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Dictionnaire Biblique de Top Bible

COMMUNION

Grec koïnônia, de koïnos, adj. qui signifie : commun à plusieurs personnes.

1. Koïnônia, comme le subst. koïnônos, a d'abord le sens d'associé, de compagnon, d'ami. Les apôtres de Jérusalem donnent à Paul et Barnabas « la main d'association » (Ga 2:9) ; Paul en appelle à l'amitié de Philémon (Phm 1:17) ; Jacques et Jean sont les associés de Simon (Lu 5:10). D'où l'idée de participation à un effort, à une oeuvre, à un crime (Mt 23:30, cf. 2Jn 11,1Ti 5:22, comp. aussi 2Co 6:14).

2.

Dans plusieurs textes, koïnônia désigne la participation des chrétiens à « l'assistance que l'on doit aux saints » (Ro 15:26). Il s'agit ici du devoir des chrétiens aisés de faire part de leurs biens aux chrétiens déshérités. Par ceux-ci, on entendait avant tout, à l'origine, les membres de l'Église de Jérusalem, que leur excommunication de la synagogue avait mis au ban de la société et privés des moyens de gagner leur vie. On disait : « communion dans la diaconie », c'est-à-dire participation au service fraternel, aux distributions charitables (2Co 8:4). A lui tout seul le mot koïnônia est quelquefois l'équivalent de « libéralité », « contribution », « collecte » (2Co 9:13) et suffit pour désigner le devoir d'assistance (Heb 13:16, cf. Ro 12:13, Ga 6:6, Php 4:16). Le chrétien doit être koïnônikos, c'est-à-dire prompt à donner (1Ti 6:18).

3.

Inversement, koïnônia, au sens philosophique et religieux, indique la participation d'un individu aux caractères de la nature humaine ou de la nature divine, ainsi qu'aux biens spirituels (Ro 15:27). Jésus a participé au sang et à la chair (Heb 2:14). Dans les Mystères païens, le repas sacré faisait de l'initié le participant de l'énergie de son dieu. L'initié se nourrissait matériellement de son dieu. Ainsi, dans un texte magique il est dit à la coupe : « Tu es du vin et tu n'es pas du vin, mais tu es les entrailles d'Osiris. » C'est à cette communion que Paul fait allusion quand il dit aux Corinthiens : « Je ne veux pas que vous entriez dans la koïnônia des démons » (1Co 10:20). Quant à la koïnônia obtenue par la participation au repas du Christ, le repas de la Cène, elle est d'un autre ordre. D'abord parce que le Christ est une victime réelle, qui a donné, dans l'histoire, sa chair et son sang pour la rédemption des pécheurs, et qui a annoncé lui-même son sacrifice avant de l'accomplir (Mt 16:21-23, Mr 14:21, Lu 20:9-19 etc.) ; ensuite parce qu'après avoir dit : qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, il a ajouté que ces paroles étaient d'ordre spirituel et que la chair en elle-même ne sert de rien. Ainsi pouvons-nous comprendre que la communion à laquelle Jésus appelle ses disciples dans le repas de la sainte Cène est une communion à son Esprit, une participation à sa vie divine, mystiquement liée au geste symbolique qu'il accomplit lorsqu'étant là, à table, présent et vivant dans son corps, il dit en langue araméenne : « Ceci, mon corps » (Mr 14:22 ; voir Cène). La représentation de son corps par le pain et de son sang par la coupe enseigne aux chrétiens que la communion à laquelle ils sont appelés par leur Maître est une commémoration de sa mort, une acceptation de la rançon qu'il a payée, un engagement dans leur devoir de rachetés, devoir ainsi formulé par saint Paul : « Je vous exhorte, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, acceptable par Dieu, ce qui est votre culte rationnel » (Ro 12:1). La communion de la chambre haute s'accomplit au-dessus de toute matérialité, dans l'ordre de la moralité la plus élevée. C'est la communion spirituelle où se réalise le culte en esprit du Dieu qui est Esprit (Jn 4:23 et suivant).

4.

