aller en prison avec toi, ou même à mourir.
      34 —Pierre, reprit Jésus, je te l’assure : aujourd’hui même, avant que le coq ne chante, tu auras, par trois fois, nié de me connaître.
      35 Puis, s’adressant à l’ensemble des disciples, il continua : —Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac de voyage, ni sandales, avez-vous manqué de quoi que ce soit ? —De rien, dirent-ils.
      36 —Eh bien maintenant, poursuivit-il, si vous avez une bourse, prenez-la ; de même, si vous avez un sac, prenez-le, et si vous n’avez pas d’épée, vendez votre manteau pour en acheter une.
      37 Car il est écrit : Il a été mis au nombre des criminels, et cette parole doit s’accomplir pour moi. Car tout ce qui a été écrit de moi va s’accomplir.
      38 —Seigneur, lui dirent-ils, voilà justement deux épées. —Cela suffit ! leur répondit-il.
      39 Alors il sortit et se dirigea, comme d’habitude, vers le mont des Oliviers. Ses disciples s’y rendirent aussi avec lui.
      40 Quand il fut arrivé, il leur dit : —Priez pour ne pas céder à la tentation.
      41 Puis il se retira à la distance d’un jet de pierre, se mit à genoux et pria ainsi :
      42 —O Père, si tu le veux, écarte de moi cette coupe ! Toutefois, que ta volonté soit faite, et non la mienne. [
      43 Un *ange venu du ciel lui apparut et le fortifia.
      44 L’angoisse le saisit, sa prière se fit de plus en plus pressante, sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient à terre. ]
      45 Après avoir ainsi prié, il se releva et s’approcha de ses disciples. Il les trouva endormis, tant ils étaient accablés de tristesse.
      46 —Pourquoi dormez-vous ? leur dit-il. Debout ! Et priez pour ne pas céder à la tentation.
      47 Il n’avait pas fini de parler, quand toute une troupe surgit. A sa tête marchait le nommé Judas, l’un des Douze. Il s’approcha de Jésus pour l’embrasser.
      48 Mais Jésus lui dit : —Judas, c’est par un baiser que tu trahis le *Fils de l’homme !
      49 En voyant ce qui allait se passer, les compagnons de Jésus lui demandèrent : —Maître, devons-nous frapper avec nos épées ?
      50 Et, immédiatement, l’un d’eux frappa le serviteur du *grand-prêtre et lui emporta l’oreille droite.
      51 Mais Jésus les retint en disant : —Laissez faire, même ceci ! Puis il toucha l’oreille du blessé et le guérit.
      52 Il se tourna ensuite vers les chefs des *prêtres, les chefs des gardes du *Temple et les responsables du peuple, qui avaient accompagné cette troupe pour le prendre. —Me prenez-vous pour un bandit pour que vous soyez venus avec épées et gourdins ?
      53 J’étais chaque jour avec vous dans la cour du Temple, et personne n’a mis la main sur moi ; mais maintenant c’est votre heure et les ténèbres vont exercer leur pouvoir.
      54 Alors ils se saisirent de lui et le conduisirent dans le palais du *grand-prêtre. Pierre suivait à distance.
      55 Au milieu de la cour, on avait allumé un feu et les gens étaient assis autour. Pierre s’assit au milieu du groupe.
      56 Une servante, en le voyant là près du feu, l’observa à la clarté de la flamme et dit : —En voilà un qui était aussi avec lui.
      57 Mais Pierre le nia en disant : —Mais non, je ne connais pas cet homme.
      58 Peu après, quelqu’un d’autre, en apercevant Pierre, l’interpella : —Toi aussi, tu fais partie de ces gens ! —Mais non, déclara Pierre, je n’en suis pas !
      59 Environ une heure plus tard, un autre encore soutint avec insistance : —C’est sûr, cet homme-là était aussi avec lui ; d’ailleurs c’est un Galiléen.
      60 —Mais non, je ne sais pas ce que tu veux dire, s’écria Pierre. Au même instant, alors qu’il était encore en train de parler, le coq se mit à chanter.
      61 Le Seigneur se retourna et posa son regard sur Pierre. Alors Pierre se souvint de ce que le Seigneur lui avait dit : « Avant que le coq ne chante aujourd’hui, tu m’auras renié trois fois ! »
      62 Il se glissa dehors et se mit à pleurer amèrement.
      63 Les hommes qui gardaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient.
      64 Ils lui couvraient le visage et criaient : —Hé ! Fais le *prophète ! Dis-nous qui te frappe !
      65 Et ils l’accablaient d’injures.
      66 Dès le point du jour, les responsables du peuple, les chefs des *prêtres et les *spécialistes de la Loi se réunirent et firent amener Jésus devant leur *Grand-Conseil.
      67 L’interrogatoire commença : —Si tu es le *Messie, déclare-le nous. Jésus leur dit : —Si je vous réponds, vous ne croirez pas,
      68 et si je vous pose des questions, vous ne me répondrez pas.
      69 Mais à partir de maintenant, le *Fils de l’homme siégera à la droite du Dieu tout-puissant.
      70 Alors ils se mirent à crier tous ensemble : —Tu es donc le Fils de Dieu ! —Vous dites vous-mêmes que je le suis, répondit Jésus.
      71 Là-dessus ils s’écrièrent : —Qu’avons-nous encore besoin de témoignages ? Nous venons de l’entendre nous-mêmes de sa bouche.