Nous atteignons ici au sens de koïnônia =communion de la nouvelle créature avec la divinité : la communion en Jésus (1Co 1:9), au sang de Jésus (1Co 10:16), aux souffrances du Christ (Php 3:10,1Pi 4:13), avec le Dieu qui est lumière (1Jn 1:6 et suivant), avec le Père et le Fils (1Jn 1:3) et par le don du Saint-Esprit (2Co 13:13), participation à la nature divine (2Pi 1:4) et à la gloire `qui doit apparaître (1Pi 5:1). Tous ces traits, qui caractérisent la communion chrétienne avec Dieu et Jésus, sont résumés dans cette définition de Paul aux Éphésiens : la koïnônia du mystère de Christ, mystère caché de toute éternité en Dieu, le créateur de toutes choses (Eph 3:4-9, comp. Col 1:27 2:2 4:3). Ce mystère, c'était l'oeuvre de la rédemption et du rétablissement de l'humanité dans la filialité divine. Nul n'a mieux compris et retenu l'enseignement du Christ sur cette koïnônia que l'apôtre Jean, qui en expose les conditions et les effets dans les pages où il rapporte les entretiens de la chambre haute (Jn 14 Jean 15 Jean 16). Méditer ici l'image du cep et des sarments (Jn 15:1,11), avec la parole centrale : « Demeurez en moi et je demeurerai en vous ». (cf. Jn 14:21,23) A ces déclarations répondent les affirmations de Paul : « Christ est ma vie » (Php 1:21), « ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi » (Ga 2:20). On voit par là que cette koïnônia n'est pas un état de passivité, une extase mystique, mais qu'elle garde à tous ses degrés son caractère primordial de « participation ». Dans ses conditions comme dans ses privilèges, elle manifeste chez le chrétien qui en jouit des bénédictions reçues et des devoirs à accomplir. L'humain et le divin ne se pénètrent que par une action réciproque. Dieu se donne à l'homme par la grâce de Jésus-Christ, l'homme se donne à Dieu par la foi en vue du service chrétien. Aussi la communion avec la divinité n'existe-t-elle réellement que là où elle porte ses fruits dans la communion fraternelle (1Jn 3:10 4:21).

5.

La communion fraternelle est la koïnônia où s'exprime la réalité de notre communion avec Dieu et Jésus. Aussi le Maître et ses apôtres reviennent-ils sans cesse sur ce sujet. (cf. 1Jn 3:16, Php 2:1 1:5, Phm 1:6,1Jn 1:3, Heb 10:33) Jésus donne les principes de cette communion dans le Sermon sur la montagne (Mt 5 Matthieu 6 Matthieu 7). Paul en formule les conditions dans 1Co 13. Jean lui consacre toute sa grande épître (1 Jn). Dans la prière sacerdotale, elle est l'objet central de l'intercession du Christ : « Qu'ils soient un, comme nous sommes un » (Jn 17:11,20 et suivant). Pour Jésus, la « communion des saints », que proclamera plus tard le Symbole des apôtres, est l'argument décisif qui convaincra le monde de la réalité de la rédemption. En effet, les divisions au sein de la famille humaine sont le fruit direct de la chute ; de même, la communion fraternelle rétablie parmi les chrétiens de tous temps, de tous peuples, de toute opinion, est la preuve qu'une force régénératrice est entrée dans l'humanité, que le racheté du Christ est vraiment une nouvelle créature et que le Royaume de Dieu est reconstitué sur la terre usurpée par Satan. Un croyant qui sait à quel prix Jésus l'a aimé et qui a vraiment conscience de ce que Jésus a fait pour lui, ne peut pas ne pas éprouver de la joie a vivre en commun avec ceux qui ont expérimenté les mêmes grâces et qui sont l'objet du même amour. Ce qui peut séparer : notion ou forme du service, lui apparaît secondaire auprès de ce qui unit : le service lui-même. C'est ce qu'avaient compris les apôtres de Jérusalem quand ils admirent Paul dans leur koïnônia (Ac 15, Ga 2:9). La grande hérésie dans le monde chrétien n'est pas d'ordre intellectuel, elle est d'ordre moral ; elle est dans le fait que les disciples qui se réclament du même Sauveur et participent aux mêmes bénédictions spirituelles se refusent à s'aimer, à se comprendre, à se supporter, à s'entr'aider les uns les autres, et qu'ils en viennent même, sous prétexte de zèle, à haïr et à persécuter des frères (Php 2:1 et suivant, 1Co 1:10,16, Ga 5:13-15 Mc 3:24).

Au contraire de cet état de choses, que nous voyons sévir dans toute l'histoire de l'Église à travers les siècles et qui suffirait à expliquer la grande pitié du Royaume de Dieu sur la terre après dix-neuf siècles de prédication de l'Évangile, nous voyons dans l'Église primitive de Jérusalem la communion fraternelle s'exprimer spontanément en communauté des biens. Les prophètes messianiques avaient déjà dit à l'Israélite fidèle : « Partage ton pain avec celui qui a faim » (Esa 58:7). La première communauté de Jérusalem, dans l'enthousiasme de la fraternité en Christ et aidée dans son geste par la conviction que Jésus allait bientôt reparaître, poussa la solidarité chrétienne jusqu'à mettre tout en commun (Ac 2:42,47). C'était la koïnônia sociale dans sa réalisation la plus émouvante : « Personne ne disait que ce qu'il possédait fût à lui en particulier » (Ac 4:32). Mais ne faisons pas dire aux textes ce qu'ils ne renferment pas. La communauté des biens qui manifesta la communion fraternelle à l'aurore de l'Église n'avait rien du bouleversement économique que le communisme préconise de nos jours. Tout y était volontaire et individuelle expression des sentiments du coeur. Le droit de propriété comme le droit pour chacun de disposer de ce qui lui appartient n'était pas contesté. Nous en avons la preuve éclatante dans ces paroles de Pierre à Ananias : « Si tu n'avais pas vendu ton champ, ne te serait-il pas resté ? et après l'avoir vendu, n'étais-tu pas libre d'en garder le prix ? » (Ac 5:4). C'est pourquoi nous voyons bientôt, dans les Actes (Ac 6), les nécessités imposées par le développement de l'Église et par les persécutions qu'elle souffrait, amener la koïnônia à s'exprimer dans la diakonia, le service fraternel où les chrétiens qui ont des biens temporels se montrent empressés à subvenir aux besoins. des frères dans le dénuement. De ce que la diakonia s'est pervertie dans la suite en aumône, laissant subsister le paupérisme et même l'entretenant au sein de l'Église, il ne faut point conclure que les chrétiens ont trahi le christianisme en abandonnant la primitive communauté des biens, mais simplement qu'ils sont devenus incapables de la communion fraternelle qui inspire le véritable amour des grands pour les petits, des heureux pour les malheureux et qui permet, dans la liberté des initiatives, l'organisation familiale du Royaume de Dieu fondé par Jésus-Christ. Alex. W.

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      Esaïe 58

      7 Partage ton pain avec celui qui a faim et fais entrer chez toi les pauvres sans foyer ! Quand tu vois un homme nu, couvre-le ! Ne cherche pas à éviter celui qui est fait de la même chair que toi !