      Luc 23

      1 Toute l’assemblée se leva et l’emmena devant *Pilate.
      2 Là, ils se mirent à l’accuser : —Nous avons trouvé cet homme en train de jeter le trouble parmi notre peuple : il interdit de payer l’impôt à l’empereur et il déclare qu’il est le *Messie, le roi !
      3 Alors Pilate l’interrogea : —Es-tu le roi des *Juifs ? lui demanda-t-il. —Tu le dis toi-même, lui répondit Jésus.
      4 Pilate dit alors aux chefs des *prêtres et aux gens rassemblés : —Je ne trouve chez cet homme aucune raison de le condamner.
      5 Mais ils insistaient de plus en plus, disant : —Il soulève le peuple avec ses idées ! Il a endoctriné toute la *Judée ! Il a commencé en *Galilée et il est venu jusqu’ici.
      6 Quand Pilate entendit parler de la Galilée, il demanda si cet homme était Galiléen.
      7 Apprenant qu’il relevait bien de la juridiction d’*Hérode, il l’envoya à ce dernier qui, justement, se trouvait lui aussi à *Jérusalem durant ces jours-là.
      8 Hérode fut ravi de voir Jésus car, depuis longtemps, il désirait faire sa connaissance, parce qu’il avait entendu parler de lui, et il espérait lui voir faire quelque signe miraculeux.
      9 Il lui posa de nombreuses questions, mais Jésus ne lui répondit pas un mot.
      10 Pendant ce temps, les chefs des prêtres et les *spécialistes de la Loi se tenaient là debout, lançant, avec passion, de graves accusations contre lui.
      11 Alors Hérode le traita avec mépris, ses soldats en firent autant, et ils se moquèrent de lui, en le revêtant d’un manteau magnifique. Hérode le fit reconduire ainsi chez Pilate.
      12 Hérode et Pilate, qui jusqu’alors avaient été ennemis, devinrent amis ce jour-là.
      13 *Pilate convoqua les chefs des prêtres, les dirigeants et le peuple. Il leur dit :
      14 —Vous m’avez amené cet homme en l’accusant d’égarer le peuple. Or, je l’ai interrogé moi-même devant vous, et je ne l’ai trouvé coupable d’aucun des crimes dont vous l’accusez.
      15 Hérode non plus, d’ailleurs, puisqu’il nous l’a renvoyé. Cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
      16 Je vais donc lui faire donner le fouet et le relâcher. [
      17 A chaque fête, Pilate devait leur accorder la libération d’un prisonnier. ]
      18 Mais la foule entière se mit à crier : —A mort ! Relâche Barabbas !
      19 Ce Barabbas avait été mis en prison pour une émeute qui avait eu lieu dans la ville et pour un meurtre.
      20 Mais Pilate, qui désirait relâcher Jésus, adressa de nouveau la parole à la foule,
      21 qui se mit à crier : —Crucifie-le ! Crucifie-le !
      22 —Mais enfin, leur demanda-t-il pour la troisième fois, qu’a-t-il fait de mal ? Je n’ai trouvé en lui aucune raison de le condamner à mort. Je vais donc lui faire donner le fouet puis le remettre en liberté.
      23 Mais ils devinrent de plus en plus pressants et exigèrent à grands cris sa crucifixion. Finalement, leurs cris l’emportèrent.
      24 Pilate décida alors de satisfaire à leur demande.
      25 Il relâcha donc celui qu’ils réclamaient, celui qui avait été emprisonné pour une émeute et pour un meurtre, et leur livra Jésus pour qu’ils fassent de lui ce qu’ils voulaient.
      26 Pendant qu’ils l’emmenaient, ils se saisirent d’un certain Simon de Cyrène, qui revenait des champs, et l’obligèrent à porter la croix derrière Jésus.
      27 Une foule de gens du peuple le suivait. Il y avait aussi beaucoup de femmes en larmes, qui se lamentaient à cause de lui.
      28 Se tournant vers elles, il leur dit : —Femmes de *Jérusalem, ne pleurez pas à cause de moi ! Pleurez plutôt à cause de vous-mêmes et de vos enfants
      29 car, sachez-le, des jours viennent où l’on dira : « Heureuses les femmes qui ne peuvent pas avoir d’enfant et celles qui n’en ont jamais eu et qui n’ont jamais allaité. »
      30 Alors on se mettra à dire aux montagnes : « Tombez sur nous ! » et aux collines : « Couvrez-nous ! »
      31 Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’adviendra-t-il du bois mort ?
      32 Avec Jésus, on emmena aussi deux autres hommes, des bandits qui devaient être exécutés en même temps que lui.
      33 Lorsqu’ils furent arrivés au lieu appelé « le Crâne », on cloua Jésus sur la croix, ainsi que les deux bandits, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche.
      34 Jésus pria : —Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Les soldats se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort.
      35 La foule se tenait tout autour et regardait. Quant aux chefs du peuple, ils ricanaient en disant : —Lui qui a sauvé les autres, qu’il se sauve donc lui-même, s’il est le *Messie, l’Elu de Dieu !
      36 Les soldats aussi se moquaient de lui. Ils s’approchaient et lui présentaient du vinaigre
      37 en lui disant : —Si tu es le roi des *Juifs, sauve-toi toi-même !
      38 Au-dessus de sa tête, il y avait un écriteau portant ces mots : « Celui-ci est le roi des Juifs ».
      39 L’un des deux criminels attaché à une croix l’insultait en disant : —N’es-tu pas le Messie ? Alors sauve-toi toi-même, et nous avec !
      40 Mais l’autre lui fit des reproches en disant : —Tu n’as donc aucun respect de Dieu, toi, et pourtant tu subis la même peine ?
      41 Pour nous, ce n’est que justice : nous payons pour ce que nous avons fait ; mais celui-là n’a rien fait de mal.
      42 Puis il ajouta : —Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras régner.
      43 Et Jésus lui répondit : —Vraiment, je te l’assure : aujourd’hui même, tu seras avec moi dans le paradis.
      44 Il était environ midi, quand le pays tout entier fut plongé dans l’obscurité, et cela dura jusqu’à trois heures de l’après-midi.
      45 Le soleil resta entièrement caché. Le grand rideau du *Temple se déchira par le milieu.
      46 Alors Jésus poussa un grand cri : —Père, je remets mon esprit entre tes mains. Après avoir dit ces mots il mourut.
      47 En voyant ce qui s’était passé, l’officier romain rendit gloire à Dieu en disant : —Aucun doute, cet homme était juste.
      48 Après avoir vu ce qui était arrivé, tout le peuple, venu en foule pour assister à ces exécutions, s’en retourna en se frappant la poitrine.
      49 Tous les amis de Jésus, ainsi que les femmes qui l’avaient suivi depuis la *Galilée, se tenaient à distance pour voir ce qui se passait.
      50 Il y avait un homme, appelé Joseph, un membre du *Grand-Conseil des *Juifs. C’était un homme bon et droit
      51 qui n’avait pas approuvé la décision ni les actes des autres membres du Grand-Conseil. Il venait d’Arimathée, en *Judée, et attendait le *royaume de Dieu.
      52 Il alla demander à *Pilate le corps de Jésus.
      53 Après l’avoir descendu de la croix, il l’enroula dans un drap de lin et le déposa dans un tombeau taillé en plein rocher, où personne n’avait encore été enseveli.
      54 C’était le vendredi, avant le début du *sabbat.
      55 Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée suivirent Joseph, elles regardèrent le tombeau et observèrent comment le corps de Jésus y avait été déposé.
      56 Ensuite, elles retournèrent chez elles et préparèrent des huiles aromatiques et des parfums. Puis elles observèrent le repos du sabbat, comme la *Loi le prescrit.

      Jean 13

      1 C’était juste avant la fête de la *Pâque. Jésus savait que l’heure était venue pour lui de quitter ce monde pour s’en aller auprès de son Père. C’est pourquoi il donna aux siens, qu’il aimait et qui étaient dans le monde, une marque suprême de son amour pour eux.
      2 C’était au cours du repas de la Pâque. Déjà le diable avait semé dans le cœur de Judas, fils de Simon Iscariot, le projet de trahir son Maître et de le livrer.
      3 Jésus savait que le Père avait tout remis entre ses mains, qu’il était venu d’auprès de Dieu et allait retourner auprès de lui.
      4 Il se leva de table pendant le dîner, posa son vêtement et prit une serviette de lin qu’il se noua autour de la taille.
      5 Ensuite, il versa de l’eau dans une bassine et commença à laver les pieds de ses *disciples, puis à les essuyer avec la serviette qu’il s’était nouée autour de la taille.
      6 Quand vint le tour de Simon Pierre, celui-ci protesta : —Toi, Seigneur, tu veux me laver les pieds ?
      7 Jésus lui répondit : —Ce que je fais, tu ne le comprends pas pour l’instant, tu le comprendras plus tard.
      8 Mais Pierre lui répliqua : —Non ! Tu ne me laveras pas les pieds ! Sûrement pas ! Jésus lui répondit : —Si je ne te lave pas, il n’y a plus rien de commun entre toi et moi.
      9 —Dans ce cas, lui dit Simon Pierre, ne me lave pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête.
      10 Jésus lui dit : —Celui qui s’est baigné est entièrement *pur, il lui suffit de se laver les pieds. Or vous, vous êtes purs — mais pas tous.
      11 Jésus, en effet, connaissait celui qui allait le trahir. Voilà pourquoi il avait ajouté : « Vous n’êtes pas tous purs. »
      12 Après leur avoir lavé les pieds, il remit son vêtement et se rassit à table. Alors il leur dit : —Avez-vous compris ce que je viens de vous faire ?
      13 Vous m’appelez Maître et Seigneur — et vous avez raison, car je le suis.
      14 Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres.
      15 Je viens de vous donner un exemple, pour qu’à votre tour vous agissiez comme j’ai agi envers vous.
      16 Vraiment, je vous l’assure, un serviteur n’est jamais supérieur à son maître, ni un messager plus grand que celui qui l’envoie.
      17 Si vous savez ces choses vous êtes heureux à condition de les mettre en pratique.
      18 Je ne parle pas de vous tous : je sais très bien quels sont ceux que j’ai choisis — mais il faut que l’Ecriture s’accomplisse : Celui avec lequel j’ai partagé mon pain se retourne contre moi.
      19 Je vous le dis dès maintenant, avant que cela ne se produise, pour qu’au moment où cela arrivera, vous croyiez que moi, je suis.
      20 Vraiment, je vous l’assure : qui reçoit celui que j’envoie me reçoit moi-même, et qui me reçoit, reçoit celui qui m’a envoyé.
      21 Après avoir dit cela, Jésus fut troublé intérieurement et il déclara solennellement : —Oui, vraiment, je vous l’assure : l’un de vous me trahira.
      22 Les disciples, déconcertés, se regardaient les uns les autres ; ils se demandaient de qui il pouvait bien parler.
      23 L’un d’entre eux, le disciple que Jésus aimait, se trouvait à table juste à côté de Jésus.
      24 Simon Pierre lui fit signe de demander à Jésus de qui il parlait.
      25 Et ce disciple, se penchant aussitôt vers Jésus, lui demanda : —Seigneur, de qui s’agit-il ?
      26 Et Jésus lui répondit : —Je vais tremper ce morceau de pain dans le plat. Celui à qui je le donnerai, c’est lui. Là-dessus, Jésus prit le morceau qu’il avait trempé et le donna à Judas, fils de Simon Iscariot.
      27 Dès que Judas eut reçu ce morceau de pain, *Satan entra en lui. Alors Jésus lui dit : —Ce que tu fais, fais-le vite.
      28 Aucun de ceux qui étaient à table ne comprit pourquoi il lui disait cela.
      29 Comme Judas gérait la bourse commune, quelques-uns supposèrent que Jésus le chargeait d’acheter ce qu’il leur fallait pour la fête, ou de donner quelque chose aux pauvres.
      30 Dès que Judas eut pris le morceau de pain, il se hâta de sortir. Il faisait nuit.
      31 Quand il fut parti, Jésus dit : —Maintenant, la gloire du *Fils de l’homme éclate, et Dieu va être glorifié en lui.
      32 [Puisque Dieu va être glorifié en lui, ] Dieu, à son tour, va glorifier le Fils de l’homme en lui-même, et il le fera bientôt.
      33 Mes chers enfants, je suis encore avec vous, mais plus pour longtemps. Vous me chercherez ; et ce que j’ai dit à tous, je vous le dis à vous aussi maintenant : vous ne pouvez pas aller là où je vais.
      34 Je vous donne un commandement nouveau : Aimez-vous les uns les autres. Oui, comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres.
      35 A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : à l’amour que vous aurez les uns pour les autres.
      36 Simon Pierre lui demanda : —Seigneur, où vas-tu ? Jésus lui répondit : —Tu ne peux me suivre maintenant là où je vais, mais plus tard tu me suivras.
      37 Mais Pierre reprit : —Et pourquoi donc, Seigneur, ne puis-je pas te suivre dès maintenant ? Je suis prêt à donner ma vie pour toi !
      38 —Tu es prêt à donner ta vie pour moi ? répondit Jésus. Oui, vraiment, je te l’assure : avant que le coq ne se mette à chanter, tu m’auras renié trois fois.