      Matthieu 5

      1 A la vue de ces foules, Jésus monta sur la montagne. Il s'assit et ses disciples s'approchèrent de lui.
      2 Puis il prit la parole pour les enseigner ; il dit :
      3 « Heureux ceux qui reconnaissent leur pauvreté spirituelle, car le royaume des cieux leur appartient !
      4 Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés !
      5 Heureux ceux qui sont doux, car ils hériteront la terre !
      6 Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés !
      7 Heureux ceux qui font preuve de bonté, car on aura de la bonté pour eux !
      8 Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !
      9 Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu !
      10 Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice, car le royaume des cieux leur appartient !
      11 Heureux serez-vous lorsqu'on vous insultera, qu'on vous persécutera et qu'on dira faussement de vous toute sorte de mal à cause de moi.
      12 Réjouissez-vous et soyez dans l'allégresse, parce que votre récompense sera grande au ciel. En effet, c'est ainsi qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.
      13 » Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu'à être jeté dehors et piétiné par les hommes.
      14 Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut pas être cachée,
      15 et on n'allume pas non plus une lampe pour la mettre sous un seau, mais on la met sur son support et elle éclaire tous ceux qui sont dans la maison.
      16 Que, de la même manière, votre lumière brille devant les hommes afin qu'ils voient votre belle manière d’agir et qu’ainsi ils célèbrent la gloire de votre Père céleste.
      17 » Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ; je suis venu non pour abolir, mais pour accomplir.
      18 En effet, je vous le dis en vérité, tant que le ciel et la terre n’auront pas disparu, pas une seule lettre ni un seul trait de lettre ne disparaîtra de la loi avant que tout ne soit arrivé.
      19 Celui donc qui violera l'un de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire de même sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux ; mais celui qui les mettra en pratique et les enseignera aux autres, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux.
      20 En effet, je vous le dis, si votre justice ne dépasse pas celle des spécialistes de la loi et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le royaume des cieux.
      21 » Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre ; celui qui commet un meurtre mérite de passer en jugement.’
      22 Mais moi je vous dis : Tout homme qui se met [sans raison] en colère contre son frère mérite de passer en jugement ; celui qui traite son frère d’imbécile mérite d'être puni par le tribunal, et celui qui le traite de fou mérite d'être puni par le feu de l'enfer.
      23 Si donc tu présentes ton offrande vers l'autel et que là tu te souviennes que ton frère a quelque chose contre toi,
      24 laisse ton offrande devant l'autel et va d'abord te réconcilier avec ton frère, puis viens présenter ton offrande.
      25 Mets-toi rapidement d'accord avec ton adversaire, pendant que tu es en chemin avec lui, de peur qu'il ne te livre au juge, que le juge ne te livre à l'officier de justice et que tu ne sois mis en prison.
      26 Je te le dis en vérité, tu n'en sortiras pas avant d'avoir remboursé jusqu'au dernier centime.
      27 » Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère.
      28 Mais moi je vous dis : Tout homme qui regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur.
      29 Si ton œil droit te pousse à mal agir, arrache-le et jette-le loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d'un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer.
      30 Et si ta main droite te pousse à mal agir, coupe-la et jette-la loin de toi, car il vaut mieux pour toi subir la perte d'un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté en enfer.
      31 » Il a été dit : Que celui qui renvoie sa femme lui donne une lettre de divorce.
      32 Mais moi, je vous dis : Celui qui renvoie sa femme, sauf pour cause d'infidélité, l'expose à devenir adultère, et celui qui épouse une femme divorcée commet un adultère.
      33 » Vous avez encore appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne violeras pas ton serment, mais tu accompliras ce que tu as promis au Seigneur.
      34 Mais moi je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, parce que c'est le trône de Dieu,
      35 ni par la terre, parce que c'est son marchepied, ni par Jérusalem, parce que c'est la ville du grand roi.
      36 Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux pas rendre blanc ou noir un seul cheveu.
      37 Que votre parole soit ‘oui’pour oui, ‘non’pour non ; ce qu'on y ajoute vient du mal.
      38 » Vous avez appris qu'il a été dit : Œil pour œil et dent pour dent.
      39 Mais moi je vous dis de ne pas résister au méchant. Si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre.
      40 Si quelqu'un veut te faire un procès et prendre ta chemise, laisse-lui encore ton manteau.
      41 Si quelqu'un te force à faire un kilomètre, fais-en deux avec lui.
      42 Donne à celui qui t’adresse une demande et ne te détourne pas de celui qui veut te faire un emprunt.
      43 » Vous avez appris qu'il a été dit : ‘Tu aimeras ton prochain et tu détesteras ton ennemi.’
      44 Mais moi je vous dis : Aimez vos ennemis, [bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous détestent] et priez pour ceux [qui vous maltraitent et] qui vous persécutent,
      45 afin d'être les fils de votre Père céleste. En effet, il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes.
      46 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les collecteurs d’impôts n'agissent-ils pas de même ?
      47 Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les membres des autres peuples n'agissent-ils pas de même ?
      48 Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait.