      Jean 14

      1 Jésus dit : —Que votre cœur ne se trouble pas. Ayez foi en Dieu : ayez aussi foi en moi.
      2 Dans la maison de mon Père, il y a beaucoup de demeures ; si ce n’était pas vrai, je vous l’aurais dit : en effet je vais vous préparer une place.
      3 Lorsque je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous prendrai avec moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis.
      4 Mais vous connaissez le chemin de l’endroit où je me rends.
      5 Thomas lui dit : —Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas, comment pourrions-nous savoir par quel chemin on y parvient ?
      6 —Le chemin, répondit Jésus, c’est moi, parce que je suis la vérité et la vie. Personne ne va au Père sans passer par moi.
      7 Si vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Et maintenant déjà vous le connaissez, vous l’avez même vu.
      8 Philippe intervint : —Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffira.
      9 —Eh quoi, lui répondit Jésus, après tout le temps que j’ai passé avec vous, tu ne me connais pas encore, Philippe ! Celui qui m’a vu, a vu le Père. Comment peux-tu dire : « Montre-nous le Père ? »
      10 Ne crois-tu pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ? Ce que je vous dis, je ne le dis pas de moi-même : le Père demeure en moi et c’est lui qui accomplit ainsi ses propres œuvres.
      11 Croyez-moi : je suis dans le Père et le Père est en moi. Sinon, croyez au moins à cause des œuvres que vous m’avez vu accomplir.
      12 Vraiment, je vous l’assure : celui qui croit en moi accomplira lui-même les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes parce que je vais auprès du Père.
      13 Et quoi que ce soit que vous demandiez en mon nom, je le réaliserai pour que la gloire du Père soit manifestée par le Fils.
      14 Je le répète : si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.
      15 —Si vous m’aimez, vous suivrez mes enseignements.
      16 Et moi, je demanderai au Père de vous donner un autre Défenseur de sa cause, afin qu’il reste pour toujours avec vous :
      17 c’est l’Esprit de vérité, celui que le monde est incapable de recevoir parce qu’il ne le voit pas et ne le connaît pas. Quant à vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous.
      18 Non, je ne vous laisserai pas seuls comme des orphelins, mais je reviendrai vers vous.
      19 Sous peu, le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez parce que je suis vivant et que, vous aussi, vous vivrez.
      20 Quand ce jour viendra, vous connaîtrez que je suis en mon Père ; vous saurez aussi que vous êtes en moi, et que moi je suis en vous.
      21 Celui qui m’aime vraiment, c’est celui qui retient mes commandements et les applique. Mon Père aimera celui qui m’aime ; moi aussi, je lui témoignerai mon amour et je me ferai connaître à lui.
      22 Jude (qu’il ne faut pas confondre avec Judas Iscariot) lui demanda : —Seigneur, pourquoi est-ce seulement à nous que tu veux te manifester, et non au monde ?
      23 Jésus lui répondit : —Si quelqu’un m’aime, il obéira à ce que j’ai dit. Mon Père aussi l’aimera : nous viendrons tous deux à lui et nous établirons notre demeure chez lui.
      24 Mais celui qui ne m’aime pas ne met pas mes paroles en pratique. Or, cette Parole que vous entendez ne vient pas de moi, c’est la Parole même du Père qui m’a envoyé.
      25 Je vous dis tout cela pendant que je suis encore avec vous.
      26 Mais le Défenseur, le Saint-Esprit que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit moi-même.
      27 Je pars, mais je vous laisse la paix, c’est ma paix que je vous donne. Je ne vous la donne pas comme le monde la donne. C’est pourquoi, ne soyez pas troublés et n’ayez aucune crainte en votre cœur.
      28 Vous m’avez entendu dire que je pars, mais aussi que je reviendrai auprès de vous. Si vous m’aimiez, vous seriez heureux de savoir que je vais au Père, car le Père est plus grand que moi.
      29 Je vous ai prévenus dès maintenant, avant que ces choses arrivent, pour qu’au jour où elles se produiront, vous croyiez.
      30 Désormais, je n’aurai plus guère l’occasion de m’entretenir avec vous, car le dominateur de ce monde vient. Ce n’est pas qu’il ait une prise sur moi,
      31 mais il faut que les hommes de ce monde reconnaissent que j’aime le Père et que j’agis conformément à ce qu’il m’a ordonné. Levez-vous ; partons d’ici.

      Jean 15

      1 —Je suis le vrai plant de vigne et mon Père est le vigneron.
      2 Tous les sarments, en moi, qui ne portent pas de fruit, il les coupe, et tous ceux qui en portent, il les taille afin qu’ils produisent un fruit encore plus abondant.
      3 Vous aussi, vous avez déjà été *purifiés grâce à l’enseignement que je vous ai donné.
      4 Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.
      5 Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire.
      6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, on le jette hors du vignoble, comme les sarments coupés : ils se dessèchent, puis on les ramasse, on y met le feu et ils brûlent.
      7 Mais si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, vous l’obtiendrez.
      8 Si vous produisez du fruit en abondance et que vous prouvez ainsi que vous êtes vraiment mes *disciples, la gloire de mon Père apparaîtra aux yeux de tous.
      9 Comme le Père m’a toujours aimé, moi aussi je vous ai aimés ; maintenez-vous donc dans mon amour.
      10 Si vous obéissez à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, tout comme moi-même j’ai obéi aux commandements de mon Père et je demeure dans son amour.
      11 Tout cela, je vous le dis pour que la joie qui est la mienne vous remplisse vous aussi, et qu’ainsi votre joie soit complète.
      12 Voici quel est mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme moi-même je vous ai aimés.
      13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
      14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
      15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce qu’un serviteur n’est pas mis au courant des affaires de son maître. Je vous appelle mes amis, parce que je vous ai fait part de tout ce que j’ai appris de mon Père.
      16 Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. Non, c’est moi qui vous ai choisis ; je vous ai donné mission d’aller, de porter du fruit, du fruit qui soit durable. Alors le Père vous accordera tout ce que vous lui demanderez en mon nom.
      17 Voici donc ce que je vous commande : aimez-vous les uns les autres.
      18 —Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous.
      19 Si vous faisiez partie du monde, il vous aimerait parce que vous lui appartiendriez. Mais vous n’appartenez pas au monde parce que je vous ai choisis du milieu du monde ; c’est pourquoi il vous poursuit de sa haine.
      20 Souvenez-vous de ce que je vous ai déjà dit : le serviteur n’est jamais supérieur à son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi ; s’ils ont gardé mes paroles, ils garderont aussi les vôtres.
      21 Mais c’est à cause de moi qu’ils agiront ainsi, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.
      22 Si je n’étais pas venu et si je ne leur avais pas parlé, ils ne seraient pas coupables, mais maintenant, leur péché est sans excuse.
      23 Celui qui a de la haine pour moi en a aussi pour mon Père.
      24 Si je n’avais pas accompli au milieu d’eux des œuvres que jamais personne d’autre n’a faites, ils ne seraient pas coupables. Mais maintenant, bien qu’ils les aient vues, ils continuent à nous haïr, et moi, et mon Père.
      25 Mais il fallait bien que s’accomplisse cette parole écrite dans leur *Loi : Ils m’ont haï sans raison.
      26 Quand le Défenseur sera venu, celui que je vous enverrai d’auprès du Père, l’Esprit de vérité qui vient du Père, il rendra lui-même témoignage de moi.
      27 Et vous, à votre tour, vous serez mes témoins, car depuis le commencement vous avez été à mes côtés.

      Jean 16

      1 —Je vous ai dit tout cela pour que vous soyez préservés de toute chute.
      2 Car on vous exclura des *synagogues, et même l’heure vient où tous ceux qui vous mettront à mort s’imagineront rendre un culte à Dieu.
      3 Ils en arriveront là parce qu’ils n’ont jamais connu ni mon Père ni moi.
      4 Je vous ai annoncé tout cela d’avance pour que, lorsque l’heure sera venue pour eux d’agir ainsi, vous vous rappeliez que je vous l’ai prédit. Je ne vous en ai pas parlé dès le début, parce que j’étais encore avec vous.
      5 —Maintenant, je vais auprès de celui qui m’a envoyé, et aucun de vous ne me demande où je vais ?
      6 Mais, à cause de ce que je vous ai dit, la tristesse vous a envahis.
      7 Pourtant, c’est la vérité que je vais vous dire : il vaut mieux pour vous que je m’en aille. En effet, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous. Mais si je m’en vais, alors je vous l’enverrai.
      8 Et quand il sera venu, il prouvera au monde qu’il s’égare au sujet du péché, de ce qui est juste et du jugement de Dieu :
      9 au sujet du péché, parce qu’il ne croit pas en moi ;
      10 au sujet de ce qui est juste, parce que je m’en vais auprès du Père et que vous ne me verrez plus ;
      11 et au sujet du jugement de Dieu, parce que le dominateur de ce monde est d’ores et déjà condamné.
      12 J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais elles sont encore trop lourdes à porter pour vous.
      13 Quand l’Esprit de vérité sera venu, il vous conduira dans la vérité tout entière, car il ne parlera pas de lui-même, mais tout ce qu’il aura entendu, il le dira, et il vous annoncera les choses à venir.
      14 Il manifestera ma gloire, car il puisera dans ce qui est à moi et vous l’annoncera.
      15 Tout ce que le Père possède m’appartient à moi aussi ; voilà pourquoi je vous dis qu’il puisera dans ce qui est à moi et vous l’annoncera.
      16 Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; puis encore un peu de temps, et vous me reverrez.
      17 Certains de ses *disciples se demandèrent alors entre eux : —Qu’est-ce qu’il veut nous dire par là : « Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; encore un peu de temps et vous me reverrez » ? Et aussi lorsqu’il affirme : « Je vais au Père » ?
      18 Ils ajoutèrent : —Que signifie ce « peu de temps » dont il parle ? Nous ne voyons pas ce qu’il veut dire.
      19 Jésus comprit qu’ils voulaient l’interroger ; il leur dit : —Vous êtes en train de vous demander entre vous ce que j’ai voulu dire par ces mots : « Dans peu de temps vous ne me verrez plus ; encore un peu de temps et vous me reverrez. »
      20 Vraiment, je vous l’assure, vous allez pleurer et vous lamenter, tandis que les hommes de ce monde jubileront. Vous serez accablés de douleur, mais votre douleur se changera en joie.
      21 Lorsqu’une femme accouche, elle éprouve de la douleur parce que c’est le moment ; mais à peine a-t-elle donné le jour au bébé, qu’elle oublie son épreuve à cause de sa joie d’avoir mis au monde un enfant.
      22 Vous, de même, vous êtes maintenant dans la douleur, mais je vous verrai de nouveau : alors votre cœur sera rempli de joie, et cette joie, personne ne pourra vous l’enlever.
      23 Quand ce jour viendra, vous ne me poserez plus aucune question. Oui, vraiment, je vous l’assure : tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera.
      24 Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, pour que votre joie soit complète.
      25 Je vous ai dit tout cela de manière figurée. L’heure vient où je ne vous parlerai plus de cette manière ; je vous annoncerai en toute clarté ce qui concerne le Père.
      26 Ce jour-là, vous adresserez vos demandes au Père en mon nom. Et je ne vous dis même pas que j’interviendrai en votre faveur auprès du Père.
      27 Car le Père lui-même vous aime parce que vous m’aimez et que vous avez cru que je suis venu de lui.
      28 C’est vrai : je suis venu du Père et je suis venu dans le monde. Maintenant, je quitte le monde et je retourne auprès du Père.
      29 —Maintenant enfin, s’écrièrent ses disciples, tu nous parles en toute clarté, et non plus de manière figurée.
      30 A présent, nous savons que tu sais tout et que tu connais d’avance les questions que l’on aimerait te poser. C’est pourquoi nous croyons que tu viens de Dieu.
      31 —Ainsi donc, leur répondit Jésus, vous croyez à présent !
      32 Mais l’heure vient, elle est déjà là, où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul. Mais je ne suis pas seul, puisque le Père est avec moi.
      33 Il fallait que je vous dise aussi cela pour que vous trouviez la paix en moi. Dans le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions. Mais courage ! Moi, j’ai vaincu le monde.