      Matthieu 6

      1 » Gardez-vous bien de faire des dons devant les hommes pour qu’ils vous regardent ; sinon, vous n'aurez pas de récompense auprès de votre Père céleste.
      2 Donc, lorsque tu fais un don à quelqu'un, ne sonne pas de la trompette devant toi, comme le font les hypocrites dans les synagogues et dans les rues afin de recevoir la gloire qui vient des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense.
      3 Mais toi, quand tu fais un don, que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta droite,
      4 afin que ton don se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra [lui-même ouvertement].
      5 » Lorsque tu pries, ne sois pas comme les hypocrites : ils aiment prier debout dans les synagogues et aux coins des rues pour être vus des hommes. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense.
      6 Mais toi, quand tu pries, entre dans ta chambre, ferme ta porte et prie ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra [ouvertement].
      7 » En priant, ne multipliez pas les paroles comme les membres des autres peuples : ils s'imaginent en effet qu'à force de paroles ils seront exaucés.
      8 Ne les imitez pas, car votre Père sait de quoi vous avez besoin avant que vous le lui demandiez.
      9 » Voici donc comment vous devez prier : ‘Notre Père céleste ! Que la sainteté de ton nom soit respectée,
      10 que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
      11 Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien ;
      12 pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés ;
      13 ne nous expose pas à la tentation, mais délivre-nous du mal, [car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen ! ]’
      14 » Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera aussi ;
      15 mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.
      16 » Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites. En effet, ils présentent un visage tout défait pour montrer aux hommes qu'ils jeûnent. Je vous le dis en vérité, ils ont leur récompense.
      17 Mais toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage
      18 afin de ne pas montrer que tu jeûnes aux hommes, mais à ton Père qui est là dans le lieu secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.
      19 » Ne vous amassez pas des trésors sur la terre, où les mites et la rouille détruisent et où les voleurs percent les murs pour voler,
      20 mais amassez-vous des trésors dans le ciel, où les mites et la rouille ne détruisent pas et où les voleurs ne peuvent pas percer les murs ni voler !
      21 En effet, là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur.
      22 » L'œil est la lampe du corps. Si ton œil est en bon état, tout ton corps sera éclairé ;
      23 mais si ton œil est en mauvais état, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien ces ténèbres seront grandes !
      24 » Personne ne peut servir deux maîtres, car ou il détestera le premier et aimera le second, ou il s'attachera au premier et méprisera le second. Vous ne pouvez pas servir Dieu et l’argent.
      25 » C'est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez [et boirez] pour vivre, ni de ce dont vous habillerez votre corps. La vie n'est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ?
      26 Regardez les oiseaux du ciel : ils ne sèment pas et ne moissonnent pas, ils n'amassent rien dans des greniers, et votre Père céleste les nourrit. Ne valez-vous pas beaucoup plus qu'eux ?
      27 Qui de vous, par ses inquiétudes, peut ajouter un instant à la durée de sa vie ?
      28 Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement ? Etudiez comment poussent les plus belles fleurs des champs : elles ne travaillent pas et ne tissent pas ;
      29 cependant je vous dis que Salomon lui-même, dans toute sa gloire, n'a pas eu d’aussi belles tenues que l'une d'elles.
      30 Si Dieu habille ainsi l'herbe des champs, qui existe aujourd'hui et qui demain sera jetée au feu, ne le fera-t-il pas bien plus volontiers pour vous, gens de peu de foi ?
      31 Ne vous inquiétez donc pas et ne dites pas : ‘Que mangerons-nous ? Que boirons-nous ? Avec quoi nous habillerons-nous ?’
      32 En effet, tout cela, ce sont les membres des autres peuples qui le recherchent. Or, votre Père céleste sait que vous en avez besoin.
      33 Recherchez d'abord le royaume et la justice de Dieu, et tout cela vous sera donné en plus.
      34 Ne vous inquiétez donc pas du lendemain, car le lendemain prendra soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine.

      Matthieu 7

      1 » Ne jugez pas afin de ne pas être jugés,
      2 car on vous jugera de la même manière que vous aurez jugé et on utilisera pour vous la mesure dont vous vous serez servis.
      3 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'œil de ton frère et ne remarques-tu pas la poutre qui est dans ton œil ?
      4 Ou comment peux-tu dire à ton frère : ‘Laisse-moi enlever la paille de ton œil’, alors que toi, tu as une poutre dans le tien ?
      5 Hypocrite, enlève d'abord la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour retirer la paille de l'œil de ton frère.
      6 » Ne donnez pas les choses saintes aux chiens et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu'ils ne les piétinent et qu'ils ne se retournent pour vous déchirer.
      7 » Demandez et l'on vous donnera, cherchez et vous trouverez, frappez et l'on vous ouvrira.
      8 En effet, toute personne qui demande reçoit, celui qui cherche trouve et l'on ouvre à celui qui frappe.
      9 Qui parmi vous donnera une pierre à son fils, s'il lui demande du pain ?
      10 Ou s'il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent ?
      11 Si donc, mauvais comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, votre Père céleste donnera d’autant plus volontiers de bonnes choses à ceux qui les lui demandent.
      12 » Tout ce que vous voudriez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faites-le de même pour eux, car c'est ce qu'enseignent la loi et les prophètes.
      13 » Entrez par la porte étroite ! En effet, large est la porte, spacieux le chemin menant à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là,
      14 mais étroite est la porte, resserré le chemin menant à la vie, et il y en a peu qui les trouvent.
      15 » Méfiez-vous des prétendus prophètes ! Ils viennent à vous en vêtements de brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces.
      16 Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. Cueille-t-on des raisins sur des ronces ou des figues sur des chardons ?
      17 Tout bon arbre produit de bons fruits, mais le mauvais arbre produit de mauvais fruits.
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