      Jean 17

      1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel et dit : —Mon Père, l’heure est venue : fais éclater la gloire de ton Fils, pour qu’à son tour, le Fils fasse éclater ta gloire.
      2 En effet, tu lui as donné autorité sur l’humanité entière afin qu’il donne la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
      3 Or, la vie éternelle consiste à te connaître, toi le Dieu unique et véritable, et celui que tu as envoyé : Jésus-Christ.
      4 J’ai fait connaître ta gloire sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée.
      5 Et maintenant, Père, revêts-moi de gloire en ta présence, donne-moi cette gloire que j’avais déjà auprès de toi avant les origines du monde.
      6 —Je t’ai fait connaître aux hommes que tu as pris du monde pour me les donner. Ils t’appartenaient, et tu me les as donnés : ils ont gardé ta Parole.
      7 Maintenant ils savent que tout ce que tu m’as donné vient de toi ;
      8 car je leur ai transmis fidèlement le message que tu m’avais confié ; ils l’ont reçu. Aussi ont-ils reconnu avec certitude que je suis venu d’auprès de toi ; et ils ont cru que c’est toi qui m’as envoyé.
      9 Je te prie pour eux. Je ne te prie pas pour le reste des hommes, mais pour ceux que tu m’as donnés parce qu’ils t’appartiennent.
      10 Car tout ce qui est à moi t’appartient, comme tout ce qui est à toi m’appartient. Ma gloire rayonne en eux.
      11 Bientôt, je ne serai plus dans le monde, car je vais à toi, mais eux, ils vont rester dans le monde. Père saint, garde-les par le pouvoir de ton nom, celui que tu m’as donné, pour qu’ils soient un comme nous le sommes.
      12 Aussi longtemps que j’étais parmi eux, je les ai gardés par le pouvoir de ton nom, ce nom que tu m’as donné ; je les ai protégés et aucun d’eux ne s’est perdu (sauf celui qui devait se perdre pour que s’accomplisse l’Ecriture).
      13 A présent, je retourne auprès de toi, et je dis tout cela pendant que je suis encore dans le monde, pour qu’ils possèdent en eux cette joie qui est la mienne, une joie parfaite.
      14 Je leur ai donné ta Parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils ne lui appartiennent pas, comme moi-même je ne lui appartiens pas.
      15 Je ne te demande pas de les retirer du monde, mais de les préserver du diable.
      16 Ils n’appartiennent pas au monde, comme moi-même je ne lui appartiens pas.
      17 Consacre-les par la vérité. Ta Parole est la vérité.
      18 Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les y envoie.
      19 Et je me consacre moi-même à toi pour eux, pour qu’ils soient, à leur tour, consacrés à toi par la vérité.
      20 —Ce n’est pas seulement pour eux que je te prie ; c’est aussi pour ceux qui croiront en moi grâce à leur témoignage.
      21 Je te demande qu’ils soient tous un. Comme toi, Père, tu es en moi et comme moi je suis en toi, qu’ils soient un en nous pour que le monde croie que c’est toi qui m’as envoyé.
      22 Je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, afin qu’ils soient un, comme toi et moi nous sommes un,
      23 moi en eux et toi en moi. Qu’ils soient parfaitement un et qu’ainsi le monde puisse reconnaître que c’est toi qui m’as envoyé et que tu les aimes comme tu m’aimes !
      24 Père, mon désir est que ceux que tu m’as donnés soient avec moi là où je serai et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la création du monde.
      25 Père, toi qui es juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ceux-ci ont compris que c’est toi qui m’as envoyé.
      26 Je t’ai fait connaître à eux et je continuerai à te faire connaître, pour que l’amour que tu m’as témoigné soit en eux et que moi-même je sois en eux.

      Jean 18

      1 Après avoir ainsi prié, Jésus s’en alla avec ses *disciples et traversa le torrent du Cédron. Il y avait là un jardin où il entra avec eux.
      2 Or Judas, qui le trahissait, connaissait bien cet endroit, car Jésus s’y était rendu souvent avec ses disciples.
      3 Il prit donc la tête d’une troupe de soldats et de gardes fournis par les chefs des *prêtres et les *pharisiens, et il arriva dans ce jardin. Ces hommes étaient munis de lanternes, de torches et d’armes.
      4 Jésus, qui savait tout ce qui allait lui arriver, s’avança vers eux et leur demanda : —Qui cherchez-vous ?
      5 Ils lui répondirent : —Jésus de *Nazareth. —C’est moi, leur dit-il. Au milieu d’eux se tenait Judas, celui qui le trahissait.
      6 Au moment même où Jésus leur dit : « C’est moi », ils eurent un mouvement de recul et tombèrent par terre.
      7 Une seconde fois, il leur demanda : —Qui cherchez-vous ? —Jésus de Nazareth, répétèrent-ils.
      8 —Je vous ai dit que c’était moi, reprit Jésus. Puisque c’est moi que vous venez chercher, laissez partir les autres.
      9 Ainsi s’accomplit cette parole qu’il avait prononcée peu avant : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. »
      10 *Simon Pierre, qui avait une épée, la dégaina, en donna un coup au serviteur du *grand-prêtre et lui coupa l’oreille droite. Ce serviteur s’appelait Malchus.
      11 Jésus dit à Pierre : —Remets ton épée au fourreau. Ne dois-je pas boire la coupe de souffrance que le Père m’a destinée ?
      12 Alors la cohorte et les gardes des *Juifs s’emparèrent de Jésus
      13 et le conduisirent enchaîné tout d’abord chez Hanne, le beau-père de Caïphe, qui était le *grand-prêtre en exercice cette année-là.
      14 Caïphe était celui qui avait suggéré aux Juifs qu’il valait mieux qu’un seul homme meure pour le peuple.
      15 Simon Pierre et un autre disciple suivirent Jésus. Ce disciple connaissait personnellement le grand-prêtre, et il entra en même temps que Jésus dans la cour du palais du grand-prêtre.
      16 Pierre, lui, resta dehors près du portail. L’autre disciple qui connaissait le grand-prêtre ressortit donc, dit un mot à la concierge, et fit entrer Pierre.
      17 La servante qui gardait la porte demanda alors à Pierre : —Ne fais-tu pas partie, toi aussi, des disciples de cet homme ? —Non, lui répondit-il, je n’en suis pas.
      18 Les serviteurs et les gardes avaient allumé un feu de braise car il faisait froid, et ils se tenaient tout autour pour se réchauffer. Pierre se joignit à eux et se réchauffa également.
      19 De son côté, le grand-prêtre commença à interroger Jésus sur ses disciples et sur son enseignement.
      20 Jésus lui répondit : —J’ai parlé ouvertement devant tout le monde. J’ai toujours enseigné dans les *synagogues et dans la cour du *Temple où tout le monde se réunit. Je n’ai rien dit en secret.
      21 Pourquoi donc m’interroges-tu ? Demande à ceux qui m’ont écouté comment je leur ai parlé. Ils savent fort bien ce que j’ai dit.
      22 A ces mots, un des gardes qui se tenait à côté de lui le gifla en disant : —C’est comme cela que tu réponds au grand-prêtre ?
      23 Jésus lui répondit : —Si j’ai mal parlé, montre où est le mal. Mais si ce que j’ai dit est vrai, pourquoi me frappes-tu ?
      24 Hanne l’envoya enchaîné à Caïphe, le grand-prêtre.
      25 Pendant ce temps, *Simon Pierre se tenait toujours au même endroit et se chauffait. Quelqu’un lui dit : —N’es-tu pas, toi aussi, un des disciples de cet homme ? Mais Pierre le nia en disant : —Non, je n’en suis pas.
      26 Un des serviteurs du grand-prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, l’interpella : —Voyons, ne t’ai-je pas vu avec lui dans le jardin ?
      27 Mais Pierre le nia de nouveau, et aussitôt, un coq se mit à chanter.
      28 De chez Caïphe, on amena Jésus au palais du gouverneur. C’était l’aube. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas eux-mêmes dans le palais pour conserver leur *pureté rituelle et pouvoir manger ainsi le repas de la *Pâque.
      29 C’est pourquoi *Pilate sortit du palais pour les voir et leur demanda : —De quoi accusez-vous cet homme ?
      30 Ils lui répondirent : —S’il n’avait rien fait de mal, nous ne te l’aurions pas livré.
      31 —Reprenez-le, répliqua Pilate, et jugez-le vous-mêmes d’après votre *Loi. Mais ils lui répondirent : —Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort.
      32 La parole par laquelle Jésus avait annoncé quelle mort il allait subir devait ainsi s’accomplir.
      33 Pilate rentra donc dans le palais de justice et fit comparaître Jésus : —Es-tu le roi des Juifs ? lui demanda-t-il.
      34 —Dis-tu cela de toi-même ou d’autres t’ont-ils dit cela à mon sujet ? répondit Jésus.
      35 —Est-ce que je suis juif, moi ? répliqua Pilate. Ce sont ceux de ta nation et les chefs des *prêtres qui t’ont livré à moi. Qu’as-tu fait ?
      36 Jésus lui répondit : —Mon *royaume n’est pas de ce monde. Si mon royaume appartenait à ce monde, mes serviteurs se seraient battus pour que je ne tombe pas aux mains des chefs des Juifs. Non, réellement, mon royaume n’est pas d’ici.
      37 —Es-tu donc roi ? reprit Pilate. —Tu le dis toi-même : je suis roi ! Si je suis né et si je suis venu dans ce monde, c’est pour rendre témoignage à la vérité. Celui qui appartient à la vérité écoute ce que je dis.
      38 —Qu’est-ce que la vérité ? lui répondit Pilate. Là-dessus, il alla de nouveau trouver les Juifs et leur dit : —En ce qui me concerne, je ne trouve chez cet homme aucune raison de le condamner.
      39 Il est d’usage que je vous relâche un prisonnier à l’occasion de la fête de la Pâque. Voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ?
      40 Ils lui répondirent en criant : —Non ! Pas lui ! Barabbas ! Or, Barabbas était un bandit.

      Jean 19

      1 Alors *Pilate donna l’ordre d’emmener Jésus et de le faire fouetter.
      2 Les soldats lui mirent sur la tête une couronne tressée de rameaux épineux et ils l’affublèrent d’un manteau de couleur pourpre
      3 et, s’avançant au-devant de lui, ils s’écriaient : —Salut, roi des *Juifs ! Et ils lui donnaient des gifles.
      4 Pilate sortit de nouveau du palais et dit aux chefs des Juifs : —Voilà ! je vous le fais amener ici dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucune raison de le condamner.
      5 Jésus parut donc dehors, portant la couronne d’épines et le manteau de couleur pourpre. Pilate leur dit : —Voici l’homme.
      6 En le voyant, les chefs des *prêtres et les gardes se mirent à crier : —Crucifie-le ! Crucifie-le ! —Vous n’avez qu’à le prendre, leur lança Pilate, et le crucifier vous-mêmes. Moi, je ne trouve aucune raison de le condamner.
      7 Les chefs des Juifs répliquèrent : —Nous, nous avons une *Loi, et d’après cette Loi, il doit mourir, car il a prétendu être le Fils de Dieu.
      8 Ces propos effrayèrent vivement Pilate.
      9 Il rentra au palais de justice et demanda à Jésus : —D’où viens-tu ? Mais Jésus ne lui donna aucune réponse.
      10 Alors Pilate lui dit : —Comment ! C’est à moi que tu refuses de parler ? Tu ne sais donc pas que j’ai le pouvoir de te relâcher et celui de te crucifier ?
      11 Jésus lui répondit : —Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi, s’il ne t’avait été donné d’en haut. Voilà pourquoi celui qui me livre entre tes mains est plus coupable que toi.
      12 A partir de ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les chefs des Juifs redoublèrent leurs cris : —Si tu relâches cet homme, tu n’es pas l’ami de César. Si quelqu’un se fait roi, il s’oppose à César.
      13 Quand il eut entendu ces mots, Pilate fit amener Jésus dehors et s’assit à son tribunal, au lieu appelé « la Place Pavée » (en hébreu « Gabbatha »).
      14 C’était la veille de la semaine pascale, vers midi. Pilate dit aux Juifs : —Voici votre roi !
      15 Mais ils se mirent à crier : —A mort ! A mort ! Crucifie-le ! —C’est votre roi : est-ce que je dois le crucifier ? répondit Pilate. Les chefs des prêtres répliquèrent : —Nous n’avons pas d’autre roi que César.
      16 Alors Pilate le leur livra pour qu’il soit crucifié. Ils s’emparèrent donc de Jésus.
      17 Celui-ci, portant lui-même sa croix, sortit de la ville pour se rendre à l’endroit appelé « Lieu du Crâne » (en hébreu : « Golgotha »).
      18 C’est là qu’ils le crucifièrent, lui et deux autres. On plaça une croix de chaque côté de la sienne. Celle de Jésus était au milieu.
      19 *Pilate fit placer un écriteau que l’on fixa au-dessus de la croix. Il portait cette inscription : « Jésus de *Nazareth, le roi des Juifs ».
      20 Comme l’endroit où Jésus avait été crucifié se trouvait près de la ville, beaucoup de Juifs lurent l’inscription écrite en hébreu, en latin et en grec.
      21 Les chefs des prêtres protestèrent auprès de Pilate : —Il ne fallait pas mettre « le roi des Juifs », mais « Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs ».
      22 Pilate répliqua : —Ce que j’ai écrit restera écrit.
      23 Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une pour chacun d’eux. Restait la tunique qui était sans couture, tissée tout d’une seule pièce de haut en bas.
      24 Les soldats se dirent entre eux : —Au lieu de la déchirer, tirons au sort pour savoir qui l’aura. C’est ainsi que s’accomplit cette prophétie de l’Ecriture : Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma tunique au sort. C’est exactement ce que firent les soldats.
      25 Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère, la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala.
      26 En voyant sa mère et, à côté d’elle, le *disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : —Voici ton fils.
      27 Puis il dit au disciple : —Voici ta mère. A partir de ce moment-là, le disciple la prit chez lui.
      28 Après cela, Jésus, sachant que désormais tout était achevé, dit, pour que l’Ecriture soit accomplie : —J’ai soif.
      29 Près de là se trouvait un vase rempli de vinaigre. On attacha donc une éponge imbibée de ce vinaigre au bout d’une branche d’hysope, et on l’approcha de la bouche de Jésus.
      30 Quand il eut goûté le vinaigre, Jésus dit : —Tout est accompli. Il pencha la tête et rendit l’esprit.
      31 Comme on était à la veille du *sabbat, et de plus, d’un sabbat particulièrement solennel, les chefs des Juifs voulaient éviter que les cadavres restent en croix durant la fête. Ils allèrent trouver Pilate pour lui demander de faire briser les jambes des suppliciés et de faire enlever les corps.
      32 Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes au premier des criminels crucifiés avec Jésus, puis à l’autre.
      33 Quand ils arrivèrent à Jésus, ils constatèrent qu’il était déjà mort et ils ne lui brisèrent pas les jambes.
      34 L’un des soldats lui enfonça sa lance dans le côté, et aussitôt il en sortit du sang et de l’eau.
      35 Celui qui rapporte ces faits, les a vus de ses propres yeux et son témoignage est vrai. Il sait parfaitement qu’il dit la vérité pour que, vous aussi, vous croyiez.
      36 En effet, tout cela est arrivé pour que se réalise cette parole de l’Ecriture : Aucun de ses os ne sera brisé.
      37 De plus, un autre texte déclare : Ils tourneront leurs regards vers celui qu’ils ont transpercé.
      38 Après ces événements, Joseph, de la ville d’Arimathée, alla demander à Pilate la permission d’enlever le corps de Jésus. Il était aussi disciple du Seigneur, mais il s’en cachait par peur des autorités religieuses. Pilate y consentit. Joseph alla donc prendre le corps de Jésus.
      39 Nicodème vint également. C’était lui qui, auparavant, était allé trouver Jésus de nuit. Il apporta environ trente kilogrammes d’un mélange de *myrrhe et d’aloès.
      40 Tous deux prirent donc le corps de Jésus et l’enveloppèrent de linges funéraires en y mettant des aromates, selon les usages funéraires des Juifs.
      41 Non loin de l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin dans lequel se trouvait un tombeau neuf où personne n’avait encore été enseveli.
      42 Comme c’était, pour les Juifs, le soir de la préparation du *sabbat, ils déposèrent Jésus dans cette tombe parce qu’elle était toute proche.
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